[Avatar, le Dernier Maitre de l'Air] #1.22 Le rire des femmes

Jun 25, 2019 23:04

Titre : Pour un rire
Fandom : Avatar, le Dernier Maitre de l'Air
Personnages : Aang et Zuko, Katara mentionnée
Rating : K
Disclaimer : Ni l'univers d'Avatar, ni ses personnages ne m'appartiennent, malheureusement !
Résumé : Des éclats de rire des filles dans un moment paisible, que Sokka seul s'évertue à interpréter.

- Je ne le sens pas bien du tout, marmonna Sokka d’un ton sombre à l’adresse de ses deux homologues masculins près de lui, Aang et Zuko.
Les deux amis levèrent leurs regards pour observer l’objet de son désarroi. Ou plutôt, les objets. La crique dans laquelle ils se trouvaient était de taille modeste et se creusait au sein d’une haute falaise escarpée, les isolant relativement du reste du monde et leur accordant un moment de répit. Ils en avaient bien besoin après leur énième éprouvante rencontre avec Azula. Tous trois étaient allongés sur le banc de sable, torses nus et vêtus uniquement d’un short sacrifié pour l’occasion. L’eau venait leur lécher les pieds jusqu’à leurs chevilles à intermittences régulières. Katara, Toph et Suki se tenaient à quelques pas de là devant eux, debout et habillées légèrement, et leur rire clair leur parvenait aisément, bien qu’elles tentassent de l’étouffer à l’aide de leurs mains. Aang rougit à la vue de la jeune fille qu’il aimait en secret tandis que le tissu mettait en valeur ses formes ; il l’avait pourtant déjà vu ainsi à de nombreuses reprises et les deux autres jeunes filles étaient vêtues de façon similaire, mais les allusions scabreuses de Sokka - sur d’autres femmes évidemment - avaient fini par modifier légèrement sa vision des choses, et à présent le regard qu’il portait à Katara était malheureusement moins innocent. Seul détail qui le consolait, cela ne la concernait qu’elle, il n’était pas devenu un mateur invétéré comme son ainé. Jamais cela ne serait à la hauteur des pensées de son compagnon, ce qu’il ne souhaitait en aucun cas pour lui-même.
Aang et Zuko se tournèrent vers le troisième garçon ; ce dernier fixait les jeunes filles en frissonnant et les jaugeait, comme si son inspection visuelle lui permettrait de comprendre la raison de leur hilarité - comme si celle-ci était évidemment sournoise et devait le tenir pour cible.
Les deux amis s’entreregardèrent avant de sourire doucement d’un air complice.
- Et pourquoi le sens-tu mal ? souffla Zuko en roulant des yeux, avant de s’affaisser sur le sable.
Il roula sur le dos pour s’installer plus confortablement et ferma les yeux, glissant un bras sur son front en même temps. Ainsi, il donna l’impression de s’endormir rapidement, mais les deux autres savaient qu’il n’en était rien. Zuko n’avait généralement pas le sommeil si aisé.
Sokka tourna brusquement le visage vers eux, le regard comme fou, mais seul Aang le vit. Il haussa les sourcils, étonné d’une réaction aussi vive.
- Quoi ? Vous me posez réellement cette question ? Mais c’est évident !
- Eclaire-nous sur cette évidence, parce qu’elle nous échappe, chuchota Zuko d’une voix affaiblie par la torpeur qui pesait de plus en plus sur son corps, à mesure que la sensation de chaleur augmentait.
Le temps était particulièrement chaud et le ciel clair et dégagé, et s’ils avaient voulu en profiter pour se baigner et se rafraichir, ce n’était pas encore le cas. Ils en subissaient donc les conséquences.
- Vous n’avez pas remarqué comme elles se sont isolées ? Et entre filles seulement !
- Et alors ? demanda Aang, qui ne comprenait pas du tout le rapport.
- Elles complotent dans notre dos !
Ses deux interlocuteurs levèrent les yeux au ciel.
- Et tu déduis cela seulement par leurs rires ?
- Oui ! Et puis les messes basses qu’elles -
- Rallonge-toi, lui intima Zuko en accompagnant la parole d’un geste de la main pour lui indiquer de s’asseoir, car Sokka s’était finalement redressé sur ses pieds. Cela n’est sans doute pas important.
- Et comment peux-tu dire cela ? fit-il avant de grimacer, tandis qu’une autre salve de rires inexplicable venait d’éclater.
- Ce sont des filles. Ne cherche pas à comprendre.
Zuko rouvrit les yeux et échangea un regard de connivence avec Aang.
- Ni leur logique, ni leurs rires.
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