Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur :
biditochePairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 5 :
Je me suis toujours dit ces derniers jours, depuis le début de mon « éducation sexuelle » en fait, que quand ce moment arriverait je ne penserai qu’à Sho. Juste lui, à la place de ce monstre qui abuse de moi avec mon consentement forcé. Sauf que les choses s’avèrent être différentes, au final. J’ai certes pensé à Sho au début, à ce qu’il faisait différemment - mais à présent il n’y a que les baisers de Gackt dans ma tête, je n’arrive pas à penser à autre chose que ça. Que lui. Aucune autre image ne me vient, ce ne sont aucunes autres mains que les siennes sur ma peau. Je le déteste tellement mais j’aime ses gestes sur moi. Peut-être même que je pourrai y devenir accro, s’il continue comme ça. Mais qu’y puis-je ? Tout le monde a des faiblesses. Oui, je le hais pour avoir trouvé les miennes. Il ne fera peut-être pas si aisément plier ma volonté mais jouer avec mon corps l’y aidera, je le sais.
Ses doigts glissent dans mon dos et passent sur la raie de mes fesses d’une telle façon que je ne peux pas m’empêcher de frissonner. Merde, j’ai bien aimé ça plus que prévu…j’aurai dû être dégoûté ! Je devrais l’être ! Il faut que je le sois…mais quand il y repasse et me caresse sous mon sous-vêtement, je soupire à mon tour. Depuis quand suis-je si sensible ? Je ne sais même pas comment, peu après, je me suis retrouvé à quatre pattes devant lui, son truc énorme dans la bouche. J’étais pourtant certain que ça ne rentrerait pas…bon, j’exagère un peu. Ce qui m’étonne le plus, c’est de faire une chose pareille et d’y mettre autant de conviction. Comme si je me disais « je dois bien le faire alors je donne tout ce que j’ai ! ». Et l’entendre me féliciter sur mon travail, l’entendre gémir grâce à mes lèvres me fait plus plaisir que je ne le pensais. Peut-être parce qu’avec Sho, j’étais nul. Peut-être parce que j’avais eu peur de mal faire. Là je sais que je fais bien mon travail car il va jusqu’à passer ses doigts dans mes cheveux et m’imprime un rythme que je n’aurai pas pensé pouvoir suivre. Et à mon tour, je joue.
Avec mes lèvres, avec ma langue, avec ma gorge…Je le tiens. Je sais que je le tiens - et par la queue. Quoi, il faut dire les choses telles qu’elles le sont ! Je vais le faire me supplier de l’achever ! Et quand il sera à ma merci, j’en tirerai tout ce que je veux - ma libération précoce si possible. C’est une idée, ça. Après tout, s’il en vient à être complètement fou de moi, peut-être qu’il m’accordera plus de choses qu’il ne permet pas habituellement. Il voudra mon bonheur et comme pour moi, il sera hors de ces murs…il me redonnera ma liberté. Mes pensées se chevauchent de la sorte un long moment, si bien que je ne vois pas le signe avertisseur et que c’est au moment où il tire sur mes cheveux que je me rends compte qu’il va jouir. Dans ma bouche. Tout mais pas ça !!! Trop tard…Je sens le liquide au fond de ma gorge et je me retiens de vomir - ce qui soit dit en passant, serait un bon moyen de mettre un terme à cette soirée ! Mais je ne le fais pas et m’écarte en toussant, une fois que j’ai tout avalé. Berk, c’est immonde !
« Bravo Jun. Rares sont les Dears qui acceptent de le faire. »
« Je n’ai jamais voulu !!! »
« Ou tu pensais ne pas le vouloir… »
« N’importe quoi ! »
« T’es vraiment trop craquant à faire le rebelle alors que tu as clairement autant envie de moi que moi de toi. Sois gentil avec nous deux et laisse tomber une bonne fois pour toute…ne ? Et je te promets d’être délicat. »
« Menteur. Je ne vous céderai pas aussi facilement ! »
« Toi non. Lui… »
Il m’emprisonne dans ses bras et c’est à son tour de me prendre en main. Sauf qu’il est plus assuré, plus expérimenté et surtout, plus rapide. J’essaye encore de m’échapper de sa prise mais c’est peine perdue. Bientôt je gémis, griffant ses bras alors que mes hanches accompagnent sa main. Pourquoi a-t-il en plus fallu qu’il ait des doigts en or ?
« Stop…stop… »
« Tu aimes, ne ? »
« N-Non…hun…jamais ! »
« Jamais, mmh ? »
Il ralentit ses mouvements de poignet, me faisant grogner. Le salaud ! Il joue avec moi et moi, comme un pauvre petit pantin…
« Plus vite…plus vite… »
« On me donnerait des ordres ? »
« A-Aaah~ »
Il ressert son poing autour de mon membre et peu après, je jouis entre nous deux. Oh mince…je suis encore tout retourné par mon orgasme et il en profite pour m’allonger sur le lit plus doucement que je n’aurai pu l’attendre de sa part. Couché sur le ventre, je laisse ma respiration ralentir et guette ses gestes. Il a tout l’attirail nécessaire à un dépucelage, semblerait-il…mais je vois surtout le même petit flacon que celui que Sho utilisait dans ma chambre. Je frissonne en sentant ses doigts naviguer sur la peau nue de mon dos jusqu’à mes fesses et je ne râle pas ni ne proteste. Il continue de me caresser ainsi quelques minutes, réveillant en moi des désirs inavoués. Ma peau est toute sensible maintenant.
« Tu es magnifique. Oui, vraiment magnifique. »
Sa bouche remplace ses mains et me fait encore plus plaisir. Je gémis légèrement alors que sa langue passe sur mes cuisses et remonte, s’arrêtant dans un baiser. Ces attentions qui durent plusieurs minutes dominent ma volonté et la modulent, réussissant à m’exciter de nouveau. Il me fait relever le bassin et je frissonne en sentant le liquide froid qui frôle mon intimité. Je me concentre sur mon corps alors qu’il insère un doigt. Arf, peut-être que j’aurai dû arrêter de faire ma tête de mule avec Sho et le laisser me préparer plus que ça…
« Tu es incroyablement étroit, je commence à me dire que le Favori n’a pas fait son travail comme il faut… »
« Non ! C’est de ma faute. J’ai refusé qu’il me touche. »
« Il n’aurait pas dû se laisser faire. Tant pis pour toi, tu le sentiras passer encore plus que les autres ! Cela t’apprendra à faire le têtu. »
Je grimace et serre les dents alors qu’il continue de me préparer petit à petit. Je décide - pour mon propre bien - de ne pas brimer mon corps et le laisse ressentir ce qu’il veut. De la peine, en premier, puis quelque chose de bizarre qu’on pourrait rattacher au plaisir. Je me souviens de l’unique fois où Sho me l’a fait et ce n’était pas pareil. Son…doigté était différent. Bientôt, j’en accueille un deuxième et il commence ces mouvements de cisaillements qui m’étirent et me font mal. Au début. C’est quand il a la possibilité d’en ajouter un troisième que je commence vraiment à ressentir quelque chose de positif. Je me mets même à gémir, quand me retenir n’est vraiment plus possible et une fois qu’il les retire, je sens comme un grand vide. C’est étrange…Il me relève pour me positionner à quatre pattes et je ferme les yeux, sentant le moment approcher. Le moment décisif. Celui que je redoute depuis que toute cette histoire a commencé. Je grimace à nouveau en sentant la chose qui frôle ma peau sans arrêt. Je n’arrive même pas à croire que je puisse trouver ça un tantinet excitant à la longue. Il est aussi froid que ses doigts juste avant et soudain…je le sens. Oh merde…ça ne rentrera JAMAIS ! Je froisse les draps entre mes doigts et serre les dents.
« Détends-toi. »
« Facile à dire quand on a un tronc d’arbre entre les fesses !!!! » crié-je malgré moi.
Lui, ça le fait rire et il me caresse le bas des reins avant de prendre mon membre en main et de lui accorder le même traitement. Le plaisir de cet acte me fait peu à peu oublier la douleur lancinante dans mes reins malgré le fait que je le sens toujours plus m’envahir. Je commence à retrouver un peu de plaisir et oublie - pendant un temps seulement - qu'il est en moi. Derrière moi et en moi. Erk...J'espère juste qu'il fera vite sa besogne, qu'on en finisse et que j'aille me doucher pour enlever son odeur de ma peau ! Malgré le lubrifiant - à croire qu'il n'a pas su en mettre assez ou alors il l'a fait exprès pour me punir ! - j'ai mal dès qu'il bouge. Chaque mouvement de bassin est une torture pour mon arrière-train et j'ai peine à contenir mes gémissements de douleur. J'ai envie de lui demander d'arrêter, de tout stopper, que je n'y arriverai pas. Je ne me sens pas capable de le faire...mais allez savoir, je continue de me taire et de supporter.
« Ne sois pas si crispé. Laisse-toi aller un peu plus... »
« Je...peux pas...ça fait mal ! »
Je sens sa main me lâcher pour me caresser les épaules, les omoplates puis le dos et il se penche ensuite pour faire de même de sa bouche. Je me concentre sur ses baisers plus agréables que ses hanches qui continuent de bouger et peu à peu, je me détends.
« C'est ça, comme ça. »
Il me faut me détendre un peu plus et attendre quelques minutes avant de ressentir autre chose que de la douleur ou de la peine. La sensation du va-et-vient de son membre entre mes fesses commence à prendre une tournure plus...agréable. Plus excitante. Je finis par m'y habituer et il a l'air de s'en rendre compte puisqu'il arrête de me caresser de partout pour, cette fois, agripper possessivement ses mains à mes hanches. Là, je devine que les choses sérieuses commencent. Il reste assez lent au début mais il n’en est pas moins brut. Je tressaute à chaque coup de rein et peine à trouver une position confortable. Et malgré la sensation agréable que peut donner cet acte, je ne lui trouve aucun plaisir. J'ai l'impression de n'être qu'un jouet qui reçoit son pénis et qu'il est le seul à en éprouver quelque chose. Lui, ça a l'air de lui plaire. Moi...je ne sais pas ce que je fais là. Et je ne comprends pas ce que Sho et même les autres trouvent à ça. C'est juste du sexe, je ne ressens rien d'autre de sa part. Rien de ce qu'il m'a décrit, en tout cas.
« Bon, ça suffit. »
« Eh ? »
Je panique un peu lorsqu'il se couche sur moi, son poids m'aplatissant presque sur le lit et je me tiens comme je peux sur mes bras alors qu'il vient attraper mes mains et les enfermer des siennes. Je sens son souffle dans mon cou et ses dents qui me mordillent alors qu'il baisse au plus bas mon bassin. Je suis à moitié allongé, lui au-dessus de moi et je n'ai d'aucune façon la possibilité de bouger, à part peut-être ma tête. Mes jambes sont bloquées sous les siennes et lentement - mais profondément - il reprend ses va-et-vient.
Et ça n'a pas le même effet. Je ne sais pas si c'est la position, sa bouche sur ma peau ou encore ses incroyables coups de reins, mais je me mets à gémir sans pouvoir m'arrêter. Cette fois, je ressens les choses. Oh oui. Ressentir n'est même pas un mot assez fort ! Je l'entends rire doucement à mon oreille avant d'en mordiller le lobe, m'excitant toujours plus.
« On ne dit plus rien ? »
« L...La...hun...ferme ! »
« Méchant garçon... »
Ce doit être une punition, mais il se fait un peu plus rude et empressé. Il malmène mon fessier, en fait ce qu'il veut et moi j'aime ça. Oui, dur à dire et à avouer - surtout - mais j'y prends du plaisir. Je ne suis pas totalement vierge, j'ai déjà couché avec des femmes. Je sais donc ce à quoi ressemble le plaisir de l'acte mais je ne me suis jamais demandé ce qu'une femme pouvait ressentir à se faire pénétrer de la sorte. Je me sens comblé, d'une certaine manière. Enfin vu sa taille, rien d'étonnant me direz-vous ! Mes gémissements tendent vers les aiguës quand il accélère et, sans me demander mon accord, mes hanches bougent comme elles le peuvent pour l'accompagner. Merde, c'est vraiment trop bon...j'en perdrai la tête !
« Continue, Sweetie. »
« Je...vous ai...dit de vous la...aaah ! »
Je ne sais pas ce qu'il a fait mais soudainement, il a touché quelque chose de sensible en moi. Comme...un petit endroit magique qui répand du plaisir dès qu'on le touche. Mes gémissements deviennent des petits cris à force qu'il y retourne, à cet endroit, tout en alternant rapidité et lenteur, brutalité et profondeur. Je veux juste qu'il continue de faire ça encore, encore et encore parce que cette chaleur qui irradie en moi est insupportablement agréable et que je veux en ressentir plus, beaucoup plus !
Et comme s'il avait deviné mon envie d'en vouloir encore, il me prend brusquement et se stoppe, complètement ancré en moi. Emboîté, serait plus exact. Et ce n'est pas étrange au final, j'arrive à avoir la tête et le cœur légers et heureux en me sentant comblé de la sorte. Qui l'aurait dit...
Il me laisse respirer un peu mais le moindre geste que je peux faire me fait me rappeler qu'il est là, en moi et je dois résister à l'envie de m'empaler moi-même. Parce que ce serait contre toute cette résistance que je fais depuis le début. Mais merde, va-t-il faire quelque chose à la fin ???
« Dis-le. »
« J-Jamais. »
« Tu la veux encore, hum ? »
« N-Non. »
Sauf que je me contredis moi-même en ne résistant plus à l'envie de le sentir bouger en moi et malgré le fait que je sois cloué au lit, je bouge mon bassin autant que je le peux. Et gémis en même temps quand j'arrive à vraiment le faire.
« Je ne bougerai que si tu le dis. »
« Allez vous faire mettre ! »
« Oh non Jun, c'est plutôt à toi que j'en mets une... »
Il me rend chèvre ! Encore plus quand il me prend à nouveau, juste une fois, lentement, sadiquement et profondément - tout ça à la fois.
« Encore... » je gémis malgré moi, essayant de retrouver la sensation qu'il vient de me donner aussi vite qu'il me l'a reprise.
« Dis-le. »
« Prenez-moi encore !!! »
Je râle mais j'ai perdu, je le sais. Je ne fais que perdre depuis le début avec lui. Mais à quel prix ? Ce qu'il me donne est fabuleux. Evidemment, dire ça m'horripile mais je n'ai jamais eu autant envie de jouir de toute ma vie. Parce qu'il continue de taper sur ce point magique en moi qui me donne encore plus de plaisir et m'amène au bord du gouffre. Je tente de me retenir comme je peux parce que là encore, je ne veux pas perdre. Je ne veux pas être celui des deux qui cédera en premier. Mais s'il continue comme ça...s'il continue...
Mes bras tremblent, j’ai du mal à garder mon torse surélevé et son poids dans mon dos ne m’aide pas. Je fais tout pour me retenir et lui, tout pour que je cède au plaisir qu’il me donne. Dans une dernière tentative d’avoir ne serait-ce qu’un peu le dessus, je contracte mes muscles fessiers au maximum et il grogne à mon oreille, accentuant ses coups de reins.
« Petit… »
Il retient une insulte alors que je souris et recommence, me sentant moi-même sur le point d’imploser. Il me prend encore plus fort et le lit bouge et grince sous nos ébats. Je cris de plaisir une dernière fois alors que je sens un liquide chaud m’envahir et cette simple sensation précipite mon orgasme. Le plus puissant que j’ai jamais eu.
Mes bras lâchent et ma joue se retrouve collée aux draps. Je papillonne des yeux quelques secondes mais ne me retourne pas pour voir ce qu’il fait. J’ai une légère grimace quand il se retire et j’ai l’impression…d’avoir perdu quelque chose. C’est étrange. Bref. Je me rends compte de la chaleur que prodiguait son torse contre mon dos une fois seulement qu’il n’y est plus et je frissonne. Je n’ose pas bouger et une drôle de contradiction s’empare de moi. Depuis tout à l’heure je me dis : il fait son affaire et je me casse. Mais maintenant que l’affaire est faite, je ne bouge plus de ma place, allongé sur le lit. Je sais que c’est à lui de décider si on continuera ou pas et je me doute qu’il va vite me jeter, vu mon comportement. Il préférera forcément quelqu’un de plus docile, comme Sho. Et pourquoi ça me déçoit ? Jusqu’au bout, je lui ai tenu tête. Et je le déteste toujours autant. Mais je ne sais pas…c’est peut-être l’orgasme qui me fait penser n’importe comment ! Je me mets sur le côté et grimace en me relevant pour m’asseoir au bord du lit. Je regarde autour de moi où peuvent être mes affaires et quand je tends le bras pour m’emparer de mon pantalon, il m’attrape par le poignet et m’en empêche. Sa poigne est forte et il m’est impossible de m’en dégager !
« Qu’est-ce que tu fais ?! »
« Je me rhabille. Je sais que je vais devoir me trimballer en sous-vêtements comme les autres Dears mais j’aimerai garder un peu de dignité en sortant habillé. »
« Qui a dit que j’en avais terminé ? »
…QUOI ? Il me tire en arrière et me retourne facilement, d’une telle façon que j’en arrive à avoir le tournis. Il faut dire que je ne suis pas très alerte, vu que je ressens encore les effets de ma jouissance. Mais assez pour essayer de me soustraire à sa poigne - ce qui n’est pas chose aisée. Du tout. Surtout que la sensation de son torse brûlant contre le mien me grille les neurones. De même pour son visage, vraiment très proche. Je déglutis difficilement alors qu’il approche ses lèvres des miennes en même temps que sa main libre glisse le long de mon dos jusqu’à mes reins, me faisant délicieusement frissonner. Techniquement, je lui ai donné ma première fois. Je peux fuir maintenant, pas vrai ? J’ai toutes les raisons de ne pas me soumettre…alors…pourquoi je le laisse me caresser ainsi ? Pourquoi je salive à l’avance de ce baiser qu’il me promet sans pour autant me le donner ? Il se met à genoux et me tire vers lui, m’y mettant à califourchon. Je ne résiste pas, profitant de sa langue qui se met à naviguer de mes clavicules jusqu’au haut de mon oreille. Je penche la tête en arrière et ferme les yeux, la bouche légèrement entrouverte comme si ça pouvait m’aider à ressentir encore plus la douce sensation de sa bouche sur ma peau. Si sensible cette peau, d’ailleurs…Il retourne dans mon cou, s’arrête sur ma pomme d’Adam, faisant mine de la mordre et je soupire malgré moi. Puis il s’arrête sur mon menton et fait de même, avant que je ne baisse la tête et rouvre un peu les yeux pour le regarder. Je ne le dirai jamais mais au fond, je le supplie de le faire. Il comprend et sourit, se moquant encore de moi et du fait qu’il réussit PEUT-ETRE à me faire plier. La preuve, il vient faire mine de m’embrasser puis tout aussitôt, recule. Revient, recule, revient…me rendant complètement dingue à force d’attendre. C’est finalement moi qui le saisis par la nuque et le force à coller sa bouche contre la mienne. Je lui monte un peu plus dessus et il lâche mon poignet pour m’attraper par la taille. Un frisson me parcourt encore alors que nos tétons se frottent l’un contre l’autre et je gémis dans le baiser, lui donnant probablement satisfaction.
Mais je dois être honnête : il est très bon au sexe. Alors, quitte à être forcé de le faire avec lui…autant que j’en retire le plus de plaisir possible, non ? Ses mains quittent mes hanches pour passer sur mes fesses et il les masse, m’excitant un peu plus. Quand à moi, mes doigts caressent sa joue alors que nous nous embrassons comme des damnés. Zut, il sait vraiment bien se servir de sa langue quand même…c’est énervant ! Il n’a aucune difficulté à redevenir dur et, à vrai dire, moi non plus. Il mordille ma lèvre une dernière fois avant de me soulever et, doucement, je m’empale sur lui. Je retrouve la sensation d’être comblé, cette chaleur dans mon bas-ventre et l’envie d’en ressentir plus. Faisant tout pour qu’il devienne aussi dingue que je l’ai été, je le pousse pour qu’il s’allonge, pose mes deux mains à plat sur son torse et, sans le quitter des yeux, me mets à onduler sur lui. Essayant de faire fit du propre plaisir qui me prend les tripes, je bouge jusqu’à ce que lui-même ne puisse plus se retenir d’exprimer ce qu’il ressent. C’est moi qui ai les rênes, peu importe ce qu’il dit. Là, c’est moi qui les contrôle, lui et sa libido. J’apprends vite ce qui lui fait plus plaisir dans ma façon de bouger le bassin et il gémit bientôt autant que moi. Sauf que tout ça, c’est dur et je fatigue. De plus, j’ai follement envie que ce soit à lui de bouger dans moi. Comme s’il me comprenait, il se relève presque facilement et se remet à genoux, moi assis dessus. C’est à lui de prendre la relève et il change notre rythme lent et sensuel pour de la brutalité et du plaisir animal. J’en oublierai de garder les yeux ouverts…Au fil des secondes, les positions commencent à s’inverser et je me retrouve bientôt sur mes genoux pliés, penché en arrière, soutenu par mes bras tremblants alors qu’au-dessus de moi, il me pilonne comme jamais. Ce n’est que grâce à son bras qui soutient mon dos et l’autre qui s’appuie au matelas que nous pouvons garder cette position aussi longtemps. Ma tête penche naturellement en arrière et il me dévore la peau du cou et du torse. Cette fois-ci, il n’y a aucun jeu entre nous pour savoir qui cédera le premier. Je jouis avec un plaisir démesuré peu de temps avant lui, des petites étoiles dans les yeux. C’est vraiment trop bon…
Nous l’avons refait plein de fois, tellement que ça me semble impossible. Je n’ai pas pensé à compter, en fait, puisque sur le moment ça ne me semblait pas opportun de le faire. Il a toujours réussi à me faire céder à ses avances et plus les minutes passaient et plus j’y étais réceptif. Les orgasmes se sont enchaînés, toujours aussi bons, toujours aussi puissants. Il m’a fait essayer des tas de positions toutes plus excitantes les unes que les autres et j’avoue, bien malgré moi encore une fois, que ses baisers ont commencé à m’obséder au cours de cette nuit. Ou simplement le fait qu’une partie de son corps soit contre le mien. Je ne sais pas…Mais je me dis qu’une fois que la vie reprendra son cours, tout ça disparaîtra. Je ne suis qu’un Dears comme un autre, maintenant. Sûrement trouverai-je ça banal, au final. Probablement qu’il ne me touchera plus avant longtemps maintenant…J’en suis ravi. Ouai. Ravi…
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Je me réveille alors que mon corps tout entier cri à la douleur. Il ne m’a vraiment pas épargné ! J’ai presque du mal à écarter les jambes pour m’étirer. Evidemment, je suis tout seul dans le grand lit et ça ne m’étonnerait pas qu’il soit parti juste après que je me sois endormi ! Mais quelle importance ? Je me suis bien reposé mine de rien et j’ai même un petit sourire en voyant un rayon de soleil qui a réussit à passer la barrière des grands rideaux noirs de la pièce. Je me lève comme je peux et m’approche pour en écarter le pan, laissant le soleil de midi entrer un peu plus. Je suis ébloui les quelques premières secondes mais me fais bientôt à la lueur du dehors. Je tends la main pour ouvrir la fenêtre avant de constater qu’elle est fermée à clé. Qui ferme les fenêtres de cette manière ? On ne va pas s’enfuir par là, ce serait stupide…quoique. Si elle l’avait été, je l’aurai peut-être fait…qui sait ?
« Déjà envie de t’en aller ? »
Je sursaute - et donc grimace - en entendant la voix de Sho derrière moi. Il a un visage plus accueillant que la veille et je me permets de lui sourire. Mais qu’est-ce que j’ai à sourire comme ça depuis que je me suis réveillé ????
« Tu as vraiment un beau sourire quand tu es heureux Jun, tu le sais ? »
« Je ne suis pas heureux » dis-je tout de suite pour le reprendre « mais merci ! »
« Mais oui. Comment vas-tu ? »
« Il ne m’a pas loupé…j’ai vraiment mal. »
« Viens, je vais t’aider à faire passer la douleur. »
Il me laisse me coucher sur le lit avant de s’occuper de moi mais soudainement, ses mains sur ma peau n’ont plus le même effet. Non pas que ça ne me fasse rien - il semblerait même que mon corps soit devenu extrêmement sensible en une nuit - mais…c’est différent. Je n’arriverai pas à être excité rien qu’avec ça. C’est simplement agréable mais rien de plus. Pourquoi ? Bientôt, il s’attaque à mon intimité et y insère sa pommade bizarre, sensée m’aider à avoir moins mal. Ça fait bizarre d’avoir son doigt-là quand, quelques heures plus tôt…je me mords la lèvre et détourne le regard quand il baisse la tête vers moi.
« Verdict ? » demande-t-il tout en continuant sa besogne.
« Mmmh. »
« Mmmmh ? C’est tout ? »
« Il est trop brutal. »
« Oh. Et ? Tu as détesté ? »
« Je ne dirai pas que j’ai détesté. Je ne dirai rien. »
Je sens son sourire plus que je ne le vois. Lui aussi, il sait qu’il a gagné. Après tout, il m’a mis en garde contre le caractère merveilleux de cet acte avec GACKT. Je n’ai pas voulu le croire et maintenant, je refuse de lui donner raison. Mais ce serait mentir que de dire que je n’ai vraiment pas aimé ce qu’il m’a fait toutes ces fois…
« Combien de fois ? »
« Je ne sais pas, je n’ai pas compté. »
« …t-tu plaisantes ? »
« Quoi ? »
« Tu n’as pas COMPTÉ ? »
« Quoi, j’aurai dû ? »
Il s’arrête, s’écarte de moi et va se laver les mains, me rendant perplexe. Quoi, qu’ai-je dit de mal cette fois ? Je me remets en position assise et me cache avec les draps, essayant de capter son regard.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’ai-je dit ? »
« Le nombre de fois, ça compte énormément pour la Première Nuit ! C’est comme si…ça qualifiait ta valeur parmi les Dears. C’est le temps que le Maître aura passé à tes côtés qui définira si tu es le plus…comment dire…le meilleur « choix » à ses yeux. Parce qu’il aura plus apprécié le faire avec toi qu’avec un autre ! »
« Oh… »
« Il y a une mauvaise habitude ici. Quand il y a une Première Nuit, les Dears restent éveillés pour voir quand sortira le Maître de la chambre. Sais-tu à quelle heure il est sorti ? »
« Pas du tout… »
« Six heures du matin. »
« C’est pas possible… »
« Je ne mens pas. »
« Je ne dis pas ça mais… »
« Essayes de te souvenir. Combien de fois pour qu’il reste avec toi de 21h à 06 heures du matin ???!!! »
Je le trouve bien énervé, tout à coup. Il n’arrête pas de faire craquer ses doigts et son regard n’est pas vraiment agréable. Et si je mentais ? Non, ils finiraient par le savoir. Ça se trouve, le Maître tient un compte ou en fait part aux autres alors mentir…ce ne serait pas bon pour mon image. Mais je ne veux pas qu’un simple chiffre me mette dans la galère avec les autres !!! Je réfléchis autant que je peux, ne me souvenant pas du « score » de Sho (parce qu’il s’agit bien de ça non ? De score.) et finalement, dis :
« Sept…fois ? Ou huit…Je ne me souviens pas. »
Sho devient soudainement très pâle et sans un mot, range toutes les affaires qu’il avait apportées.
« Quoi ? »
« Je me demande bien ce qu’il te trouve pour t’avoir baisé sept fois de suite, c’est tout. »
Je reste choqué face à ses propos et le laisse partir sans tenter de le retenir. C’était quoi, ce ton sec et…méchant ? On dirait qu’il est jaloux…serait-ce pas ? Non ! Il n’a pas à l’être ! Je m’en fous de combien de temps on a fait ça…Ce n’est pas comme les sentiments que j’ai pour lui…Je suis tenté de le suivre, de le rattraper pour lui expliquer que pour moi, ça n’a aucune valeur mais je ne le fais pas. Au contraire, je reste là à songer que cette histoire de compte va m’apporter plus de problèmes que je ne l’aurai pensé…J’aurai dû partir après la première fois.
Note : Alors, qu'avez-vous pensé de cette Première Nuit ? XD Jun a été vraiment une tête de mule incroyable mais au final...
Mais ce n'est que maintenant que les ennuis commencent pour lui. Eh oui ! Lui qui pensait que Gackt serait son plus gros problème...il semblerait qu'il y en ait d'autres bien avant qui se pointent 8D La suite au prochain chapitre ! Merci ♥