[Fic] Parce qu'ils n'aiment pas être loin l'un de l'autre
Aaah~ Finalement je l'ai fini aujourd'hui ce MatsuTsuuuu~ ♪
Et puis il est pas si court que j'aurais cru... En même temps, d'un coup j'ai eu une montée d'inspi, alors..
Enfin bref.
Parce qu'ils n'aiment pas être loin l'un de l'autre
Pairing : Matsukura Kaito/Matsuda Genta
Genre : Amitié, romance, bromance... On sait plus trop où est la limite x)
Rating : •
Longueur : 2019 mots
Synopsis : Kaito est à l'autre bout du pays, Genta essaye de vivre sans lui pendant quelques jours.
Genta regarda son téléphone du coin de l'oeil. Le portable ne bronchait pas, posée sur son bureau, à côté d'une calculatrice. Genta l'attrapa, déverouilla l'écran et le reposa.
"Toujours rien..."
Il soupira. Cela faisait trois jours depuis le début des vacances d'été. Trois jours que Kaito, son ami, et partenaire de travail, était parti passer une semaine avec sa famille, à l'autre bout du pays. Genta, lui, était resté sur la capitale et s'ennuyait profondément. Bien qu'il avait largement de quoi s'occuper, entre ses devoirs et l'agence, il devait bien admettre que sans un Matsukura à ses côtés, tout paraissait beaucoup moins amusant.
Il fit tourner son crayon entre ses doigts et relut l'énoncé de son exercice de maths. Il se passa la main sur le visage et prit à nouveau son téléphone, gettant déséspérement des nouvelles de Kaito.
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A la fin du cours de danse du lendemain matin, Genta suivit machinalement les autres jusqu'au vestiaire. Il se laissa mollement tomber sur une chaise en soufflant. Il était épuisé, mais il se sentait surtout vide. Habituellement, la fatigue paraissait minime quand il riait dans la loge avec Kaito, dérangeant au passage certains de leurs collègues, recherchants un peu de calme et de tranquilité. Mais là, il était seul et il sentait tout le poids de l'entrainement sur ses épaules. Il regarda sans vraiment voir les jeunes gens autour de lui se changer et sortir tour à tour de la salle. Un Kaito se planta devant lui, mais il ne broncha pas, car ce n'était pas le Kaito qu'il avait le plus envie de voir, mais le petit Takahashi.
"Genta ? Qu'est ce qu'il se passe ? T'as pas l'air en forme..."
Genta secoua lentement la tête, le regard totalement vide.
"Reste pas là alors, tout le monde est déjà presque parti..."
Genta hocha doucement la tête et se leva de sa chaise. Il se traina jusqu'à son sac, posé quelques mètres plus loin et sortit son téléphone. Il soupira. Toujours rien. Aucune nouvelle de Matsuku depuis quatre jours.
"Dis, Genta..." fit la petite voix de Takahashi "Tu viens manger avec nous ?"
Genta sortit un tee-shirt de son sac et souffla :
"Nan, ça ira... J'ai pas faim."
"Ah ? Bon, d'accord..."
Les derniers restants sortirent de la salle, la saluant gentiment au passage. Genta reposa son téléphone et se changea avec des gestes lourds et lents.
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"Matsuda ! Reprends-toi !" Sinon c'est dehors !"
La voix du chorégraphe résonna dans la salle de danse, alors que toutes les visages se tournaient vers Genta. Celui-ci hocha péniblement la tête et se remit à sa place. La musique repartit et ils reprirent tous leur entraînement. A la fin de la séance, Iwahashi s'approcha de Genta, et fit, d'une voix inquiète :
"T'es sur que ça va ? t'as vraiment pas l'air bien..."
"O-Oui... J'ai juste un peu de mal avec la choré."
"Tu veux que je t'aide ?"
Genta accepta poliment l'aide qui lui était offerte et resta une bonne vingtaine de minutes avec Genki. Après avoir répété la même danse une énième fois, il se laissa tomber au sol en soupirant. Genki avait beau être un bon danseur et un bon ami, Genta n'y arrivait pas. Habituellement, c'est Matsukura qui l'aidait à comprendre et réviser ses chorégraphies, mais ses cinq jours d'absence le laissaient perdu. Kaito lui manquait, il le savait, mais avait du mal à l'admettre autour de lui. Il ne voulait pas non plus l'avouer à Kaito, de peur que cela change tout entre eux. Car ce qu'il redoutait le plus était que leur relation change.
"T'as encore du mal, tu veux qu'on continue ?"
La voix de Genki le sortit de ses pensées. Il se remit sur ses pieds avec un peu de difficulté, et répondit avec un semblant de sourire forcé.
"Ça ira, merci. Je m'entrainerais chez moi."
Genki hocha la tête en souriant et partit rejoindre les autres dans les vestiaires ; Genta fit de même, trainant un peu les pieds.
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Genta sortit du batiment, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone. Cela faisait six jours que Kaito était parti et celui lui pesait vraiment. Il n'avait reçu aucun message, mail ou appel. Aucun signe de vie pendant ces six jours.
Il effaça le message qu'il avait commencé à écrire. Un message plutôt simple, mais malgré tout assez dangereux. Un "Tu me manques" qui pourrait tout changer. Tout gacher. Il secoua la tête. Il ne pouvait vraiment pas envoyer ça.
Il tourna au bout d'une rue et entra dans la gare en ajustant sa casquette. Il soupira un peu en montant dans un train qui le ramènerait chez lui.
Il glissa son téléphone dans sa poche, essayant d'oublier. Mais oublier quelqu'un avec qui vous passez la plupart de votre temps est loin d'être si facile. Genta ressortit donc son portable pour le vérifier une fois de plus.
Il arriva chez lui assez rapidement, dévérouilla machinalement la porte et entra dans la maison qu'occupait sa famille depuis quelques années. Il retira ses chaussures et pénétra dans le salon. Il y trouva sa mère, assise à lire un livre, qui le salua joyeusement avant de prendre des nouvelles de sa journée.
"Ça va, rien de spécial..." marmonna Genta par habitude.
"Oh ! En parlant de spécial... Tu devrais monter dans ta chambre !"
Le ton enjoué qu'avait pris sa mère pour prononcer cette phrase, éveilla la curiosité de Genta, qui hocha la tête et rejoignit sa chambre avec de grandes enjambées. La main sur la poignée, il tendit l'oreille. De l'autre côté de la porte semblaient lui parvenir des voix étrangement familières. Il en reconnut assez facilement une comme étant celle de sa soeur et l'autre... Il fut soudainement frappé par un éclair et ouvrit brutalement la porte.
"Kaito... !"
En effet, il trouva-là sa petite soeur de sept ans, assise sur les genoux de Kaito, qui était lui-même assis sur le lit de Genta. Kaito lui sourit doucement alors que la petite fille bondit de sa place pour bondir vers son frère. Genta se débarassa de son sac et attrapa sa soeur dans ses bras. Kaito se redressa un peu sur le matelas et déclara d'une voix joyeuse :
"Bienvenue dans ta chambre ! Mais tu dois déjà connaitre cet endroit... Même si c'était pas mon cas, avant aujourd'hui." il se tourna vers la petite que Genta avait relachée "Dis, tu voudrais pas nous laisser un peu seuls ? On a besoin de parler. Entre grands."
Elle croisa les bras et regarda Genta avec une petite moue boudeuse. Il lui caressa les cheveux et fit d'une voix calme :
"Mais oui t'es grande, regarde où tu m'arrives... Bientôt tu seras aussi grande que moi ! Mais pour le moment, va voir maman."
La petite sortit finalement de la pièce, laissant les deux jeunes hommes seuls. Genta s'assit sur son lit à côté de Kaito qui se mit à parler, plein d'énergie :
"On était en train de se raconter des histoires, sur toi évidemment. Mais j'ai pas appris grand-chose, vu que ta soeur est plus jeune que toi... Elle a pas de souvenirs de toi petit, ou ce genre de choses assez humiliantes. C'est dommage, j'aurais bien aimé savoir... Et puis je me suis rendu compte que j'étais jamais venu chez toi, alors..."
"Dis, Kaito..." souffla Genta, interrompant ainsi le flot de paroles de son ami "Qu'est ce que tu fais là ?"
"Bah, je viens de te le dire. Je me demandais comment s'était chez toi..."
"Mais... T'étais censé rentrer que demain, non ?"
"Ah, ça..."
Kaito se frotta les mains sur son jean et fit passer son regard sur les murs autour de lui.
"C'est juste que... J'ai demandé à mes parents qu'on rentre plus tôt, la vie d'ici me manquait trop ! Ça te dérange que je sois venu squatter ?"
Genta secoua doucement la tête, les yeux perdus dans le vide. Cela ne le dérangeait absolument pas. Kaito aurait voulu lui faire plaisir qu'il n'aurait pas pu mieux faire. Il se mordit les lèvres pour bloquer le flot d'émotions en tout genres qui remontait en lui.
"Je peux te mordiller les lèvres, moi aussi ?"
Genta releva la tête en entendant les mots sortis de la bouche de Kaito. L'air enfantin qu'il connaissait avait disparu pour laisser place à un Kaito qui paraissait... différent. Comme plus adulte.
"P-Pardon ?!"
"Bien, puisque t'as l'air trop choque, tu vas pas m'interrompre." il prit une grande inspiration, un peu nerveux malgré lui "Si je suis revenu, c'était pour toi. Ça peut paraitre genre, super cliché... Mais ma vie d'ici se résume à toi. Tu es la seule personne avec laquelle j'ai envie d'être. Cette semaine à l'autre bout du pays était une véritable torture, c'est pour ça que je voulais rentrer. Et, avant que tu le demandes, oui, j'aurais pu te contacter, mais... Pour être honnête, j'avais peur. Peur que si je te dises quelque chose, tu partes en courant. Que tout change entre nous. Mais quand t'es entré dans cette chambre, je pouvais plus garder ça pour moi plus longtemps... Voilà."
Genta déglutit lentement. Il était loin, très loin, de s'imaginer que toutes ses craintes étaient réciproques. Il s'approcha un peu de Kaito et posa sa main sur son genou.
"Kaito... Je..."
"Tu veux que je m'en aille ? Pas de problème, je m'en vais."
"Non... !"
Genta avait attrapé la main de Kaito dans la sienne.
"Je... Mes lèvres. Elles sont à toi, fais-en ce que tu veux."
"Vraiment ?"
Malgré qu'il ait l'air différent, Kaito avait toujours le même regard brillant. Genta hocha la tête en souriant. Un de ces sourires qu'il n'avait pas fait depuis une bonne semaine.
Kaito commença par se pencher un peu vers lui, legèrement hésitant, avant de fondre directement sur sa bouche. Il attrapa la lèvre inférieure de Genta entre ses dents, mordillant doucement le bout de chair rosée. Genta, lui, lacha la main de Kaito pour glisser les siennes dans son cou, entremelant ses doigts dans ses cheveux. Il sentit les mains de Kaito parcourir lentement ses jambes avant d'arriver à ses hanches, où elles se calèrent, alors que sa langue prenait la place de ses dents.
Genta laissa échapper un petit gémissement quand les mains de Kaito se frayèrent un passage sous son tee-shirt, ses doigts frolants délicatement sa peau chaude, dans un geste qui paraissait parfaitement délibéré. Kaito rit un peu et laissa sa langue rejoindre celle de Genta pour appronfondir le baiser.
Une pensée traversa l'esprit de Genta. Leur relation venait de changer. Mais ce n'était pas si mal, après tout. Kaito était soudainement devenu beaucoup plus entreprenant, mais cela ne déplaisait pas à Genta, loin de là, et son pantalon commençait à le ressentir.
Il se figea soudain et repoussa Kaito presque violemment en soufflant :
"Y'a quelqu'un qui..."
En effet, ses oreilles ne l'avaient pas trompé, l'instant d'après, ils entendirent toquer à la porte et la mère de Genta passa sa tête par l'ouverture.
"Genta, je vais sortir. J'emmène ta soeur avec moi." commença t-elle d'une voix douce "Et ton père rentre tard ce soir. Vous allez être tout seuls pendant un moment, ça vous dérange pas ?"
"Pas de problème, madame !" répondit joyeusement Kaito, son habituel air enfantin de retour "On surveille la maison !"
La mère sourit gentiment et sortit en refermant la porte derrière elle.
"Tu m'as manqué..." avoua timidement Genta "Mais je m'attendais pas à ce que nos retrouvailles se passent comme ça."
Kaito se tourna vers Genta, son regard passa sur tout son corps pour s'arrêter sur ses yeux.
"Mais ça te déplait pas, à ce que je vois. Et ce que j'ai entendu."
Il s'approcha un peu de lui et le regarda en posant sa main sur sa jambe. Genta hocha un peu la tête en rougissant, autorisant ainsi Kaito à venir se coller contre lui. Genta sourit doucement, alors que Kaito s'avançait vers lui. Peut-être que son absence avait été bénéfique au final. Et si leur séparation entrainait toujours des retrouvailles pareilles, Genta voulait bien partir plus souvent.
#Fin