Hey French readers!
J'ai retrouvé une vieille fic PWP et je me disais que je pourrais la poster là. Enjoy!
Nous retrouvons bien entendu notre couple de hobbits préféré ;)
Ils se regardaient. Depuis plus d’une heure, ils se regardaient. Parfois furtivement, parfois avec toute l’intensité que savent prendre les yeux amoureux, brillants d’admiration et de désir. Parfois même, il se regardaient les yeux fermés, et sous leurs paupières closes se dessinait l’image de l’autre, si belle que c’était presque un crime de la voir directement ; si sacrée qu’ils la connaissait par cœur, et savait quand l’autre battait des cils, fronçaient les sourcils, entrouvraient les lèvres…
Au début, ils s’étaient regardés timidement, avec crainte, mais toujours envie. Puis, quand leurs visages s’étaient trouvés l’un l’autre, quand leurs bouches s’étaient rassasiées l’une de l’autre, leurs regards n’avaient plus rien de timide, ils étaient enflammés, sans refus possible.
Très vite, et sans se quitter des yeux, leurs pas les avaient conduits dans l’obscurité. Frodo avait même ri, et ses profonds yeux bleus avaient découvert une nouvelle étincelle, une étincelle personnelle, intime, que l’on aurait pu nommer ‘‘Sam’’. Quand il avait ri, Sam était entré dans ses yeux, il ne le quitterait plus.
Sam, quant à lui, avait beaucoup rougi, au début. Mais le rire de son amant, très vite, lui avait prouvé qu’il n’avait ni à avoir peur, ni honte, ni à se montrer timide. Et Sam avait souri, et Frodo, à son tour, était entré dans son regard, pour ne plus en ressortir.
C’est Frodo le premier qui posa une main sur Sam, une main tremblante, hésitante, mais il trouva très vite l’assurance, à mesure qu’il découvrait la peau dorée sous la chemise de simple coton blanc. Très vite, Sam s’assura que Frodo ne souffre pas de la chaleur qui montait à cette heure de la nuit, sous l’abri du saule pleureur, au fond des jardins du smial.
Et encore, ils se regardaient. La pâleur de la peau de Frodo, pressée contre celle de Sam, rappelait la lune logée dans les bras du soleil.
Bientôt, la nuit fut témoin de leurs deux nudités, et cette fois, c’est le regard illuminé d’émerveillement que Sam se pencha sur Frodo pour l’embrasser doucement. Frodo répondit par un gémissement d’impatience. Il interrompit le baiser et ses yeux commencèrent leur lent voyage. Ils parcouraient avec une joie non dissimulée l’incroyable surface, si tentante, qu’était la peau de Sam. Et très vite, ses mains prirent le relais, caressant, taquinant, s’attardant lorsque l’on pouvait entendre les soupirs et les murmures s’intensifier.
Puis, sans pouvoir attendre plus, Sam attira Frodo à lui, et leurs chairs brûlantes se trouvèrent à nouveau pressées l’une contre l’autre. Sam observait, toujours, avec quelle magnificence Frodo se mouvait au-dessus de lui, avec quelle agilité, parfois remplacée par la maladresse des jeunes gens. Leurs hanches, parfaitement synchronisées, leurs souffles, leurs gémissements, leurs murmures, leurs grognements même ; tout semblait former une harmonie irréprochable, même les fausses notes s’y accordaient délicieusement.
Et naturellement, rien n’échappa à leurs regards. Depuis le début ils se regardaient, et même maintenant, alors que leurs yeux étaient fermés, ils se voyaient, ils se ressentaient l’un l’autre, plus que jamais.
Quand, dans un cri étouffé par un long baiser, le plaisir qu’ils partageaient arriva à son apogée, leurs yeux perdirent l’autre l’espace d’un instant. Derrière les paupières closes, plus de Sam, plus de Frodo, juste un bouquet d’étoiles, une spirale psychédélique, un arc-en-ciel étourdissant.
Et leurs sens revinrent. A nouveau ils furent conscients des caresses, des baisers, de la nouvelle moiteur sur leurs ventres. Leurs yeux s’ouvrirent, à nouveau ils s’admirèrent, et dans un soupir, s’endormirent…
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