Once upon a time...a Harem ~ Partie 1 (08/10)

Jul 18, 2014 11:40

Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...



Chapitre 8 :



Étrangement, nous faisons la même chose le lendemain. Au bout du cinquième jour à lire pendant une heure ensemble sur mon lit, nous nous retrouvons à court de manga et sommes obligés de nous diriger vers la bibliothèque. Je croise les doigts pour qu’il n’y ait personne et je mets plus longtemps que lui à choisir ma prochaine lecture. Quand j’arrive à l’endroit où il s’est installé, je remarque bien vite qu’il n’y a pas d’autres endroits où s’asseoir autour. Il a pris le seul siège confortable.

« Viens » me fait-il en tapotant son genou.

Je grimace mais finis par m’y installer après un regard avertisseur qui veut dire « pas de partie de jambes en l’air ». Je mets quelques secondes avant de trouver une position confortable et je ne me sens étrangement bien que lorsqu’il a passé son bras autour de ma taille. Je m’y suis refusé au départ mais, les seconds aidants, j’ai finalement posé ma tête sur son épaule. Il est si grand que je n’ai pas eu de souci pour me caler contre lui et je me maudis pour trouver cette position et cette proximité confortables. Nous nous mettons à lire chacun de notre côté et au bout de quelques minutes, il bouge pour me décaler légèrement sur la droite. L’arrière de ma tête repose maintenant sur ses clavicules et je sens son torse se soulever contre mon dos au gré de sa respiration en même temps que ses doigts se mettent à caresser délicatement mes cheveux. Merde, c’est vraiment agréable…
Je manque presque de m’endormir. Non, en fait je me suis endormi contre lui et je ne m’en rends compte que lorsque je me sens balloté. J’ouvre doucement les yeux et fixe son torse sans comprendre, avant de relever la tête pour voir ce qui se passe. Gackt me porte contre lui et je reconnais aisément le couloir menant aux chambres des Dears. Eh ? L’Heure est-elle déjà terminée ? Combien de temps ai-je donc dormi ? Je pourrais m’indigner de me faire porter comme une princesse mais je ne dis rien. Mes yeux continuent de fixer sa chemise alors que mes doigts s’y accrochent avec fermeté. Je ne crains pas de tomber car je sens sa prise ferme autour de moi. C’est fou comme il suffit de pas grand-chose pour se sentir…protégé. En sécurité. Ce ne serait pas lui, ce ne serait pas cette situation que je prierai pour que ça ne s’arrête pas.
Mais nous arrivons à ma chambre et il me dépose délicatement sur le lit. Je fais semblant de dormir pour ne pas avoir à lui parler. C’est trop embarrassant pour moi…A ma grande surprise, il caresse une dernière fois mes cheveux et dépose un baiser sur mon front. Il est dur de ne pas réagir à ça mais je continue de jouer mon jeu jusqu’à ce que j’entende la porte se refermer derrière lui. Alors je me relève, les yeux choqués. C’était quoi ça ???

Je commence à croire que nous ne coucherons plus jamais ensemble. Cela fait deux semaines que je suis Favori et ce n’est pas arrivé une seule fois. Pendant ou hors l’Heure. Je ne sais pas pourquoi j’en suis un peu agacé, peut-être parce que ça veut dire qu’il va tremper le biscuit ailleurs en attendant…pourquoi ça m’irrite autant ? Je m’en fous. J’essaye de renouer des liens avec les autres Dears mais je m’essuie des refus, presque toujours les mêmes.

« Salut Ohno-kun ! »
« Oh…salut MatsuJun. »
« Tu vas bien ? » je demande à m’asseyant à côté de lui.
« Oui… » Je fronce les sourcils alors que je vois son regard me fuir.
« Quelque chose ne va pas ? »
« Ce n’est pas contre toi MatsuJun mais…je…je préfère ne pas parler avec toi. »
« Quoi ? Mais pourquoi ? » C’est blessant !
« J’aime beaucoup Sho-kun et…enfin…il a été très blessé tu sais. Je t’apprécie mais, par respect pour lui, je ne préfère pas traîner avec toi. Et puis, tu n’as pas besoin de nous, tu nous l’as déjà bien assez prouvé il me semble. »

C’est une blague, pas vrai ? Je regarde mon aîné quitter sa place pour aller s’installer avec les autres, qui entourent un Sho à l’air sincèrement dévasté. Il n’a pas une bonne mine, même deux semaines plus tard. Je crois même qu’il a maigri…J’aimerai tellement prendre de ses nouvelles mais le regard qu’il me lance, si froid et haineux, m’empêche de faire quoique ce soit. Probablement que je mérite tout cela…après tout, je n’ai fait que tous les critiquer dès le début sans vouloir les comprendre. C’est normal qu’ils ne me choisissent pas ! Surtout vu les circonstances…
C’est étrange de se dire que mon seul ‘ami’, la seule personne qui partage pendant un court instant ma journée, c’est Gackt. Le monde est bizarrement fait…

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« Pourquoi ? » Je lui demande soudainement alors que nous sommes dans la bibliothèque, moi toujours niché sur ses genoux.

Je viens de voir passer quelques Dears qui nous ont vu et se sont empressés de partir en chuchotant.

« Mmmh ? »
« Pourquoi moi ? Sho était parfait. Il le serait pour n’importe qui. »
« Je ne suis pas n’importe qui. » Je lève les yeux au ciel. « Il était très bien pour ce rôle, c’est vrai. Et je sais qu’il prend encore soin des autres Dears même si ce n’est plus à lui de le faire. »
« Alors pourquoi ? »
« Il ne m’attire pas comme ça. »
« Pas comme quoi ? »
« Pas comme tu m’attires, Jun. »

Je détourne le regard, ne sachant pas quoi dire. Pourquoi mes mains deviennent-elles si moites, tout à coup ? Pourquoi mon cœur bat aussi vite ???

« Comme Hitto. »
« Oh, on t’a parlé de lui à ce que je vois. Mais non, pas comme Hitto. C’était encore différent à ce moment-là…j’étais jeune. J’avais gardé une certaine insouciance qui m’a fait défaut avec une personne comme lui. J’ai appris de mes erreurs. »
« Lesquelles ? »
« Ne jamais perdre le contrôle de ses propres sentiments. »

Je fixe mes pieds avant d’oser demander.

« Vous l’aimiez ? »
« Ça ne te regarde pas. »

C’est étonnant la vitesse à laquelle il peut se renfermer et changer de personnalité. Vexé, je reprends mon livre.

« Ne fais donc pas la tête. »
« Laissez-moi tranquille. »
« Tellement mignon… »

Je me mords l’intérieur de la joue pour m’empêcher de rougir, même si je sais que ça n’aura aucun succès. Je sens ses lèvres se poser sur ma nuque et je m’écarte. Que croit-il faire, au juste ???

« Chuuuut » murmure-t-il à mon oreille, renforçant sa prise autour de ma taille. « Ne sois pas tant sur la défensive. »
« Je vous interdis de… »
« Ça n’arrivera pas. »

Oh si. Je sais que s’il commence, il ne s’arrêtera pas et que moi je n’aurai pas envie qu’il se stoppe non plus. Rien que ses baisers sur ma peau sont un vrai délice dont j’ai du mal à me passer les minutes suivantes. J’essaye de reprendre ma lecture mais c’est impossible. Je sens le bout de sa langue pointer et dessiner des petites arabesques de mes oreilles jusqu’en bas de mon cou. C’est tellement…que j’en frissonne de plaisir. Ce serait totalement idiot et naïf de croire qu’il va s’arrêter là mais je ne fais plus rien pour l’en empêcher. A contrario, je penche légèrement la tête à l’opposé pour lui laisser un peu plus de manœuvre. Sa main qui me tient la taille commence à bouger et il me caresse doucement le bas du ventre jusqu’à la moitié de mon torse, avec une lenteur si atroce que ça en devient une torture. Je soupire légèrement alors qu’elle descend encore un peu plus sur mon corps, jusqu’à l’élastique de mon uniforme. Je ferme les yeux, appréciant son traitement vraiment doux et presque…attentionné. Il continue ainsi un long moment, rendant mon corps de nouveau extrêmement sensible. Je frissonne sans arrêt et me détends de plus en plus entre ses bras, si bien que quand sa bouche approche de la mienne, je me tourne sans résistance vers lui pour l’accueillir. J’entrouvre un tantinet les yeux pour le regarder s’approcher de moi, ses yeux bleus me rendant tout flagada. Ses lèvres frôlent les miennes quelques secondes avant d’en prendre possession avec une douceur qui arrive encore à m’étonner. Il me donne de légers baisers avant de les intensifier un peu plus. Je ne résiste qu’à peine quand je sens sa langue caresser mes lèvres. Et sa main glisse dans mon bas en même temps que sa langue entre dans ma bouche pour rencontrer sa jumelle. Je gémis alors qu’il trouve ce qu’il est venu chercher et essaye de ne pas trop me tortiller alors qu’il commence de lents va-et-vient. Il est vraiment, mais alors vraiment très doué et j’en viens à prier pour qu’il aille un peu plus vite. J’ai de plus en plus de mal à ne pas bouger et, finalement, je laisse mon corps faire ce qu’il veut comme il le veut. Me voilà donc à accompagner les coups de poignet de mon Maître avec mes hanches, frottant par intermittence mes fesses à sa propre entrejambe. Je sens rapidement une bosse se former sous moi et je souris quand il grogne après que j’ai fait le bon geste pour le titiller. J’ai l’impression d’avoir les joues en feu, je l’ai tellement embrassé que mes lèvres sont toutes douloureuses et je ne peux plus m’empêcher de gémir toutes les cinq secondes. Je me cambre contre lui alors qu’il lâche ma bouche pour descendre dans mon cou et mordiller ma peau. Il se fait plus rapide, sa prise encore plus ferme et je clos les paupières pour de bon, la tête en arrière et la bouche légèrement entrouverte. Je laisse le plaisir s’emparer de moi, m’envahir jusqu’à ce qu’il soit insupportable. Je me soulage en un rien de temps et repose ma nuque sur son épaule, me laissant le temps de reprendre ma respiration. Je sens toujours son envie de moi sous mes fesses mais ça ne m’alerte pas - mieux, ça lui fera les pieds ! Mais il est sincèrement agréable de pouvoir se laisser aller contre lui ainsi avec l’intime conviction qu’il ne me sautera pas dessus ni ne me forcera. Avant, penser une telle chose m’aurait paru absurde mais ces jours passés à ne faire que lire à ses côtés m’ont rendu…moins méfiant ? C’est peut-être une erreur de ma part mais je prends le risque. Je colle finalement ma joue contre son torse et une fois propre, m’y blotti carrément de toute ma taille. Les jambes repliées au maximum, je sais qu’il ne me refusera pas ça. Et que ce problème entre ses jambes à lui ne viendra pas interrompre ce moment.
Par contre, je n’avais pas prévu que les Dears, eux, puissent être source d’ennui. Ce n’est pas étonnant sachant qu’ils se rangent du côté de Sho contre moi, mais jusqu’à présent nous avons réussi à avoir de l’intimité. Sauf aujourd’hui, où trois d’entres eux s’arrêtent là où nous nous sommes terrés. En même temps, c’est un peu stupide de notre part de faire ça dans un lieu public, une chambre aurait largement suffit…Les trois Dears nous regardent tour à tour et n’ont aucun mal à deviner ce qui vient de se passer - peut-être y ont-ils assisté…

« Gackt-sama, Hyde-san vous cherche. »
« Ah. »
« Votre prochain rendez-vous attend depuis quelques minutes et il dit que vous avez trop dépassé pour l’Heure… »
« Allez voir ailleurs si j’y suis ! » grogne le Maître en les chassant de la main.

Ils disparaissent bien vite, nous laissant seuls cette fois et je me relève pour regarder l’heure à la pendule. J’écarquille les yeux en me rendant compte que nous n’avons pas passé une heure ensemble, mais au moins deux. Est-ce autorisé ? Non, je ne crois pas. Est-ce que c’est de ma faute ? Est-ce que ça va me retomber dessus, encore une fois ?

« Je passerai te voir ce soir » me dit-il une fois que nous nous sommes relevés avant de baiser mon front, une main posée délicatement sur mon épaule nue. Je détourne le regard et me racle la gorge.
« Ce n’est pas judicieux. »
« Comment ça ? »
« Nous avons dépassé le temps imparti pour l’Heure du Favori. Se voir encore aujourd’hui ne ferait qu’apporter plus de problèmes. »
« Quels problèmes ? »

Est-il si…bête ? Moi qui croyais qu’il avait un œil sur tout…n’a-t-il même pas remarqué le comportement des autres Dears ? Je fronce les sourcils avant de hausser les épaules.

« Je n’ai juste pas envie de vous voir, c’est tout. J’ai besoin d’espace. »

Je n’ai jamais autant menti qu’à présent, alors que je marche rapidement vers la sortie. C’est une explication stupide et totalement fausse puisque depuis quelques jours, j’apprécie réellement le temps que nous passons ensemble. Je m’étais toujours imaginé qu’il ne venait voir le Favori et les Dears que pour se payer une bonne tranche de sexe mais avec moi, ce n’est pas comme ça. Et peut-être qu’avec Sho, ça ne l’était pas non plus ? A part aujourd’hui avec cette masturbation ‘impromptue’, nous n’avons jamais rien fait qui puisse s’apparenter à une relation sexuelle, même pas la Première Nuit du Favori ! Nous ne sommes jamais allés plus loin que de simples baisers au-dessus du torse. Je n’en reviens pas d’avoir pris goût à ça. Peut-être parce qu’il m’a montré une facette de lui-même plus agréable que je ne l’aurai imaginé. Peut-être parce qu’il a ainsi arrêté de ressembler à un monstre à mes yeux. Peut-être parce que je faiblis chaque jour un peu plus…La simple idée de me retrouver tout seul alors qu’il comptait me rejoindre me provoque un pincement au cœur. Nous n’aurions pas fait grand-chose en commun, c’est certain, mais j’aurai passé une bonne soirée accompagné de quelqu’un qui ne dit rien d’inutile, qui est juste…là. Une présence, quand je n’ai aucun ami. Quand je n’ai personne vers qui me tourner pour avoir du soutien. Etrange d’en arriver à la conclusion que la seule personne qui soit réellement de mon côté dans le Harem, c’est le Maître lui-même…

Arrivé à l’heure du dîner, je descends dans la salle à manger, évite les regards des autres et m’assois à ma place, sur la petite estrade surplombant le reste des tables. Je fixe la nappe un long moment avant qu’Hyde n’apparaisse, élégamment vêtu et muni d’une valise.

« Petit changement de programme les garçons. Gackt-sama et moi-même partons pour quelques jours en voyage d’affaires. Vous connaissez la procédure en cas d’absence. »
« Qui sera en charge des autres ? » demande Hiro.
« Le Favori peut-être ? » ricane Sho, faisant plisser les yeux de Hyde. Moi, je me recroqueville dans mon coin. C’est vrai qu’en temps normal, cette tâche reviendrait à celui qui possède mon rôle…mais ça ne m’étonne pas qu’au final, l’Intendant réponde : « Sho, tu connais la procédure. Tu t’occuperas des autres et de l’entretien de la maison pendant notre absence. Nous devrions être rentrés dans quatre jours - six tout au plus. Faites attention à vous et en cas d’urgence, vous avez nos numéros. »

Je me rends compte, avec cette annonce, qu’il n’y a en fait que Gackt qui me donne de l’importance dans le rôle de Favori. Les autres ne me voient que comme un substitut temporaire, une erreur, un faux…quelqu’un en qui on ne peut pas avoir confiance. Je suis sûr que je serai capable de faire ce que Hyde a demandé à Sho de faire. J’en suis certain, j’en ai les capacités et si le Maître était là, c’est probablement à moi qu’il donnerait les rennes. Mais là, je suis tout seul. Vraiment tout seul face à eux tous, sur cette estrade, à cette table au-dessus des autres qui me scrutent comme des loups affamés devant un agneau perdu. Je sens que ce petit voyage d’affaire va me coûter cher…
Par précaution,  j’ai pris la peine de m’éclipser du repas. A une vitesse grand V, j’ai récupéré une boite dans la cuisine où j’ai entassé quelques victuailles pour moi manger dans ma chambre. Je ne me vois pas manger avec eux à moins d’être purement hypocrites. Eux, ils ne le sont pas avec moi…ils ne se feront pas prier - Sho le premier - pour me faire connaître le fond de leur pensée. Et ce fond-là, j’en prends connaissance le lendemain matin.
Quelqu’un s’est introduit dans ma salle de bain personnelle et a écrit au feutre indélébile sur le miroir « Whore ». Je n’ai aucun mal à savoir que c’est en rapport avec la scène que les Dears ont vu hier, dans la bibliothèque. Pourquoi me prendre pour une pute alors qu’eux ont fait pareil avant moi ? Où est la différence ? Surtout que depuis que je suis Favori, je ne me suis jamais offert à lui. Pas une seule fois. Alors s’il y a bien une pute ici, ce n’est pas moi ! Effacer ça me prend de longues minutes, surtout qu’un petit malin s’est amusé à disséminer le matériel de nettoyage dans tout le Manoir. Au final, j’aurai mis une bonne heure à remettre les choses dans leur état normal…Mais pas pour longtemps. J’ai à peine tourné le dos que mes draps ont disparu et, sur ma porte de chambre, quelqu’un a gravé « WHORE » dans le bois. J’essaye de ne pas me mettre en colère, de comprendre leur réaction mais c’est affreusement dur, surtout que je suis seul à supporter tout ceci. Mais je sais qui en est le responsable : Sho. C’est lui qui fait tout ça, qui se donne tous les moyens pour me pourrir mes journées. Première journée que j’ai passé à nettoyer, repeindre et courir dans tous les couloirs et dans toutes les salles à la recherche de mes affaires. C’est un comportement bien gamin de sa part mais je me garde de le lui faire remarquer. Qui serait assez masochiste pour le faire ? Sa vengeance n’en serait que plus cruelle. Tant que ça reste au stade de gamineries, ça me va. Mais pourquoi faire ça ? Pourquoi ne pas tout simplement tourner la page ? Il n’est pas le premier Favori à se faire remplacer, non ? Et moi, suis-je vraiment le premier à subir tout ça ?
Etablir un contact avec l’un d’eux est tout à fait impossible et je passe ma soirée enfermé dans ma chambre, à grignoter les restes de ce que j’ai pris en cuisine la veille. Je vais devoir refaire une razzia si je veux pouvoir me remplir le ventre demain ! Mais quand j’arrive aux portes de la cuisine, je les trouve fermées à clé. Quoi ??? Mais elles ne l’ont jamais été depuis que je suis arrivé !!! Je force comme un demeuré et entends un ricanement derrière moi. Sho se tient bien droit, des clés dans la main et un petit sourire malsain sur les lèvres.

« C’est ça que tu veux ? »
« Rouvre, s’il-te-plait. »
« Ce n’est pas bien de voler, ne te l’a-t-on jamais appris ? »
« Ce n’est pas bien d’abuser de son pouvoir sur les autres, ne te l’a-t-on jamais appris ? »

Il me fixe méchamment et range la clé bien à l’abri.

« Ce n’est qu’une mesure de sécurité. Hyde m’a rendu responsable de cet endroit, il me faut le tenir intact. Je te ferai donc remarquer que tes petits agissements de la journée en ont dérangé plus d’un et qu’il te faut arrêter. »
« Comment ça mes ‘agissements’ ? »
« Certains t’ont vu créer le bordel et éparpiller les affaires de ménage dans toute la maison. Tu fais du bruit, pire qu’un éléphant et les choses que tu inscris sur la porte de ta chambre en dérangent plus d’un. »
« Quoi ??!! Mais ce n’est pas moi q… »
« Ce n’est jamais toi à t’entendre, cher Jun. Pauvre petite victime sans défense… »

Il s’approche de moi un peu plus et je ne bouge pas, lui tenant tête.

« Avec Gackt-sama loin d’ici, tu es tout seul. Je vais pouvoir rectifier les choses. Quand il rentrera, tu ne feras plus partie du Harem. Tout ceci sera terminé. Mais tant mieux, non ? Après tout, c’est l’Enfer pour toi ici. L’Enfer des Putes. »
« Je… »
« Oh oui, ‘je’. ‘Je’ ‘je’ ‘je’ ! Tu n’as jamais pensé qu’à toi. Quitte à briser les sentiments des autres sur ton passage. Mais au nom de tout le monde, je ferai payer cette injustice dont j’ai été la principale victime. Prépare tes valises, Matsumoto. Tu ne vas pas rester. »
« C’est ce qu’on verra ! »

Finis-je par lancer alors qu’il a déjà disparu dans un autre couloir. Je frissonne - mais pas de froid, d’une autre sensation un peu plus étrange - et remonte dans ma chambre. Que vais-je manger demain matin ? Et qu’est-ce qui m’attend pour les jours à venir ? Mais surtout…comment ai-je fait pour que la personne pour laquelle j’ai ou ai eu des sentiments en vienne à me haïr à ce point ?

Quand je descends le lendemain, la porte de la cuisine est toujours fermée à clé et eux mangent avec gaieté dans la grande salle. Mon couvert n’a pas été mis et je soupire avant de marcher dans les couloirs jusqu’à la bibliothèque. Je me terre dans le même coin que la veille mais n’arrive même pas à lire le livre que j’ai dans la main. Je ne pensais pas qu’il me manquerait autant. Je ne sais pas ce qui m’arrive, mais je suis triste, un peu désorienté et mal. Est-ce que ces sensations en moi veulent me dire que j’ai besoin de Gackt pour aller mieux ? Je ne veux pas y croire, je suis un grand garçon après tout ! Mais alors pourquoi je frissonne alors qu’il ne fait pas froid ? Pourquoi ai-je besoin de passer mes propres bras autour de ma taille pour me sentir enserré par quelqu’un ? Pourquoi je regarde avec tristesse cet endroit où nous avons passé tant de temps ? Je me sens complètement inutile s’il n’est pas là. Sho a peut-être raison. D’ici à quatre jours, je serai probablement parti…parce qu’il est hors de question que je continue d’être dépendant ainsi. Depuis quand est-ce que c’est comme ça ? Et pourquoi je ne m’en rends compte que maintenant ? Moi qui me pensais le plus libre de nous tous…
Je retente un passage par la cuisine mais elle ne s’ouvre toujours pas. Le garde-manger est aussi clos qu’elle, ce qui n’est pas une aubaine. Avec l’interdiction de sortir - de toute façon qui sortirait dans cette tenue ??? - je n’ai pas d’autre choix que d’attendre que Sho arrête de faire la tête et ait pitié de moi. Ou alors je pourrais lui voler la clé mais ne serait-ce pas me rabaisser à son niveau ou accepter de jouer à son jeu ? Je soupire encore et pousse la porte menant à l’entrée principale.
Une trombe d’eau m’asperge de la tête aux pieds. Heureusement que je suis déjà à peine habillé, sinon mes vêtements seraient trempés. Le seau contenant l’eau me tombe sur la tête et je frotte mon crâne dans une grimace. Sérieusement ??? C’est ça, sa vengeance ? Pathétique…Je frissonne et sans prendre garde au sol mouillé, me dirige vers ma chambre. Quand j’y entre, je frissonne encore plus et ma peau a la chair de poule. Il fait exagérément froid et je m’empresse d’aller fermer la fenêtre grande ouverte. Bloquée. Comment ???? Mais comment a-t-il fait ce tour-là aussi ? Il a réussi à casser ma fenêtre pour que je ne réussisse pas à la fermer…Je ferme les yeux et respire profondément pour ne pas m’énerver. Ne pas rentrer dans son jeu, ne pas rentrer dans son jeu…
Dans ma salle de bain, plus de serviettes, plus de peignoirs, plus rien qui puisse m’être utile et me sécher. Il ne reste que mon lit et…le drap. Juste un drap. Tout simple, tout léger. Au moins aura-t-il laissé un oreiller…Jusqu’où pourrait-il aller ? Par sécurité, je ferme ma porte que je bloque avec une chaise et essayant de chasser cette sensation de froid qui s’empare de moi, je vais me blottir dans mon lit. Inutile de préciser qu’il n’y a aucun chauffage qui marche dans ma chambre, ce serait trop beau pour être vrai ! Je me roule en boule sur le lit, le drap me couvrant entièrement et, l’oreiller près de moi qui sent encore un peu l’odeur de Gackt, j’essaye de calmer ces horribles tremblements. Je devrais pouvoir me réchauffer de moi-même ainsi, non ?
Cela n’a cependant aucun effet. Mes tremblements s’accentuent, ma peau est si glaciale qu’elle me donne encore plus froid dès que je la touche et je sens ma respiration ainsi que les battements de mon cœur ralentir peu à peu. Bientôt, je n’en ai même plus conscience, tout comme du fait que je meurs de faim. Pendant les premières heures, mon ventre a hurlé au scandale et à la famine mais maintenant, il ne dit plus rien. Comme léthargique. Je n’arrive même plus à penser et encore moins à réfléchir…La joue ancrée dans mon oreiller, j’ai ouvert légèrement la bouche comme pour laisser plus d’air entrer et sortir alors que ça n’aide pas ma respiration à redevenir normale. J’ai si froid…tellement que sortir du lit voire même bouger le petit doigt m’est impossible. J’aurai dû aller me terrer dans une pièce chaude…j’aurai dû…j’aurai d…

Note : ...........AHAHAHAAHAHAH *rire diabolique* Avouez, vous me détestez maintenant 8D Gosh, je déteste lire des coupes comme ça mais j'adore en faire XDD Sooooorry, il va falloir attendre le chapitre prochain pour voir ce qu'il arrive à ce pauvre Jun-glaçonné. XD En tout cas, Sho a fait son petit salopard, même si la portée de ses actes est tout de même pas si horrible et grande que ça. Il aurait probablement pu faire pire mais je ne me voyais pas le faire faire ça non plus. Surtout vu la suite des événements x) Disons qu'à eux-deux, ils ont bien foutu Jun dans le caca xD Mais où est passé Gackt-sama ? 8D Allez, à la prochaine ! ;) Le chap 6 de la partie 2 en est à la moitié, j'avance bien ne ? :)
Merci ♥

pairing: motogakuto, genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, pairing: gakusho, romance, gackt, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, aiba masaki, sakurai sho, pairing: sakuraiba

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