Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur :
biditochePairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 4 :
Je revois Sho tout de même le lendemain, même si je me refuse toujours à descendre prendre le petit-déjeuner et le dîner avec eux. Je n’ai pas envie de les - et de le - voir. J’aimerai que la journée passe plus vite mais aussi plus lentement. Je suis confus et perturbé. C’est le Favori qui vient me chercher, sur les coups de 21h. Je trouve ça tôt, mais je ne dis rien. Je suis propre, douché depuis peu et bien réveillée vu que j’ai fait une sieste l’après-midi. Je le suis sans discuter jusqu’à la pièce où je l’ai vu pour la première fois. Le lit à baldaquin, la tapisserie et la lumière tamisée sont toujours intacts, comme si rien n’avait été changé depuis. Comme si personne n’y était jamais entré. Est-ce que ce sont les Dears qui nettoient derrière les pratiques de leur Maître ? Ça ne m’étonnerait pas. Il va pour refermer la porte derrière lui mais je le retiens d’un regard, d’une parole…d’un simple nom.
« Sho…attends. »
« Quoi ? » Il est plutôt sec mais je ne lui en veux pas.
« Je suis vraiment désolé, je ne pense plus ces mots. Je regrette, sincèrement. »
« Mmmmh, ça va. N’en parlons plus. »
Je ne sais pas si c’est pardonné mais du moins, il a pu entendre mes excuses et ça me soulage un peu - même si son regard à mon encontre n’a pas vraiment changé. De la froideur, un peu d’indifférence et de la colère. La porte se referme pour de bon et je reste seul dans cette chambre semi-éclairée. L’ombre de ma silhouette oscille avec celle des flammes des bougies, c’est flippant. Je fais le tour en silence, laissant mes pieds nus prendre contact avec le bois ciré et le tapis, si doux. Le temps me semble passer trop lentement, je me demande même s’il viendra. M’a-t-il oublié ? Je soupire tout en jouant de mon index avec les bougies, quand j’entends :
« Tu aimes la cire ? »
Je sursaute et me retourne. Il est là, depuis quand ??? Je ne l’ai même pas entendu entrer ! Est-ce qu’il est caché dans l’ombre depuis tout à l’heure ? Cette ombre qui lui donne une taille encore plus imposante et un visage terrifiant. Il s’approche de moi et j’essaye de ne pas reculer - autant parce que c’est un signe de faiblesse que je ne veux pas avoir que parce que je risque de cramer mes cheveux si je le fais de trop. Il arrive à ma hauteur, me dépassant toujours d’une bonne tête et me regarde comme s’il attendait une réponse. Ah oui, sa question.
« Ça dépend ce qu’on en fait. »
Je n’attends pas qu’il réponde pour me faufiler et reprendre un peu d’espace pour moi, sa présence m’oppressant. Il reste éloigné de moi et ne cesse de me fixer.
« As-tu mangé ce soir ? »
« Ouai. »
« Quoi ? »
« Pourquoi ? »
« Réponds. »
« Pourquoi ? »
« Qu’as-tu mangé ? »
« Des choses. »
« Quoi ? »
« Mais qu’est-ce que vous en avez à faire à la fin ?! »
C’est là qu’il bouge mais ne s’approche toujours pas de moi.
« Ton corps m’appartient Jun, je le veux en bonne santé. »
« Je ne suis pas à vous et ne m’appelez pas aussi familièrement ! »
« Hyde m’avait prévu de ton caractère revêche et j’ai eu de bons exemples durant ces dernières semaines. Donc, qu’as-tu mangé ? »
Il ne lâchera pas hein ???
« Du riz et de l’omelette. Avec une pomme. »
« C’est peu. »
« Ça m’a suffi. »
« Tu mangeras tout à l’heure. »
« Ça je ne crois pas ! »
« Moi je dis que si. »
« Et on fait tout ce que vous dites, c’est ça ? Dans vos rêves. »
Je ne peux pas m’empêcher de le provoquer, de lui en vouloir pour son comportement. Je ne veux pas lui obéir, même pour un repas parce que je sais que ce ne sera alors que le début d’un long esclavage et je ne peux pas l’envisager. Pas même une seule seconde. Moi, mon repas m’a suffi, je ne demande rien d’autre. Il ne va pas me forcer à manger non plus ???!!!
« Alors, comment ça se passe ? » fais-je encore pour le narguer, sachant pertinemment selon les dires de Sho que ce n’est pas le bon moyen de rendre la situation plus favorable pour moi. « Je me couche et boum boum boum ? »
« Boum boum boum…marrant comme expression. On ne me l’avait jamais faite ! »
« Je ne trouve pas ça drôle. »
« Moi non plus. »
Arg, il m’énerve !!! Et sans crier gare, sans même que je ne m’en sois rendu compte, il est à nouveau devant moi. Comment a-t-il pu se déplacer aussi vite sans que je ne le remarque ? Cette fois je recule mais c’est rapidement une surface dure que mon dos rencontre : le mur. Je me sens de plus en plus pris au piège mais je ne baisse pas les yeux pour autant. Je ne lui ferai pas ce plaisir. Alors qu’il est encore plus près de moi, je lance :
« Tiens, vous vous êtes habillé aujourd’hui ? » sur un ton sarcastique qui ne le fait même pas ciller. Il a dû en voir d’autres, notamment avec Hitto. Serai-je ennuyeux ?
C’est avec lenteur qu’il pose ses deux mains de chaque côté de ma tête sur le mur avant de se pencher sur moi. J’ai le cœur dans la poitrine qui bat à cent à l’heure parce que je sais que malgré ma mauvaise langue et mes protestations, je serai obligé de me donner à lui. C’est au tour de son visage de se rapprocher et au moment où je me décide à le repousser, sa main saisit fermement mon poignet en plein vol et le colle abruptement contre le mur, me faisant écarquiller les yeux de stupeur.
« Je connais les garçons comme toi. Vous faites les durs, les dominateurs, les petites têtes de mules mais au fond…vous ne demandez que de l’attention. Sous cette couche de colère et de mépris, tu es fragile. Alors tu peux résister autant que tu veux, moi je sais que tu es plus M que tu ne l’admettras jamais. Et si tu n’en es pas convaincu, je prendrai mon temps pour te le prouver. »
« Vous racontez des salades ! »
Je vais pour le frapper de ma main libre mais il est plus rapide que moi et la sienne attrape mon cou…comme s’il allait m’étrangler. J’ai un sursaut de panique et ouvre la bouche pour crier mais il en profite - ou alors c’était le but recherché ? - pour s’emparer de ma bouche. La stupeur que je ressens face à son geste me laisse immobile quelques secondes, ce qui semble largement suffisant pour qu’il prenne le dessus. Mais bientôt je proteste, je mords, je tente de le repousser mais sa poigne est trop forte pour moi. L’un de mes bras reste collé au mur et l’autre a beau bouger, il n’est rien face à la prise qu’il exerce sur mon cou. Cette prise qui se resserre un peu avec les secondes. Va-t-il me tuer ? Ses baisers sont bruts et associés à sa poigne, me font manquer d’air et d’oxygène. Il arrive même un moment où j’ai l’impression…oui, de planer. Cet état m’enlève toute hargne et maîtrise de ma volonté alors je me laisse faire, bien malgré moi. Pourtant, ce n’est pas comme si je ne commençais pas à apprécier ce baiser rude et avide, ce mélange de force et de désir. Je n’aime évidemment pas l’idée qu’il ait de l’emprise sur moi mais ce serait me mentir que de dire que je ne commence pas à y trouver du plaisir. Je suis tellement à l’ouest que je n’arrive même pas à trouver le moyen de lui répondre, quand bien même je le voudrais. Tout aussi brusquement il me lâche et je retrouve air et esprit. Sa main tient toujours mon poignet et il profite que je sois encore un peu sonné pour me tirer vers le lit et m’y allonger. Pourquoi est-ce que je ne résiste pas ?! Il est trop brut, je n’aime pas ça ! Sho m’avait dit qu’il serait attentif, voire doux…ce n’est pas de la douceur ça !!! Je recommence à me tortiller comme un verre pour échapper à sa prise mais il est assis sur le bas de mes jambes, m’empêchant de vraiment bouger.
« Vous n’êtes qu’un animal !!! »
« Sois animal aussi, alors. »
« Espèce de timbré ! »
Il se met à rire doucement tout en me maintenant avec aisance. Ça a l’air de l’amuser que je me débatte autant !
« Moi aussi vous allez me violer ??? Pédophile !! »
La gifle qu’il m’administre est tellement forte que j’en vois des étoiles partout. Comment a-t-il osé… ?!
« Tu peux faire ton petit rebelle Jun mais je ne te laisserai pas m’insulter, ça ne me fait pas rire. Excuse-toi. »
« Jamais ! »
« J’ai dit…EXCUSE-TOI. »
Il me retourne sur le ventre et tient fermement mes bras derrière mon dos, tirant un peu dessus. J’ai l’impression que je vais me déboîter quelque chose !!! C’est une douleur horrible, ça me donne envie de pleurer mais je ne le fais pas. Je ne dois pas ou il gagnerait !
« Lâchez-moi !!! Vous me faites mal ! »
« Excuse-toi. »
« Pervers psychopathe !!! »
Il tire encore plus fort, renforce sa prise et je serre les dents. J’ai affreusement mal mais je ne dis rien de plus. Je ne le supplierai pas, c’est hors de question !
« Excuse-toi Jun ! »
« Cassez-moi un bras, faites ce que vous voulez mais je ne m’excuserai pas !! Je préfère mourir ! »
« Très bien. »
Il ne va quand même pas… !!!! Je m’écarte de lui et me traîne sur le lit dès qu’il me libère de sa prise, puis le regarde avec effarement revenir vers moi, un couteau à la main.
« Vous n’êtes pas…vous n’êtes pas sérieux ???!!! »
« N’as-tu pas dit que tu préférerais mourir ? Si ce n’est pas le cas, excuse-toi. »
Je ne réponds pas parce que je ne sais pas quoi dire. D’un certain côté j’ai l’impression qu’il pourra aller jusqu’au bout, comme si je le lisais dans son regard - mais en même temps je ne veux pas lui céder comme ça. Je veux bien faire des efforts pour comprendre les Dears mais pas lui. S’il me veut vraiment, c’est lui qui doit m’obéir et pas l’inverse !!! Même si Sho m’a déjà fermement stipulé qu’il était impossible de le dominer…Qui sait ?
Il monte sur le lit et à genoux, s’approche de moi. Je recule encore jusqu’à ce que mon dos soit contre le mur et je me recroqueville, tout de même apeuré. Je déglutis difficilement alors que le couteau s’approche de mon visage mais je ne lâche pas Gackt des yeux. La pointe de la lame caresse ma joue, passe sur mes lèvres que j’empêche tant bien que mal de trembler et descend dans mon cou. Il joue sur ma peau avant de remonter le couteau, levant mon menton au passage. Son visage est très proche du mien, je peux en déceler chaque détail. Mon sang pulse dans mes veines, mes doigts me picotent, ma respiration s’accélère et, oui…je me sens excité par ce danger. Pas dans le sens sexuel, c’est plutôt l’adrénaline. J’ai peur mais j’aime ça, c’est horrible à quel point ces sentiments peuvent être contradictoires.
« Tu me plais toi… » dit-il tout bas avec un petit sourire presque ravi et je le regarde sans comprendre.
Je n’ai de toute façon pas le temps de dire quoique ce soit parce qu’il laisse le couteau tomber entre les draps et revient m’embrasser avec fougue. Je ne sais pas ce qui me prend mais j’y réponds avec tout autant d’ardeur. Peut-être est-ce l’adrénaline, cette excitation que j’ai ressentie quand il manipulait cette lame tranchante sur ma peau. Il me saisit par la taille et me ramène contre lui alors que nous nous dévorons l’un l’autre. J’ai toujours trouvé les lèvres de Sho appétissantes et stimulantes, mais alors celles-là…c’est tout autre chose. Je n’ai jamais testé de bouche aussi douée pour embrasser et je me sens gamin à côté. Exagérément novice. Cette façon de me prendre, me quitter, de me mordiller…merde, il ne faut pas que je cède ! Jamais ! Je sens vite sa langue contre la mienne et en vue de la manière dont ça me titille, je décide de tout stopper avant de devenir aussi docile que les autres Dears sans volonté. Ok, il embrasse comme un dieu, mais ce n’est pas une raison ! Enfin ça pourrait en être une bonne…voire très bonne…
Oh non…voilà que cette bouche va dans mon cou. Je sens que je vais craquer, s’il-vous-plait non ! Je le sais parce que je bloque un gémissement dans ma gorge qui risque à tout moment de sortir. Et s’il le fait…ce sera la fin. Mes yeux croisent alors le couteau sur le lit et je tends le bras pour m’en emparer. Je le repousse sans attendre, le fais tomber en arrière et lui grimpe dessus pour plaquer la lame sur sa gorge. Alors, on fait moins le malin hein ??? Il me fixe pourtant sans ciller et j’essaye de ne pas en être perturbé. Ce n’est pas à moi mais à lui de l’être !
« Qu’est-ce que t’attends ? Si tu es si persuadé que le faire va sauver ces garçons, alors fais-le. Vas-y ! »
Mes doigts se crispent sur le manche, tout comme ma mâchoire dans ma bouche.
« VAS-Y ! »
Je sursaute. Ma prise est moins ferme, mon geste moins assuré. Même mes yeux reflètent mon hésitation. Je pense à ce que Hyde m’a raconté, à ces hommes que j’aimerai libérer des griffes de celui qui les a sauvés autrefois. A nouveau je sens mon sang palpiter dans mes veines, le bruit de mon cœur qui bat dans mes oreilles et ma main tremble légèrement. Lui ne me quitte pas des yeux, me faisant petit à petit plier. Il finit par prendre mon poignet pour décaler ma main loin de son cou et sans difficulté, inverse nos positions. Je n’ai pas lâché le couteau alors qu’il se remet à m’embrasser sans me demander la permission. Les battements dans ma tête se font encore plus puissants quand j’essaye de lui rendre la monnaie de sa pièce. Je n’ai jamais embrassé avec tellement de hargne et de haine envers mon partenaire. Je n’ai jamais été embrassé de cette manière non plus. Je perds peu à peu de ma raison et mes doigts lâchent le couteau alors qu’il défait les boutons de ma chemise d’un coup sec, les arrachant tous de façon presque…animale. Je ne peux pas m’empêcher de le comparer avec Sho, c’est plus fort que moi. Et je me rends compte que le Favori n’avait pas été passionné avec moi. Il suffit de regarder la manière dont sa langue et ses dents jouent sur mon torse…ils n’ont rien à voir, l’un et l’autre. Je relève la tête pour le voir descendre jusqu’à mon nombril et il fait des trucs bizarres avec sa langue mais absolument divins. Je me cambre même un peu quand il continue sur sa lancée et soudainement, je me mets à frissonner comme jamais auparavant. Le gémissement que je retenais tout à l’heure a fini par sortir et je grogne en le voyant sourire. Il tire sur mon pantalon pour le faire glisser un peu plus sur mes hanches et continue de m’embrasser, toujours à cet endroit qui me fait trembler de plaisir. Sho ne s’y était jamais arrêté, moi-même je ne savais même pas que j’y étais si sensible. Est-ce là ce que Sho me disait ? Qu’il est apte à deviner ce qui peut nous faire réellement plaisir ? Je soupire encore alors qu’il continue de jouer avec ma peau, dans le creux de ma hanche gauche. Il parvient à augmenter ma température corporelle à un point tel que j’ai déjà l’impression de bouillir. Qu’il arrête !!!
Ce qu’il finit par faire, à ma plus grande surprise. Oui, je suis content que cette délicieuse torture s’arrête mais je suis tout de même un peu déçu…pas pour longtemps, fort heureusement. Parce qu’il ne s’est relevé sur ses genoux que pour retirer son haut. Merde…je l’ai déjà vu torse nu, pleins de fois même, mais là ça a une autre tournure. Les ombres jouent avec la forme de ses pectoraux d’acier, son ventre parait aussi dur que du béton…c’est un vrai dieu. Je me sens ridiculement laid à côté, ou du moins pas « homme ». Il me force à me relever pour me placer devant lui et de nouveau, nous prenons le temps de nous fixer. Je ressens toujours de mauvaises choses pour lui, je ne peux pas m’en empêcher. Je ne vais pas lui accorder la grâce juste parce qu’il embrasse comme un dieu ! Et parce qu’il a le corps d’un dieu. Et parce qu’il est aussi chiant qu’un dieu, d’ailleurs.
« J’attends toujours des excuses. »
« Vous pouvez vous les mettre où je pense. »
« C’est autre chose que je vais mettre où tu penses. »
« Vous êtes immonde ! »
« Suffit ! Ou je me verrais forcé de t’attacher et de te bâillonner - non pas que cette idée ne me plaise pas mais… »
« Pervers. »
« Quelle jolie prude nous avons-là ! Je suis sûr que tu adorerais te faire attacher. »
« Jamais ! »
« C’est ce qu’on verra. »
« Jamais, j’ai dit !!! »
Il m’attrape soudainement par les fesses et me colle contre lui de force.
« Et depuis quand c’est toi qui décides ? » dit-il d’un ton très sec et effrayant.
J’ai du mal à soutenir son regard, surtout quand il a ses deux mains plaquées sur chacune de mes fesses…Sois offusqué Jun, sois offusqué mais ne rougit pas…ne donne pas l’impression d’apprécier ! Je tente de le repousser mais c'est peine perdue et ses mains commencent à bouger, me faisant plus de bien que je ne veux l’admettre.
« Il est parfait… »
« Qu’est-ce que vous racontez encore ? »
« Ton cul. Je l’ai senti dès le premier jour. Vraiment parfait… »
« Lâchez-moi !!! »
Je sais que ce n’est que grâce à sa volonté de me lâcher que je peux me défaire de sa prise et je m’attache à m’écarter le plus possible de lui. C’est quoi cette manière de parler de mon corps ??? Je sors du lit et me précipite vers la porte. Fermée à clé. QUOI ????!!!
« C’est ça que tu cherches ? »
Je me retourne pour le voir brandir une petite clé devant mon nez et avant que je n’ai pu faire un geste pour l’attraper, il sourit et écarte son pantalon…avant de la mettre dedans.
« Si tu la veux, il va falloir venir la chercher. »
« Je vais défoncer la porte ! »
« Essaye toujours, on ne sait jamais ! »
Je tape contre la porte, la pousse, la tire mais rien n’y fait. Je doute même qu’on puisse m’entendre crier de l’autre côté ! C’est injuste…mais je continue de taper aussi fort que je peux. Je sens alors ses mains se poser sur ma taille et bien avant d’avoir pu le repousser, il me retourne et me soulève. Comme si je n’étais qu’une petite plume insignifiante ! Mon dos cogne contre la porte et seul son bassin me retient de tomber, soutenant le poids de mon corps. Son entrejambe contre la mienne me perturbe mais j’essaye de ne pas le laisser paraître. Les propos de Sho recommencent à me venir en tête. Une grosse hein…c’est de plus en plus évident !
« Fini de faire l’enfant ? »
« Vous ne m’intéressez absolument pas, je ne veux pas coucher avec vous ! »
« Quelle tête de mule… »
A nouveau il me trimballe comme si je n’étais qu’un vulgaire pantin et me jette sur le lit, sans pour autant me laisser une chance de m’enfuir à nouveau. J’ai l’impression que plus le temps passe et plus l’étau se referme autour de moi. C’est comme une évidence : je vais devoir coucher avec lui !
« Allez, résiste-moi encore Jun. Tu peux faire mieux que ça ! »
Je ne veux pas obéir à son ordre mais ne pas le faire serait le laisser gagner ! Arg, quel casse-tête ! Et pendant que je me triture les méninges, il recommence à m’embrasser partout, rendant mes pensées encore plus bordeliques. Et il fait bien exprès de s’attarder dans le creux de ma hanche, sachant maintenant tout aussi bien que moi que c’est là mon point faible. Je me crispe et remarque trop tard qu’il a déjà commencé à me retirer mon pantalon. Eh !!! Je n’ai pas dit oui à ça ! Mais un coup de dents m’empêche de protester et je le laisse me l’enlever complètement. Je me sens encore plus démuni maintenant que je ne suis plus vêtu que d’un pauvre sous-vêtement. Lui, il me regarde sans rien dire alors que son doigt parcourt la distance de mon torse à mon nombril, jusqu’à ma cuisse. Je frissonne quand il passe sur mon entrejambe que j’essaye de contrôler au maximum. Car si mon esprit refuse cet acte, mon corps lui commence à être un peu trop réceptif aux attentions de Gackt. Et ça, ça ne va pas du tout. Mais alors pas. Du. Tout.
J’arrive, je ne sais comment, à inverser nos positions à nouveau et me retrouve à quatre pattes au-dessus de lui, ne sachant pas vraiment quoi faire. Je pourrais retenter de m’en aller certes, mais ses mains qui caressent mon dos et mes fesses me donnent des frissons agréables et m’obligent à rester. Depuis quand suis-je aussi faible ? Il appuie sur mon derrière et se relève un peu pour chercher mes lèvres des siennes et je le fais mariner en lui refusant l’accès, me reculant au grès de ses avancées. Mais je sais que je ne suis pas maître du jeu quand ses doigts se faufilent entre mes cuisses et en caressent la peau avec adresse.
« Tu aimes quand je te touche ? » murmure-t-il avec un sourire tout en naviguant de nouveau vers mon entrejambe.
« P-Pas du tout. » Conviction : 0.
« Fais-moi plaisir Jun, et je te ferai plaisir aussi. »
Cette fois il réussit à capturer ma lèvre inférieure et joue avec jusqu’à ce que je commence à plier. C’est à mon tour de descendre sur son torse et de l’y embrasser. Encore une fois les conseils du Favori me reviennent et je m’écarte du chemin de ses tétons…avant d’y revenir. Pourquoi devrais-je l’écouter ? Et pourquoi serait-il le seul à le faire sur nous ? Ma langue s’enroule autour de la bille de chair, mes dents la mordillent avec délicatesse et au-dessus de moi, Gackt pousse un soupir.
« Sho ne t’a-t-il donc pas prévenu que tu ne devais pas faire ça ?! »
« Il me l’a dit, oui. Mais je ne suis aux ordres de personne. »
Je continue ce que je fais, me souciant peu des interdictions d’untel ou untel. Surtout qu’il ne me repousse pas et ne me demande pas d’arrêter ! Il a même l’air d’apprécier. Ai-je carte blanche ? J’arrête de le titiller de ce côté-là et descends sur le reste de ce torse musclé et vigoureux. Je peux sentir les muscles se contracter et je laisse mes doigts et ma langue suivre les tracés de ses abdominaux jusqu’à son nombril. Dieu qu’il est bien foutu quand même…Arrivé à sa ceinture, je me stoppe une seconde. Sho m’a appris à faire ça. Il m’a même dit que je serai obligé de le faire et ce n’est pas tant ça qui me dérange. Et si je le faisais mal, comme avec lui ? Oh et qu’est-ce que j’en ai à faire de toute façon ? Au moins ça se terminera plus vite si je fais ça mal.
« Entreprenant » dit-il avec un sourire narquois alors que je défais son bas.
J’ai envie de lui rétorquer quelque chose mais je ne trouve rien à dire ou à faire d’autre que de continuer ma tâche. Je perds, je le sais. A ce stupide jeu. Je suis en train de perdre parce que je fais exactement ce qu’il attend de moi. Mais j’ai promis de faire des efforts, pas vrai ? Si ça veut dire se plier à quelqu’un pour une simple heure, alors soit. De toute façon, il va falloir que j’y passe alors autant y mettre un peu du mien…arg, ça me donne envie de vomir de devoir penser ainsi ! J’ai l’air d’aller trop lentement pour lui parce qu’il se relève et dégage mes mains pour retirer lui-même tout le reste de ses habits. Ce, sans aucune pudeur. Ok ça va, on sait qu’il est sexy et bien foutu mais y’a une limite quand même au narcissisme ! J’éloigne mon regard de cette chose que je vais devoir toucher et qui, d’après Sho, est vraiment très…enfin…bref, mes yeux fixent un point quelque part dans la chambre et il me force à le regarder en tenant mon menton dans sa main. Aie, ça fait mal ! Son pouce caresse alors ma lèvre inférieure jusqu’à entrouvrir ma bouche et il y glisse sa langue pour un baiser aussi endiablé que les précédents. C’est pendant ce dernier que je me décide à passer à l’action. Quitte à faire quelque chose, autant que ce soit pendant un moment agréable. Une de mes mains s’accrochant à son épaule, l’autre descend entre nous le long de son ventre jusqu’à son…son…QUOI ???!!! Je romps notre baiser pour baisser enfin la tête vers le bas, plus ou moins surpris et choqué à la fois. Ok, ÇA ce n’est pas normal pour un japonais ! Il est black ou quoi ??? C’est un python son machin ! Hors de question que je rentre ça dans ma bouche ET dans mes fesses ! Il m’attrape par le poignet avant que je n’ai eu le temps de le lâcher et me regarde avec un sourire.
« Quoi, ça non plus il ne te l’a pas dit ? Je pense que je dois me sentir flatté par ta réaction. »
« Pfff, elle est pas si grosse que ça au contraire ! Sho m’a vendu du rêve, quelle déception… »
« Alors il n’y aura pas de souci… »
Le salopard. Il sait que je mens et il se joue de moi, avec son python !!! J’essaye de libérer ma main mais il continue de me la tenir fermement et me force à bouger dans le sens qu’il veut. Dans CE sens. Je lui résiste autant que je peux mais il semble que ça ne fasse que l’exciter encore plus, vu la façon dont il se durcit dans ma main. C’est dégueulasse et en même temps…je ne sais pas. Je n’arrive pas à m’empêcher de me dire qu’il a du désir pour moi, comme si je me sentais tout-puissant. Alors qu’il est évident que ce n’est pas ça, je n’ai aucun pouvoir. La preuve, je le branle contre mon gré ! Il pousse un petit soupire de plaisir contre la peau de mon cou et malgré moi, je trouve ça érotique et excitant. Il se remet à m’embrasser, à marquer ma peau avec ses dents et ce n’est qu’un peu plus tard, en sentant ses deux mains sur mes hanches, que je me rends compte qu’il m’a laissé les rennes et que je n’ai pas arrêté de lui donner du plaisir. Je déglutis en voyant la taille qu’il a pris tout en sachant que ça ne s’arrêtera pas là, probablement. Ça fait peur quand même…mais pas autant que cette impression de sentir mon corps laisser tomber mon cerveau pour se ranger dans le camp du Maître ! Il n’arrête pas de lui ordonner de résister, de rester à sa place, avec ses alliés mais ce traître commence à ranger les armes et à retourner sa veste. Façon de parler. Il faut dire que les armes ennemies, nombreuses et attrayantes, sont plutôt convaincantes et n’aident pas mon pauvre corps à résister aussi bien que mon cerveau lui dit de le faire. Surtout quand cet ennemi, perfide, réussit aussi facilement à trouver tous vos points faibles ! Et à appuyer dessus…Une à une, il baisse mes défenses par une caresse par-ci, un baiser par-là, toujours idéalement situés. Il éveille mes sens et ma libido, il me fait lui aussi le désirer mais je ne veux pas. Il ne faut pas. Sauf que ce n’est pas ce « non » qui m’empêche de l’embrasser comme un dingue jusqu’à n’en plus avoir de souffle. A ma place, que feriez-vous ? Il embrasse si bien…
Note : Désolée de couper en plein milieu mais la Première Nuit est tellement longue que tout ne serait pas rentré sur LJ XD Au mieux, ça vous fera un peu de suspens 8D
Donc...la Première Nuit a commencé, eheh~ Comme vous avez dû le remarquer, Jun ne se laisse pas vraiment faire maiiiiiis résiste de moins en moins en même temps. Pauvre chou, qui pourrait dire non à Gackt aussi longtemps...
Le "dénouement" au prochain chapitre 8D Merciiii ♥