Micro-fics : Cactus et Instant volé

Aug 24, 2012 10:54

Hello !

Vous savez quoi ? J'ai eu mon permis /o/ après deux ratages, un transfert de dossier et 106 leçons de conduite... Mon dieu j'ai plus une thune ! Heureusement que c'est fini. T.T

Mais, ce n'est pas pour ça que je poste. J'avais plutôt envie de balancer un drabble et un ficlet.



Cactus

Pairing : Zoro/Sanji
Genre : Humour/Friendship
Rating : G
Note : Un drabble que j'avais écrit pour le 11/11/11 à la base.

- C’est une blague ?
C’est tout ce que trouve à dire Zoro en découvrant le végétal rond et hérissé d’épines à sa place favorite quand il s’agit de dormir en paix. Frémissant d’une colère contenue, il attrape le pot dans lequel est coincée la dangereuse plante et se penche sur le bord de la vigie.
Le pirate aux cheveux verts promène un regard assassin sur le pont en contrebas et aperçoit aussitôt le seul homme de l’équipage dont peut provenir cette attention. Le dandy est en train de fumer sa cigarette matinale, accoudé à la rambarde. Il doit probablement sentir la brûlure des yeux du bretteur, car il se retourne et lève le bras en guise de salut.
- Yo ! Joyeux anniversaire, Marimo-kun ! claironne-t-il.
- Enfoiré…, gronde l’escrimeur, écumant de rage.
- Il te plait ? Je l’ai acheté sur un marché de la dernière île, rien que pour toi.
Le cactus, envoyé d’un mouvement destructeur, fuse comme une flèche vers le coq souriant narquoisement. Malheureusement, le projectile frappe la mauvaise cible dans le dos - en l’occurrence, Usopp, qui vient de se lever de son hamac en s’étirant. Le canonnier pousse un piaillement à faire dresser les cheveux sur la tête.
- WAAAAAAAIE !
- Usopp !
- Oups, désolé Usopp. Le responsable est derrière toi, maugrée l’épéiste avec humeur.
Laissant Sanji se débrouiller avec le courroux du sniper bon à remettre à Chopper, le porteur de katana s’assied en tailleur contre le mât de la vigie. Agacé, il émet un petit son méprisant entre ses lèvres.
- Tcheh. Comment ce cuistot de malheur a pu l’apprendre ?





Instant volé

Pairing : Zoro/Sanji
Genre : heu... un peu de douceur dans ce monde de brutes ? OKAY, fluff.
Rating : G

La nuit est tombée, mais personne ne dort encore sur le Thousand Sunny. Et pour cause, la fête bat son plein. Le rhum et la bière coulent à flots, on trinque pour les retrouvailles de l’équipage.
Sanji, encore assez sobre, s’est légèrement écarté du cœur des réjouissances pour savourer une cigarette. Accoudé au bastingage, il observe ses compagnons festoyer allègrement ; Luffy est parti dans une imitation de Crocodile devant un Usopp et un Chopper hilares ; Nami, qui jouait à « qui boira le plus » avec Zoro, vient de se lancer dans une conversation délurée avec Robin après avoir terrassé le bretteur qui s’est effondré dans un ronflement satisfait, la choppe encore dans la main ; Brook joue fiévreusement du violon en enchaînant les refrains, que reprennent en chœur Luffy, Chopper et Usopp, tandis que Franky improvise une chorégraphie endiablée de son cru.
Toute cette atmosphère joviale, prologue à la suite de leur aventure sur Grand Line, a manqué au maître-coq pendant ces années de séparation. Et pourtant, c’est comme s’ils s’étaient quitté hier… Il suffit de les observer, imitant, buvant, chantant, dansant, pour avoir l’impression que le temps n’a pas pris une ride.
Le cuisinier sourit en pariant sur les conséquences déplorables que cette orgie d’alcool aura sur l’état du navire et l’énergie des troupes le lendemain. Il se tourne face à l’océan sombre, tirant une bouffée. Lentement, il finit de fumer en tapant vaguement du pied le tempo de la chanson qu’a entamée le musicien-squelette.
Une présence remplace soudain la fraîcheur de la nuit dans son dos. Elle se positionne juste derrière lui, épousant son bassin. Sanji se raidit, trop surpris pour faire un geste. Il oblique du regard pour identifier celui qui se tient si près de lui. Trois boucles d’oreilles tintant à la sienne apparaissent dans son champ de vision. Il commence à gigoter, mais l’escrimeur entrave ses mouvements en attrapant les articulations de ses bras.
- Zoro ? Qu’est-ce que tu fous ?
Au lieu de répondre, le bretteur raffermit sa prise. Ses bras découverts aux muscles finement dessinés viennent enlacer le torse du blond un peu plus étroitement, sans forcer. Celui-ci s’agite un peu, son costard se froissant au contact de cette étreinte.
- Bouge pas.
- Mais qu’est-ce que tu fiches… Tu dors debout ?
- Peut-être…
- Je suis pas ton oreiller. Laisse-moi partir.
Puis, soudain pris d’une idée, il cesse de se mouvoir. L’escrimeur semble apprécier son immobilité, puisqu’il pose son front sur son épaule. Après quelques secondes d’hésitation, Sanji finit par demander avec douceur et incertitude :
- Tu es somnambule ?
L’ancien chasseur de primes étouffe un bref rire dans son cou, visiblement très amusé par la question. Sanji se sent aussitôt ridicule d’avoir emprunté ce ton, mais il a entendu dire quelque part qu’il ne faut pas être brusque avec les personnes atteintes de somnambulisme. Cependant l’épéiste n’en souffre pas. Il souffre juste d’ivresse, si le blond en croit l’odeur de rhum qui imprègne fortement son haleine, résultat du petit jeu auquel il s’est adonné avec la navigatrice, plus tôt. Pour que l’homme le moins expansif de l’équipage étreigne ainsi un autre homme, accessoirement le dernier auquel il se montrerait démonstratif, c’est que le premier est clairement désinhibé. Un peu trop, même. Et ce marimo prétend tenir l’alcool ?
Le coq, que la perspective d’être la victime de l’état d’ébriété du sabreur n’enchante pas vraiment, est sur le point de s’énerver… Mais il se ravise. Pas par indulgence ou complaisance, non. Simplement… Aussi insignifiant et faible qu’il ait pu être, c’est bien un rire qu’il a entendu de la part du spadassin. Loin d’être émis à gorge déployée, tout juste s’il a relevé le coin des lèvres, mais un rire tout de même, discret et aérien. Depuis combien de temps ne l’a-t-il pas entendu rire ?
Sanji sent le contact léger du nez du bretteur courant sur sa nuque. Zoro inspire doucement, effleurant la racine des cheveux. Il hume son parfum ? Le blond ne s’en met pas sur la nuque. L’odeur de sa peau ?
- Oi, Zoro-
Le sabreur l’empoigne alors par l’épaule et le fait faire volte-face, sans réduire leur proximité. Sanji est sous l’emprise de ses yeux demi-lune, le fixant avec une intensité qui le cloue sur place. Son visage est ouvert, bien plus qu’à l’accoutumée, comme si les rayons lunaires jouant avec l’obscurité avaient cette capacité de rendre plus lisses et détendus ces traits secs. La plus petite ride n’y a plus sa place, sa bouche est fermée dans une ligne paisible.
C’est le visage d’un homme qui n’a rien d’un démon, ni d’un tueur ; ni même d’un pirate. L’expression sereine d’un homme qui, malgré la cicatrice verticale fendant son œil gauche, pose sur lui un regard doux et profond. Tendre, dirait Sanji. Déstabilisant, suggérerait son moi profond. Désarmant, renchérirait son subconscient.
Le maître-coq va se dégager. D’un instant à l’autre. C’est imminent. Les paumes calleuses de l’épéiste se sont posées sur ses hanches dans un moment d’inattention. Oui, il va se déhancher un peu pour faire glisser ces mains, et… Voilà, il pose les siennes sur le torse de Zoro pour l’éloigner. Elles restent bien à plat sur son t-shirt sans le repousser. Le goût de rhum s’est déposé sur ses lèvres et inexplicablement, cet arôme le grise. Il ne recule pas du tout. Au contraire, comme si la loi de la gravité voulait qu’ils soient irrésistiblement attirés vers l’avant plutôt que vers le sol, leurs visages se rapprochent de plus en plus…
…Et ils…
- GOMU GOMU NOOOOOOO… !
Des mains ont surgi qui agrippent le bras de l’escrimeur dans un claquement caoutchouteux. Le spadassin, interdit, a à peine le temps de protester. La seconde suivante, il est arraché de ses bottes et s’envole dans un cri étranglé vers le capitaine aux pouvoirs élastiques. Sanji demeure figé sur place, les yeux ronds.
- BROCOLI VOLAAAAAAAAAAANT !
La tête de joyeux crétin de Luffy ne leur a jamais parue aussi insupportable.
Juste au moment où ça devenait intéressant…
Une veine palpite dangereusement à la tempe de Zoro, gracieusement planté dans le mur de la cuisine, tête en bas, corps en étoile. L’ombre d’aménité qui est passée sur son visage quelques instants plutôt s’est volatilisée, il arbore à présent une expression inquiétante et l’esquisse du sourire naissant s’est fendue en un rictus meurtrier.
- Un jour, je le tuerai…

Passez une bonne journée !

drabble, one piece, zosan, fanfics

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