Once upon a time...a Harem ~ Partie 1 (09/10)

Jul 19, 2014 11:16

Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...



Chapitre 9 :


J’ai l’impression d’avoir les cils gelés, mes paupières sont lourdes et j’arrive à peine à les ouvrir lorsqu’un « boum » arrive jusqu’à mon oreille. Je n’arrive même plus à trembler ni à claquer des dents. Plus rien ne me répond, même pas mon cerveau. Lui aussi, gelé. Le temps que je ferme et rouvre les yeux, la porte de ma chambre est ouverte et j’entends des bruits de voix. Celle grave de mon Maître arrive à réchauffer quelque peu mon cœur glacé sous ma poitrine. Il a l’air furieux mais je n’arrive pas à comprendre tout ce qu’il dit. Il parle trop vite.

« Mais que s’est-il passé ici !!!??? Appelle un médecin ! »
« Il gèle ici Gacchan, il faut le faire sortir. »
« Va me chercher ce foutu médecin et trouve moi qui a fait ça !!! »

Son visage apparait dans mon champ de vision et j’essaye de dire quelque chose mais mes lèvres sont tellement gelées qu’elles craquèlent presque sous l’effort. De toute façon, j’arrive déjà à peine à respirer alors parler…c’est inhumain pour moi. Je sens plus ou moins sa main se poser sur ma tête et ma gorge émet un petit sifflement. J’en viens bizarrement à me dire que rien n’a plus d’importance puisqu’il est là. Quel jour sommes-nous au juste ?

« Jun, mon Jun…tiens bon, je vais m’occuper de toi. »

Je ferme les yeux, épuisé, sur cette belle promesse.

Quand je reprends conscience, les tremblements ont repris. Je crois même que je claque des dents. On me lâche le poignet - une main que je ne connais pas - et j’essaye de tourner la tête. Je peux à peine bouger, emmitouflé dans une couverture isothermique et protégé du froid. J’ai l’impression que mon corps s’est quelque peu réchauffé mais pas assez pour que je sois à l’aise. J’aperçois un bout de mèche de mes cheveux, il est complètement dur et gelé.

« Alors ? » fait la voix grave.
« Quelques heures de plus dans cet état et il faisait un arrêt cardiaque » répond une voix étrangère. « Vous avez eu de la chance de le trouver avant. Vous devriez faire réparer cette fenêtre, Gackt-san. Ces conditions de vie ne sont pas acceptables pour un humain !! »
« Comment osez-vous sous-entendre que je maltraite ces garçons ??? Cette fenêtre n’était pas cassée quand je suis parti et sa chambre était bien pourvue ! Il s’est passé quelque chose en mon absence mais jamais je ne leur ferai ce genre de mal. »
« Mmmh…je veux bien vous croire pour cette fois. Mais si ce cas arrive à nouveau, je me verrais obligé de vous dénoncer aux autorités pour maltraitance à autrui. Et plus, peut-être. »
« Cela ne se reproduira plus » fait la voix de Hyde.
« Il y a intérêt. Encore un peu et ce garçon était mort de froid ! Et ce n’est pas qu’une expression dans ce cas. Vu l’avancement rapide de l’hypothermie, je pense qu’il a été mouillé je ne sais comment avant de se retrouver dans cette pièce gelée. Une douche ou autre, bref ça n’a pas d’importance. Gardez un œil sur lui toute la nuit et ne l’exposez pas aux courants d’air ni à toute autre source de froid ou même de chaleur. Laissez-le se réchauffer seul. »
« Un contact est-il permis ? »
« Pas directement avec sa peau. Ne le brusquez pas et laissez-le un peu se reposer. Après l’avoir nourri, bien évidemment ! Ça aussi, c’est inacceptable ! Il est mort de faim ! Rien de compact, que du liquide surtout au début. Ne le forcez pas à faire des mouvements demandant trop d’efforts. Et faites attention à la température de cette pièce. Je reviens dans deux jours. »

Je n’entends pas vraiment la suite et attends que quelque chose arrive. Je me retrouve bientôt dans un silence complet et j’entends à peine ma propre respiration. Elle est toujours un peu lente. Je finis encore par m’endormir et quand je me réveille, bien plus tard, je ne suis plus seul. Agenouillé à côté du lit, Gackt me regarde tout en caressant mes cheveux redevenus un peu plus souples. Mes dents ne claquent presque plus et j’arrive presque à passer ma langue sur mes lèvres pour les humidifier. Je ne sais même pas si j’arriverai à parler…

« Ne fais pas trop d’efforts. Je vais te donner un peu de soupe, d’accord ? »

J’hoche de la tête, un peu surpris intérieurement de sa façon d’être. Il a déjà été doux avec moi mais là…c’est une autre douceur non identifiable. J’ai l’impression qu’aucun de ses gestes ou aucune de ses paroles n’essaiera de me blesser. Il me fait boire à la paille une très bonne soupe qui permet à mon ventre de ne plus se tordre dans tous les sens et à mon corps de se réchauffer un peu plus. Une fois que j’ai terminé, il m’aide à repositionner correctement ma tête sur l’oreiller.

« Que s’est-il passé pendant mon absence, Jun ? »

Je détourne le regard. Impossible de dénoncer Sho ou les autres. En fait, je ne sais pas qui exactement a fait le coup. Je n’ai pas été très malin non plus de m’enfermer dans ma chambre. Je ne comprends même pas pourquoi je l’ai fait, d’ailleurs…tout s’est passé si vite ! Avant même que je ne m’en rende compte, je ne pouvais plus bouger de mon lit…d’ailleurs je suis où, là ? Curieux, mes yeux parcourent la pièce et les murs autour de moi. C’est à peine éclairé, sobre mais classe. Un gros et épais rideau noir devant la fenêtre, de beaux meubles en bois, des tableaux qui semblent hors de prix, des tapisseries occidentales…sa chambre ? Serais-je entré dans SA chambre ? Dans SON lit ?

« Il faut que tu me le dises. »
« Rien » réponds-je faiblement.
« Non pas ‘rien’ ! Ta fenêtre était cassée, ta chambre gelée et dépouillée, tu n’as pas mangé depuis au moins quatre jours et tu as failli mourir de froid, alors non pas RIEN !!! »

Pourquoi il s’énerve contre moi ?

« Dis-moi ! »
« Rien. »
« Jun ! »
« Et qu’est-ce que ça changerait que je le dise ????!!!! » crié-je autant que peut me le permettre mon état. « J’étais tout seul de toute façon… »

Ma voix n’est plus qu’un murmure dans un sanglot mal étouffé. Oui, j’étais tout seul. Même si je lui parlais de mes soupçons, ça ne changerait en rien ce qui s’est passé. Je me remets à trembler alors que les larmes coulent toutes seules sur mes joues. Ce n’est que maintenant que je me rends compte que j’ai eu peur de mourir. Je savais qu’être Favori ne m’apporterait rien de bon…
Gackt se redresse alors pour monter sur le lit et sans rien dire, me prend dans ses bras. Je ne peux pas le toucher à cause de la tonne de couverture qui m’entoure mais je pose tout de même ma joue glacée dans son cou brûlant. C’est si chaud…et agréable…je pleure sans pouvoir m’arrêter. Il embrasse mon front de temps en temps et me laisse faire, ses bras me tenant fermement contre lui.

« Tu n’es plus tout seul Jun, je suis là maintenant. Je suis là et je ne partirai pas. »

C’est tellement réconfortant d’entendre ça…mais ça ne me suffit pas. J’aimerai tellement qu’elle soit là…

« Tu as besoin de quelque chose ? » me demande-t-il doucement.
« Ma mère. Je veux ma mère… » dis-je comme un petit garçon perdu.

Peut-être qu’elle est là, ma ressemblance avec les autres. A moi aussi, Gackt me donne quelque chose que j’ai perdu. Mais est-ce que ça me suffira ? Il me serre un peu plus contre lui et je me laisse aller. Mes larmes deviennent des sanglots et quand tout s’est calmé, je m’endors. Complètement épuisé.

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Les jours qui suivent, j’ai l’impression de les passer dans un petit cocon. Le Maître passe la quasi-totalité de son temps avec moi, me nourrit, m’apporte de quoi m’occuper et parle de temps en temps tout en vérifiant mon pouls et ma santé. Le médecin a dit que je devrais être sur pieds dans une semaine, deux tout au plus. J’ai un peu peur de sortir de cette chambre, de retrouver les autres…Mine de rien, je suis bien là. Je n’ai pas envie d’en sortir. Après quelques jours, je peux enfin au moins sortir les bras de la couverture isothermique sans trembler comme une feuille. Mais c’est pour aussitôt me retrouver dans les bras de Gackt, ces bras si réconfortants et chauds, cette protection que j’avais perdu… Je sais qu’il veut que je dénonce quelqu’un mais je n’ai pas envie. Ce serait pire, après. Je ne veux pas être comme Hitto et mettre la pagaille. Je ne veux pas rendre Sho encore plus malheureux qu’il ne l’est déjà. Pour en être arrivé à une chose pareille, c’est que je l’ai réellement blessé, pas vrai ? Je ne veux pas qu’il me déteste encore plus…même si, dorénavant, il n’y a plus de place pour lui dans mon cœur. J’aimerai vraiment être son ami mais rien de plus. Avec tout ce qui s’est passé…ce serait juste invivable sinon.
Hier, j’ai enfin pu sortir de la couverture isothermique pour dormir dans un lit normal, avec des couvertures normales. Et j’ai très bien dormi, quoique tout seul. Je ne sais pas où Gackt est allé en attendant, probablement dans la chambre d’un Dears pour…bah pour faire ce qu’il aime faire, quoi. Après tout, je me refuse à lui depuis des semaines, normal qu’il aille voir ailleurs ! Pourquoi ça devrait me déranger ? Je ne suis que le Favori, pas sa femme ! Personne n’a aucun droit sur lui. Personne…Je m’étire au même moment où la porte s’ouvre sur mon hôte. Si être le Favori veut dire qu’on est aux petits soins pour nous dès qu’on est malade, alors Sho a raison : être Favori, c’est vraiment cool ! Il s’approche du lit, pose le plateau sur la table de chevet et monte près de moi. Ça fait bien longtemps que je ne porte plus l’uniforme des Dears, juste un simple t-shirt trop grand pour moi et un jogging.

« Bien dormi ? »
« Autant que faire se peut. »

Il me pousse pour s’allonger à côté de moi et passe son bras autour de mes épaules, me faisant un peu rougir. A la longue, ce geste prend une dimension assez étrange que je me refuse à admettre. C’est agréable, cependant. Je me mets en position assise pour attraper ma tasse de thé et souffle dessus avant d’en boire. Mmmh, ça aussi ça a le don de me calmer ET de me réchauffer.

« Il va bien falloir que tu sortes, Jun. Tu ne peux pas rester ici éternellement. »

Je m’arrête dans mon geste, avant de baisser la tête sur ma boisson. Il a raison, pas vrai ?

« Dis-moi qui a participé à cette blague stupide. »
« Vous allez les punir, n’est-ce pas ? » Je demande tout bas, comme un murmure. L’idée que d’autres puissent prendre à cause de moi me fait mal au ventre.
« Et ce serait justifié ! Cette petite blague a failli te coûter la vie. »
« Qui s’en soucie, de toute façon ? » Je lance nonchalamment tout en haussant des épaules.

Je sursaute en sentant ses bras encercler ma taille alors qu’il cale sa tête dans mon cou, ses lèvres proches de mes oreilles.

« Moi, Baka. »
« C’est ça ouai » fais-je en le repoussant tout en reposant ma tasse pour ne pas la renverser. « Vous avez surtout besoin d’un garage permanent pour votre pénis ! »

Il m’attrape brusquement par les épaules et me tourne d’un coup sec, mon visage se retrouvant à très grande proximité du sien.

« Je t’interdis de parler de cette manière. »
« Quoi ? Et pourquoi pas ? Je suis remplaçable. Ce n’est pas la personne qui compte mais ce que vous faites avec, pas vrai ? »
« Faux. »
« Désolé, mais il n’y a aucune preuve que j’ai tort. »
« Si. »
« Laquelle ? » Je ricane, ne m’attendant pas à ce qu’il puisse répondre avec tant de sûreté et de sincérité.
« Tu es le dernier avec qui j’ai eu des rapports sexuels. »

Il me faut un petit moment pour assimiler cette information. Le dernier…dernier ?

« Est-ce que la masturbation compte ? »
« Non. Je parle de vrais rapports, avec pénétration. »
« Nus ? »
« Evidemment. »
« Mais ça date de la salle d’eau… »

Je m’écarte pour me placer correctement devant lui, choqué.

« Mais…Sho…le Favori…alors… »
« Je te l’ai dit, c’est toi que je veux. Pendant mes dernières heures avec Sho, je n’ai fait que des choses sans lien avec la sexualité. »
« C’est impossible ! »
« Ah bon ? Remarque, ça ne m’étonne pas que tu ne me crois pas. Fais comme tu le souhaites, moi je sais ce que j’ai ou n’ai pas fait. »
« Pourquoi ? »
« Parce que c’est avec toi que je veux coucher » répond-il calmement, comme si c’était normal.
« Pourquoi ? »
« Tu poses trop de questions. Dis-moi plutôt qui a fait ça. »
« Je ne sais pas. Je n’ai aucune preuve et de toute façon, c’est du passé. »

Mais même moi, je ne me convaincs pas.

« Ça pourrait recommencer. »
« Je ne referai pas la même erreur. »
« Jun !! »

Je soutiens son regard coléreux sans broncher.

« Si c’était Hyde, vous le balanceriez ? »
« C’est différent. »
« Pas pour moi. »
« Tu fais une erreur. »
« Tant pis pour moi ! »

Je reprends ma tasse et la termine d’une traite, me brûlant un peu la gorge et la langue.

« Mais au fait, qu’est-ce que vous faites le reste de vos journées, quand vous n’êtes pas avec l’un d’entre nous ? »
« Des choses. »
« Vous n’allez pas me le dire ? »
« Non. »
« Quel genre de choses ? »
« Des choses. »
« Sexuelles ? »
« T’es obsédé ma parole…en manque peut-être ? »

Il me fait un petit sourire amusé et je grimace.

« Jamais de la vie ! »
« Mais oui… »
« Je ne suis pas accro au sexe, moi ! Je ne paye pas des gens pour avoir leurs fils et en faire ce que je veux ! »
« Quelle insolence… »
« Et alors ? »

Je pousse un petit cri surpris alors qu’il me saisit la taille et me colle contre son torse, me faisant rougir par la même occasion. J’ai l’impression que ça fait une éternité…

« Et alors…quelqu’un doit te punir, méchant garçon insolent. »
« Vous n’êtes pas mon père ! »
« Encore heureux ! Sinon je ne pourrais pas faire ce genre de chose… »

Je ne recule même pas quand il vient frôler ma bouche de la sienne. Son souffle se répercute sur ma peau, doux et chaud. Je dégage mon bras et lève la main vers son visage. Mais je n’ai aucunement l’intention de le frapper ni même de le repousser. Il me semble que ça fait une éternité que ce geste n’a été fait. Je dépose délicatement mes doigts sur sa joue ferme et à l’air marbré et mes yeux se perdent dans les siens. Je ne sais pas combien de temps il se passe entre le moment où mes doigts ont touché sa peau et celui où nos lèvres se sont scellées mais il aurait pu se passer des minutes entières que ça n’aurait rien changé pour moi. Il se redresse légèrement, le dos à présent bien droit et me surplombe de toute sa taille. Je lève la tête vers lui, pas le moins du monde apeuré par cette position de dominé et même, affirme ma propre dominance en reculant son visage de mes doigts à chaque fois qu’il s’avance. Il sait autant que moi que ce n’est pas un refus permanent mais juste un geste permettant à l’un comme à l’autre d’apprécier le moment et d’y aller en douceur. Tout a toujours été fait si vite…J’aimerai qu’il prenne réellement le temps de m’embrasser, comme il a prit le temps de s’occuper de moi ou de lire avec moi. J’aime ce côté doux qu’il m’a montré parfois. Même s’il est plus qu’évident que le côté rude en lui qui me met tellement les nerfs en boule n’est pas pour me déplaire pour autant.
C’est donc un baiser exagérément doux qu’il pose sur mes lèvres. Il ne dure que quelques secondes, le temps que l’on se goutte à nouveau mais sans en avoir trop pris pour autant. Et ce qui est bien c’est qu'après cela, on ne se jette pas l’un sur l’autre comme des voraces. Il prend encore le temps de m’embrasser doucement et je me permets de fermer définitivement les yeux, mes deux mains sur son visage alors qu’il me serre contre lui. J’ai retrouvé ce petit cocon si agréable que j’avais perdu avec l’annonce de ce voyage d’affaire. On ne va pas plus loin que ces simples baisers et pourtant, mon cœur bat rageusement dans ma poitrine. Après tous ces jours à ressembler à un glaçon complètement inerte, j’ai l’impression de revivre.

« GACKT !! »

Hyde entre en trombe dans la chambre, interrompant notre dernier baiser et je détourne le regard, gêné que l’Intendant nous ait aperçus ainsi. Oh, ça ne doit pas lui paraître anormal et il en a probablement déjà vu des pires mais…au vu de la situation, je préfère que personne ne nous voie nous adonner à ce genre d’activités. Même si elles n’ont aucun caractère sexuel, il faut le souligner !

« QUOI ?! » fait le Maître avec énervement sans vouloir me lâcher alors que j’essaye de sortir de ses bras pour repartir sous mes couvertures confortables.
« On l’a retrouvé. »

Cette simple phrase a l’air de faire étrangement écho en lui et il me jette presque sur le lit pour se lever et courir à l’extérieur. Eh ? Qui a été retrouvé ? Depuis quand on cherche quelqu’un ? Pourquoi je ne suis au courant de rien ? Ahah, évidemment…A force de faire le malade dans cette chambre, à l’abri et à l’écart de tout, je suis le dernier au courant des évènements. Contre toute attente, Hyde s’arrête avant de sortir à son tour et me sourit.

« Tu te sens mieux ? »
« Euh…oui. Merci. » Depuis quand est-il redevenu gentil envers moi ?
« Fais attention à toi et reste ici, surtout. »

Pourquoi le devrais-je ? Il a à peine fermé la porte que j’ai dans l’idée de sortir à mon tour. C’est étrange, tout ça. Je n’ai pas besoin d’être tenu au secret, si ? Et si oui, pourquoi donc ? Moi aussi je veux savoir ! Et puis je suis parfaitement en état de me lever et d’aller voir par moi-même. Il n’y a pas de danger dehors, me convaincs-je moi-même.
Il n’y a personne dans les couloirs mais un grand raffut dans la salle de réception. Je descends les escaliers en catimini et m’arrête à la porte subsidiaire, que j’entrouvre légèrement. Tous les Dears sont là, Gackt et Hyde aussi. C’est là que la porte principale de la salle s’ouvre sur deux hommes que je n’ai jamais vu mais à l’air réellement costaud. Entre eux deux, il y a Sho, tiré comme un sac. Ils le laissent tomber par terre et je sursaute. Qu’est-ce qu’il se passe ???

« Tu pensais pouvoir t’échapper longtemps comme ça ???!!! »
« J’ai tenu plusieurs jours, la preuve que tout est possible ! »
« Tu es bien naïf mon pauvre. Toi plus que quiconque sait que je peux vous retrouver où que vous soyez. »

Sho se relève sur ses jambes tremblantes et se dresse fièrement face au Maître, qui le toise méchamment.

« Et sortir dans cette tenue, mais es-tu fou ????? Tu as envie de te faire violer ?! »
« Qu’est-ce que vous en avez à faire !!!??? La seule personne qui compte ici, c’est le Favori. Les autres ne sont que des sex-toy occasionnels ! »

La gifle que Gackt lui administre est phénoménale et j’ai l’impression de la ressentir moi-même. Je me souviens de ces fois où c’est moi qui les ai reçues et je me rappelle parfaitement de la douleur ressentie alors. Il est fort et il ne se contrôle pas, pourtant Sho reste droit et ne cède pas. J’aime son courage mais j’ai peur. Pour lui. N’est-ce pas irrationnel ? Il a cherché à me faire du mal et pourtant…Pourquoi s’est-il enfui comme ça ? A cause de moi ? A-t-il crû que j’allais le dénoncer ou quelqu’un d’autre l’a-t-il fait à ma place ?

« Vous n’êtes qu’un animal, Gackt-SAMA ! De la violence, du sexe, c’est tout ce que vous pouvez nous enseigner !!!! Et quand vous en avez fini avec un, vous en prenez un autre !!! Vous vous fichez de ce qu’on peut ressentir au final…vous n’êtes pas mieux que ces vieux bourrés dans les rues sombres de Tokyo qui essayaient de me retirer la dernière chose que je portais. Mais je m’en fous de me faire violer, ce ne sera pas pire que de vous voir jouer avec nous !!!! »
« Tu peux me haïr Sho, ce n’est cependant pas une raison suffisante pour essayer de tuer un humain. »
« Je n’ai rien fait ! »

Une nouvelle gifle, encore plus forte. Sho flanche un peu mais reste sur ses pieds.

« NE ME PRENDS PAS POUR UN IDIOT !!! Tu pensais que tout le monde allait te suivre dans ta vengeance ???? Jun ne t’a rien fait, je suis seul maître de mes décisions et il n’a rien à voir là-dedans ! Si tu dois t’en prendre à quelqu’un, c’est à moi directement !!!! Les Dears m’ont tout dit. »
« Bande de traîtres… »
« Non, ils se font du souci pour toi et ils s’en sont fait pour Jun. »
« Oooooh c’est pour ça que vous êtes rentrés plus tôt ? Parce qu’un petit mouchard a cafté ?! Il s’est enfermé TOUT SEUL dans sa chambre !!! Je ne l’y ai jamais forcé !!!! »

Ça, c’est vrai…mais je suis certain que Gackt ne le croira pas.

« Tu l’as empêché de manger, tu l’as dépouillé de ses biens, tu as cassé sa fenêtre, tu l’as mouillé en le laissant dans une pièce gelée ! Te rends-tu compte qu’il a failli mourir à cause de ça ??? Tu étais en charge de la santé de TOUT LE MONDE ! Tu aurais dû aller vérifier s’il allait bien. L’as-tu fait ? »

Sho baisse la tête et sa mâchoire se crispe. C’est un ‘non’ silencieux que nous comprenons tous. Je ne m’attendais pas à ce que les Dears prennent ma défense, pour le coup…peut-être qu’ils pensent que Sho a été trop loin, cette fois ? Quand on y pense, ce n’était que des petites blagues stupides…Suis-je le seul à voir du remord sur son visage ou tout le monde le voit-il comme un monstre ? J’ai l’impression qu’il y a comme des résidus des sentiments que j’ai eu pour lui en moi qui m’empêchent de réellement lui en vouloir.

« L’AS-TU FAIT ???!!! »
« Gackt, reprends-toi » intervient Hyde en posant une main sur son bras mais le Maître s’en défait et cette fois, va frapper Sho si fort qu’il tombe par terre et ne se relève pas tout de suite. Là encore, j’ai sursauté. Que va-t-il lui faire ? Parce qu’il va le punir, c’est ça ? S’il savait que c’était lui, pourquoi me poser constamment la question ?
« Tu n’es qu’une merde Sho. J’avais confiance en toi ! Tu as fait souffrir d’hypothermie une personne qui même aujourd’hui, refuse de te dénoncer ! » Oh, alors il voulait juste me faire cracher le morceau… « Tu connais les règles. Tu seras puni et bien plus sévèrement qu’un autre. Un Dears n’est pas autorisé à faire du mal à un de ses camarades et encore moins de tenter de le tuer ! »
« Je ne voulais pas… »
« LA FERME ! Trop tard pour les excuses !!! Pour que tu comprennes ce qu’il a traversé, tu vivras la même chose que lui. »
« Gackt, tu n’es pas sérieux… » murmure Hyde, l’air inquiet et choqué à la fois.
« Je vais me gêner ! »
« Autant me tuer tout de suite !!!! »
« Je t’ai dit de te la fermer !!!! »

Il est si effrayant quand il est furieux…même à moi, il me fait peur. Encore pire quand il s’empare d’un grand bâton sur la table derrière lui. Que compte-t-il en faire ? Pas le frapper avec quand même ?? C’est barbare ! Il est hors de question que je le laisse faire ça ! Autant pour lui que pour moi que pour Sho…

Note : Eheh, ça douille pour Sho >.< Il a fait des boulettes et a mis Gackt en colère..........Et oui, j'ai pris le parti de faire en sorte que Jun soit du "côté" de Sho, dans le sens où il le défend. Du moins, c'est là son intention pour l'instant XD ça peut paraître un peu fou et pas logique mais dans ma tête, ça l'est. Après tout, il a eu des sentiments pour Sho qui ne s'oublient pas comme ça - même s'ils ne sont plus d'actualité - et il a toujours refusé qu'une personne souffre à cause de lui x) Sinon il l'aurait dénoncé il y a longtemps ! xD De plus, c'est important qu'il le défende maintenant pour la suite de l'histoire ;)
Le prochain chapitre sera le dernier avant que je n'ai terminé la partie 2, il sera un peu plus court. Ahlàlà, c'est triste...En tout cas bonne lecture :)
Merci ♥

pairing: motogakuto, genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, pairing: gakusho, romance, gackt, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, aiba masaki, sakurai sho, pairing: sakuraiba

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