Once upon a time...a Harem ~ Partie 2 (02/16)

Jul 27, 2014 21:38

Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...



Chapitre 12 :



On aurait pu le faire sur ce balcon je pense mais c’est vrai que son grand lit au style très occidental est bien plus confortable pour ce genre d’activités. Je me suis attendu à ce qu’il me porte jusqu’à l’intérieur mais ce n’est pas du tout le cas et je passe devant, m’arrêtant au lit, un peu gêné et surtout dans le doute. Que dois-je faire ? Je me rends compte - à mon grand désespoir - que je suis un peu démuni s’il ne prend pas les commandes. C’est inconcevable que je sois aussi dépendant et pourtant…c’est clairement le cas. Il me saisit alors par la taille et me retourne vers lui, l’arrière de mes genoux touchant le bord du lit. Même si le peignoir nous sépare, je frissonne à ce contact. Ses mains sur mes hanches, il n’y a rien de plus agréable…à part peut-être ses baisers. Je le trouve étonnamment lent et doux pour quelqu’un qui fait preuve d’abstinence depuis deux mois et il attrape les cordons de mon peignoir pour m’attirer jusqu’à son torse. Je ne résiste pas et pose délicatement mes deux mains sur ses pectoraux que sa chemise cache bien mal. Les trois boutons ouverts laissent deviner son imposante musculature mais ne dévoilent pas tout. Juste assez pour rendre le tableau alléchant. Juste assez pour vous faire crever d’envie d’en voir et d’en toucher un peu plus. Il joue avec les cordons pendant que je défais un à un les boutons de son haut, laissant apparaître la totalité de son torse qui se soulève majestueusement au gré de sa respiration. Je perçois un petit frisson de sa part quand mes doigts frôlent sa peau de ses clavicules jusqu’aux débuts de ses abdominaux et je souris, fier de savoir assez bien m’y prendre pour lui soutirer une telle réaction. Je dégage son corps de la chemise mais pas entièrement, la laissant descendre jusqu’à ses coudes et pas plus loin. Quand à lui, il tire encore plus sur les cordons qui finissent bien évidemment par se tendre et le nœud à ma taille se défait, laissant les pans du peignoir s’écarter. Ses mains glissent de nouveau sur mes hanches mais cette fois, le contact est bien là. Direct. Sans plus aucun obstacle et je soupire quand il nous rapproche, nos peaux nues se collant l’une à l’autre. Il pose son front contre le mien et nos regards ne se lâchent pas. Pourtant, il n’y a aucune provocation. Ce n’est pas comme d’habitude, il n’y a aucun défi entre nous, aucun prix à la clé et à la fin, aucun gagnant ni perdant. C’est plus un échange qu’un combat. Mes mains remontent sur son torse pour se poser sur ses joues. Je suis hypnotisé par son regard si dur mais pour moi, si différent. Comme de la glace brûlante, n’est-ce pas étrange ?
C’est à cet instant que je me dis que, peut-être, il ressent pour moi la même chose que ce que je ressens pour lui. Dans le fond, ça me parait vraiment improbable mais…et pourquoi pas ? Apparemment, il a bien craqué sur Hitto…alors pourquoi pas moi, si je lui ressemble tant ? Ou lui ressemblais…Je me souviens que Hyde lui a dit de faire attention, de ne plus recommencer le même schéma…est-ce qu’il me repousserait par peur que notre histoire finisse comme celle qu’il a vécu avec l’ancien Favori ? J’aime à croire que non…je n’irai pas non plus me confesser pour autant. Parce que mes sentiments sont encore un peu confus, il faut l’avouer et que j’éprouve la peur de son refus, ainsi que des conséquences qui en découleraient. Probablement que je ne serai plus Favori après cela, n’est-ce pas ? Et comment je le prendrai, moi, s’il me disait que mes sentiments ne sont pas réciproques ? Il faut que je sois sûr de moi avant de faire une telle déclaration…mais peut-être que je peux l’amener à m’aimer ? Je ne sais pas ce qu’il cherche chez un compagnon. En fait, je le connais très mal, Gackt, si mal que je n’ai même pas une petite idée de ce qui lui conviendrait ou quelle est son activité favorite - à part le sport de chambre. Alors comment un pauvre petit garçon comme moi un peu trop têtu pourrait arriver à faire tomber amoureux un grand homme comme lui ? Et par grand, je ne parle pas que de sa taille…il est si expérimenté. Il sait tellement de choses dont je n’ai même aucune idée, il semble en avoir tellement vu, tellement vécu…j’aimerai juste un instant être à sa place pour connaître ses pensées, ses peurs et ses faiblesses. Pas pour m’en servir contre lui mais pour mieux le comprendre. Fou, quand on se dit qu’il y à quelques semaines je me serais en effet servi de ces informations pour le faire couler…comme quoi, avoir des sentiments peu changer votre comportement et votre perception des choses. Il m’horripile encore un peu et je pense que ça ne changera jamais, cette résistance, cet accrochage entre nous - mais en même temps je ne me vois pas lui faire volontairement de mal à présent. Ce serait comme me faire du mal à moi-même et je ne suis pas sadomasochiste !
Et s’il m’avouait là, maintenant, qu’il m’aime…serai-je prêt à lui répondre ? Sûrement que je paniquerai…La sensation de ses mains qui naviguent sur ma peau me sort bien vite de mes pensées si tortueuses et je soupire un peu plus quand il passe dans mon dos, avant de descendre vers mes fesses. Nous ne nous sommes pas encore embrassés mais à cet instant, c’est ce que je désire le plus. Mais il joue avec moi, avec mes nerfs, avec notre désir respectif pour l’autre et j’en viens à naturellement passer mes bras autour de son cou pour nous rapprocher autant qu’il l’est possible. Une chose en entraînant forcément une autre, mes jambes finissent par s’agripper à sa taille et il nous allonge tous les deux sur le lit. Il prend le temps de se relever pour retirer sa chemise et de ma place, je l’observe faire tout en me mordant la lèvre. Mince, il est vraiment beau…je ne cesserai jamais de me le dire ! Tous ces muscles, cette peau lisse et parfaite légèrement tannée…je passe ma langue sur mes lèvres et il sourit en captant mon geste. Quoi ? J’ai bien le droit non ? Cela devrait lui faire plaisir que j’ai cette réaction plutôt qu’un grimace de dégoût…mais qui pourrait être dégoûté devant un tableau pareil ? J’ai beau vouloir lui résister depuis le début, je suis tout de même sensible à ce genre d’art…Le corps humain. Qu’est-ce qu’il est viril…

« Tu es pas mal dans ton genre aussi. »

Je rougis parce qu’il a réussi à deviner mes pensées et fais la moue. Juste pas mal ? C’est un peu vexant…Il se penche vers moi, monte à genoux sur le lit et se saisit de ma taille à nouveau, l’empoignant fermement.

« Tu es parfait Jun. »
« V-Vous dites ça juste pour que je vous cède… »
« Je n’en ai pas besoin, tu sais ! Je dis ce que je pense. »
« C’est pour m’embobiner… »
« Tes hanches sont superbes, si fines… »

Continue-t-il tout en laissant vagabonder ses doigts le long de ma taille, me faisant frissonner de désir. Ses petites caresses ne tardent pas à m’ouvrir l’appétit - si je peux le dire ainsi - et je me cambre un peu quand elles se dirigent vers mon nombril.

« Enlève donc ça. »

Je suis son regard pour me rendre compte que j’ai gardé mon peignoir sur le dos tout ce temps et je me relève légèrement pour le retirer. Me voilà nu face à lui, en position de faiblesse. Je me sens totalement offert, comme un présent. Et je rougis en sentant son regard me scruter, détailler chaque partie de mon corps comme un expert le ferait avec un tableau de maître. De nouveau il passe ses doigts sur ma peau, suivant son regard et ainsi, explore pour la énième fois la totalité de ma personne. De mon cou à mon nombril, en passant par mes bras, mes hanches, mes cuisses et mes mollets. Je le laisse faire, frissonne, soupire, me mords la lèvre quand il passe près ou sur ces zones érogènes qui m’inspirent tant de choses. Et il s’arrête bien sûr au creux de ma hanche gauche, là où il parvient à me soutirer le plus de réactions - allant jusqu’à gémir quand il y pose ses lèvres. Ce traitement, lent et précis, n’est pas pour me déplaire puisqu’il ne s’arrête qu’une fois que mon excitation se fait voir. Je n’en ai plus honte cette fois, ce n’est que la preuve de mon désir pour lui et je l’assume. Je l’ai voulu, après tout…
Cette attente est pourtant une torture et j’ai hâte qu’il se déshabille complètement à son tour pour me retrouver nu contre lui. Il a l’air de comprendre puisqu’il se relève encore et retire son bas. C’est sans grande surprise que je constate qu’il ne porte pas de sous-vêtements - à bien y réfléchir, il est rare que ce soit le cas ! - et je rougis encore en voyant le python entre ses jambes. Moi aussi, je lui fais de l’effet semblerait-il…et je me demande encore comment j’ai fait toutes ces fois-là pour l’avoir en moi. Ça parait tellement impossible !

« Ne me regarde pas comme ça Jun…tu vas m’exciter encore plus ! »
« Je fais ce que je veux ! Si je veux vous regarder, je vous regarde ! »
« Petit insolent… »

Je lui lance un regard de défi mais le quitte rapidement alors qu’il s’allonge sur moi, nos deux bassins l’un contre l’autre. Du sien, il nous pousse jusqu’au centre du lit et je me mords la lèvre, essayant de résister à cette envie mordante de lui appartenir. Peut-être que Sho avait raison, après tout…J’ai l’impression d’être l’exacte copie de ce qu’il me décrivait au tout début. Il revient m’embrasser avec beaucoup de sensualité, me faisant craquer encore plus pour lui et je ne me rends compte que sa main est passée entre nous que quand il se met à me préparer. Je geins, ayant perdu l’habitude de cette sensation vraiment étrange mais il ne tarde pas à me faire aimer ça à nouveau.

« Merde, on dirait que t’es encore vierge Jun… »
« C’est…un p-problème ? » dis-je difficilement alors que sa main me fait un bien fou.
« J’adore ça ! »
« Pervers… »
« Dit celui qui écarte toujours plus les jambes pour moi. »

Je fronce les sourcils, rouge de honte en me rendant compte qu’il n’a pas tort. C’est une position tellement indécente ! Je me dépêche de les refermer mais il m’en empêche en venant se caler entre, un sourire démoniaque sur les lèvres.

« Pas si vite mon jeune ami. »
« J’ai jamais… »
« Ne commence donc pas à mentir, c’est vraiment moche les jolis garçons comme toi qui mentent… »
« V… »

Je n’ai même pas le temps de commencer ma phrase qu’un long gémissement passe mes lèvres. Son bassin contre le mien mime cet acte que je désire tant et j’en arrive à gémir encore et encore alors qu’il ne s’arrête pas. Dans un automatisme, je passe mes jambes autour de lui et il rit.

« Tu n’as qu’à le dire Jun. »
« Je… » Un nouveau gémissement.
« Je ferai tout ce que tu voudras… » murmure-t-il suavement en m’embrassant le cou, me rendant encore plus dingue.

Je pourrai donc lui demander d’arrêter mais…eh ! Il faut être vraiment fou pour demander une telle chose ! Ahah, jamais…

« Prends-moi… »

Encore le tutoiement mais je ne m’en rends même pas compte. Ça me parait tellement naturel de lui parler d’égal à égal dans un moment pareil. Pourrait-il vraiment me le reprocher ? Il ne le fait pas et à la place, se prépare pour faciliter sa venue. La différence chaud-froid entre mon corps et le lubrifiant ne manque pas de me faire frissonner mais encore plus lorsqu’il se présente à mon entrée et petit à petit, se glisse en moi.
Je n’ai pas oublié à quel point il est imposant, c’est juste la sensation et la douleur qui se sont peu à peu effacés de ma mémoire. Pourtant là, tout me revient et je grimace, essayant de me détendre pour lui permettre d’aller un peu plus loin. Malgré moi, une petite larme de douleur coule sur ma joue et il vient l’effacer de son pouce, un léger air inquiet dans les yeux. Le même que lorsqu’il m’a trouvé dans mon lit, frigorifié mais en bien moins décelable. Comme s’il essayait de le cacher. Comme s’il tentait de paraître indifférent à ma douleur. Voilà pourquoi je craque de plus en plus, parce que je perçois ces petites touches d’humanité qu’il essaye de ne pas faire voir. Pourquoi ? Mais le moment n’est pas à ce genre de questionnement et je lui fais signe que je vais bien, que je peux en supporter plus. Parce que je sais que ce qui m’attend vaut bien plus que cette douleur. Qu’après, ce sera magique. Eh ! Depuis quand je pense que cet acte avec lui est magique moi ????
Il s’y prend doucement, ce qui ne manque pas de m’étonner. J’ai encore un peu mal après ça mais la douleur s’atténue peu à peu alors qu’il se remet à m’embrasser avec ferveur. Quand je me suis tout à fait habitué à sa gigantesque et imposante présence - il faut dire les choses comme elles le sont - je me mets à gémir à chaque fois qu’il bouge en moi. Je me suis attendu à ce qu’il accélère, prenne un rythme plus brut voire animal, comme il l’a quasiment toujours fait. Et ça ne m’aurait pas déplu mais à la place, il ne m’offre que douceur et passion. C’est différent de ce que nous avons déjà expérimenté ensemble et bien plus jouissif pour moi. J’aime la façon dont il me prend avec lenteur mais force, douceur et puissance à la fois. Il est contrôlé, habile, attentif au moindre de mes désirs et ne laisse absolument rien au hasard. Il prend complètement possession de moi et moi-même je l’accueille toujours plus. Nos hanches bougent en cadence, nos ventres se touchent, nos lèvres se frôlent ou se saisissent de l’autre dans des baisers aussi passionnés que notre union charnelle. Les minutes qui ont suivies ont été les plus belles de toute ma vie, j’aime à le croire. Il n’a changé pour rien au monde, jamais n’a basculé du côté animal de l’acte et je me suis senti aimé et choyé. Il n’y a que pour accompagner nos jouissances qu’il a légèrement accéléré la cadence mais ça n’en a été que plus libérateur et beau à la fois. J’ai frissonné, je me suis tendu, j’ai caressé ce corps qui m’a donné un orgasme pareil sans avoir rien fait d’autre qu’être doux et puissant à la fois. Je ne pensais pas qu’il serait capable d’une telle chose. Et j’aime à croire que c’est parce que c’est moi que ça peut se produire. Egocentrique mais tellement bon pour le moral…
Il me vole mon air quelques secondes supplémentaires, prolongeant quelque peu cet acte qui nous a tant soulagés et nous a rapproché l’un de l’autre. Mes jambes n’arrivent pas à quitter leur place autour de sa taille alors que mes bras font de même avec son cou. J’aimerai tant qu’il reste un peu plus contre moi, comme ça, rien que nous deux…Je ne demande rien d’autre.
Cette fois je peux dire sans me tromper qu’il m’a fait l’amour. Mais l’amour, avec un grand A. Ce n’est pas possible de faire une chose pareille sans avoir des sentiments pour l’autre, pas vrai ? Est-ce qu’au final je n’aurai pas tort de penser que lui aussi craque un tantinet pour moi ? Parce que je l’ai ressenti à chacun de ses mouvements de bassin lents et contrôlés, à la façon dont il a prit possession de moi comme si j’étais la chose la plus précieuse à ses yeux. Il a pris soin de moi tout le long de cette union, je l’ai senti. Ressenti. Je le sais. Ça ne peut pas être qu’une invention de mon cerveau !

« C’était super… » je murmure timidement alors que nous nous sommes enfin séparés.

Il ne répond pas mais colle mon dos à son torse avant d’embrasser ma nuque et mes épaules. Je le laisse faire, appréciant son traitement jusqu’à ce que je sente son envie de moi reprendre le dessus. Quoi, déjà ??? Il est rapide…

« Prêt pour un second round… ? »
« J’ai le choix ? » Je réponds avec un air faussement embêté et ennuyé qui ne le leurre pas alors que sa main glisse sur ma cuisse pour écarter un peu plus ma jambe.
« Tu vas me remercier de t’avoir forcé à manger… »

Et je pense qu’en effet, je peux le remercier pour ça. Nous l’avons fait dans presque toute la chambre ! Et dans beaucoup de positions que nous n’avions pas encore essayées le soir de la Première Nuit. Je n’ai même jamais autant sué et crié en si peu de temps, c’est éreintant ! De son lit nous sommes passés au bureau, au mur, à même le sol sur ce tapis vraiment confortable et doux, sur la chaise et dieu sait encore…cette fois non plus je n’ai pas compté mais à quoi bon ? Tout ce qui est important, c’est de profiter…Après tous ces exercices, il m’a emmené me doucher - dans sa salle de bain privée attention - et j’aurai dû m’attendre à ce qu’il me saute dessus dans la douche…après tout, vu la façon dont je me suis amusé à le taquiner en le lavant…Hihi, c’était bien amusant de voir son regard devenir un peu plus désireux à chaque fois que je passais mes mains savonneuses sur son corps, avec des petites mimiques sexy. Quoi ? Il n’y a pas que lui qui peut jouer à ce jeu…bref, j’ai été sévèrement puni pour avoir joué le séducteur et croyez-bien que mon derrière s’en souviendra longtemps ! Mais c’était fun, je ne regrette pas. Dans un sens, je me suis amusé et j’ai affirmé un peu de mon autorité sur lui. Pendant cinq minutes. Ou trois. Ou juste une.
Peignoirs sur le dos, nous sommes retournés dans la chambre et, pensant qu’il me rejoindrait, je me suis laissé tomber sur le lit en m’étirant comme un pacha. Mais Gackt a continué son chemin et, tirant les rideaux, a ouvert la fenêtre avant de laisser l’air frais du dehors rentrer et d’aller sur le balcon. Il n’a fait qu’un pas dehors et n’est pas allé plus loin. De ma place, je le regarde, un peu curieux et le vois allumer une autre cigarette avant de souffler un bon coup. Je me tourne sur le côté et joue un peu avec les draps avant d’oser demander :

« Les Dears, qu’est-ce qu’ils deviennent quand ils s’en vont ? »

Il semble surpris que je lui pose la question et se retourne vers moi, les sourcils froncés.

« Pourquoi me demandes-tu ça ? »
« Eh bien…c’est une question de logique, je pense. Sho m’a dit que les Dears s’en allaient une fois leurs trente ans atteints. Mais que font-ils une fois dehors ? Comment font-ils pour s’en sortir alors que la plupart n’ont aucun diplôme et aucune famille qui les attend ? Ohno, par exemple. Il était brimé à son travail. Il aura trente ans dans 3 ans, qu’est-ce qui va changer quand il sortira d’ici ? Il sera toujours brimé mais cette fois il n’aura plus personne. »
« Il a changé. »
« Lui peut-être mais les gens dehors, non. Et s’il souffrait encore plus ? »
« Tu penses vraiment que je les laisserai sortir sans soutien ? Sans aide quelconque ? Juste basta et bon courage ? Tu me connais mal Jun, quelle dure vision tu as de moi. »
« Je ne… »
« Je les aide à se refaire une vie. Je ne les jette pas à la rue comme des bons à rien. Il y a des bons points dans ce que tu dis mais je préfère les avoir ramenés quand même et qu’ils n’aient pas de diplômes plutôt que de les avoir laissés là où je les ai trouvés. Et que crois-tu ? Ils ne restent pas tous. Ceux dont la dette est moindre s’en vont rapidement et ont l’opportunité de se construire une vie bien plus facilement que ceux qui restent. »
« Et c’est bien là le problème ! Les personnes comme Sho, qui veulent rester au Harem, quelles options auront-elles une fois arrivés leurs trente ans et l’obligation de s’en aller ? Il faut envisager que psychologiquement, ça peut être dur pour eux…ils n’ont rien dehors. Dans la vraie vie. Et ils vont devoir y retourner sans aucun point d’attache. »
« Qu’est-ce que tu sous-entends, au juste ?? Que je détruis leur vie ? Qu’à cause de moi, ils ne seront jamais quelqu’un ? Je ne les force pas à rester !…Et toi non plus d’ailleurs. »

Je baisse la tête sur les draps et m’allonge de l’autre côté. C’est vrai ça, je ne suis pas forcé de rester une fois la dette payée et vu le nombre de fois que je le satisfais pour une nuit, d’ici à un mois peut-être le problème sera réglé ! Avant ça m’aurait bien rendu heureux, cette nouvelle. Mais il a fallu qu’il y ait ces imbéciles de sentiments qui rentrent en jeu ! Pourquoi ? Car il est presque évident maintenant que je ne pourrais pas m’en aller…pas si j’ai l’impression que ce que je ressens pourrait être réciproque. Remarque, avec une réplique pareille…je doute qu’il veuille me voir rester. Sho a raison. Il suffira qu’un autre garçon plus intéressant se pointe et je ne serai plus qu’un souvenir. Je commence de plus en plus à comprendre ce que Sho a pu ressentir quand il m’a vu arriver et prendre sa place. C’est horrible…

« Je les aide à refaire leur vie, quoique tu en dises. C’est la moindre des choses. »
« Avec quel argent ??? D’où il sort tout ce blé pour nous acheter et subvenir à nos besoins quotidiens ?? T’es un mafieux ou quelque chose comme ça ? C’est de l’argent sale ? »
« Ce ne sont pas tes oignons Jun. Je gère mes finances comme je l’entends et tu n’as pas à y fourrer ton nez ! »
« C’est louche. »
« Ceci ne te regarde pas. »
« La plupart du temps tu es ici donc tu ne peux pas avoir un travail comme n’importe qui ! Tu es donc un patron. Oui mais de quoi, pour que le patron reste des journées entières chez lui ? »
« Ça suffit ! »

Il jette sa cigarette et revient dans la chambre, droit sur moi. J’ai à peine le temps de me retourner qu’il me monte dessus et me regarde avec des yeux effrayants qui me terrifient.

« Tu veux savoir, monsieur le curieux ? Je vous filme pendant que je vous baise et je fais payer le visionnage de ces vidéos sur internet ! Voilà comment je le gagne, ce fric ! »
« N-N’importe quoi… »
« Tu veux que je te dise combien je me suis fait avec les vidéos de toi ?! Ah si tu voyais les commentaires de ces petits morveux qui se mettent la main dans le caleçon dès qu’ils voient ton petit cul ! »
« La ferme !!! »

J’en suis venu à pleurer en entendant une chose pareille et je l’ai repoussé avant de me rouler hors du lit. Mon cerveau m’a ordonné d’aller vers la porte de la chambre mais allez savoir pourquoi, je me suis dirigé vers le balcon et j’ai fermé la porte-fenêtre derrière moi. Je me suis recroquevillé dans un des coins, n’arrivant pas à croire ce que je viens d’entendre. Est-ce que c’est vrai, ce qu’il fait ? Est-ce qu’il gagne de l’argent sur notre dos en nous montrant aux yeux du monde en train de faire ces choses si…intimes ? Est-ce qu’il vient de nous filmer ce soir et est-ce que demain, des millions d’internautes me verront prendre mon pied avec lui pendant cet instant si magique où j’ai cru qu’il pouvait peut-être m’aimer ? Quelle horreur…J’enfouis ma tête entre mes jambes, me détestant pour pleurer comme une mauviette alors que j’aurai dû le deviner. Quand je l’entends entrer sur le balcon, je me dépêche de sécher mes yeux et détourne la tête pour ne pas le regarder. Je ne lui pardonnerai jamais une chose pareille. S’il voulait que je le haïsse de nouveau et bien c’est réussi !

« Je m’excuse. »

Ahah, lui ? S’excuser ??? C’est encore plus improbable que de réellement trouver le monstre du Loch Ness !!! Et s’il croit que je vais lui pardonner tout ça avec juste une excuse aussi minable !

« Franchement Jun, tu ne vas pas croire une chose pareille… »
« Ah oui ???!!! Et pourquoi pas !? Après tout, ça tombe sous le sens ! Ça explique pourquoi vous êtes appliqué, pourquoi vous insistez pour baiser une personne par jour et j’en passe ! Pourquoi on a une hygiène aussi irréprochable…de vrais acteurs pornos ! »
« Tu ne le penses pas vraiment ! »
« Bien sûr que si je le pense et je vais aller le dire à tout le monde ! »

Je me relève en vitesse mais il a eu le temps de m’attraper par le bras. Je me défais comme je peux de sa prise, sentant à nouveau les larmes affluer aux bords de mes yeux.

« Ne me touchez pas ! Je vous l’interdis, plus jamais !!! »
« Mais espèce d’idiot, ne sais-tu pas reconnaître un mensonge quand tu en vois un ???!!! »
« Psychopathe !!! »
« JUN. »

Il saisit mon visage entre ses mains et me force à le regarder alors que me remets à pleurer comme un idiot sentimental. Pourquoi ??? Pourquoi a-t-il fallu que cette fabuleuse nuit tourne en cauchemar ? Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureux d’un monstre… ?

« Faisons un jeu. »
« Lâchez-moi !!!! »
« Je vais te dire deux choses : l’une est fausse, l’autre est vraie. Devine laquelle. »
« Je vous haiiiis !!!! JE VOUS HAIS ! »
« Je vous filme en plein coït pour gagner de l’argent via internet… »
« Espèce de monstre… » je souffle, n’ayant plus assez de voix pour crier.
« …et je me sens incroyablement attiré par toi. »

J’aimerai empêcher mon cœur de battre aussi furieusement dans ma poitrine parce qu’il est évident que l’information fausse…c’est la deuxième. Pourquoi serait-il attiré par moi ? Il y a bien plus de chances qu’il nous filme…Je vais lui répondre quelque chose de sec et tranchant mais il m’empêche de le faire en venant m’embrasser. Je lui résiste cette fois, le mords autant que possible pour qu’il s’écarte mais malgré la colère qui gronde en moi, je fonds à chacun de ses baisers. Il m’attire contre lui avec presque de la facilité alors que je me débats comme un diable et réussit à me porter jusqu’à la rambarde du balcon.
Sur laquelle il me pose.
Ni une ni deux, je panique et mes mains s’agrippent à son peignoir, effrayé par le trou béant derrière moi. Si je chute, ce me sera mortel. En a-t-il conscience !?

« Me fais-tu confiance ? »
« Non ! Jamais ! »
« Alors pourquoi croire les paroles d’une personne en qui tu n’as pas confiance ? »
« Je… »
« N’est-ce pas plutôt que tu préfères croire que je suis un connard qui vous filme en pleins ébats parce que tu as peur ou que tu es dégoûté du fait que je t’apprécie un peu trop… ? »

S’il savait…je crèverai d’envie qu’il m’apprécie plus que trop ! Je continue de jeter des regards apeurés vers le vide derrière moi. Je ne suis pas du genre à avoir peur du vide, sauf si je suis sur une rambarde, à plusieurs mètres de hauteur avec 50% de chance de glisser et m’éclater le crâne sur le béton. Mes mains s’accrochent toujours plus à son peignoir et une goutte de sueur perle sur ma tempe. Et s’il me poussait parce que j’en sais trop ?

« Je ne te ferai pas tomber, Jun. Ce n’est pas mon intention. »
« Qu’est-ce que j’en sais ??? »
« Je te le dis. »
« Je ne vous crois pas ! »
« Marrant ça… »

Je le regarde sans comprendre alors qu’il parait vexé. Il m’attrape soudainement par la taille et me ramène sur le balcon, avant de faire demi-tour pour rentrer dans la chambre. Eeeeeeh ? Mais que vient-il de se passer ? Pourquoi, d’un coup, j’ai l’impression que c’est moi le méchant en faute ? Je ne résiste pas à l’envie et à la curiosité de le suivre.

« Marrant ? »
« Marrant que tu puisses croire tout ce qui pourrait me rendre un peu plus détestable à tes yeux mais que tu renies tout ce qui ferait de moi un gars bien. Pas vrai, Jun ? »
« N… »
« Après tout, c’est ainsi que tu fonctionnes depuis le début, n’est-ce pas ? »
« Mais comment suis-je censé discerner le vrai du faux dans ce que vous dites ??? Je ne suis pas devin ! »
« Donc cette histoire de vidéos te semble plus vraie que le fait que je puisse être attiré par toi, n’est-ce pas ? Mais oui, qui voudrait recevoir ceci de la part d’une personne comme moi. »
« Une personne comme vous ? »
« Rappelle-toi Jun. Le monstre. »
« Pourquoi ramener ça sur le tapis ?! »
« Parce que ça ne l’a jamais quitté !!! Tu crois que tu peux te permettre d’insulter les autres comme ça ? »
« Mais je vous ai dit que j’avais changé d’avis !!! »
« Comme tu as de nouveau changé d’avis juste après avoir fait cette déclaration. »
« Mais je… »
« Si je suis aussi détestable que tu le prétends alors oui, l’hypothèse que je puisse faire un métier pareil est hautement probable. »
« Mais alors si c’est faux, pourquoi vous ne me dites pas tout simplement ce que vous faites en vrai ??? Pourquoi mentir sans arrêt sur vous ? Est-ce que vous avez peur que j’en sache trop ???!!! »
« Je t’ai dit que ça ne te regardait pas !!! »
« Ah ouai j’oubliais moi aussi. A part pour le cul, je n’ai aucun intérêt ! »

Mais bon dieu, ces larmes ne vont-elles jamais s’arrêter ??? C’est affreusement humiliant…Il ne faut pas qu’il voit ça ! Je me retourne dos à lui et prends mon visage entre mes mains, ce qui n’aide pas à arrêter mes sanglots. Ça fait trop mal, toute cette dispute. Je n’arrive même plus à me rappeler comment on en est arrivés là. Comment j’ai pu arriver à me sentir aussi blessé et trahi.
Ses deux bras viennent brusquement encercler ma taille et je ne résiste même pas parce que je sais que je n’arriverai pas à m’en défaire et que, de toute façon, j’y suis trop bien pour vouloir en partir. C’est horrible ce tiraillement à l’intérieur de moi. Est-ce que je peux vraiment lui faire confiance ? Et que croire dans tout ce bazar ? Je sens son souffle chaud et lourd près de mon oreille et inspire tout en sanglotant.

« Je te jure sur la tête de Hyde qu’il n’y a jamais eu de vidéo. Je n’aurai jamais osé vous faire ça, à vous tous. Encore moins à toi. Ce corps est le mien et je ne permettrai pas que quelqu’un d’autre ait des pensées obscènes en le regardant. Je ne permettrai pas non plus que quelqu’un d’autre que moi se touche en le voyant. »
« Pourquoi vous croirai-je… ? » je murmure entre deux sanglots.
« Parce que je ne t’ai jamais menti avant ça. Jamais. Pas une fois. Et qu’Hyde est une personne trop précieuse à mes yeux pour que je jure sur sa tête aussi facilement. »

Ça a du sens…Il me force à me retourner et me regarde dans les yeux avec une petite pointe de doute. De doute ? Ce n’est presque jamais arrivé que j’en vois chez lui.

« Tu m’attires Jun et ce n’est pas que sexuel. »

De nouveau, mon cœur bat comme un fou furieux dans ma poitrine et je rougis face à une telle déclaration.

« Mais si pour toi je ne suis vraiment qu’un monstre, même après ce que je t’ai dit, alors… »
« Vous ne l’êtes pas ! » Je le coupe avant qu’il n’ait le temps de continuer sa phrase et de dire une chose qui me ferait peur ou me rendrait triste. Comme une séparation. « Je le pensais au début mais je croyais à ce que j’ai dit cette fois-là, dans la salle de réception. Etre Favori m’a permis de voir d’autres choses de vous et je ne vous considère pas comme un monstre. Je… »

…vous aime. Y arriverai-je, à le dire ? Ma bouche s’ouvre pour le faire mais les mots ne sortent pas. Y voyant probablement là une invitation, il vient lier nos lèvres ensemble et je ne résiste pas à ce baiser qu’il m’offre. Un baiser de pardon. Pourtant, malgré la joie d’être réconciliés et que toute cette histoire de vidéo ne soit pas vraie, je me sens mal. Est-ce que je devrai lui dire ou dois-je me taire ? Il y a une différence entre l’attirance et l’amour…je crains de lui faire peur en avouant de tels sentiments. Pas maintenant, alors que nous venons seulement de traverser une grosse tempête. Je n’ai pas envie de mettre un terme à ce beau moment…Mes bras retrouvent leur place autour de son cou et cette fois, il me porte jusqu’au lit…où nous ne faisons pas l’amour. Ni ne baisons, à vrai dire. Il me tient simplement tout contre lui, sous les couvertures et me couvre d’attention, de baisers et de douces caresses qui me détendent et me rassurent sans pour autant m’exciter. Je retrouve ce cocon chaleureux que sont ses bras et me love contre son torse avec l’intention de ne plus en partir. Ah ça, jamais !

Je ne doute plus de sa parole concernant les vidéos. Je le crois quand il me dit que ce n’était qu’un mensonge. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais j’ai envie de croire en lui comme j’aimerai qu’on croie en moi. Je sais qu’il n’est pas mauvais, au fond.
Mais il cache encore tellement de choses…les découvrirai-je un jour ?

Note : Oups, hihi~ A votre avis, Gackt disait-il la vérité or not ? A quel moment a-t-il menti, s'il l'a fait ? Mouhahahaha...en tout cas ça a bien fait flipper notre pauvre Jun...le pauvre, il n'est pas au bout de ses surprises ;) J'espère que ça vous a plu ! A bientôt pour la suite :)

pairing: motogakuto, genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, pairing: gakusho, romance, gackt, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, aiba masaki, sakurai sho, pairing: sakuraiba

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