Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur :
biditochePairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 10 :
Je m’engouffre dans la salle et cours de toutes mes forces avant de me coucher sur Sho qui a fermé les yeux…juste à temps. Le bâton me touche le bras mais au final, ça ne fait pas si mal. Disons que j’ai vécu pire ! J’aurai peut-être un bleu et je me rassure en me disant que si je n’avais pas été là, il l’aurait frappé tout aussi doucement. Même si la logique veut qu’il ait ralenti son geste en me voyant sur son chemin.
« Jun, écarte-toi de là ! »
« Non ! Arrêtez, ne faites pas ça…il a compris la leçon ! »
« Tu ne te rends pas compte !!! »
« Bien sûr que si et je suis le mieux placé !!! »
Je place mes bras autour de Sho qui me regarde avec un air encore plus choqué que celui des autres. Je le protège du mieux que je peux et défie le Maître du regard.
« Votre punition est cruelle. »
« Proportionnelle ! »
« Comment pouvez-vous volontairement lui infliger ça ? C’est vous qui ne vous rendez pas compte de ce que c’est !!! Il pourrait en mourir…Êtes-vous monstrueux à ce point… ? »
Son bras s’abaisse et il me fixe avec un drôle de regard alors que mes propres yeux s’embuent. Sho peut avoir été aussi méchant qu’il le veut, je ne l’obligerai jamais à vivre ce que j’ai vécu. Ce froid, cette immobilité, la conscience qui s’en va et la respiration qui n’existe presque plus…c’est inhumain. Je sais que Sho n’a jamais voulu ça, je me suis enfermé tout seul ! J’ai fait une erreur de jugement. Si j’étais sorti tout de suite de ma chambre, rien de tout ça ne serait arrivé. S’il m’avait enfermé de lui-même, je comprendrai peut-être la sentence mais là…et qui sait ce qu’il a vécu dehors, tout seul dans la rue, si pauvrement vêtu ? Je remarque les bleus sur ses bras, les griffures sur sa peau et ses mains abîmées. Ça a dû être si horrible pour lui de s’enfuir de ce lieu qui l’a accueilli à bras ouverts…
« Etre Favori a des avantages » je reprends « mais ce n’est pas qu’une question de sexe. L’avantage, c’est qu’on nous laisse la chance de voir le vrai visage du Maître. On se rapproche, on le comprend un peu mieux… » Je force Sho à se relever et le tien tout contre moi. Il ne proteste pas. « Nous avons passé des heures ensemble et je sais que tu n’es pas un monstre, Gackt. »
Encore une fois, je choque tout le monde en me permettant de tutoyer le maître des lieux. D’égal à égal.
« Je ne peux pas croire que tu le sois, j’ai des preuves que non. Alors tu ne forceras pas ce garçon à subir cette souffrance. Tu ne le forceras pas à sentir ses doigts se geler, son corps arrêter de lui répondre, son cerveau ne plus fonctionner, ses paupières devenir si lourdes qu’il lui est presque impossible d’ouvrir les yeux et plus que tout, tu ne le forceras pas à devenir un bloc de glace dans lequel un pauvre petit cœur essaye de battre encore une dernière fois. »
Gackt ne dit rien et je me permets de continuer, voyant ça comme une opportunité.
« J’ai eu de la chance que quelqu’un vous prévienne tous les deux. J’ai eu de la chance que tu puisses t’occuper de moi et me remettre sur pieds. Mais lui, qui s’en occupera quand il sera mort de froid, sur le point de faire un arrêt cardiaque ? Qui le réchauffera, le prendra dans ses bras, le nourrira ? Devra-t-il le faire seul… » Je me retourne vers le petit groupe de Dears « …ou l’un d’entre vous aura assez pitié pour venir l’aider ? Se souviendra du garçon souriant, intelligent et serviable qu’il est vraiment ? Il vous a tous aidé d’une manière ou d’une autre. Il a été là pour vous. »
« Ce qu’il a fait… »
« C’est du passé pour moi. Je suis en vie, je vais bien. Alors si moi, la victime principale, je peux lui pardonner, vous devriez en faire de même. Je ne trouve pas que mettre un pauvre garçon en état d’hypothermie soit une punition justifiée » dis-je en me retournant vers Gackt cette fois. « Et si aucun d’entre vous ne veut prendre soin de lui, alors je le ferai. »
« Tu es fou !!! »
« Juste humain. Apparemment, ce n’est pas le cas de tout le monde, j’ai dû me tromper sur certains. »
Je le fixe sans ciller quand je dis ça, lui faisant bien comprendre que c’est bien de lui que je parle. C’est vrai que je lui ai trouvé ces dernières semaines une humanité vraiment touchante qui m’a un peu troublé, il faut le dire. Mais cette idée de punition…vient mettre un ola à cette impression. Et si, au final, je m’étais vraiment trompé sur Gackt ? Et si je n’avais fait que me convaincre qu’il pouvait être aimant et doux ?
Sans un mot de plus, je passe le bras de Sho autour de mes épaules et le porte comme je peux jusqu’à l’étage supérieur. Personne ne m’en empêche et tant mieux, parce que là je me serais vraiment mis en colère ! Quand nous arrivons dans sa chambre, je l’aide à s’allonger dans son lit et le couvre.
« Pourquoi ? » fait-il d’une toute petite voix.
Je perçois les larmes sur son visage et les sanglots qui déforment ses propos. Je m’assois au bord du lit et prends sa main avec douceur. C’est vrai que ça parait complètement dingue de ma part de faire ça mais…c’est comme ça. C’est ma décision d’agir ainsi.
« Je t’ai vraiment aimé Sho. J’ai apprécié ta compagnie et, surtout, le garçon que tu étais à ce moment-là. J’aimerai qu’il revienne et je sais, au fond de moi, qu’il n’aurait jamais cherché à mettre ma vie en danger volontairement. »
« C’est peut-être moi le monstre… »
« Ne dis pas ça. Je t’ai blessé et j’en ai conscience. Je t’assure que je n’ai jamais voulu prendre ta place, tu sais combien le rôle de Favori ne m’intéresse pas ni ne me va…tu es parfait pour ça et tout le monde le sait ici. Mais…c’est Gackt. Il fait un peu ce qu’il veut… »
« Et il n’hésite pas à en blesser sur son passage. »
« Pourquoi est-ce que ça te tenait tant à cœur d’être le Favori ? Je veux dire…les autres ont l’air tellement épanouis en tant que Dears et même moi je préférais avoir ma tranquillité de mon côté, sans trop de responsabilités… »
« C’est ça quand on tombe amoureux de la mauvaise personne. »
« Gackt… ? » je demande timidement, craignant de me tromper et de le faire s’énerver. Mais il finit par hocher de la tête, de nouvelles larmes coulant sur son visage rougi par les gifles.
« Tu voulais juste être auprès de lui, pas vrai ? »
« Il n’y a pas de règles pour ça et c’est dommage. On nous demande de ne pas coucher entre nous, de ne pas nous aimer…mais il n’est écrit nulle part qu’on n’a pas le droit de tomber amoureux du Maître. Et quand ça arrive, quel choix a-t-on ? J’ai mis des mois à me rapprocher de lui, à obtenir sa confiance…cette place de Favori, c’était la consécration pour moi. Je savais que je ne l’aurai jamais, qu’il ne serait jamais amoureux de moi comme je le suis de lui mais pouvoir disposer d’une heure de son temps par jour me remplissait de joie. C’était…pour moi, être comme son petit-ami. On faisait des choses ensemble, on parlait parfois et il m’accordait plus de regards et de gestes qu’à tous les autres. J’avais l’impression de compter… »
« Je suis désolé…de t’avoir retiré tout ça. »
« Ne fais pas la même erreur, Jun. »
« Eh ? »
« Protège-toi de lui avant qu’il ne soit trop tard. Qui sait ce que toi tu pourras faire quand un autre garçon viendra prendre ta place parce qu’il le trouvera plus intéressant et bandant que toi… »
Je fronce les sourcils. C’est un risque, c’est vrai…est-ce que je me serais fait avoir, moi aussi ? Est-ce que, comme Sho…j’aurai développé des sentiments que je n’aurai pas le droit d’avoir envers Gackt ? Cette douceur que j’ai trouvée chez lui, ce bien-être…m’auraient-ils poussé à en devenir…non…pas amoureux quand même ???!!! C’est totalement insensé…mais ça collerait parfaitement avec ce que je ressens dernièrement quand je le vois. Rien qu’à repenser à ces baisers tout à l’heure…
« Sauve-toi. »
« Eh ? »
« Pars d’ici. Ne reste pas. Il va te faire du mal ! »
« Tu dis n’importe quoi…je peux me protéger tout seul, tu sais ! »
« Non…non tu ne peux pas…pas contre ça…pas contre lui…Je suis sûr que nous ne sommes pas les premiers à passer par là.
« … »
« Hitto est devenu Favori comme toi, de ce qu’on dit. Du jour au lendemain, sur un coup de tête de Gackt. Ils avaient une relation plus poussée que du simple sexe et du bon temps. Tu n’étais pas là quand il est parti, ça a été l’horreur, un grand bordel ! On décrit toujours Hitto comme un fauteur de trouble mais si ça se trouve…il n’a fait qu’être blessé à son tour. Tu ne penses pas ? »
« Je ne sais pas… »
Sho détourne le regard puis sa tête vers la fenêtre, avant de reprendre en murmurant.
« Je n’aurai pas dû te faire toutes ces choses. C’était horrible, je m’en veux tellement… »
« Je t’ai pardonné, n’en parlons plus. »
« Si, si ! On doit en parler ! Je…je ne pourrai pas vivre avec ça. »
« Tu n’es pas totalement responsable. »
« Je suis horrible…t’as failli mourir à cause de moi et…moi…je n’ai rien fait pour t’aider…j’étais si en colère. Je voulais que tu souffres autant que moi mais…pas comme ça, je te jure !!! »
« Je sais. »
« Tout le monde va me détester maintenant… »
« Pas moi. Et les autres non plus, je le sais. Ils tiennent à toi, c’est certain ! Tu es un frère pour eux, un grand-frère. Bon, tu devras travailler pour avoir leur confiance à nouveau mais je t’aiderai, si tu veux. »
« Quand est-ce que la culpabilité s’en ira, elle ? »
Je baisse les yeux sur sa main que je tiens entre la mienne et me mords la lèvre.
« Un jour. Peut-être. J’espère très vite. Ne gâche pas toute ton existence à cause de ça, d’accord ? Moi je sais que tu es quelqu’un de bien. »
« Et si personne ne pense comme toi, au final ? »
« Eh, il n’y a pas que les Dears sur cette Terre ! Dehors, il y a des tas de gens aptes à ouvrir leurs bras pour t’accueillir et t’accepter. A voir qui tu es vraiment. »
« J’ai hâte de les rencontrer… » Je souris.
« Et si ça se trouve, ça arrivera même plus vite que prévu ! »
Je ne savais pas à quel point j’avais raison…
Je sors de la chambre de Sho une fois qu’il s’est profondément endormi et une fois dans le couloir, me retrouve confronté à un problème : retourner dans la chambre de Gackt ou la mienne ? A-t-elle été remise en état ? Vu la petite scène que j’ai fait tout à l’heure, je doute qu’il soit judicieux d’aller le retrouver maintenant…ça sent la crise de nerfs assurée !
Mais j’aurai dû m’attendre aussi à le trouver sur mon lit. Je regarde la pièce, refaite à neuve, avant de poser mes yeux sur lui. Je ferme calmement la porte derrière moi et m’arrête, le fixant sans rien dire. Je croise mes bras sur ma poitrine comme pour me protéger de la colère que je perçois dans ses yeux bleus.
« Tu as eu tort de faire ça. »
« Pourquoi ? Le rôle d’un Favori n’est-il pas de prendre soin des Dears ? »
« Mais pas de s’interposer lors d’une punition ! »
« Tu allais le frigorifier !!!??? En quoi est-ce une punition ??? C’est une torture !! Tu n’as même pas idée de ce que ça fait… »
« Depuis quand t’ai-je autorisé à me tutoyer, d’ailleurs ?! »
« J’ai pris l’initiative et le droit de moi-même. Désolé que ça ne plaise pas à Gackt-sama ! »
Il s’approche et j’essaye de ne pas paraître effrayé par sa posture et son air avertisseur.
« Je suis le seul à avoir écouté Sho. Il a eu tort de faire tout ça, c’est un fait. Mais je ne vais pas passer ma vie à lui en vouloir ! »
« Tu as failli mourir ! »
« Mais ce n’est pas le cas. Je me porte bien et il ne recommencera jamais, je le sais. J’ai confiance en lui, moi. Je sais qui il est vraiment. As-tu jamais cherché à savoir qui est réellement Sakurai Sho, en cinq années ? »
« Je pense en savoir plus que toi ! »
« Alors pourquoi refuser de comprendre qu’il a simplement fait ça par jalousie maladive et qu’il n’est pas un meurtrier ? Pourquoi personne ici ne m’écoute ? Je me suis enfermé tout seul, j’ai une part de responsabilité dans ce qu’il s’est passé. Pourquoi ne pas simplement…passer l’éponge ? »
Il ricane et je vois sa mâchoire se crisper.
« Impossible. »
« Alors quoi ? Tu vas faire l’enfant et le détester toute ta vie pour quelque chose qui ne te concerne même pas ? »
« Ça me concerne ! »
« Et en quoi ? Cette histoire de confiance ? Laisse-moi rire ! Je suis le seul concerné dans cette histoire ! J’ai décidé de lui pardonner, de lui donner une chance de réparer son énorme bêtise. C’est ce que quelqu’un d’humain ferait. »
« C’est ce qu’un homme faible ferait ! »
« Alors j’aime être un homme faible. »
« Et moi je suis le monstre, c’est ça ? On se demande pourquoi il ne t’a pas laissé crever dans ce cas. »
Il me passe devant à toute vitesse et claque la porte derrière lui, me laissant choqué, droit comme un i. Comment suis-je censé le prendre ? Qu’est-ce que je n’ai pas compris ?
Au contraire, j’ai essayé de lui faire comprendre qu’à mes yeux, il était plus que ce qu’il laissait paraître. Pas un monstre sans cœur. Après tout, il a été le seul à prendre soin de moi et à me tenir compagnie pendant des jours et des jours depuis que je suis devenu Favori. J’apprécie sa compagnie, sa discussion pertinente, son rire si rare qui me réchauffe tant et la façon dont, parfois, il me tient contre lui. J’aime l’entendre murmurer à mon oreille, son odeur et son regard inquiet quand je me grimace. J’aime le fait qu’il ait pu aller aussi loin pour me venger car même si c’est rude, c’est la preuve…
De quoi ? Qu’il tient à moi ? Ahah, ça parait absurde…fou…inespéré…ce serait tellement beau si c’était vrai. Est-ce que ça veut dire que moi, je tiens à lui ?
Le Jun d’il y a plus d’un mois aurait répondu un non catégorique. Le Jun d’aujourd’hui à qui les bras puissants de Gackt manquent déjà hésite sérieusement. Est-ce qu’au fond, Sho n’a pas visé juste ? Est-ce que moi aussi, je ne serai pas…
Mais comment vais-je me sortir de ce pétrin ?!
...To be continued...
Note : Et voilà, la première partie est terminée :) Et pas sur une note joyeuse, désoléééée xD Mais il fallait bien que je vous donne envie de lire la suite 8D Jun a donc pardonné à Sho mais en le faisant, s'est attiré les foudres de Gackt...pour qui il commencerait réellement à craquer. Pauvre Jun, il n'a pas idée de ce qui l'attend...aucun d'entre eux, d'ailleurs 8D
Merci de m'avoir suivi pour toute cette première partie ♥ Vos commentaires m'ont réellement fait plaisir et aidé à avancer ! Je fais au plus vite pour la partie deux, le chapitre 8 est déjà bientôt terminé !
On se voit bientôt, ne ? Bisouuuus !