Once upon a time...a Harem ~ Partie 1 (02/10)
Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 2 :
Au repas, Sho s’occupe de me présenter à tout le monde et je m’assois à côté de lui, comme il le convient apparemment. Lui-même est assis à la droite de Gackt et Hyde, à sa gauche. Malgré ce que je pensais, la conversation va bon train, les Dears plaisantent entre eux pendant que le Maître s’entretient avec son intendant.
« Qui était le Favori avant toi ? » demandé-je tout bas à Sho tout en savourant ce succulent dîner qui ne tarde pas à me remplir l’estomac.
« Il s’appelait Suzumura Hitto. »
« S’appelait ? »
« Il est parti peu de temps après que j’ai pris sa succession. Apparemment, il avait des différents avec le Maître et puis à partir d’un certain âge, les Dears s’en vont pour se faire leur propre vie. »
« Quel âge ? »
« Trente ans, par là. En général Gackt-sama ne prend pas de recrue de moins de quinze ans et de plus de trente ans. »
« Oh…donc tous ceux qui sont-là, tu les as… ? »
« Non, pas tous ! Je me suis occupé de Mizushima, Fujiwara, Koike, Miura, Ohno, Nishijima et Kamenashi » récite-t-il en me les montrant un à un de sa baguette. Pour ce qui est des autres, c’est soit Hitto soit le Favori d’avant qui s’en sont occupés mais j’avoue qu’il ne doit pas rester grand monde qui ait été pris en charge par le prédécesseur de Hitto. »
J’hoche de la tête en regardant mes camarades, tous plus beaux et mignons les uns que les autres. Puis mes yeux croisent ceux de Hyde, qui me sourit avant de retourner à sa conversation.
« Et lui ? Il m’a l’air super jeune…depuis quand est-il là et comment a-t-il fait pour être à son poste ? »
« Hyde ? Il est bien plus vieux que nous tous. Il a 36 ans. »
« Nan…impossible. »
« Et si ! Il était déjà là quand je suis arrivé et quand Hitto est arrivé aussi. En fait, ils ont dû commencer ensemble. On dit qu’ils sont amis depuis le jardin d’enfant alors…c’est peu étonnant qu’il soit l’intendant. Ils sont très proches. »
Je sens une petite pointe de jalousie et d’énervement dans sa voix mais ne relève pas. Arrivés au dessert, je déguste avec joie - ce qui m’étonne moi-même - une part de gâteau au chocolat et manque de m’étouffer quand je vois ce qui se passe à côté de moi, sous la table. Gackt n’a pas arrêté de discuter avec son intendant pendant que sa main, elle, s’est glissée sur la cuisse de Sho qui fait comme si de rien n’était. Il le caresse quelques secondes avant de remonter vers son entrejambe, lui donnant le même traitement que sa cuisse. Sous mes yeux, il commence à l’exciter jusqu’à ce que je puisse, de ma place, discerner très distinctement l’érection de mon voisin de table. C’est perturbant, j’en ai perdu l’appétit. Sho, lui, mange toujours avec autant d’appétit - peut-être même plus vu qu’il accepte avec plaisir de finir mon assiette. Je le vois tout de même serrer le fessier et les cuisses parfois, comme s’il avait du mal à se contenir. Gackt se retourne alors vers lui, prend son menton entre ses mains et de son pouce, enlève le chocolat au coin de sa lèvre avant de le mettre dans sa propre bouche, sans le quitter des yeux. C’est tellement érotique comme instant que je me tortille sur ma chaise, mal à l’aise de devoir y assister contre mon gré. Le bas de Sho contient à peine son excitation et je me dis que c’est ça qui lui plait, au Maître. Le voir le désirer.
Nous finissons le repas sans que ce dernier ne m’accorde un regard. Je pense que c’est la coutume…Je remonte jusqu’à ma chambre, la trouve sans me tromper et m’allonge pour, à nouveau, réfléchir à tout ça. Cela n’a semblé gêner personne qu’il fasse ça en plein dîner, suis-je le seul que ça ait dérangé à ce point ?
Quelques heures plus tard, j’entends du bruit dans le couloir puis comme des coups au mur extérieur de ma chambre. Agacé, je me lève de mon lit et ouvre la porte brusquement pour surprendre ceux qui me dérangent.
Cela ne devrait même pas m’étonner de tomber sur le Maître et Sho, pourtant je le suis sincèrement. Je découvre alors que les bruits de coups contre le mur ne sont que ceux des reins de Gackt quand il pénètre son Favori. Avec une telle force que si je connaissais déjà cet acte, je pourrais peut-être le ressentir en moi. Les jambes de Sho sont verrouillées autour de sa taille, ses mains accrochées à ses épaules alors que celles du Maître l’empêchent de bouger et faire le moindre bruit, obstruant sa bouche. Le visage du plus grand a disparu dans le cou de son cadet alors que les yeux de Sho deviennent de plus en plus…blancs. Comme s’il perdait connaissance. Malgré la main sur sa bouche, je peux entendre son prochain cri de plaisir qui me fait frissonner. C’est peut-être plus bestial que tout à l’heure…aucun des deux ne me voit et je me dépêche de rentrer dans ma chambre, complètement sonné. Il n’y va pas de mainmorte, le Maître, et je comprends mieux à quoi sert le Favori à présent…Le bruit des coups contre le mur continuent pendant quelques minutes puis se stoppent tout à coup. Peu de temps après, alors qu’il n’y a plus aucun bruit dans la maison, je m’endors.
Le petit-déjeuner du lendemain n’est pas vraiment différent du dîner : les mets sont succulents, me remplissent le ventre et le Favori bénéficie de « faveurs physiques » devant tout le monde. Peut-être pour asseoir son statut, ou quelque chose comme ça ? Pourtant, personne ne semble l’envier. Pas même Hyde, qui reste paisible et posé. J’observe la petite assemblée chaque jour, les regarde interagir entre eux, écoute les conseils de Sho et apprend le règlement par cœur, comme tout bon Dears qui se respecte. J’ai du mal à accepter le fait que je suis mieux avec eux qu’avec mon beau-père. Ils sont tous gentils, attentifs, solidaires et amicaux, de vrais amis. Si on enlève le côté sexuel du lieu et le fait que nous ne pouvons pas nous en aller, on se croirait presque dans un pensionnat pour jeunes garçons. Je remarque bien rapidement qui a plus d’affinités avec l’autre et ce sont Fujiwara et Nishijima qui m’interpellent le plus. Cela me crève les yeux qu’ils sont plus que des amis l’un pour l’autre mais qu’ils ne se l’avoueront jamais. Je trouve ça dommage que la présence de Gackt les empêche de vivre heureux l’un avec l’autre. Je passe beaucoup de temps avec Sho, du moins quand il m’est disponible. Je sais qu’il y a une heure dans la journée où il disparaîtra et un jour, je lui demande :
« Pendant l’Heure du Favori, vous ne faites toujours que… »
« Coucher ? Pas tout le temps. En fait, c’est vraiment au Favori de décider mais il faut dire que le Maître est persuasif quand il veut quelque chose de précis. Il m’a déjà plus ou moins forcé à aller dans son sens, même si ça me plaisait au final. Mais la dernière fois, j’ai obtenu qu’on passe l’heure à jouer du piano. Il a un très beau piano tu sais ! Je te le montrerai un de ces jours. »
« Tu es déjà allé dans sa chambre ? »
« Une fois. »
« Juste une ? »
« Tout comme la Première Nuit d’une recrue, il existe la Première Nuit du Favori. La différence étant qu’un Favori tout juste promu a l’autorisation de passer sa première nuit en tant que tel dans la chambre du Maître. Après ça, il n’y retourne que si Gackt-sama l’y autorise. Donc, je n’y suis allé qu’une seule et unique fois, le soir de ma promotion à ce poste. »
« Elle est comment ? »
« Très belle, mais je ne peux en dire plus. »
Je me doute. Pourquoi autant de mystère et d’inaccessibilité ? Dans un sens, cette chambre est le reflet de son propriétaire…car en deux semaines, je n’ai absolument rien appris de mon hôte et propriétaire. On dirait qu’il est une énigme pour tout le monde. Sho, lui, refuse de me répondre parfois ou évite les questions en y répondant par d’autres. Il est doué pour détourner l’attention. Je me demande ce qu’il sait et pourquoi il ne le dit pas. Je pourrais essayer de tirer les vers du nez à l’intendant, peut-être en lui faisant du charme mais je ne suis pas bête au point de croire qu’il sera assez naïf pour se laisser avoir. Je ne dois pas être le premier à avoir eu cette idée - du moins je l’espère. Et puis il me semble aussi énigmatique que Gackt lui-même.
J’apprécie vraiment les instants que je passe avec Sho, il me touche. C’est un garçon très intelligent - quand le sujet ne concerne pas le Maître ceci dit - et raisonné. Il a une manière de penser très carrée et des principes auxquels il semble vraiment tenir. Je sens bien que les autres le respectent mais pas que pour son statut dans la maison. Pour sa personne, aussi. On dirait qu’il est l’aîné alors que, pourtant, il me semble que trois des autres Dears sont bien plus vieux que lui. Il me fait sourire, très souvent même et à table, il me fait rire - parfois presque aux éclats si bien que ce sont les seuls moments où je sens le regard du Maître sur moi. Ce regard qui me transperce toujours autant, me paralyse et provoque des sensations bizarres en moi. Je ne pourrais dire si je le déteste ou pas, c’est encore confus. Mais en tout cas, je n’aime pas ce qu’il représente. Se payer des hommes, les assouvir et en faire une propriété privée…non mais qui fait ça de nos jours ???!!! Les tarés égocentriques. C’est ce qu’il doit être…mais où trouve-t-il tout cet argent pour nous entretenir et nous payer ? J’aurai tellement de questions à lui poser…
C’est pendant un déjeuner que le premier incident depuis que je suis arrivé se produit. Gackt est arrivé de mauvaise humeur semblerait-il car ni Hyde ni Sho n’ont pu lui adresser la parole. J’ai suivi son regard fixé sur Fujiwara et Nishijima, alors j’ai compris. Je me suis souvenu des paroles de Sho et ai prié pour qu’ils ne fassent pas cette erreur mais c’est trop tard. Les voilà déjà en train de se prendre la main, liant leurs doigts ensemble et se regardant comme deux amoureux transis. Le Maître se saisit alors de son canif et le lance dans leur direction. Ma respiration se coupe quelques secondes alors qu’apeuré, je vois le couteau se planter juste devant leurs mains. Tout le monde sursaute quand Gackt se lève et frappe du poing contre la table. Il est effrayant, vraiment, vraiment effrayant et il ne me vient, comme à personne ici, même pas à l’idée de faire quoique ce soit. Sho lui-même reste de marbre. Il fait le tour de la grande table pour s’approcher d’eux et ils sont morts de peur, ça se voit. Leurs mains se sont déliées à l’instant même où le couteau s’est planté devant elles, comme un avertissement et Gackt saisit le poignet du plus petit, Nishijima, pour le lever de force de sa place.
« Fujiwara, tu connais les règles. »
« Mais…Gackt-sama, je vous en prie… »
Le regard du Maître en dit plus que ses paroles et Hyde le prend par le bras pour le tirer à sa suite. Puis, avec horreur et stupéfaction, je vois notre hôte dégager la table devant lui et y coucher Nishijima de force, sur le ventre. Son front est posé contre la nappe et il pleure, je le vois et je l’entends, alors que Gackt le déshabille. Je me tourne vers Sho.
« Fais quelque chose !!!! »
« On ne peut rien faire, Jun. C’est sa punition, il a enfreint la règle. »
« Ils ne sont qu’amoureux !!! »
« Quand bien même. Ils savaient les risques, ils ont choisi de les prendre alors à eux d’assumer. »
« C’est horrible. C’est DEGUEULASSE !!!! »
Je hurle en me levant de ma place à mon tour, attirant le regard du Maître sur moi. Voilà bien longtemps que nos yeux ne se sont pas affrontés de la sorte mais je tiens bon. Parce que je refuse de voir ça, d’assister à ce spectacle. Nishijima ne proteste pas mais c’est comme un viol à mes yeux. Un viol de son corps et de ses sentiments, je refuse d’être le témoin d’une chose pareille. Gackt regarde alors Sho sévèrement et celui-ci me tire par le poignet.
« Rassieds-toi ou ce sera pire Jun ! »
« Quelqu’un doit faire quelque chose ! Où a-t-il emmené Yuki-kun ?! »
« Tout cela ne te regarde pas Jun, tu n’es qu’une recrue ! Tu n’as pas ton mot à dire. »
« Vous êtes tous des monstres ! »
Je ne me rassieds pas et, bien au contraire, quitte la table puis la salle. Je suis le seul à avoir agi ainsi et les autres me dégoûtent. Comment ?! Pourquoi ?! Ils n’ont fait que s’aimer…
Les Dears m’ont évité tout le reste de la journée et je me suis baladé, seul, dans toute la maison sans savoir quoi faire. Où est Yuki ? Où est Takahiro maintenant ? Je redescends dans le petit salon quand j’entends une conversation. Je me cache derrière la porte et écoute.
« Tu me déçois, Sho. C’est la première fois en cinq ans. »
« J-Je suis navré, Gackt-sama. Je n’ai pas contrôlé la situation. »
« Si cela venait à se reproduire, je devrais penser à te remplacer. En as-tu conscience ? »
« Bien sûr. »
« Je n’aimerai pas en arriver là, je t’apprécie beaucoup comme Favori et tu ne m’avais encore jamais déçu. Ce n’est qu’une recrue, contrôle-la moi. Plus d’incident de ce genre. »
« Oui, Maître. »
« Car tu sais que si une de tes recrues fait une erreur, c’est toi qui seras puni. »
« Je sais. »
QUOI ?! Mais je ne savais pas ! Pourquoi ne me l’a-t-il pas dit ? Même si je ne le comprends pas, il a l’air de tenir à sa place de Favori et je ne veux pas la lui retirer. Mais est-ce que ça veut dire que je vais être obligé de me taire et de supporter tout ça ? Non. Je ne veux pas non plus…
« Gackt-sama, et pour Nishijima et… »
Un horrible bruit de claque me parvient et je rentre à moitié dans le salon, furieux et inquiet. Comment a-t-il osé le frapper, il n’a rien fait !!! Et lui, il s’excuse encore ! C’est quoi ces timbrés ?!
« Eh ! Non mais ça ne va pas de frapper les gens comme ça ?! »
Ils se tournent tous les deux vers moi alors que je m’approche et me place devant Sho pour lui faire face. Gackt me regarde avec sérieux et presque colère.
« Sho ? » fait-il avec énervement.
« Sumimasen Maître, je m’en occupe. »
Il me prend par le bras et me tire avec lui, quand notre hôte l’interpelle une dernière fois.
« Oh, et Sho…pas besoin de m’attendre ce soir. Finalement je passerai la nuit avec Mizushima. »
Le regard blessé de Sho ne m’échappe pas et je m’en veux horriblement de lui retirer cette nuit que le Maître lui avait promis. C’est moche et méchant de sa part. Il me raccompagne en silence jusqu’à ma chambre et je le force à rester avec moi quelques minutes.
« Je suis désolé. »
« De quoi ? » me demande-t-il, l’air de rien.
« Que tu aies été puni à ma place. »
« Tu comprends donc à quel point tes actes ont des répercussions sur les autres ? »
« Je sais » fais-je en baissant la tête « mais Yuk… »
« Ne les mentionne plus, s’il-te-plait. Ce ne serait que rappeler au Maître combien j’ai échoué pour eux aussi. Si tu veux mon bien, Jun, tiens-toi tranquille d’accord ? »
C’est horrible mais j’acquiesce. Parce que je ne veux pas qu’il arrive malheur à Sho, moi…
« Bien. Hyde m’a informé que tu auras ta Première Nuit dans une semaine. J’ai donc ce temps-là pour te préparer. On commencera après-demain. »
« Sho je…je suis vraiment désolé. Je sais combien tu es attaché à Gackt-sama et… »
« Je ne suis attaché à personne. »
Mais ses paroles sonnent fausses. Seulement je lui laisse croire le contraire et il quitte ma chambre pour rejoindre la sienne. La culpabilité me ronge cette nuit-là et je me décide enfin à suivre les règles et à devenir ce qu’on attend de moi. Hors de question que mon comportement d’égoïste fasse encore plus souffrir Sho…il semblerait que je tienne trop à lui pour ça.
Nous ne revoyons ni Yuki ni Taka les jours suivants et j’appréhende le surlendemain. De l’angoisse, une pointe d’impatience et de curiosité, de peur aussi…Dans quelques jours je vais me retrouver seul face au Maître et ça me fout les pétoches - autant que ça me met en colère. Je n’ai pas envie de me donner à lui…non…quand je pense à cela, ce n’est pas son visage qui me vient en tête. J’en arrive à me demander si Sho, tant à cheval sur le règlement, pourrait l’enfreindre pour quelqu’un…voire pour moi. Mais ça me semble absurde alors j’arrête d’y penser.
Le jour J arrive. Enfin plutôt, le soir. Nous nous retrouvons tous les deux dans ma chambre, moi assis en tailleur sur mon lit et lui debout, qui me regarde.
« Je…me déshabille ? »
« Il faut que tu apprennes certaines choses au sujet du Maître. Certes il peut être brut et bestial, mais il apprécie aussi la délicatesse, le raffinement et la sensualité. Quand tu seras avec lui, un « je me déshabille ? » n’ira pas. Vu la situation, je te conseillerai même de te taire au départ ! »
« Me…taire ? D’accord… »
« Il aime la finesse, la beauté et les choses bien faites. Ne cherche même pas à accélérer ou précipiter cette nuit, tu ne feras que l’énerver et ça se passera très mal. »
« Ok… »
« Il faut que tu saches, aussi, qu’il ne sera pas comme tu l’as déjà vu. »
« Tu veux dire : animal, méchant et sans considération pour les autres ? »
Sho me lance un regard sévère bourré de reproches et je grommelle une excuse.
« Il sera plus doux, plus attentif. Il ne va pas juste te baiser et repartir, ce n’est pas le but de cette Première Nuit. »
« Alors quel est-il ? »
« Créer un lien, s’unir l’un à l’autre. »
« Et ça prendrait combien de temps ? »
« Tu es vraiment sur la mauvaise voie, Jun. Je ne te comprends pas. On sera beaucoup à t’envier ce soir-là et tu sais pourquoi ? »
Il me regarde avec insistance et je crois connaître la réponse.
« Parce qu’il prendra du temps pour moi et non pour vous ? »
« Exactement. Alors ça prendra le temps que ça prendra ! Si tu préfères qu’il fasse ça en cinq minutes, je lui en parle et comme ça en plus d’avoir mal, tu auras une très mauvaise expérience du sexe entre hommes. C’est vraiment ce que tu veux ? »
« Mnan… »
« Tu vas être obligé de passer par là alors la logique et le bon sens voudraient que tu fasses tout pour que cela se passe bien, j’ai tort ? »
« Mnan. »
« Bien, alors ça peut prendre une trentaine de minutes, comme une heure comme toute la nuit. »
« Toute la nuit ????!!!! »
Il hoche de la tête.
« Moi il m’a gardé quelques heures et nous l’avons fait trois fois de suite. »
« Pourquoi recommencer ? »
Il soupire, comme exaspéré.
« Le fait de répéter l’acte ou de te garder le plus longtemps possible signifie que ça lui a plu. Il est important que la Première Nuit satisfasse les deux camps. »
« Je ne pense pas que je vais aimer… » fais-je dans une grimace.
Sho rit mais ne réponds pas, comme s’il se moquait de moi.
« Que dois-je savoir d’autre ? »
« Quand il te dit de t’en aller, tu t’en vas. » Comme si j’allais avoir envie de rester… « Et ne cherche même pas à contrôler quoique ce soit. C’est impossible. »
« Ensuite ? »
« Il n’utilise pas de préservatifs. »
« …EH ??? Mais…il ne se protège même pas alors qu’il couche avec pleins de…de… »
« Tout le monde est contrôlé régulièrement, lui aussi. Nous avons une visite médicale mensuelle et de toute façon, le fait de ne pas pouvoir sortir dehors nous permet de ne pas attraper trop de maladies. Un Dears affecté est mis en quarantaine jusqu’à la fin de ses soins et tout le monde reçoit une batterie de tests pour éviter les contaminations. Il n’y a jamais eu de problèmes de MST, simplement un gros rhume il y a quelques mois. Tu vois, ce n’est pas totalement un monstre, il fait attention avec nos corps et notre santé. »
Ça sent le reproche à plein nez, ce qu’il vient de me dire. Il va falloir que j’arrête de critiquer Gackt si je veux que Sho m’apprécie autant que je l’apprécie…ça me débecte de devoir en arriver là.
« Il adore les préliminaires. »
« Mais je croyais que le Favori était là pour lui éviter de… »
« Non, tu as mal compris. Je t’aide à comprendre le Maître, à bien te comporter et, accessoirement, je t’aide à te familiariser avec l’acte en lui-même. En gros, je t’apprends le sexe sans coucher et surtout, je t’apprends le sexe avec Gackt-sama. Etant celui qui a le plus de relations sexuelles avec lui, je suis le mieux placé pour t’indiquer ce qu’il aime ou non. Mis à part cela, le soir de la Première Nuit, c’est lui qui s’occupera de tout. »
« Alors il aime… »
« Les préliminaires. Il le fait moins avec les recrues, mais il est un friand de ce moment-là car il lui sert à faire tomber le Dears dans ses filets. »
« Je ne suis pas sûr de comprendre… »
« Un exemple s’impose. »
Je recule alors qu’il monte sur mon lit et me force à m’allonger sous lui. Alors c’est parti ? On passe de la théorie à la pratique ?
« Détends-toi, aujourd’hui tu n’auras pas mal. »
« Dis-moi ce que je dois faire d’autre. »
« Apprécie. »
Je retiens ma respiration alors que sa bouche se pose sur mon front, puis ma joue et enfin, mes lèvres. Il m’embrasse d’abord doucement - il le fait bien - et approfondit un peu plus avec les secondes. La situation étant, je réponds à son baiser jusqu’à entrouvrir la bouche pour le laisser passer. Pendant ce temps, il caresse mes hanches et mes cuisses pendant que je passe mes mains dans son dos nu et délicatement musclé. Ses baisers se font un peu plus passionnés avant qu’il ne quitte ma bouche pour descendre dans mon cou. Je le laisse faire, conquis par ses lèvres pleines et sa langue experte. Ses mains n’ont rien à leur envier, par ailleurs et je me sens de plus en plus réceptif. Il relève mon haut pour dégager mon torse et y continue ses baisers. Je me crispe quand il mordille mes tétons et finis par soupirer, appréciant ce traitement qu’il m’offre. Et tout en descendant sur mon ventre après les avoir rendu plus durs que de la pierre, il me dit :
« Gackt-sama aime faire ce genre de choses, tu ne dois pas l’en empêcher. Il s’y prendra bien mieux que moi. »
« C’est…déjà pas mal…je trouve. »
« Merci ! Par contre tu peux lui toucher le torse, mais pas ses tétons. »
« P-Pourquoi ? » dis-je en soupirant alors qu’il descend sur mon nombril.
« Disons…qu’il y serait apparemment sensible et qu’assouvir le maître n’est pas le devoir d’un Dears. »
« Mais…si on est censé lui faire plaisir, pourquoi ne pas utiliser cet atout dans ce but ? C’est…bizarre… »
« Ne cherche pas, ne le fais juste pas. Tu réfléchis trop, Jun. Laisse-toi un peu aller… »
Est-ce qu’il a raison ? Est-ce que, depuis le début, je réfléchis tellement à ce qu’il se passe autour de moi que je n’arrive pas à apprécier comme les autres le font ? Mais est-ce de ma faute si tout me semble étrange et pas normal ? Est-ce que moi aussi je vais devenir un de ces mecs qui se trimballent en petite tenue toute la journée et qui s’offrent à la bonne volonté du Maître, quand il en a envie ? Est-ce que j’ai envie de n’être que celui d’un seul ? Et avec cet homme-là, précisément ? Il ne m’inspire pas confiance, je n’ai même pas envie de me retrouver avec lui…Est-ce parce que je réfléchis trop que je me pose autant de questions sur lui ?
Sho arrive à la ceinture de mon pantalon et il s’arrête. Pourquoi ? Non pas que j’ai tant envie que ça qu’il aille plus loin mais…enfin…peut-être un peu…Il remonte soudainement sur mon torse, me frustrant et revient m’embrasser passionnément. Je me prends à gémir contre ses lèvres tout comme lui le fait quand Gackt l’embrasse et la sensation de sa langue contre la mienne m’étourdit et me donne envie de bien plus. Je sursaute quand je sens sa main se faufiler dans mon pantalon et il me prend en main sans hésiter - et sans lâcher ma bouche. La suçant, la mordillant, jouant avec elle jusqu’à la rendre plus sensible que mes tétons. Dieu qu’il est doué…Pas étonnant qu’il soit Favori. Mais comment fait-il pour ne pas coucher avec ses recrues s’il s’y prend d’une telle manière ?! Il se met à faire des petits mouvements de poignets qui, rapidement, me rendent complètement dingues tellement il est lent et méthodique. J’ai envie qu’il aille plus vite mais son rythme régulier est bien plus sadique que tout le reste. Il fait monter peu à peu le désir en moi jusqu’à ce que je n’ai qu’une envie : qu’il sorte.
Puis, il me lâche. Brusquement, sans prévenir. J’en ouvre la bouche de stupeur tellement il s’est écarté rapidement de moi. Pourquoi ? Qu’ai-je fait de mal ? Instinctivement, je me relève légèrement pour pouvoir attraper sa bouche et qu’on continue ce baiser qui me fait si envie mais il me repousse avec un sourire.
« Sens-tu ? »
« Qu-quoi ? Sho…ne me laisse pas comme ça… »
« Tu voudrais plus, n’est-ce pas ? »
Je ne sais pas si je dois l’avouer mais mon érection évidente et le fait que j’essaye toujours de le ramener contre moi parlent à ma place.
« Tu as envie de moi, Jun. »
« N-N-importe quoi… »
Il se penche alors pour frôler ses lèvres des miennes, les entrouvre alors que je fais la même chose mais il ne m’embrasse pas, me fait attendre jusqu’à sourire. Il rit, même.
« Tu as envie de moi » chuchote-t-il avec un air malicieux. « C’est ce qu’il aime faire, c’est ce que tu ressentiras mais en plus intense. Voilà ce qu’il fait avec les préliminaires. Il te donne envie de lui, tout simplement. Et encore, je n’ai rien approfondi… »
« Approfondi… ? »
« Il faut que tu saches une chose. »
Mes yeux s’écarquillent de stupeur alors qu’il s’assoit sur mon bas-ventre, ses fesses bien calées sur mon entrejambe éveillée. Il se fout de moi ou quoi ???
« Tout comme il prend beaucoup de temps pour les préliminaires - donc faire plaisir au Dears - il aime qu’on prenne soin de lui. »
« Qu’entends-tu par l-là ? »
« La fellation, Jun. Il en est très friand et tu y passeras forcément, c’est comme ça. C’est ta manière à toi de lui montrer que tu veux lui faire plaisir et ce n’est pas désagréable ! »
« C’est…dégueulasse… »
« Fais pas ton prude ! Vu ce que j’ai sous les fesses, ça n’a pas l’air d’être ton style. »
Arg, pourrait-il arrêter de remuer son postérieur de cette manière ??? Si ça continue, je vais venir juste comme ça…
« Je n’en ai jamais fait. »
« Je t’apprendrai ! »
« Tu veux dire…sur… »
Lui ?
« Hun hun. Ça tombe bien, j’adore ça aussi ! Mais Gackt-sama n’en fait pas, ce n’est pas normal que le Maître fasse ce genre de chose à un Dears. C’est toujours l’inverse. Voilà pourquoi j’aime aussi être Favori. Eduquer des recrues, c’est se permettre quelques extras sans aller contre le règlement ! »
« C’est tordu… »
« Tu crois ? Bof, moi j’aime bien ce que je suis, ce que je fais…Ah ! J’allais oublier une chose importante ! »
Je gémis alors qu’il continue de me masturber avec ses fesses, me rendant complètement dingue. Merde, mais comment il fait pour se maîtriser aussi bien ???
« Ne jouis jamais trop longtemps avant ou après lui. »
« …. ???? »
« Mettre trop longtemps, ça veut dire qu’il s’y prend mal pour lui. Mais il n’aime pas non plus en profiter tout seul. C’est pour ça que si tu sens que ça ne vient pas encore, fais en sorte que ça change. Et si tu sens que ça vient trop vite, au contraire, retiens-toi ! »
« Mais…c’est pas possible ! »
« Mais si ! Je le fais tout le temps ! »
« Précipiter la jouissance ? »
« Non, la retenir. Il faut dire qu’il s’y prend tellement bien que… »
Je n’entends pas la fin de sa phrase alors que mon propre orgasme m’emporte, réduisant mes capacités neuronales à l’état de légume bouilli. Je me mords la lèvre puis rouvre les yeux pour le regarder, une perle de sueur coulant dans mon cou. Merde, c’était bon. Sho me sourit, amusé mais avec un petit regard avertisseur.
« Trop vite, Jun. Beaucoup trop vite, tu aurais dû mieux te retenir ! »
« Qu…HEIN ? »
« Tu as jouis trop vite ! »
« Mais… »
« Pas de mais ! Il te fera bien pire que ça, il faut que tu apprennes à résister ! Mais pas ce soir, je crois que tu as assez appris pour aujourd’hui. On verra le reste demain, bonne nuit ! »
Je reste béat alors qu’il se relève pour sauter hors du lit. Ça se voit que je l’ai excité mais ça ne semble pas le gêner. Moi, si…comment peut-il partir comme ça après m’avoir fait…après m’avoir…je suis totalement perdu. Je reste longtemps allongé sur mon lit, le regard fixé sur le plafond et le cerveau complètement vide. Sho ne quitte pas mes pensées toutes les heures qui suivent...
Note : Je poste maintenant car toujours le même problème : je ne sais pas si j'aurai internet chez moi xD Et comme je ne bosse pas avant mardi...ça fera de la lecture pour le week-end :) En attendant, je continue d'écrire la partie 2 de mon côté o/
Pouhahaha, Jun apprend les règles et entreprend son éducation sexuelle, n'est-ce pas...intéressant ? 8D Surtout vu son professeur...hihihihihi~ La Première Nuit de Jun arrive à grands pas ! Comment la prévisagez-vous ? Est-ce que ça va bien se passer ? Est-ce que les préparations de Sho auront suffit...? On va bientôt avoir la première vraie confrontation MotoGakuto, j'ai hâte de connaître votre avis à ce sujet *^*
En tout cas merci pour votre lecture ♥ A bientôt pour la suite !
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 2 :
Au repas, Sho s’occupe de me présenter à tout le monde et je m’assois à côté de lui, comme il le convient apparemment. Lui-même est assis à la droite de Gackt et Hyde, à sa gauche. Malgré ce que je pensais, la conversation va bon train, les Dears plaisantent entre eux pendant que le Maître s’entretient avec son intendant.
« Qui était le Favori avant toi ? » demandé-je tout bas à Sho tout en savourant ce succulent dîner qui ne tarde pas à me remplir l’estomac.
« Il s’appelait Suzumura Hitto. »
« S’appelait ? »
« Il est parti peu de temps après que j’ai pris sa succession. Apparemment, il avait des différents avec le Maître et puis à partir d’un certain âge, les Dears s’en vont pour se faire leur propre vie. »
« Quel âge ? »
« Trente ans, par là. En général Gackt-sama ne prend pas de recrue de moins de quinze ans et de plus de trente ans. »
« Oh…donc tous ceux qui sont-là, tu les as… ? »
« Non, pas tous ! Je me suis occupé de Mizushima, Fujiwara, Koike, Miura, Ohno, Nishijima et Kamenashi » récite-t-il en me les montrant un à un de sa baguette. Pour ce qui est des autres, c’est soit Hitto soit le Favori d’avant qui s’en sont occupés mais j’avoue qu’il ne doit pas rester grand monde qui ait été pris en charge par le prédécesseur de Hitto. »
J’hoche de la tête en regardant mes camarades, tous plus beaux et mignons les uns que les autres. Puis mes yeux croisent ceux de Hyde, qui me sourit avant de retourner à sa conversation.
« Et lui ? Il m’a l’air super jeune…depuis quand est-il là et comment a-t-il fait pour être à son poste ? »
« Hyde ? Il est bien plus vieux que nous tous. Il a 36 ans. »
« Nan…impossible. »
« Et si ! Il était déjà là quand je suis arrivé et quand Hitto est arrivé aussi. En fait, ils ont dû commencer ensemble. On dit qu’ils sont amis depuis le jardin d’enfant alors…c’est peu étonnant qu’il soit l’intendant. Ils sont très proches. »
Je sens une petite pointe de jalousie et d’énervement dans sa voix mais ne relève pas. Arrivés au dessert, je déguste avec joie - ce qui m’étonne moi-même - une part de gâteau au chocolat et manque de m’étouffer quand je vois ce qui se passe à côté de moi, sous la table. Gackt n’a pas arrêté de discuter avec son intendant pendant que sa main, elle, s’est glissée sur la cuisse de Sho qui fait comme si de rien n’était. Il le caresse quelques secondes avant de remonter vers son entrejambe, lui donnant le même traitement que sa cuisse. Sous mes yeux, il commence à l’exciter jusqu’à ce que je puisse, de ma place, discerner très distinctement l’érection de mon voisin de table. C’est perturbant, j’en ai perdu l’appétit. Sho, lui, mange toujours avec autant d’appétit - peut-être même plus vu qu’il accepte avec plaisir de finir mon assiette. Je le vois tout de même serrer le fessier et les cuisses parfois, comme s’il avait du mal à se contenir. Gackt se retourne alors vers lui, prend son menton entre ses mains et de son pouce, enlève le chocolat au coin de sa lèvre avant de le mettre dans sa propre bouche, sans le quitter des yeux. C’est tellement érotique comme instant que je me tortille sur ma chaise, mal à l’aise de devoir y assister contre mon gré. Le bas de Sho contient à peine son excitation et je me dis que c’est ça qui lui plait, au Maître. Le voir le désirer.
Nous finissons le repas sans que ce dernier ne m’accorde un regard. Je pense que c’est la coutume…Je remonte jusqu’à ma chambre, la trouve sans me tromper et m’allonge pour, à nouveau, réfléchir à tout ça. Cela n’a semblé gêner personne qu’il fasse ça en plein dîner, suis-je le seul que ça ait dérangé à ce point ?
Quelques heures plus tard, j’entends du bruit dans le couloir puis comme des coups au mur extérieur de ma chambre. Agacé, je me lève de mon lit et ouvre la porte brusquement pour surprendre ceux qui me dérangent.
Cela ne devrait même pas m’étonner de tomber sur le Maître et Sho, pourtant je le suis sincèrement. Je découvre alors que les bruits de coups contre le mur ne sont que ceux des reins de Gackt quand il pénètre son Favori. Avec une telle force que si je connaissais déjà cet acte, je pourrais peut-être le ressentir en moi. Les jambes de Sho sont verrouillées autour de sa taille, ses mains accrochées à ses épaules alors que celles du Maître l’empêchent de bouger et faire le moindre bruit, obstruant sa bouche. Le visage du plus grand a disparu dans le cou de son cadet alors que les yeux de Sho deviennent de plus en plus…blancs. Comme s’il perdait connaissance. Malgré la main sur sa bouche, je peux entendre son prochain cri de plaisir qui me fait frissonner. C’est peut-être plus bestial que tout à l’heure…aucun des deux ne me voit et je me dépêche de rentrer dans ma chambre, complètement sonné. Il n’y va pas de mainmorte, le Maître, et je comprends mieux à quoi sert le Favori à présent…Le bruit des coups contre le mur continuent pendant quelques minutes puis se stoppent tout à coup. Peu de temps après, alors qu’il n’y a plus aucun bruit dans la maison, je m’endors.
Le petit-déjeuner du lendemain n’est pas vraiment différent du dîner : les mets sont succulents, me remplissent le ventre et le Favori bénéficie de « faveurs physiques » devant tout le monde. Peut-être pour asseoir son statut, ou quelque chose comme ça ? Pourtant, personne ne semble l’envier. Pas même Hyde, qui reste paisible et posé. J’observe la petite assemblée chaque jour, les regarde interagir entre eux, écoute les conseils de Sho et apprend le règlement par cœur, comme tout bon Dears qui se respecte. J’ai du mal à accepter le fait que je suis mieux avec eux qu’avec mon beau-père. Ils sont tous gentils, attentifs, solidaires et amicaux, de vrais amis. Si on enlève le côté sexuel du lieu et le fait que nous ne pouvons pas nous en aller, on se croirait presque dans un pensionnat pour jeunes garçons. Je remarque bien rapidement qui a plus d’affinités avec l’autre et ce sont Fujiwara et Nishijima qui m’interpellent le plus. Cela me crève les yeux qu’ils sont plus que des amis l’un pour l’autre mais qu’ils ne se l’avoueront jamais. Je trouve ça dommage que la présence de Gackt les empêche de vivre heureux l’un avec l’autre. Je passe beaucoup de temps avec Sho, du moins quand il m’est disponible. Je sais qu’il y a une heure dans la journée où il disparaîtra et un jour, je lui demande :
« Pendant l’Heure du Favori, vous ne faites toujours que… »
« Coucher ? Pas tout le temps. En fait, c’est vraiment au Favori de décider mais il faut dire que le Maître est persuasif quand il veut quelque chose de précis. Il m’a déjà plus ou moins forcé à aller dans son sens, même si ça me plaisait au final. Mais la dernière fois, j’ai obtenu qu’on passe l’heure à jouer du piano. Il a un très beau piano tu sais ! Je te le montrerai un de ces jours. »
« Tu es déjà allé dans sa chambre ? »
« Une fois. »
« Juste une ? »
« Tout comme la Première Nuit d’une recrue, il existe la Première Nuit du Favori. La différence étant qu’un Favori tout juste promu a l’autorisation de passer sa première nuit en tant que tel dans la chambre du Maître. Après ça, il n’y retourne que si Gackt-sama l’y autorise. Donc, je n’y suis allé qu’une seule et unique fois, le soir de ma promotion à ce poste. »
« Elle est comment ? »
« Très belle, mais je ne peux en dire plus. »
Je me doute. Pourquoi autant de mystère et d’inaccessibilité ? Dans un sens, cette chambre est le reflet de son propriétaire…car en deux semaines, je n’ai absolument rien appris de mon hôte et propriétaire. On dirait qu’il est une énigme pour tout le monde. Sho, lui, refuse de me répondre parfois ou évite les questions en y répondant par d’autres. Il est doué pour détourner l’attention. Je me demande ce qu’il sait et pourquoi il ne le dit pas. Je pourrais essayer de tirer les vers du nez à l’intendant, peut-être en lui faisant du charme mais je ne suis pas bête au point de croire qu’il sera assez naïf pour se laisser avoir. Je ne dois pas être le premier à avoir eu cette idée - du moins je l’espère. Et puis il me semble aussi énigmatique que Gackt lui-même.
J’apprécie vraiment les instants que je passe avec Sho, il me touche. C’est un garçon très intelligent - quand le sujet ne concerne pas le Maître ceci dit - et raisonné. Il a une manière de penser très carrée et des principes auxquels il semble vraiment tenir. Je sens bien que les autres le respectent mais pas que pour son statut dans la maison. Pour sa personne, aussi. On dirait qu’il est l’aîné alors que, pourtant, il me semble que trois des autres Dears sont bien plus vieux que lui. Il me fait sourire, très souvent même et à table, il me fait rire - parfois presque aux éclats si bien que ce sont les seuls moments où je sens le regard du Maître sur moi. Ce regard qui me transperce toujours autant, me paralyse et provoque des sensations bizarres en moi. Je ne pourrais dire si je le déteste ou pas, c’est encore confus. Mais en tout cas, je n’aime pas ce qu’il représente. Se payer des hommes, les assouvir et en faire une propriété privée…non mais qui fait ça de nos jours ???!!! Les tarés égocentriques. C’est ce qu’il doit être…mais où trouve-t-il tout cet argent pour nous entretenir et nous payer ? J’aurai tellement de questions à lui poser…
C’est pendant un déjeuner que le premier incident depuis que je suis arrivé se produit. Gackt est arrivé de mauvaise humeur semblerait-il car ni Hyde ni Sho n’ont pu lui adresser la parole. J’ai suivi son regard fixé sur Fujiwara et Nishijima, alors j’ai compris. Je me suis souvenu des paroles de Sho et ai prié pour qu’ils ne fassent pas cette erreur mais c’est trop tard. Les voilà déjà en train de se prendre la main, liant leurs doigts ensemble et se regardant comme deux amoureux transis. Le Maître se saisit alors de son canif et le lance dans leur direction. Ma respiration se coupe quelques secondes alors qu’apeuré, je vois le couteau se planter juste devant leurs mains. Tout le monde sursaute quand Gackt se lève et frappe du poing contre la table. Il est effrayant, vraiment, vraiment effrayant et il ne me vient, comme à personne ici, même pas à l’idée de faire quoique ce soit. Sho lui-même reste de marbre. Il fait le tour de la grande table pour s’approcher d’eux et ils sont morts de peur, ça se voit. Leurs mains se sont déliées à l’instant même où le couteau s’est planté devant elles, comme un avertissement et Gackt saisit le poignet du plus petit, Nishijima, pour le lever de force de sa place.
« Fujiwara, tu connais les règles. »
« Mais…Gackt-sama, je vous en prie… »
Le regard du Maître en dit plus que ses paroles et Hyde le prend par le bras pour le tirer à sa suite. Puis, avec horreur et stupéfaction, je vois notre hôte dégager la table devant lui et y coucher Nishijima de force, sur le ventre. Son front est posé contre la nappe et il pleure, je le vois et je l’entends, alors que Gackt le déshabille. Je me tourne vers Sho.
« Fais quelque chose !!!! »
« On ne peut rien faire, Jun. C’est sa punition, il a enfreint la règle. »
« Ils ne sont qu’amoureux !!! »
« Quand bien même. Ils savaient les risques, ils ont choisi de les prendre alors à eux d’assumer. »
« C’est horrible. C’est DEGUEULASSE !!!! »
Je hurle en me levant de ma place à mon tour, attirant le regard du Maître sur moi. Voilà bien longtemps que nos yeux ne se sont pas affrontés de la sorte mais je tiens bon. Parce que je refuse de voir ça, d’assister à ce spectacle. Nishijima ne proteste pas mais c’est comme un viol à mes yeux. Un viol de son corps et de ses sentiments, je refuse d’être le témoin d’une chose pareille. Gackt regarde alors Sho sévèrement et celui-ci me tire par le poignet.
« Rassieds-toi ou ce sera pire Jun ! »
« Quelqu’un doit faire quelque chose ! Où a-t-il emmené Yuki-kun ?! »
« Tout cela ne te regarde pas Jun, tu n’es qu’une recrue ! Tu n’as pas ton mot à dire. »
« Vous êtes tous des monstres ! »
Je ne me rassieds pas et, bien au contraire, quitte la table puis la salle. Je suis le seul à avoir agi ainsi et les autres me dégoûtent. Comment ?! Pourquoi ?! Ils n’ont fait que s’aimer…
Les Dears m’ont évité tout le reste de la journée et je me suis baladé, seul, dans toute la maison sans savoir quoi faire. Où est Yuki ? Où est Takahiro maintenant ? Je redescends dans le petit salon quand j’entends une conversation. Je me cache derrière la porte et écoute.
« Tu me déçois, Sho. C’est la première fois en cinq ans. »
« J-Je suis navré, Gackt-sama. Je n’ai pas contrôlé la situation. »
« Si cela venait à se reproduire, je devrais penser à te remplacer. En as-tu conscience ? »
« Bien sûr. »
« Je n’aimerai pas en arriver là, je t’apprécie beaucoup comme Favori et tu ne m’avais encore jamais déçu. Ce n’est qu’une recrue, contrôle-la moi. Plus d’incident de ce genre. »
« Oui, Maître. »
« Car tu sais que si une de tes recrues fait une erreur, c’est toi qui seras puni. »
« Je sais. »
QUOI ?! Mais je ne savais pas ! Pourquoi ne me l’a-t-il pas dit ? Même si je ne le comprends pas, il a l’air de tenir à sa place de Favori et je ne veux pas la lui retirer. Mais est-ce que ça veut dire que je vais être obligé de me taire et de supporter tout ça ? Non. Je ne veux pas non plus…
« Gackt-sama, et pour Nishijima et… »
Un horrible bruit de claque me parvient et je rentre à moitié dans le salon, furieux et inquiet. Comment a-t-il osé le frapper, il n’a rien fait !!! Et lui, il s’excuse encore ! C’est quoi ces timbrés ?!
« Eh ! Non mais ça ne va pas de frapper les gens comme ça ?! »
Ils se tournent tous les deux vers moi alors que je m’approche et me place devant Sho pour lui faire face. Gackt me regarde avec sérieux et presque colère.
« Sho ? » fait-il avec énervement.
« Sumimasen Maître, je m’en occupe. »
Il me prend par le bras et me tire avec lui, quand notre hôte l’interpelle une dernière fois.
« Oh, et Sho…pas besoin de m’attendre ce soir. Finalement je passerai la nuit avec Mizushima. »
Le regard blessé de Sho ne m’échappe pas et je m’en veux horriblement de lui retirer cette nuit que le Maître lui avait promis. C’est moche et méchant de sa part. Il me raccompagne en silence jusqu’à ma chambre et je le force à rester avec moi quelques minutes.
« Je suis désolé. »
« De quoi ? » me demande-t-il, l’air de rien.
« Que tu aies été puni à ma place. »
« Tu comprends donc à quel point tes actes ont des répercussions sur les autres ? »
« Je sais » fais-je en baissant la tête « mais Yuk… »
« Ne les mentionne plus, s’il-te-plait. Ce ne serait que rappeler au Maître combien j’ai échoué pour eux aussi. Si tu veux mon bien, Jun, tiens-toi tranquille d’accord ? »
C’est horrible mais j’acquiesce. Parce que je ne veux pas qu’il arrive malheur à Sho, moi…
« Bien. Hyde m’a informé que tu auras ta Première Nuit dans une semaine. J’ai donc ce temps-là pour te préparer. On commencera après-demain. »
« Sho je…je suis vraiment désolé. Je sais combien tu es attaché à Gackt-sama et… »
« Je ne suis attaché à personne. »
Mais ses paroles sonnent fausses. Seulement je lui laisse croire le contraire et il quitte ma chambre pour rejoindre la sienne. La culpabilité me ronge cette nuit-là et je me décide enfin à suivre les règles et à devenir ce qu’on attend de moi. Hors de question que mon comportement d’égoïste fasse encore plus souffrir Sho…il semblerait que je tienne trop à lui pour ça.
Nous ne revoyons ni Yuki ni Taka les jours suivants et j’appréhende le surlendemain. De l’angoisse, une pointe d’impatience et de curiosité, de peur aussi…Dans quelques jours je vais me retrouver seul face au Maître et ça me fout les pétoches - autant que ça me met en colère. Je n’ai pas envie de me donner à lui…non…quand je pense à cela, ce n’est pas son visage qui me vient en tête. J’en arrive à me demander si Sho, tant à cheval sur le règlement, pourrait l’enfreindre pour quelqu’un…voire pour moi. Mais ça me semble absurde alors j’arrête d’y penser.
Le jour J arrive. Enfin plutôt, le soir. Nous nous retrouvons tous les deux dans ma chambre, moi assis en tailleur sur mon lit et lui debout, qui me regarde.
« Je…me déshabille ? »
« Il faut que tu apprennes certaines choses au sujet du Maître. Certes il peut être brut et bestial, mais il apprécie aussi la délicatesse, le raffinement et la sensualité. Quand tu seras avec lui, un « je me déshabille ? » n’ira pas. Vu la situation, je te conseillerai même de te taire au départ ! »
« Me…taire ? D’accord… »
« Il aime la finesse, la beauté et les choses bien faites. Ne cherche même pas à accélérer ou précipiter cette nuit, tu ne feras que l’énerver et ça se passera très mal. »
« Ok… »
« Il faut que tu saches, aussi, qu’il ne sera pas comme tu l’as déjà vu. »
« Tu veux dire : animal, méchant et sans considération pour les autres ? »
Sho me lance un regard sévère bourré de reproches et je grommelle une excuse.
« Il sera plus doux, plus attentif. Il ne va pas juste te baiser et repartir, ce n’est pas le but de cette Première Nuit. »
« Alors quel est-il ? »
« Créer un lien, s’unir l’un à l’autre. »
« Et ça prendrait combien de temps ? »
« Tu es vraiment sur la mauvaise voie, Jun. Je ne te comprends pas. On sera beaucoup à t’envier ce soir-là et tu sais pourquoi ? »
Il me regarde avec insistance et je crois connaître la réponse.
« Parce qu’il prendra du temps pour moi et non pour vous ? »
« Exactement. Alors ça prendra le temps que ça prendra ! Si tu préfères qu’il fasse ça en cinq minutes, je lui en parle et comme ça en plus d’avoir mal, tu auras une très mauvaise expérience du sexe entre hommes. C’est vraiment ce que tu veux ? »
« Mnan… »
« Tu vas être obligé de passer par là alors la logique et le bon sens voudraient que tu fasses tout pour que cela se passe bien, j’ai tort ? »
« Mnan. »
« Bien, alors ça peut prendre une trentaine de minutes, comme une heure comme toute la nuit. »
« Toute la nuit ????!!!! »
Il hoche de la tête.
« Moi il m’a gardé quelques heures et nous l’avons fait trois fois de suite. »
« Pourquoi recommencer ? »
Il soupire, comme exaspéré.
« Le fait de répéter l’acte ou de te garder le plus longtemps possible signifie que ça lui a plu. Il est important que la Première Nuit satisfasse les deux camps. »
« Je ne pense pas que je vais aimer… » fais-je dans une grimace.
Sho rit mais ne réponds pas, comme s’il se moquait de moi.
« Que dois-je savoir d’autre ? »
« Quand il te dit de t’en aller, tu t’en vas. » Comme si j’allais avoir envie de rester… « Et ne cherche même pas à contrôler quoique ce soit. C’est impossible. »
« Ensuite ? »
« Il n’utilise pas de préservatifs. »
« …EH ??? Mais…il ne se protège même pas alors qu’il couche avec pleins de…de… »
« Tout le monde est contrôlé régulièrement, lui aussi. Nous avons une visite médicale mensuelle et de toute façon, le fait de ne pas pouvoir sortir dehors nous permet de ne pas attraper trop de maladies. Un Dears affecté est mis en quarantaine jusqu’à la fin de ses soins et tout le monde reçoit une batterie de tests pour éviter les contaminations. Il n’y a jamais eu de problèmes de MST, simplement un gros rhume il y a quelques mois. Tu vois, ce n’est pas totalement un monstre, il fait attention avec nos corps et notre santé. »
Ça sent le reproche à plein nez, ce qu’il vient de me dire. Il va falloir que j’arrête de critiquer Gackt si je veux que Sho m’apprécie autant que je l’apprécie…ça me débecte de devoir en arriver là.
« Il adore les préliminaires. »
« Mais je croyais que le Favori était là pour lui éviter de… »
« Non, tu as mal compris. Je t’aide à comprendre le Maître, à bien te comporter et, accessoirement, je t’aide à te familiariser avec l’acte en lui-même. En gros, je t’apprends le sexe sans coucher et surtout, je t’apprends le sexe avec Gackt-sama. Etant celui qui a le plus de relations sexuelles avec lui, je suis le mieux placé pour t’indiquer ce qu’il aime ou non. Mis à part cela, le soir de la Première Nuit, c’est lui qui s’occupera de tout. »
« Alors il aime… »
« Les préliminaires. Il le fait moins avec les recrues, mais il est un friand de ce moment-là car il lui sert à faire tomber le Dears dans ses filets. »
« Je ne suis pas sûr de comprendre… »
« Un exemple s’impose. »
Je recule alors qu’il monte sur mon lit et me force à m’allonger sous lui. Alors c’est parti ? On passe de la théorie à la pratique ?
« Détends-toi, aujourd’hui tu n’auras pas mal. »
« Dis-moi ce que je dois faire d’autre. »
« Apprécie. »
Je retiens ma respiration alors que sa bouche se pose sur mon front, puis ma joue et enfin, mes lèvres. Il m’embrasse d’abord doucement - il le fait bien - et approfondit un peu plus avec les secondes. La situation étant, je réponds à son baiser jusqu’à entrouvrir la bouche pour le laisser passer. Pendant ce temps, il caresse mes hanches et mes cuisses pendant que je passe mes mains dans son dos nu et délicatement musclé. Ses baisers se font un peu plus passionnés avant qu’il ne quitte ma bouche pour descendre dans mon cou. Je le laisse faire, conquis par ses lèvres pleines et sa langue experte. Ses mains n’ont rien à leur envier, par ailleurs et je me sens de plus en plus réceptif. Il relève mon haut pour dégager mon torse et y continue ses baisers. Je me crispe quand il mordille mes tétons et finis par soupirer, appréciant ce traitement qu’il m’offre. Et tout en descendant sur mon ventre après les avoir rendu plus durs que de la pierre, il me dit :
« Gackt-sama aime faire ce genre de choses, tu ne dois pas l’en empêcher. Il s’y prendra bien mieux que moi. »
« C’est…déjà pas mal…je trouve. »
« Merci ! Par contre tu peux lui toucher le torse, mais pas ses tétons. »
« P-Pourquoi ? » dis-je en soupirant alors qu’il descend sur mon nombril.
« Disons…qu’il y serait apparemment sensible et qu’assouvir le maître n’est pas le devoir d’un Dears. »
« Mais…si on est censé lui faire plaisir, pourquoi ne pas utiliser cet atout dans ce but ? C’est…bizarre… »
« Ne cherche pas, ne le fais juste pas. Tu réfléchis trop, Jun. Laisse-toi un peu aller… »
Est-ce qu’il a raison ? Est-ce que, depuis le début, je réfléchis tellement à ce qu’il se passe autour de moi que je n’arrive pas à apprécier comme les autres le font ? Mais est-ce de ma faute si tout me semble étrange et pas normal ? Est-ce que moi aussi je vais devenir un de ces mecs qui se trimballent en petite tenue toute la journée et qui s’offrent à la bonne volonté du Maître, quand il en a envie ? Est-ce que j’ai envie de n’être que celui d’un seul ? Et avec cet homme-là, précisément ? Il ne m’inspire pas confiance, je n’ai même pas envie de me retrouver avec lui…Est-ce parce que je réfléchis trop que je me pose autant de questions sur lui ?
Sho arrive à la ceinture de mon pantalon et il s’arrête. Pourquoi ? Non pas que j’ai tant envie que ça qu’il aille plus loin mais…enfin…peut-être un peu…Il remonte soudainement sur mon torse, me frustrant et revient m’embrasser passionnément. Je me prends à gémir contre ses lèvres tout comme lui le fait quand Gackt l’embrasse et la sensation de sa langue contre la mienne m’étourdit et me donne envie de bien plus. Je sursaute quand je sens sa main se faufiler dans mon pantalon et il me prend en main sans hésiter - et sans lâcher ma bouche. La suçant, la mordillant, jouant avec elle jusqu’à la rendre plus sensible que mes tétons. Dieu qu’il est doué…Pas étonnant qu’il soit Favori. Mais comment fait-il pour ne pas coucher avec ses recrues s’il s’y prend d’une telle manière ?! Il se met à faire des petits mouvements de poignets qui, rapidement, me rendent complètement dingues tellement il est lent et méthodique. J’ai envie qu’il aille plus vite mais son rythme régulier est bien plus sadique que tout le reste. Il fait monter peu à peu le désir en moi jusqu’à ce que je n’ai qu’une envie : qu’il sorte.
Puis, il me lâche. Brusquement, sans prévenir. J’en ouvre la bouche de stupeur tellement il s’est écarté rapidement de moi. Pourquoi ? Qu’ai-je fait de mal ? Instinctivement, je me relève légèrement pour pouvoir attraper sa bouche et qu’on continue ce baiser qui me fait si envie mais il me repousse avec un sourire.
« Sens-tu ? »
« Qu-quoi ? Sho…ne me laisse pas comme ça… »
« Tu voudrais plus, n’est-ce pas ? »
Je ne sais pas si je dois l’avouer mais mon érection évidente et le fait que j’essaye toujours de le ramener contre moi parlent à ma place.
« Tu as envie de moi, Jun. »
« N-N-importe quoi… »
Il se penche alors pour frôler ses lèvres des miennes, les entrouvre alors que je fais la même chose mais il ne m’embrasse pas, me fait attendre jusqu’à sourire. Il rit, même.
« Tu as envie de moi » chuchote-t-il avec un air malicieux. « C’est ce qu’il aime faire, c’est ce que tu ressentiras mais en plus intense. Voilà ce qu’il fait avec les préliminaires. Il te donne envie de lui, tout simplement. Et encore, je n’ai rien approfondi… »
« Approfondi… ? »
« Il faut que tu saches une chose. »
Mes yeux s’écarquillent de stupeur alors qu’il s’assoit sur mon bas-ventre, ses fesses bien calées sur mon entrejambe éveillée. Il se fout de moi ou quoi ???
« Tout comme il prend beaucoup de temps pour les préliminaires - donc faire plaisir au Dears - il aime qu’on prenne soin de lui. »
« Qu’entends-tu par l-là ? »
« La fellation, Jun. Il en est très friand et tu y passeras forcément, c’est comme ça. C’est ta manière à toi de lui montrer que tu veux lui faire plaisir et ce n’est pas désagréable ! »
« C’est…dégueulasse… »
« Fais pas ton prude ! Vu ce que j’ai sous les fesses, ça n’a pas l’air d’être ton style. »
Arg, pourrait-il arrêter de remuer son postérieur de cette manière ??? Si ça continue, je vais venir juste comme ça…
« Je n’en ai jamais fait. »
« Je t’apprendrai ! »
« Tu veux dire…sur… »
Lui ?
« Hun hun. Ça tombe bien, j’adore ça aussi ! Mais Gackt-sama n’en fait pas, ce n’est pas normal que le Maître fasse ce genre de chose à un Dears. C’est toujours l’inverse. Voilà pourquoi j’aime aussi être Favori. Eduquer des recrues, c’est se permettre quelques extras sans aller contre le règlement ! »
« C’est tordu… »
« Tu crois ? Bof, moi j’aime bien ce que je suis, ce que je fais…Ah ! J’allais oublier une chose importante ! »
Je gémis alors qu’il continue de me masturber avec ses fesses, me rendant complètement dingue. Merde, mais comment il fait pour se maîtriser aussi bien ???
« Ne jouis jamais trop longtemps avant ou après lui. »
« …. ???? »
« Mettre trop longtemps, ça veut dire qu’il s’y prend mal pour lui. Mais il n’aime pas non plus en profiter tout seul. C’est pour ça que si tu sens que ça ne vient pas encore, fais en sorte que ça change. Et si tu sens que ça vient trop vite, au contraire, retiens-toi ! »
« Mais…c’est pas possible ! »
« Mais si ! Je le fais tout le temps ! »
« Précipiter la jouissance ? »
« Non, la retenir. Il faut dire qu’il s’y prend tellement bien que… »
Je n’entends pas la fin de sa phrase alors que mon propre orgasme m’emporte, réduisant mes capacités neuronales à l’état de légume bouilli. Je me mords la lèvre puis rouvre les yeux pour le regarder, une perle de sueur coulant dans mon cou. Merde, c’était bon. Sho me sourit, amusé mais avec un petit regard avertisseur.
« Trop vite, Jun. Beaucoup trop vite, tu aurais dû mieux te retenir ! »
« Qu…HEIN ? »
« Tu as jouis trop vite ! »
« Mais… »
« Pas de mais ! Il te fera bien pire que ça, il faut que tu apprennes à résister ! Mais pas ce soir, je crois que tu as assez appris pour aujourd’hui. On verra le reste demain, bonne nuit ! »
Je reste béat alors qu’il se relève pour sauter hors du lit. Ça se voit que je l’ai excité mais ça ne semble pas le gêner. Moi, si…comment peut-il partir comme ça après m’avoir fait…après m’avoir…je suis totalement perdu. Je reste longtemps allongé sur mon lit, le regard fixé sur le plafond et le cerveau complètement vide. Sho ne quitte pas mes pensées toutes les heures qui suivent...
Note : Je poste maintenant car toujours le même problème : je ne sais pas si j'aurai internet chez moi xD Et comme je ne bosse pas avant mardi...ça fera de la lecture pour le week-end :) En attendant, je continue d'écrire la partie 2 de mon côté o/
Pouhahaha, Jun apprend les règles et entreprend son éducation sexuelle, n'est-ce pas...intéressant ? 8D Surtout vu son professeur...hihihihihi~ La Première Nuit de Jun arrive à grands pas ! Comment la prévisagez-vous ? Est-ce que ça va bien se passer ? Est-ce que les préparations de Sho auront suffit...? On va bientôt avoir la première vraie confrontation MotoGakuto, j'ai hâte de connaître votre avis à ce sujet *^*
En tout cas merci pour votre lecture ♥ A bientôt pour la suite !