Titre: Ashes, ashes, we all fall down
Auteur: Isil
shono_hime Défi: # 12 (et 11, aussi, d'ailleurs ^^)
Temps utilisé: 30 min.
Fandom: Supernatural
Personnages: John, Dean, Sam
Rating: PG
Disclaimer: Kripke, you magnificent bastard! <3
Notes: Ecrite également pour
31_jours pour le theme "L'odeur des cendres".
L'odeur des cendres. Encore aujourd'hui, John la sent encore. Plus que l'odeur du feu lui-même, l'odeur de la pierre brûlée, c'est l'odeur des cendres restées derrière qui le poursuit.
Des cendres et rien d'autre…
Des cendres là où aurait dû se trouver la chambre d'enfant qu'il avait si patiemment meublée, décorée, arrangée, en prévision de la naissance de Sammy.
Des cendres là où aurait dû se tenir sa si douce, si adorée Mary, aux cheveux de soleil, aux yeux d'azur et au parfum d'été. Sa Mary toute en sourires et toute en amour.
L'odeur des cendres, c'est tout ce qu'il reste pour symboliser son échec à protéger ce bonheur si durement acquis. Une odeur âcre comme le goût de la solitude l'est à sa gorge trop souvent serrée.
L'odeur des cendres. Depuis cette nuit trop rouge et trop brûlante, Dean l'a dans les veines. Elle colle à sa peau, colle à son âme pour la rendre monochrome. Il se souvient des cendres brûlantes qui s'échappaient de la fenêtre. Il les regardait fixement, serré contre son père, s'attendant, priant même s'il en connaissait à peine le sens, pour y apercevoir sa maman. La voir sortir de cet enfer et remplacer de son parfum si doux l'odeur nauséeuse d'une innocence qui part en fumée.
L'odeur des cendres, c'est tout ce qu'il reste pour symboliser la perte de tout ce qui faisait sa vie, la perte de son sourire, la perte de sa mère et la perte de son père, parti avec elle, en cœur sinon en corps.
L'odeur des cendres. Sam en a été baptisé cette nuit là. Il ne se souvient de rien, ni de sa mère vivante, ni même de sa mère mourante, au dessus de lui. Il ne sent le manque que dans les silences de son frère et la froideur de son père, qui symbolisent ce qui aurait pu les adoucir. Les cendres comblent trompeusement en lui un vide dont il sait l'origine mais dont il ignore la douleur.
L'odeur des cendres, c'est ce qui le hante, parfois, au plus noir de la nuit, quand l'ombre est trop pressante et qu'elle a les yeux jaunes. Elle est partout, comme une marque apposée au fer rouge. Et rien, ni le corps d'une femme, ni la torpeur de l'alcool ni la voix de son frère, ne la fait jamais disparaître.
FIN.