[Fic] Parce qu'ils sont dépendants l'un de l'autre

Feb 24, 2015 10:35


J'ai enfin réussi à la finir \o/
Ça doit paraître bizarre que je dise ça alors qu'elle est toute courte, non ?
Roooh... Pas grave, hein :)

Parce qu'ils sont dépendants l'un de l'autre

Pairing : Matsuda Genta/Matsukura Kaito
Genre : Guimauve, comme toujours
Rating : •
Longueur : 1452 mots
Synopsis : Lors d'un jeu, Kaito embrasse Genta, créant ainsi une véritable dépendance chez le plus jeune.



Genta tourna la page de son livre et plongea une main machinale dans le paquet de bonbons ouvert à côté de lui. Allongé sur un canapé, il écoutait d'une oreille distraite ses collègues qui se lançaient des défis, plus farfelus les uns que les autres. Iwahashi, qui venait de mettre tout son coeur dans l'imitation d'une chenille se promenant dans un supermarché, reprit sa place dans le cercle au sol et lança :

"Matsukura, à toi !"

A l'entente de son nom, Kaito se redressa un peu d'un air surexcité.

"Oui ?"
"Alors, tu vas devoir..." commença Genki en balayant toute la pièce du regard "Ah !"

Il chuchota quelques mots à l'oreille de Jinguji, qui approuva avec un grand sourire, attisant la curiosité de tous, Genta y compris.

"Tu vas devoir..." reprit lentement Genki, faisant durer le suspens "... Embrasser Genta !"

Genki conclut sa phrase par un petit rire. Genta déglutit alors que Matsukura se levait, l'air déterminé, sous les encouragements des autres. Il atteignit très rapidement Genta et lâcha un petit "Désolé mec !" avant de poser ses lèvres sur les siennes. Il se décolla quelques fractions de seconde plus tard, applaudit par leurs collègues respectifs, et rejoignit sa place pour défier un autre jeune à son tour.
Mais Genta n'écoutait déjà plus. Le baiser avec Kaito avait été bref et incroyablement simple, mais il l'avait retourné. Une vague de chaleur l'avait envahi et il avait ressenti quelque chose d'assez indescriptible, quelque chose de moelleux, confortable. Quelque chose d'addictif qui donne le tournis.

--

Le "quelque chose" en question était tellement addictif que Genta n'en avait pas dormi de la nuit. Pendant des heures, il avait essayé de mettre des mots sur ce sentiment, en vain. Quand le matin était arrivé, il n'avait plus qu'une frustration des plus grandes et une affreuse sensation de manque sur les lèvres.
Ainsi, quand ses collègues lui proposèrent de participer à leur grand jeu quotidien, c'est tout naturellement qu'il accepta, pensant qu'il aurait peut-être une chance de reproduire le contact.

"C'est rare que t'acceptes !" s'étonna Jinguji "T'as pas de livre à lire aujourd'hui ?"

Genta secoua un peu la tête.

"J'ai... Pas trop envie de lire, c'est tout."

Genta se fit glisser sur le sol et rejoignit ainsi le cercle forma autour d'un paquet de chamallows, alors que Genki faisait joyeusement :

"Puisque t'es là, on commence par toi ! Allez, facile : Fais-nous une imitation !"

Genta esquissa un sourire et se leva en annonçant :

"Shimura Ken~ !"

Il effectua rapidemenet sa désormais assez connue imitation de l'humoriste et reprit sa place, avant de défier un de ses collègues. Pendant l'heure qu'ils passèrent à jouer, il fut forcé de faire diverses choses, plus insensées les unes que les autres, mais, à sa grande déception, il n'y eut aucun baiser.

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Durant les quelques jours qui suivirent, Genta continua de prendre part au jeu quotidien de ses collègues. Une fois où il se servait abondamment dans un paquet de Tagada, adossé contre un des sofas de la salle, Genki soupira.

"J'ai plus vraiment d'idées pour toi Matsukura, tu fais tout trop facilement."
"Au pire, embrasse quelqu'un..." lâcha Jinguji "C'est pas compliqué, mais ça nous laisse un tour de plus pour réfléchir."

Genki hocha la tête d'un air satisfait.

"Ouais... Tiens, embrasse Genta, ça avait l'air facile la dernière fois... Et presque mignon d'ailleurs."

En entendant ça, Genta se mordit la joue. Si seulement Genki savait la semaine d'horreur qui avait suivi, il n'aurait surement pas employé ce mot. "Mignon"... Ça n'avait rien de mignon ! Enervant, frustrant, oui... Mais certainement pas mignon.
Matsukura accepta le défi en souriant et enjamba rapidement la courte distance qui les séparait. Il s'agenouilla devant lui et superposa brièvement leurs lèvres.

Mais Genta n'en resta pas là. Bien trop décidé à se débarasser de ses tourments des jours passés, il aggrippa le cou de Kaito et l'attira à lui. Il entremêla leurs lèvres, essayant de s'imprégner au maximum de toutes les sensations qui traversaient son corps à cet instant. Profitant de l'immobilité de Kaito, la langue de Genta commença à glisser lentement vers celle de son collègue, mais fut stoppée par la barrière de chair formée par ses lèvres. Genta grogna un peu et se résolut à tracer une ligne de salive sur sa lèvre inférieure, alors qu'il enlevait doucement ses mains de la nuque de Kaito.
Il laissa échapper un petit rire en voyant Matsukura se reculer brusquement et s'essuyer la bouche avec sa manche, avant de faire d'une petite voix :

"Mais... Qu-Qu'est ce qui te prend ?"

Le sourire au coin de la bouche de Genta s'élargit un peu et il lâcha d'un ton sec :

"Tu pensais vraiment pouvoir t'en tirer si facilement ?" il le poussa un peu "Allez, au suivant... !"

Le soudain changement de comportement de Genta glaça presque les autres sur place. Kaito retourna timidement de l'autre côté du cercle, alors que Genki se risquait :

"Et bien... Matsukura, choisit qui sera le prochain."

Genta plongea encore une fois sa main dans le paquet de bonbons et déclara tranquillement en se levant :

"Moi j'arrête de jouer, j'ai un livre à lire... Et puis j'ai eu ce que je voulais."

Ignorant les réactions de ses collègues, Genta se laissa tomber sur un canapé et sourit. Oui, il avait eu ce qu'il cherchait depuis quelques jours déjà. Ce qu'il avait ressenti contre les lèvres de Kaito était tout simplement de la déception. Il avait juste été déçu que ce baiser ne soit pas allé plus loin. Mais maintenant, c'était chose faite, et il pouvait reprendre le cours de sa vie.

--

...Mais le cours de sa vie lui paraissait maintenant incroyablement fade. Et pour compenser cette sensation, il s'était mis à rêvasser de plus en plus.
A présent, il ne pensait plus à ce que ce baiser lui avait fait endurer, mais à ce qui aurait pu arriver s'il n'avait pas laché son ami. S'il était allé encore plus loin.

Ses collègues, pour leurs parts, avaient mis ce baiser approfondi sur le compte d'une saute d'humeur ou sur un moment d'énervement et avaient fini par en rire, malgré le fait que Matsukura soit devenu un peu distant.

Un jour, alors que ses collègues finissaient leur jeu quotidien et commençaient à sortir de la pièce pour vaquer à de meilleures occupations, Matsukura s'approcha de Genta et fit d'une petite voix :

"Dis, Genta..."

Matsuda posa le magazine qu'il feuilletait et leva les yeux vers lui, l'incitant ainsi à poursuivre son idée.

"Je... Voulais te demander quelque chose..."

Genta replia ses jambes pour faire de la place sur le canapé, laissant assez d'espace pour que Kaito puisse s'asseoir à côté de lui.

"C'est... Ce.... Ce qu'il s'est passé la dernière fois..."

La voix de Kaito mourut comme une étincelle au fond de sa gorge et il détourna les yeux, comme pour cacher le rose qui lui montait doucement sur les joues. Genta remarqua son air soudainement vulnérable et sentit son coeur rater un battement. Il se redressa et dit d'une voix la plus calme possible :

"Je t'écoute, qu'est ce que tu veux ?"

Kaito leva un oeil gêné vers lui et déglutit.

"Je... Je voulais savoir pourquoi."
"Pourquoi quoi exactement ?"
"Ce... Baiser..."

Kaito se replia un peu plus sur lui-même et baissa à nouveau les yeux. Genta se fit glisser sur le cuir du canapé et posa une main hésitante sur l'épaule de son collègue. Kaito reprit doucement, le regard fixé sur les mains qu'il gardait croisées sur ses genoux :

"Je me demandais..."

Kaito laissa sa phrase en suspens et se mordilla la lèvre inférieure. Genta le regarda faire, sans rien dire, et se contenta de poser sa deuxième main sur celles de Kaito.

"Est-ce qu'on peut... En parler ?"

Kaito releva timidement la tête et se rendit vite compte que le visage de Genta avait avancé vers le sien pour se placer dangereusement près. A seulement quelques petits centimètres de ses joues rouges, Kaito vit les lèvres de Genta bouger et il entendit sa voix répondre plaintivement :

"J'aime pas trop parler de ce genre de choses, on est vraiment obligés ?"

Le souffle chaud de Kaito se mêla à celui de Genta quand il souffla un simple "non" et avança son visage de quelques millimètres. Leurs nez se frôlèrent, leurs mains s'entrelacèrent, leurs lèvres se rencontrèrent.
En glissant sa main dans les cheveux de Kaito, Genta se sourit à lui-même. La texture de ces cheveux avait beau être agréable, ce n'était pas le plus important à ces yeux. A ce moment précis, il était juste heureux de pouvoir en profiter.
Après tout, il en avait rêvé.

#Fin

recueil: parce qu'ils..., ★ fanfiction, j's: matsukura kaito, j's: matsuda genta, johnny's jr

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