Titre: Loure pour Pomona
Auteur/Artiste:
incitatus78 Fandom: Harry Potter
Table et prompt: Table 1, prompt 2
Personnage: Pomona Chourave
Rating: K
Disclaimer: Pomona appartient à J.K.Rowling, évidemment. Par contre, le reste est à moi ^^
Notes: J'ai choisi il y a très longtemps d'écrire cette table 1 sur Pomona Chourave (plus d'un an), et j'ai enfin eu le courage de venir à bout de mon projet. Je vous présente donc une histoire de dix chapitres, dont le titre correspond à chacun des prompts de la table. Ah oui, et une loure est une danse française, lente et plutôt pesante.
(
1. Cellule )
« Pomona! Range-toi. »
Sans mot dire, la petite Pomona obéit à la maîtresse à contre-cœur. Elle n'aimait pas rester dans le rang, parce que les autres se moquaient d'elle.
Ils se moquaient de son bedon tout rond et de ses cheveux frisottés qui faisaient un soleil autour de son visage. Ils se moquaient de tout ce que ses parents trouvaient adorable. Et elle ne savait plus qui croire. Alors pour ne pas entendre les rires des autres, elle se mettait à l'écart.
Elle avait encore sali sa robe pendant la récréation. Elle était partie en exploration dans la haie de troènes de la cour. Elle avait ramassé des feuilles, observé les trous minuscules fait de une ou deux chenilles gourmandes. Et elle avait surveillé que le bébé-fougère qui était né au début de la saison était toujours là. Pendant ce temps, les autres jouaient à chat, aux billes, à la marelle au milieu des cris et des rires. Pomona, elle, préférait le silence attentif des racines sinueuses et des feuilles un peu trop frêles pour éteindre complètement les remarques désobligeantes qui l'atteignaient.
Elle était parfois tellement bien dans son nid de verdure qu'elle n'entendait pas la cloche qui sonnait la fin de la pause. Alors la maîtresse venait la chercher, fort en colère contre son manque d'attention. Plusieurs fois, elle avait fait venir son père, ou sa mère, mais cela n'avait rien changé.
Pomona était « bizarre » et cela lui valait toute la méchanceté dont sont capables les enfants. Souvent, elle pleurait, mais elle ne disait rien. Elle ne voulait pas déranger son père. Quand elle rentrait chez elle, elle le rejoignait dans son bureau et le regardait travailler. De temps en temps, il lui proposait de regarder à travers l'œil du microscope. Alors elle oubliait les autres, et, fataliste, se disait qu'en restant à l'écart, elle aurait moins mal.