Boyfriend, roommate & other troubles (01/07)

Jun 25, 2014 10:41

Titre : Boyfriend, roommate & other troubles
Auteur : biditoche
Pairing : Matsumiya (Matsumoto Jun x  Ninomiya Kazunari) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Mot de l'auteur : Je n'ai toujours fait que du Matsumiya ou que du Sakumoto. Mouhaha, aujourd'hui je mêle les deux ! Mais je préviens tout de suite les réactionnaires ou multi-supra-fan de Nino ou encore Sho : ne vous basez pas sur des rumeurs ou des paroles d'autres. Je ne déteste aucun des personnages et ne cherche pas à lui faire intentionnellement du mal parce qu'en réalité je le détesterai ou le haïrai (ou un autre de ces bobards qu'on raconte sur le net --"). J'ai pris ces deux pairings parce qu'ils collaient le mieux aux personnalités des personnages que j'ai fait. Après, c'est à vous de juger mais ne me lancez pas des pierres sur de fausses idées reçues ^.^
Je rappelle par ailleurs que ce n'est pas une fanfic sur Arashi DONC que ce ne sont pas les vraies Matsumoto Jun et tout ça. Je les ai modifiés, cela va de soi (même s'ils ne m'appartiennent pas à la base 8D). Donc inutile de dire aussi "han ouai mais ils sont pas comme ça en vrai, en fait tu les détestes" Non. J'ai juste créé une histoire et mis leur tête dessus, rien de plus ;) Allez, bonne lecture !
Résumé : Jun est un jeune model réputé qui peine à trouver la perle rare parmi les hommes. Sa rencontre avec Nino est un vrai déclic pour lui, il a trouvé l'homme parfait ! Mais que se passe-t-il quand l'homme parfait a un colocataire pareil...?


Chapitre 1 :

« Tourne-toi…oui, comme ça. Regarde-moi. Parfait ! »

J’obéis et continue de bouger au rythme des clics de l’appareil photo avant qu’on ne m’autorise à m’arrêter. J’aime être mannequin. J’aime porter des belles choses, prendre les poses et faire passer des émotions à travers tout ça. J’aime ce que je fais et sans en être forcément fier, j’en suis content. Je n’étais pas prédestiné à ce travail je pense mais j’aime aussi à penser que les choses se sont faites comme elles devaient se faire. J’ai été repéré à 15 ans et maintenant, à 22, je suis très connu au niveau national. J’ai posé pour plusieurs grandes marques en tout genre, passant de l’automobile au cosmétique, jusqu’à l’agroalimentaire. Certaines pubs ou shoot sont un peu idiots et ne me plaisent pas vraiment mais tant que ça plait, c’est l’essentiel !
Mais s’il y a une chose que je n’aime pas dans ce métier, ce sont les relations. Avec les autres. Depuis que je suis devenu populaire, mes amis ont changés. Certains se sont éloignés en me reprochant de prendre la grosse tête, d’autres se sont soudainement rapprochés et ont commencé à me demander des choses, des services, des coups de mains…d’autres sont restés fidèles mais je sens que parfois, ils sont irrités par le fait que je ne peux pas leur accorder tout le temps qu’ils méritent. Au final, je ne dois avoir que quatre ou cinq amis fiables - ce qui est déjà pas mal. Niveau cœur, c’est encore plus compliqué, car comment savoir si la personne en face de vous vous aime pour vous, et non pas pour votre profession ou le potentiel relationnel que vous représentez ? Voilà pourquoi je soigne toujours mes rendez-vous. J’ai des critères…et je n’accepte pas ceux qui en demandent trop ou qui sont trop intéressés par mon travail. Plus que par moi-même, surtout. Ça me permet de ne pas avoir le cœur brisé plus tard…Les mecs sont plus compliqués que les filles, parfois !
Ah oui, je suis gay. Je pense que ça a toujours été une évidence pour moi mais je ne me suis vraiment affirmé qu’à mes 19 ans. La peur du jugement, des parents, de la société en général…Je le vis plutôt bien, cependant. Mais comme je le disais, les hommes peuvent être aussi compliqués que les femmes en couple ! Bref, c’est un choix pour moi d’être célibataire en ce moment. Ma dernière rupture s’est finie un peu comme les autres. Certes le mec en question n’a pas cherché à se servir de moi pour son propre intérêt, mais il n’acceptait pas le fait que je ne puisse pas lui accorder autant de temps qu’il le voudrait. Il faut dire que nous n’avions pas grand-chose en commun et que nos conversations étaient rares et pauvres…Il était surtout bon au lit. Parce qu’on a beau dire, à notre âge c’est là que tout se passe !
Comme j’ai terminé, je vais me changer et remercie tout le monde avant de sortir de l’immeuble. C’est l’hiver, il fait froid. La neige tombe déjà et quelques flocons viennent s’écraser sur mes lunettes. Je relève la tête pour regarder le ciel teinté de blanc et de gris et souris. J’aime bien la neige, c’est reposant. J’enfonce un peu mieux mon bonnet sur ma tête, ajuste ma veste et me met en route. J’avais l’intention de rentrer chez moi mais mes pas me font passer devant mon bar préféré et je ne résiste pas à y entrer. Avec cette chaleur, un bon thé brûlant me revigorera et le leur est le meilleur de la ville ! Je m’assois au bar, à la seule place de disponible et commande avant de pianoter des doigts sur le bois du comptoir.

« Arrêtez. »

Je me tourne vers mon voisin de droite, surpris. Moi ? Est-ce à moi qu’il parle ?

« Oui, vous. Arrêtez de faire ça, ça me stresse ! »
« Pardon. »

Je croise mes mains entre elles en attendant mon thé et en profite pour observer ce voisin qui ne supporte manifestement pas ce genre de bruit. Il est mignon, il me paraît jeune - peut-être plus que moi. Des cheveux courts, noirs, un teint pâle et des petits yeux perçants. Il semble assez chétif mais son regard qui croise le mien est, lui, assuré et confiant. Je suis étonné par le charisme qu’il dégage, par sa présence.

« Vous allez me faire rougir, à me regarder comme ça. »
« Pardon. »
« Vous vous excusez toujours ? »
« Est-ce un mal ? »
« Ça peut être énervant. »
« Vous semblez vous énerver facilement. »
« Est-ce un jugement ? »
« Une constatation ? »

Il a un petit sourire et incline légèrement de la tête.

« Ninomiya Kazunari, et vous ? »

…moi ? Ok, peut-être ai-je pris la grosse tête, mais j’ai tellement l’habitude de ne pas avoir besoin de dire mon nom que cette question me perturbe. Alors lui, il ne me connaît pas ? Ou ne me reconnait pas ? C’est plutôt agréable et…exaltant. Comme si j’étais anonyme. Comme si j’étais un homme lambda parmi tant d’autres. J’aime cette simplicité alors je réponds sans réfléchir :

« Matsumoto Jun. Vous venez souvent ici ? »
« Depuis peu. On m’a conseillé l’endroit. »
« Oh ? »
« Mon colocataire. Il m’a dit qu’ils faisaient un très bon thé, surtout en cette saison. »
« Et je suis d’accord avec lui ! »
« Et vous ? »
« Moi ? »
« Vous venez souvent ici ? Vous m’avez l’air d’un habitué… »
« C’est le cas, je pense. Ah ! Tenez… »

Je remercie le serveur et pousse ma tasse vers Ninomiya.

« Allez-y, goutez. Vous allez voir que votre colocataire ne faisait pas fausse route ! »

Il rit un peu et en bois un peu, avant d’hocher la tête.

« En effet. Je vais en prendre pour moi, merci du conseil ! »

Nous commençons après cela une agréable conversation sur les thés et les différents bars de Tokyo. C’est assez étrange mais tout aussi bien intéressant car il me parle d’endroits où je n’étais jamais allé. Mais quand j’entends la description qu’il en fait, je comprends pourquoi. Malgré le fait que j’aime les sensations fortes, je prône tout aussi bien les endroits calmes et paisibles, comme ce bar tranquille. Avec toutes ces mondanités, ces photos et ces magazines, j’aime pouvoir me ressourcer quelque part d’autre qu’à mon appartement bien vide. Je n’ai pas forcément besoin de parler à quelqu’un, juste une présence autour de moi suffit. Nous embrayons par nos âges respectifs et j’apprends qu’il s’essaye à la photographie. Ça a l’air de le passionner et par la même occasion, ça me passionne aussi. La façon dont il en parle donne envie d’écouter et d’en savoir plus, c’est fascinant. Il est fascinant, à sa manière. En tout cas, il a l’air d’aimer ce qu’il fait et je trouve ça bien que ce soit le cas. Tout en l’écoutant, je le juge intérieurement. C’est une personne plutôt stable, avec une bonne confiance en lui, de la rigueur, de la volonté et beaucoup de force. Il est franc - ce que j’apprécie - et ne s’embarrasse pas de fioritures dans ses paroles. Il reste néanmoins poli, drôle et vif. On ne s’ennuie pas pendant ses discours, du moins j’ai la pleine sensation de participer à la conversation alors que pourtant, je ne la mène pas. C’est fou tout ce qu’on peut apprendre sur une personne, assis à un bar, en à peine une heure. Je ne sais pas pourquoi il m’a dit tout ça et pourquoi j’en ai peut-être raconté autant, mais j’y trouve là quelque chose d’agréable.

« Je vous trouve sympa, Matsumoto-san. Malheureusement je dois y aller, mais j’espère qu’on se reverra un de ces jours ? »
« Oui, pourquoi pas ! »
« Alors bonne soirée. »

Il s’en est allé peu après ça après m’avoir lancé un dernier sourire franc et assuré. Il m’a un peu chamboulé. J’ai rencontré peu de personnes comme lui et je ne sais pas comment je devrais m’y prendre si j’en arrivais à le revoir. Mais ne t’emballe pas, Jun. Il faudrait déjà que vos chemins se recroisent avant de te poser cette question !

Mais le hasard fait bien les choses et deux semaines plus tard, nous nous revoyons. A ce même bar. A nouveau nous parlons un long moment, sympathisons et bientôt, cédons-le « vous » de politesse par un « tu » plus agréable. J’ai été ravi d’apprendre qu’il avait plus ou moins la même addiction que moi pour les jeux vidéo, je n’ai jamais vraiment trouvé quelqu’un avec qui partager ça dans mon milieu. La mode, c’est bien loin de ça ! Et de fil en aiguille, il nous nous sommes donné rendez-vous dans d’autres endroits. Par amitié. Je l’ai regardé prendre des photos des gens anonymes dans la rue, de beaux paysages et de bâtiments plutôt burlesques. Nous sommes même allés voir un film au cinéma. J’ai senti que Nino était différent des autres garçons, il m’écoutait, me parlait et surtout, ne me jugeait pas sur mon travail. Je ne lui ai d’ailleurs pas encore parlé de ça, nous n’en sommes jamais venus à cette partie de la conversation. Je me suis souvent demandé si le fait de lui apprendre que j’étais tout de même populaire allait le faire changer de comportement à mon égard. Mais plus je passais de mon temps libre en sa compagnie, plus je pensais qu’il ne me ferait pas cette affront. Que lui, il allait rester le même, que je sois le futur Empereur du Japon ou un simple clodo dans la rue. C’était agréable de pouvoir compter sur une nouvelle personne…mais alors, pourquoi est-ce que je me tiens toujours caché dans l’ombre ? Je ne sais pas…j’attends de sentir que notre amitié est plus forte que le reste pour le lui dire. Pour être sûr qu’il ne me laissera pas tomber…

Je n’avais pas prévu, cependant, de tomber amoureux. Lui non plus, apparemment. Il a fait le premier pas, un soir où je l’ai invité à venir jouer chez moi. Il m’a embrassé. C’était doux, affectueux mais sérieux et décidé à la fois. Et comme je me sentais bien avec lui et que j’avais confiance en lui, j’ai accepté quand il m’a demandé qu’on sorte ensemble. Les choses, au fond, se sont faites en douceur entre nous. De simples étrangers qui boivent un thé à un comptoir, nous sommes passés de bons amis, à amis aux intérêts partagés puis couple. C’est dans l’ordre des choses et en trois mois de temps, je trouve ça acceptable. Je ne vois rien en lui qui puisse me faire penser qu’il pourrait me faire du mal d’une quelconque manière. Certes je ne m’attends pas à ce que tout soit constamment rose et pailleté, mais je vois en Nino un avenir plutôt prometteur et, enfin, le petit-ami fiable que j’attends depuis quelques mois. Il ne reste plus qu’à ce que je lui dise qui je suis…même si, au fond, je suis étonné qu’il ne le sache pas déjà à présent. Ce n’est pas comme si ma tête apparaissait dans les magazines de presque tous les bureaux de presse de la ville…Mais je me dis qu’il a d’autres priorités que celles de la mode, de l’apparence et des pubs. Et j’aime ça. Qu’il s’en foute de la popularité ou de ce genre de choses superflues dans lesquelles je baigne tous les jours. Il est mon air frais, ma brise, une sorte de climatiseur en pleine canicule. J’aime sortir de mon univers pour entrer dans le sien, plus simple. Je sens que lui et moi, c’est fait pour durer !

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Je m’étire dans mon lit et regarde Nino se lever. Je souris devant ses fesses encore plus petites que les miennes et que j’ai plus ou moins maltraitées cette nuit. Inutile de dire qu’entre deux jeunes hommes consentants, nous en sommes rapidement venus au physique une fois s’être mis en couple ! Et je ne me plains pas, il est un bon partenaire sexuel. Je le vois ramasser ses affaires et fronce les sourcils.

« Tu ne restes pas ce soir ? »
« J’ai des trucs à faire chez moi et je me lève tôt demain matin pour un entretien d’embauche. »
« Ah ? Où ça ? »
« Un magazine sur la mode, ou un truc comme ça. »

Je me tais. Ce serait pourtant le parfait moment pour le lui dire ! Mais ce silence sonne apparemment pour lui comme un accord et il vient m’embrasser avant de me sourire.

« On se voit demain ? »
« Si tu veux. »
« Je pensais t’inviter chez moi. »
« Eh ? »

C’est la première fois qu’il en parle.

« Ça ne va pas gêner ton coloc’ ? »
« Il va sûrement bosser ou être lui-même de sortie. Mais même s’il est là, je ferai les présentations et on dînera ensemble ! »
« Ok ! »

Je réponds avec beaucoup d’enthousiasme. Non pas que j’attendais spécialement ce moment, mais ça fait quelques jours tout de même que je me demande pourquoi on dort toujours chez moi et jamais chez lui. Ou même pourquoi je n’y ai jamais mis les pieds. Qu’il m’invite sans que je n’aie à mentionner ce fait me fait sourire de bonheur. Il m’intègre pour de bon dans sa vie, c’est sûr !

« A demain alors ! Je viens te chercher et on ira ensemble ! »
« Hai ! »

Je me lève du lit et le suis pour fermer la porte, un grand sourire aux lèvres. Plus ça avance et plus je me sens comblé par notre relation. J’ai l’impression qu’avec cette invitation, nous avons encore fait un grand pas en avant. Maintenant, ce sera soit chez l’un, soit chez l’autre. C’est équitable !

J’attends donc avec impatience le lendemain. Je me suis toujours demandé à quoi pouvait ressembler l’appartement et la chambre de Nino. Pleins de jeux et de photos, sûrement ! Comme promis il est passé chez moi et main dans la main, nous nous dirigeons vers son immeuble. Il n’est qu’à une vingtaine de minutes du mien, c’est l’idéal ! C’est un bâtiment plus mignon, moyen je dirai et sobre. Plus fonctionnel que décoratif. Mais l’intérieur est correctement rénové, aucune trace de délabrement. Tant mieux, je ne voudrais pas avoir à m’inquiéter pour sa santé ou à chaque fois qu’il prendra l’ascenseur…un bel ascenseur, ceci dit. Nous restons silencieux pendant la montée, se contentant de nous regarder l’un l’autre en souriant. Mon pouce joue sur sa main et il me stoppe juste avant que les portes ne s’ouvrent. Le couloir est à l’image du reste du bâtiment et il ouvre la porte, me faisant entrer après lui.
De l’entrée j’ai pleine vue sur le salon, plutôt standard. Télé, canapé, table basse, quelques bibelots et une petite étagère à livres. Une chaîne-hifi est posée dans le coin. J’enfile les chaussons qu’il me donne et entre complètement, regardant autour de moi. C’est plutôt charmant, simple et…encore une fois, fonctionnel. Propre, il n’y a qu’un ou deux bouquins qui traînent. Pas de vêtements partout, de sachets de nourriture ou je ne sais quoi.

« Ah, il a nettoyé… » fait Nino, comme pour répondre à mes pensées.

Il m’emmène visiter le reste : la salle de bain commune, les toilettes, la cuisine et enfin, sa chambre qui se trouve juste en face d’une autre chambre. Celle de son colocataire, j’imagine. La sienne est bien différente du reste de l’appartement : sans parler de bordel, il y règne une sorte de capharnaüm qui semble avoir été étudié. Comme je le pensais, il y a des tonnes de jeux vidéo et de photos - seules choses vraiment rangées. Il s’excuse d’ailleurs du peu de rangement de sa chambre et je ne réponds pas, amusé. C’est assez grand, avec une armoire, un bureau et du matos informatique. On dirait bien Nino, en fait. Je le retrouve dans cette chambre.

« Si tu veux, tout à l’heure on… »
« Hey Neen, t’aurais pas du shampoing ? »

Je me retourne pour voir à qui appartient la voix étrangère qui vient de couper Nino. J’ai largement eu le temps de penser que ce serait celle de son colocataire - surtout vu la familiarité - mais je ne pensais pas le trouver en simple serviette de bain, encore tout mouillé.
Petit point : J’aime les hommes. J’aime Nino. Mais comme tout le monde, j’ai des critères, des petites préférences et surtout, des grosses faiblesses. Et ce mec, il a des lèvres à tomber ! Je n’en ai jamais vu des comme ça. Je ne serai pas déjà en couple que je foncerai dessus pour les mordre. Bon peut-être pas mais…l’envie ne manque pas et je me retiens d’avoir d’autres pensées plus poussées. Et, surtout, de ne pas regarder plus bas que son menton. Aouch, trop tard…C’est étrange de voir ça, alors que mon petit-copain a un corps plutôt…enfantin ? Je ne sais pas, il ne fait pas très mec dans son style. Mais son colocataire, il est plus musclé et je n’ose même pas imaginer ce à quoi doit ressembler l’arrière de sa personne. Tu es en couple, J, tu es en couple rappelle-toi…pas le moment de fantasmer sur quelqu’un d’autre !

« Pardon, je ne savais pas que tu recevais…Mais…ce ne serait pas… »
« Matsumoto Jun, enchanté. » Ne regarde pas plus bas, ne regarde pas plus bas !
« C’est mon petit-ami » fait Nino fermement en me prenant par la taille, soulignant son appartenance.
« Eh mais…Neen, tu ne m’as pas dit que tu sortais avec un mannequin ! Merde, et pas le plus moche en plus ! Ah, pardon je suis impoli, je me présente : Sakurai Sho. Je suis… »
« Son colocataire, j’avais compris » fais-je en souriant, amusé.
« De quoi tu parles Sho ? »
« Bah, c’est le mannequin ! Franchement, il est partout ! Je ne vois pas comment tu as pu le louper…Ah mais si, tu passes tellement de temps sur tes jeux vidéo là… »
« C’est clair que mater des pornos ou se branler sur des magazines, c’est une toute autre activité ! »
« Je n’ai jamais fait ça !!!! »
« La bonne blague ! »
« C’était une erreur, la chaîne était bloquée là-dessus ! Je ne regardais pas ! »
« Euh… » fais-je, un peu embarrassé par cette discussion.
« Veuillez m’excuser, Matsumoto-san. Et ne vous faites pas de fausses idées à cause de ce p’tit *biiiiip*, je n’ai jamais…enfin…pas…vos magazines. Enfin bref, t’as pas du shampoing à me filer ? »
« Tu ne peux pas t’en acheter ? »
« J’ai fini mon flacon ce matin et j’ai oublié d’en racheter tout à l’heure. Allez ! »
« T’en uses un par semaine, t’es chiant ! »
« Eh ! Je fais du sport, je transpire et je me douche. Tu devrais prendre exemple tiens, il me semble que tu as pris du bide. »
« N’importe quoi ! Tu trouves Jun ? »

Je secoue la tête et lui embrasse le front.

« Mon Kazu est parfait. »
« Shampoing ! »
« Ok ok, tiens… »

Il lui lance un flacon que le coloc’ attrape d’une main, l’autre tenant toujours la serviette à sa taille et il nous fait un signe de tête avant de se retourner pour partir et…merde. J’ai baissé les yeux.
Qu’on se le dise, j’aime Nino. Je l’aime vraiment et je n’irai jamais critiquer son corps, je l’aime bien ! Parce que j’apprécie le fait qu’il soit plus fin et petit que moi, comme si je chérissais une poupée. J’adore mon Nino et faire l’amour avec lui, c’est toujours extra. Mais alors ce cul…WTF ??? Je déglutis et détourne le regard pour ne pas avoir à le voir plus longtemps. Je n’aime pas me sentir retourné par une autre personne que lui mais personne n’est parfait ! Moi, Nino et ce mec, Sho. Je ne demanderai pas spécialement à ce que mon petit-copain ait ce corps-là mais il faut dire que ça aurait peut-être précipité notre couple…Si j’avais croisé Sho habillé comme ça et Nino en même temps, c’est triste à dire mais Sho m’aurait plus attiré. Eh, c’est l’âge qui fait ça ! On est vite attiré par le physique…heureusement, j’ai connu Nino avant et j’en suis content. Parce que lui et moi, c’est plus que du physique au fond. Il n’y a pas que ça. Son coloc, si je l’avais rencontré à sa place, il n’aurait peut-être été que le coup d’une nuit…même si, selon ce que je me souviens, c’est lui qui a conseillé ce bar à Nino…peut-être n’a-t-il pas de mauvais goûts ? Bref, j’aurai tout le temps de le savoir plus tard. Maintenant qu’il est parti, je me sens un peu plus détendu.

« Et ton entretien ? »
« On verra ça ! Mais c’est vrai que tu es mannequin ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? »

Alors il ne le savait vraiment pas ? Je souris, attendri.

« Est-ce que ça va changer quelque chose entre nous ? »
« Certainement pas ! Je vais juste devoir être plus vigilant. Si tu es aussi populaire que Sho le dit, on va te convoiter et chercher à te prendre à moi. »
« Cela n’arrivera jamais » je dis tout en le prenant dans mes bras.

Je capte son sourire coquin et lève les yeux au ciel quand il nous fait tomber sur son lit.

« Pas maintenant…ton coloc’ est à côté. »
« Et alors ? Il ne se gêne pas lui…et le dîner n’est pas avant une bonne heure. Je veux inaugurer ta première venue dans ma chambre de la bonne manière… »

Je pousse un soupir faussement exaspéré mais me retourne pour me mettre au-dessus de lui. Nous nous embrassons passionnément quelques minutes et je ne tarde pas à passer mes mains sous son t-shirt, le faisant doucement gémir. Nous nous retrouvons rapidement nus l’un contre l’autre et je prends quelques minutes pour le préparer, appréciant de le voir s’offrir à moi de cette manière. C’est un vrai caractériel, Nino, il est rare qu’il me cède. Sauf au lit. Nous savons l’un comme l’autre qu’il ne prendra jamais le dessus au niveau de nos rapports sexuels et ça nous va bien comme ça. Il est souvent le leader de notre couple, prend beaucoup de décisions pour nous deux et dans un sens, je n’en suis pas insatisfait. Je sais que si je ne suis pas d’accord, j’ai mon mot à dire et qu’il le prendra en compte. Nous ne nous sommes jamais vraiment disputés jusqu’à présent, en fait je ne vois même pas sur quoi on pourrait s’engueuler. Je me sens vraiment chanceux - encore plus quand je le possède enfin, le faisant gémir sous moi. Je me fais doux au début, puis de plus en plus avide et rude. Je sais qu’il aime ça et il faut dire que c’est réciproque. Je sens ses jambes encercler ma taille et je l’embrasse partout pour taire mes propres gémissements. Après quelques minutes de sexe endiablé et passionné, nous venons tous les deux. Je le prends ensuite dans mes bras pour l’embrasser avec tout l’amour que j’ai pour lui et il me tapote le nez avant de se relever.
C’est peut-être là la seule chose que je puisse lui reprocher, au final. Il part vite et les câlins de plus d’une minute sont rares avec lui. La question n’est pas de savoir s’il m’aime ou pas - je sais que c’est le cas - mais c’est juste que j’aimerai qu’il se laisse aller dans ce genre de moments intimes et gnangnan. Je suis romantique de nature, c’est donc normal pour moi de se câliner après avoir fait l’amour. Pour Nino, un peu moins…il finit toujours par quitter le lit et aller faire autre chose. Mais chacun ses habitudes, pas vrai ? Je ne peux pas lui en vouloir pour ça et au final, ça fait partie de son charme. Je reste un peu allongé alors qu’il quitte la chambre et regarde autour de moi avec attention, passant de nouveau en revue chaque objet qui la compose. Le lit est confortable, d’ailleurs. J’y reste quelques minutes avant de me lever à mon tour. Mon petit-ami arrive à ce moment-là.

« Je peux prendre une douche, Kazu ? »
« Bien sûr ! Sho a dû laisser shampoing et gel douche dans la salle de bain, serre-toi ! Il y a des serviettes propres. »
« Merci ! »

Je remets rapidement mon pantalon et prends le reste de mes affaires pour aller jusqu’à la salle de bain. En sortant, j’aperçois la porte entrouverte du colocataire et, curieux, y jette un œil. Je ne vois pas grand-chose à l’intérieur, à peine un bureau et un lit impeccablement rangés, mais surtout des appareils de sport. Je pensais qu’il plaisantait quand il disait qu’il en faisait moi…Je ne reste pas longtemps et trottine vers la belle et spacieuse salle de bain. Prendre une douche me délasse et me remet les idées à l’endroit. Les fantasmes, c’est cool. Reluquer un beau mec aussi - mais quand on est célibataire. Je n’aime pas ce genre de faiblesse chez moi quand je suis en couple, ça m’horripile. Je n’ai jamais trompé personne, évidemment, mais dans mes pensées…c’est différent. Dans mes rêves aussi. Il y a des tas de beaux hommes sur terre après tout et il est aisé de fantasmer sur eux de toutes les manières que ce soit ! J’espère juste qu’il ne m’arrivera jamais de le faire avec le colocataire de mon petit-ami…
Je sors vite de la douche et me dirige vers le salon. Ça sent bon dans la cuisine, il semblerait qu’ils aient fait à dîner. Je me demande lequel des deux…ah, bah les deux apparemment ! Ils ont l’air de bien s’entendre…si Sho était gay, je me poserai des questions sur leur relation ! Mais Nino me l’aurait dit s’il l’était je pense, ce n’est pas le genre de choses qu’il cache, surtout s’il se sent menacé. En tout cas il n’a aucune raison de l’être ! Je l’observe de ma place et l’habituel sourire quand je le regarde s’affiche sur mon visage. Il est tellement mignon quand il est concentré !

« Comment c’était l’entraînement aujourd’hui ? »
« Ah, un vrai désastre ! A ce train-là, on va se faire baiser par l’équipe adverse le jour du match. »
« Sho est joueur de baseball. »
« Aaaah… » fais-je, un peu surpris.

A voir sa tête, je m’attendais plus à un premier de la classe…mais ça explique aussi tout ce matos de sport !

« Hun, je ne reste pas longtemps Neen. »
« Rencard ? »

Sho sourit et se lève de table, emportant son assiette à moitié vide avec lui. Attendez, il mange avant d’aller à un rencard où il va sûrement encore manger ??? Qui fait ça ? Nino a l’air de comprendre mon étonnement et dit bien fort :

« J’en connais un qui va occuper Junior ce soir !! »
« NEEN ! Je t’ai dit d’arrêter de mentionner ma vie sexuelle. Je n’ai rien dit moi quand vous avez forniqué tout à l’heure, pourtant vous n’étiez pas discrets… »

Aouch, embarrassant…je baisse la tête sur mon assiette, assez mal à l’aise.

« Quoi ?! Ose dire que j’ai tort ! »
« Non mais ce n’est pas quelque chose qu’on dit devant un invité ! »
« Oh ça va, Jun en a vu d’autres… »
« Ça ne se fait pas, c’est tout. T’as pas à savoir ce que je fais pendant mes rencards. »
« Pas besoin, je le devine ! Tu manges toujours avant d’aller aux rencards-baise ! »

Sho le frappe à l’arrière du crâne en même temps que moi, ma main tapant de ce fait sur le dos de celle du colocataire. Il la retire et grimace.

« Aie, ta bague m’a fait mal. »
« Pardon… »
« Jun m’a vengé ! »
« Bref, j’y vais moi ! A plus et enchanté, Matsumoto-san. »

Je lui renvoie la politesse et quelques minutes plus tard, changé et incroyablement sexy, il s’en va. Nous avons à peine eu le temps de parler mais je pense que ce n’était pas nécessaire d’en savoir plus l’un sur l’autre. Et, surtout, je me retrouve en dîner à tête à tête avec mon amoureux. Ça, ça n’a pas de prix !

« Tu veux faire quoi ce soir ? »
« On joue ? »
« Mmmh…pourquoi pas un film ? » demandé-je.
« Ok ! »

J’adore regarder des films alanguis sur le canapé, avec un amoureux dans les bras et une bonne paire de mouchoir. Enfin, en cas de film dramatique. Là, nous avons choisi de l’action donc il n’y a pas vraiment matière à pleurer. Je soupçonne Nino de ne pas aimer les comédies romantiques et sentimentales autant que moi. Ou alors serais-je l’archétype même du gay ? Bah, je peux bien lui accorder ça pour cette fois, surtout que Bruce Willis n’est vraiment pas mal dans son genre…
La porte d’entrée qui claque nous fait sursauter et nous tire de notre petite bulle. Nous voyons passer Sho, l’air énervé et triste à la fois. Il jette chaussures et veste par terre et ne regarde pas une seule fois vers nous - pourtant je sais qu’il nous a vu.

« Sho ? » fait Nino, l’air un peu inquiet.
« La ferme, je sais ce que tu vas dire. »

Je fronce les sourcils alors que la porte de la chambre de son colocataire claque. Je regarde Nino en haussant un sourcil et il soupire.

« Il s’est encore pris un lapin. »
« Encore ? »
« La personne avec qui il sort, c’est une saloperie sauf qu’il refuse de m’écouter. Ce n’est pas la première fois qu’il a un rencard qui capote comme ça. A chaque fois il attend pendant des heures avant de rentrer, puis va se rejeter dans ses bras au premier coup de téléphone. C’est d’un pathétique…j’ai essayé de lui expliquer qu’il ne pouvait plus continuer comme ça mais juste après m’avoir dit qu’il va prendre les choses en main et se respecter, il retourne directement dans le piège. C’est un grand naïf…et trop romantique à mon goût. Tu peux être sûr que dans un mois, cette personne sera encore là à le faire poireauter cinq heures dehors pour finalement lui dire qu’ils ne se verront pas cette fois ! »

Je me mords l’intérieur de la joue. Pauvre homme, et dire qu’il doit nous supporter tous les deux, en couple et amoureux…
Quelques heures plus tard, nous voilà de retour dans sa chambre, sous les draps de son lit et nus l’un contre l’autre.

« Quand auras-tu des nouvelles pour ce travail ? »
« Bientôt et j’espère qu’elles seront positives…j’en ai marre de tourner en rond et de devoir bosser à la supérette. »
« Si je peux t’aider en quoique ce soit, n’hésite pas ! »
« C’est gentil Jun, j’y penserai. »

Je souris et le serre un peu plus contre moi avant de m’endormir.

Note : Et voilà pour le début ! Elle est assez courte celle-là (ou pas) mais j'espère que vous apprécierez tout de même ♥ N'hésitez pas à laisser un com au passage, je ne mords pas 8D

genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, romance, matsumoto jun, pairing : sakumoto, ohno satoshi, rating: nc-17, pairing : matsumiya, rating: r, pairing : ohmiya, ninomiya kazunari, sakurai sho

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