Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur :
biditochePairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 14 :
Choc et surprise m’assaillissent et mes jambes flageolent jusqu’à ce que je m’asseye sur la chaise face à son bureau. Je ne m’attendais vraiment pas à ça et je me retrouve avec encore plus de questions qu’avant. Mon regard n’arrive pas à s’accrocher à quelque chose tellement je réfléchis. Kidnappé ? Retrouvé ? Pourquoi Gackt ? Pourquoi ici ? Comment ?
« Je vois que tu as beaucoup de questions à me poser mais il s’agit ici de la vie privée de Masaki et je ne peux pas trop t’en dire. Tu comprendras que c’est quelque chose qui ne se divulgue pas aussi facilement. »
« Oui, je comprends… »
« Néanmoins tu peux me les poser, je verrai si j’y réponds ou non. »
Sérieusement ? Il me laisse poser mes questions tout de même ? Eh bien…laquelle poser en premier ? Il y en a tellement…
« Combien de temps ? »
« Il a eu 19 ans récemment. »
« 11 ans alors… »
« Bravo, tu sais compter. »
Je lui lance un regard foudroyant mais préfère me concentrer sur autre chose. « Par qui ? »
« Je ne peux pas te le dire. »
« Où, alors ? »
« A la campagne. Je ne peux pas t’en dire plus, à part le fait qu’ils l’ont peut-être déplacé sur plusieurs kilomètres, voire dans tout le Japon en 11 années. »
« Pourquoi est-ce qu’il est ici ? »
« L’orphelinat ne correspondait pas. Personne n’aurait pu s’occuper réellement de lui là-bas. Il n’y a pas le temps. »
« Il devrait être à l’hôpital ! »
« Voyons Jun. S’il suffisait de mettre les gens à l’hôpital pour régler des problèmes et être en sécurité, on le saurait. »
« Mais… »
« Il verra un psy, mais dans le confort du Harem. Etre enfermé entre quatre murs blancs d’un hôpital, n’est-ce pas répéter ce qu’il a probablement vécu pendant 11 ans ? »
Il n’a pas tout à fait tort, à un point près.
« Il est enfermé ici aussi ! »
« Il sortira. »
« C’est interdit, ce sont vos règles ! »
« Il y a une exception à tout. »
« Alors lui peut sortir, mais pas nous ? »
« Tu vas réellement faire une crise de jalousie Jun ? Tu vas vraiment faire passer ton propre intérêt avant sa guérison ? »
Quel enfoiré…formuler ça de cette manière, c’est juste horrible ! J’ai l’impression d’être un monstre d’égoïsme…
« Je ne suis pas comme ça. Et les autres non plus mais ça ne les empêchera pas de se sentir injustement traités. Déjà que vous ne les touchez plus depuis des semaines… »
« Tu te fais leur porte-parole ? Es-tu sûr de vouloir que je recommence à coucher avec eux, Jun ? »
Je suis pris au piège. Bien sûr que j’aimerai être la seule personne qu’il touche mais…en vue des règles établies ici, n’est-ce pas injuste de ma part de l’accaparer ? Supporterai-je de le voir aller ailleurs ? De sentir l’odeur de quelqu’un d’autre sur sa peau ? De l’entendre donner du plaisir à quelqu’un d’autre que moi ? Mon visage se décompose au fil de mes pensées et je baisse la tête, honteux d’avoir à admettre qu’il a raison.
« Non. »
« Viens. »
Je me lève de ma place pour contourner le bureau et il me prend par la taille, m’attirant contre lui avant de me forcer - plus ou moins - à m’asseoir sur ses genoux. Je me trouve au-dessus de lui pourtant j’ai l’impression de ne rien contrôler et c’est affreusement énervant.
« Pourquoi vous ? » Je demande alors qu’il s’acharne à vouloir m’embrasser contre mon consentement.
« Parce que » répond-il en baisant ma mâchoire.
« Pourquoi ? »
« Je le connaissais. »
« D’où ? A moins que vous ne soyez un des ravisseurs ! »
Il rit contre ma peau, envoyant d’agréables vibrations avant de descendre dans mon cou. « Le gérant de l’orphelinat est un ami. »
« Juste un ami ? C’est qui ? »
« Jaloux ? »
« Pas du tout ! » Ses mains se resserrent sur mes hanches et il s’attarde sur le creux entre mes clavicules. « Vous fait-il confiance à ce point ? »
« Ne me fais-tu donc pas confiance ? »
« C’est différent. »
« Masaki a subi un traumatisme important dont nous ne connaissons pas encore l’ampleur, ni la contenance. Il était comme tu le vois quand nous l’avons trouvé mais en pire. Il m’a fallu des heures pour le convaincre de venir avec moi. »
« Vous avez dormi là-bas la nuit dernière ? » Et avec qui ? Ai-je envie de demander mais je me retiens juste à temps. Je n’arrive pas à m’empêcher de penser comme ça, ça ne me ressemble pas ! Je m’en fous d’avec qui il a dormi…en tout cas ce n’était pas avec moi. Merde, pourquoi ça devrait me toucher autant ?
« Oui, avec Hyde. » Eh bien, ça répond à mes deux questions ! N’aie pas l’air blessé, tu sais que c’est platonique entre eux…Hyde te l’a dit. Oui mais… « Je n’ai pas couché avec lui, Jun. »
« J’en ai rien à faire, vous faites ce que vous voulez avec qui vous voulez ! »
« Mais j’ai sauvagement fait l’amour avec toi dans mes rêves. »
Je rougis comme jamais en me rappelant la scène de ce matin, à mon réveil. Mais je suis sûr que lui n’a pas fait tant de démonstrations ! Il rit encore contre ma peau et je frissonne.
« Pervers. »
« Si tu savais comme ça m’a manqué Jun. Ta petite voix qui me supplie, ta gorge qui émet ces beaux gémissements, ton corps si brûlant et souple contre le mien… »
C’est pas vrai. Il arrive à m’exciter rien qu’en parlant. Ou alors c’est dû à la combinaison de ses lèvres, sa langue et ses dents sur ma peau ? Je sens déjà les petits papillons commencer à apparaître au creux de mon ventre.
« Je n’ai pas une petite voix ! » Est tout ce que j’arrive à répondre. Pitoyable…
« Tu me chevauchais avec tellement de passion ! »
« Vous aimez…être dominé à ce que je vois ! » Et bim ! Car n’est-ce pas ce qu’impose cette position ? Que je sois le dominant du rapport ?
« Mais le plus jouissif c’était que justement, tu ne pouvais pas jouir. »
Je le regarde sans comprendre. Il picore mes lèvres avant de sourire malicieusement et de tendre le bras vers un de ses tiroirs fermé à clé. Il l’ouvre et j’aperçois des tas d’objets destinés à…jouer, sexuellement parlant. Je n’en avais jamais vu autant ni certains, pour la plupart. Quelle collection ! Digne d’un pervers Maître de Harem…Il en prend un moins extravaguant ainsi qu’une corde moyenne.
« Donne-moi tes mains. »
« Vous n’allez pas m’attacher ! »
« N’aies crainte. »
Comment le pourrai-je ??? Rien que l’idée est effrayante ! Je résiste mais il caresse habilement ma hanche et surtout son creux, me faisant doucement geindre. Il lui suffit de m’embrasser avidement, ses lèvres dévorant les miennes pour que je me concentre sur autre chose et lui laisse le champ libre. Il en profite aussitôt pour lier mes poignets entre eux devant moi avec la corde, serrant le nœud au maximum supportable. Je ne suis pas trop serré mais il m’est impossible de me défaire de ces liens pour autant. Je n’ai jamais été entravé de la sorte et j’ai un frisson de peur. Qu’il chasse en caressant le bas de mon dos, sa langue naviguant le long de mon cou. Il soulève ensuite mes bras pour les passer autour de son propre cou et me rapproche un peu plus de lui. Les minutes suivantes, nous les passons à nous embrasser avec passion, mes bras à moi ne bougeant pas d’un poil alors que ses mains à lui se déplacent sur mon corps, caressant mes cuisses, frôlant délicatement ma taille, pinçant parfois mes tétons et jouant à passer par-dessus ou par-dessous mon bas d’uniforme. Le moindre de mes soupirs renforce ses ardeurs et bientôt, nous sommes aussi excités l’un que l’autre. D’autant plus que nos érections qui se touchent malgré les tissus ne fait que nous enhardir d’avantage. Ça m’avait manqué aussi, de sentir son envie de moi. J’aime quand il a envie de moi autant que j’ai envie de lui…Ma souplesse nous permet de retirer mon bas sans trop de complications et je me retrouve nu sur ses jambes. Je ne me laisse pourtant pas totalement faire et dégageant mes bras, cale mes mains entre nous pour défaire son pantalon. Je sais - j'ai deviné - qu'il aime quand je prends des initiatives de ce genre. J'ai l'impression d'avoir mon mot à dire même si je sens qu'au final, il est toujours maître de tout. Je le prends en main sans attendre et il finit par geindre à mon oreille tout en la mordillant, me rendant aussi dingue que je le rends fou. En le sentant se durcir entre mes doigts, il me vient une idée qu'autrefois, je n'aurai même pas eu tellement ça me dégoûte. Oui je l'ai été la seule fois où j'ai fait ça mais le pouvoir que j'ai eu grâce à ce geste n'est pas comparable. Et je sais qu'en plus, il ne s'y attend pas. Jouant de mon bassin, je me glisse de ses jambes pour me caler entre et avant même qu'il n'ait eu le temps de deviner, le prends comme je peux entre mes lèvres. J'ai l'impression de me déformer la mâchoire mais je m'adapte et bientôt, me fais plus assuré dans ma besogne. Je joue avec ma langue dans ma gorge alors qu'il en atteint quasiment le fond, m'empêchant presque de respirer. Je le titille, joue avec ses veines gonflées, le fais gémir comme jamais. Je m'y prends bien mieux que lors de ma Première Nuit, j'en ai parfaitement conscience et j'exulte ! Il est tout à moi, il m'est abandonné et ça, ça n'a pas de prix.
« Oh God, Jun~ »
Je fais exprès de gémir, envoyant des vibrations sur son membre ce qui me vaut un beau juron de sa part. Bingo ! C'est tellement plaisant et excitant de l'avoir à ma merci...Il m'agrippe les cheveux avec force et m'oblige à accélérer, tapant jusqu'au fond de ma gorge et poussant des petits grognements. Étrangement, je me sens excité par ce que nous faisons et par l'idée même qu'il puisse jouir d'une seconde à l'autre. Cette fois, je vois le point de rupture arriver mais au lieu de m'écarter comme j'avais prévu de le faire, je le garde en bouche et ressers ma prise de mes doigts pour le forcer à se vider dans son intégralité. Il a un rauque presque animal et je déglutis, faisant fit du goût toujours aussi bizarre de sa semence sur ma langue et dans ma gorge. Je le lâche et relève la tête vers lui, faisant exprès de passer ma langue sur mes lèvres comme si je venais de me régaler. Je vois ses yeux bleus luire d'excitation et il m'attrape par les bras pour me relever et m'asseoir sur lui. En moins de deux, il est dur à nouveau près de mes cuisses et je frissonne, impatient de le sentir en moi. Je le lui fais d'ailleurs comprendre en ondulant du bassin contre le sien, lui arrachant un autre grognement alors que je me mords la lèvre pour ne pas faire de bruits.
« Doucement petit insolent. Après le coup que tu viens de me faire, je ne vais pas te laisser t'en sortir si facilement... »
A ces mots, il positionne sur mon membre le petit anneau qu'il m'a montré un peu plus tôt et me fait rapidement oublier sa présence en m'embrassant comme le dieu qu'il est. Mes bras ont retrouvé leur place autour de son cou et je lui mords la lèvre en sentant ses doigts jouer avec mon intimité. Après plusieurs secondes à me rendre complètement fou, il se met enfin à me préparer et c'est là que je sens l'effet de l'anneau sur moi. Il me sert et m'excite à la fois alors que je ne pensais pas ça possible.
« V-Vieux pervers, quand est-ce que tu vas te mettre au travail ?? »
Je grogne alors qu'il me prend d'un troisième doigt, trouvant mon point faible plutôt facilement. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurai probablement déjà joui parce que ce qu'il me fait est trop bon pour être supportable plus longtemps. Mais en même temps que je me retiens - parce que je ne lui ferai pas ce plaisir - l'anneau sur mon sexe bloque toute jouissance. Est-ce là ma punition ? Ne pas pouvoir me libérer quand je veux ? C'est une torture oui !!! Il rit contre ma peau et mord mon épaule en même temps qu'il s'insère brutalement en moi, sans autre forme de procès. Il m'attrape les hanches et les bloque quelques secondes, m'empêchant de bouger au gré de mon envie et je le regarde avec incompréhension, mon regard aussi désireux que le sien. Je ne le dirai jamais mais je le supplie silencieusement de mettre fin à ce supplice sexuel. Gackt me scrute avec un sérieux qui me fait frissonner tellement c'est sexy.
« Tu es magnifique. »
Je rougis malgré moi, me trouvant plus dépravé que magnifique à l'heure actuelle. J'aimerai lui répondre qu'il l'est bien plus que moi mais ma fierté et la soudaine liberté qu'il m'offre m'en empêchent. Je suis libre de bouger et sans attendre, je me sers de ma prise sur lui pour nous offrir tout le plaisir que nous méritons lui et moi.
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Sho soupira. Il avait souvent vu Jun faire des allers et retours dans l'enceinte du Harem tard le soir mais jamais il ne lui serait venu l'idée de faire la même chose. Sauf depuis quelques semaines. En effet, depuis sa petite fuite dans le monde réel, il avait changé. Blessé par l'homme qu'il aimait, trahi par celui qu'il avait formé et qu'il avait vu comme un potentiel ami, il avait fait face à une réalité qui l'avait encore plus heurté qu'il n'aurait voulu l'admettre. La solitude avait été son seul compagnon dans les rues sombres de Tokyo et les violences qu'il avait vu ou subi ne lui donnait pas envie de vivre dans ce monde. Pourtant, le Harem ne lui suffisait plus. Il avait perdu quelque chose en cours de route. Sa naïveté ? Sa confiance ? Sa résolution ? Il s'y sentait toujours aussi bien mais ce n'était plus comme avant. Il n'était plus Favori et en plus de cela, Gackt avait changé. Pour Jun. Que pour Jun. La jalousie et le ressentiment ne pouvaient pas partir aussi vite, il en était bien conscient et il faisait des efforts tous les jours pour être l'ami de Jun. Parce qu'il l'appréciait vraiment. Mais il lui était déjà arrivé de soupirer intérieurement de colère en le voyant. A table ou ailleurs, doutant de tout alors qu'il avait la seule chose que le plus vieux ait jamais demandé en six ans : l'attention de Gackt. Sa pleine attention en plus, car il ne touchait plus autres Dears. Se rendait-il compte de ce que ça voulait dire ? Avait-il conscience que les propos que le Maître lui avait tenu étaient inespérés pour eux, les simples Dears ? Jun n'avait aucune idée de sa chance et il ne saurait pas la lui faire comprendre sans se fâcher. Car la colère était toujours là.
Etait. Car depuis qu'il avait vu le nouveau, tout avait changé. Il ne savait pas pourquoi, il ne le connaissait même pas ni n'avait entendu sa voix mais son seul regard avait suffi à chasser six années d'efforts vains et de frustrations, plusieurs semaines de rage, de jalousie et d'amertume. Comme s'il n'y avait plus la place pour ça, il avait fait le ménage de printemps dans ses sentiments et le seul qui restait vraiment, c'était l'amour. Oui, il était fou amoureux. C'était complètement dingue parce que ça ne lui avait pris qu'une seconde - et cinq heures de plus pour s'en rendre vraiment compte - mais Aiba était devenu tout pour lui. Même bien plus que Gackt. Ce dernier avait été le premier à réellement lui accorder de l'attention et il avait développé envers lui des sentiments inappropriés qui s'étaient renforcés au fur et à mesure qu'ils passaient du temps ensemble. Pour lui, Gackt avait été son premier réel amour. Il l'avait "sauvé" d'un mariage bidon, l'avait pris sous son aile et lui avait appris des tas de choses. Il lui en serait toujours reconnaissant pour ça. Mais aussi, il lui avait appris à ressentir la jalousie, la colère et la vengeance. Des sentiments bien ancrés en lui qu'il faisait tout pour contrôler. Tomber amoureux d'Aiba ne voulait pas dire qu'il oubliait à quel point Gackt avait chamboulé son cœur et sa vie. C'était un amour à sens unique auquel il s'était vainement accroché pendant six longues années. Mais ce n'était plus le plus important à présent.
Il semblerait pourtant qu'il soit destiné à n'aimer que des personnes inaccessibles et ce fut dans un soupir que pour la énième fois, il alla se dégourdir la tête et les jambes dans les couloirs de la maison. Il ne pensait qu'à une seule et même personne depuis des heures, c'était à en devenir fou. Encore plus fou quand cette personne se matérialisa devant lui. Une peluche faisant la moitié de sa taille dans les mains, Aiba se tenait devant une porte comme s'il épiait quelque chose. Sho l'observa de loin, son cœur tambourinant à la vue de sa peau caramel et de ses cheveux tous ébouriffés. Il portait un simple pantacourt léger et un grand t-shirt qui tombait sur son épaule gauche, laissant voir ce qui semblait être une tâche de naissance plutôt imposante. L'ex Favori s'approcha doucement et murmura, pour ne pas lui faire peur :
« Aiba-kun ? »
Cela n'empêcha pas ce dernier de sursauter et il le regarda avec effroi, sans pour autant bouger de sa place. Il regarda autour de lui comme pour trouver une issue et aussitôt, Sho recula d'un pas en tendant les bras vers lui, paume vers l'avant.
« Je ne vais pas te faire de mal ni te dénoncer. Est-ce que ça va ? »
Il avait remarqué déjà que de toute la journée, pas un mot n'était sorti de sa bouche et il se demandait bien pourquoi. Par peur ? Etait-il simplement muet ? Non, Gackt les aurait informé...Attendant qu'il abandonne sa position de frayeur, le Dears finit par s'approcher à petit pas et s'arrêta à un bon mètre de lui. Aiba serrait sa peluche si fort contre lui que si ça avait été un humain, il serait mort étranglé.
« Tu ne dors pas ? » Il baissa la tête comme s'il était pris en faute et fit un petit non timide. « Pourquoi ? » Pas de réponse. « Tu as peur parce que tu ne connais pas ? » Étrangement, il releva la tête vers lui avec des yeux surpris. Etait-ce si bizarre qu'il arrive à comprendre ce qui n'allait pas ? « Je peux te raccompagner et rester avec toi jusqu'à ce que tu t'endormes, si tu veux. » Ohoh, mauvaise idée...ça a l'air de lui faire peur ! « Et avant ça, on peut aller piquer un peu de glace en cuisine ! Tu aimes la glace au chocolat ? »
Un grand oui énergétique lui répondit et Sho sourit, soulagé. Aiba jeta alors un œil vers la porte entrouverte à nouveau et rougit, faisant encore plus cogner le pauvre petit cœur de Sho dans sa poitrine.
« Qu'est-ce que tu regardes ? »
Il reconnut la porte du bureau du Maître et en jetant un regard à son tour, sursauta. Avant de fermer délicatement la porte. La vision de Jun en pleins ébats avec Gackt n'était pas vraiment ce qu'il préférait le plus regarder et il se demanda comment Aiba en avait été amené à voir ça ! Son ami semblait avoir lâché un peu du lest, d'ailleurs...Lui qui faisait sa sainte-nitouche, à déclamer que Gackt ne lui fait aucun effet et ne le touchera plus jamais...c'est un tout autre discours qu'il tient dans ce bureau ! Mais cette idée ne lui faisait presque plus de mal à présent. Parce qu'il lui suffisait de regarder la recrue et son nounours pour oublier tout ceci.
« Tu ne devrais pas regarder ça, ce n'est pas pour toi ! Ni pour moi d'ailleurs...On n'a pas le droit, d'accord ? »
Aiba se pinça la lèvre dans une moue vraiment mignonne et hocha de la tête comme un petit garçon pris en faute et puni. Il espéra d'un coup qu'il ne soit jamais amené à se retrouver à la place de Jun, même si toutes les règles du Harem allaient contre cet espoir...
« Alors, on va la prendre cette glace ? »
Il lui sourit de toutes ses dents et avança le premier, vérifiant de temps en temps que le jeune homme le suivait toujours. Arrivé à la cuisine, il sortit un pot de glace au chocolat, prit deux cuillers et lui en tendit une. En voyant toute l'hésitation dans son regard apeuré, Sho se contenta alors de la poser devant lui. Ce ne fut que comme ça qu'il accepta de s'en saisir. Il lui montra comment faire et fit un « mmmmh » de plaisir en mettant la glace dans sa bouche. Aiba hésita encore et attendit qu'il l'ait une bonne dizaine de fois avant d'avancer une main hésitante vers le pot. Doucement, Sho le poussa vers lui sans même qu'il ne s'en rende compte et il planta sa cuiller dedans avant d'en mettre une grosse part dans sa bouche. Il ne devait pas s'attendre à ce que ce soit aussi froid vu qu'il recracha tout sur la table. Mais au lieu de l'engueuler ou de se fâcher, Sho se mit à rire. Ce que le nouveau ne sembla pas comprendre. On aurait dit qu'il s'attendait à se faire disputer mais le plus vieux dû plaquer sa main sur sa bouche pour ne pas faire plus de bruits.
« Froid, ne ? »
Aiba fit encore la moue et baissa la tête avec un air penaud.
« Ce n'est pas grave, ça se nettoie ! Je le ferai après. Prends-en une cuiller plus petite, comme ça. »
Il lui montra la quantité de glace qu'il mettait dans sa cuiller et après encore cinq bonnes minutes d'hésitation, Aiba retenta l'expérience. Son regard s'illumina quand il put enfin avaler la glace et il en reprit aussitôt, son visage éclairé par un large sourire qu'il ne lui avait encore jamais vu. Le cœur de Sho manqua d'arrêter de battre à cette vue. Il était si adorable, comment était-ce possible ? Il craquait totalement...
« C'est bon, ne ? » Reprit-il en se frottant le ventre et le plus jeune hocha encore vivement de la tête en se frottant lui aussi le ventre.
« Mmmmh ! »
Les yeux des deux garçons s'écarquillèrent de stupeur alors que ce son ne provenait pas du Dears, mais de la recrue. Il avait dit quelque chose !!! Ok, ce n'était ni un mot ni un phrase mais...c'était la première fois qu'il faisait du bruit avec sa gorge et c'était grâce à lui ! Il se sentait le plus heureux des hommes alors qu'Aiba, lui, retrouva son air apeuré.
« Oui, mmmmmh ! » Continua Sho comme pour lui dire que c'était normal de faire ce genre de bruit quand on mangeait, que ce n'était pas quelque chose de mauvais ou répréhensible. Aiba en sembla soulagé mais ce ne fut pas pour autant qu'il recommença. Par la suite, il mangea en silence mais avec entrain.
Ils mangèrent la moitié du pot de glace à eux deux et il jura voir de nouvelles couleurs apparaitre sur le visage du petit nouveau. Lui-même se sentait mieux que jamais. Plus heureux. Plus léger. Ils n'avaient pas échangé grand chose pourtant à part cette présence mais pour lui, c'était merveilleux. Surtout qu'Aiba le laissa le raccompagner à sa chambre et lui raconter une histoire. Sho ne trouva pas ça étrange de le faire, il y prit plaisir. Il avait besoin de son aide et il était heureux de la lui donner. Il avait la sensation d'être redevenu important pour quelqu'un. D'exister à nouveau. Et le sourire qu'avait Aiba quand il s'endormit fut pour lui le plus beau des cadeaux.
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« Gackt !!!! »
Je crie alors que mon Maître me pénètre plus violemment, envoyant des décharges électriques dans tout mon corps. Dieu que c'est bon...je ne tiens plus ! Mais cet horrible anneau m'empêche de venir et j'en perds la raison. Je bouge encore plus vite sur lui et il soutient mon rythme, son bassin accompagnant le mien comme s'ils étaient fait l'un pour l'autre. Comme si chacun anticipait les mouvements de l'autre. Je ne cherche pas à me taire ni à me faire plus discret, je ne le peux tout simplement pas. Je suis dur comme du béton, tendu comme un arc et sur le point de faire une rupture d'anévrisme ou un évanouissement si je ne me libère pas bientôt. Je n'arrive même plus à réfléchir ni même à respirer tellement le plaisir qu'il me donne est trop intense et mes ongles s'enfoncent dans la peau de ses omoplates à chaque offensive de sa part. Je geins, je gémis, je crie, je laisse tout sortir d'un son ce qu'il ne me permet pas de libérer ailleurs. Je dois ressembler à une prostituée, avec mes gémissements incessants et mes suppliques pour qu'il me fasse jouir une bonne fois pour toute mais c'est plus fort que moi. Et il s'en amuse. Je le vois se retenir et jouant la carte du sadisme à mon tour, je contracte mes fesses autour de son python.
« Rhaaa Jun ! »
« Libère-m-moi, je t'en supplie... » J'en pleurerai presque tellement c'est insupportable. Mais lui, ça l'amuse.
« Supplie-moi encore, mon ange. »
« Non ! » Je réussis à dire mais il vient mordre mes tétons et je me cambre comme jamais, mordant ma lèvre jusqu'au sang. « Aaaahh ! Fais-moi jouir, je t'en prie !!! » Il me frappe sur la fesse droite, me faisant encore plus geindre. Mince, c'était horriblement bon ça !!
« Qui t'a autorisé à me tutoyer ? »
« J... »
« Ce sera Master pour toi. »
« N... »
Mais je souffre trop de plaisir pour oser aller contre ses envies. Au diable tout ça ! Ce n'est qu'un nom ! Cela ne vaut rien à côté de l'orgasme qui m'attend...
« Onegaiiiiii Master ! »
« Dis-le encore... »
« Masteeeer ! »
« Je t'ai manqué, pas vrai ? »
« Haaai Master ! » Faites que ça s'arrête !
« Tu as manqué aussi à Master. Tu ne feras plus de plaisir solitaire, pas vrai ? »
« Haaaan...non ! Jamais !!! »
« Alors si tu promets d'être sage, je te libère. »
J'aimerai lui en mettre une pour m'avilir ainsi mais tout ce que je réussis à faire, c'est l'embrasser comme si ma vie en dépendait. J'aime la sensation de sa bouche contre la mienne, sa langue qui m'excite toujours plus et sa putain d'odeur qui m'enivre ! Je serai prêt à promettre tout ce qu'il veut pour ce foutu orgasme !
Et il ne l'a enlevé que quelques secondes que déjà, je viens dans sa main qui me pompe aussi vite que je m'empale sur lui. Cet orgasme est plus dévastateur que tous les précédents que j'ai connus et je jouis longuement entre nous, me souciant peu de son plaisir à lui. Je sais qu'il m'a suivi au rauque qui sort du plus profond de sa gorge et sans force, je pose ma tête sur son épaule. Vidé. Wow. Wow wow wow. Nous restons comme ça quelques secondes à reprendre notre souffle et au bout d'un moment, je sens sa main caresser mes cheveux. Je bouge à peine alors qu'il s'occupe du reste et quand je me décide à sortir de ma torpeur, je constate qu'il a reboutonné son pantalon et m'a couvert de sa veste en cuir. Mmmh, elle sent bon...elle sent Gackt. Je suis nu et pourtant je ne ressens aucune gêne à cela. Je ne le suis plus avec lui parce que même si je ne le crois pas vraiment, il a dit que j'étais magnifique. Et ce n'est pas la première fois. De toute façon entre ça et le costume bidon qu'il nous oblige à mettre...il n'y a pas grande différence. Il continue de caresser mes cheveux et quand je décale ma tête pour poser ma joue plus confortablement sur son épaule, baise mes tempes avec douceur. J'aime quand il le fait. Être doux. Rien que lui et moi, tous les deux, à l'abri des regards...je me sens bien. Ai-je le droit de penser qu'il peut me rendre heureux malgré tout ? Sans un mot, il retire mes bras autour de son cou et retire mes liens, me massant ensuite les poignets avec attention. Je le regarde faire, essayant de réfréner ces sentiments gênants pour lui qui s'emparent de moi. J'aimerai lui dire tellement de choses en cet instant, je me sens si faible et perdu...J'ai envie qu'il me prenne dans ses bras. Et comme s'il savait, c'est ce qu'il fait. Mes défenses s’abaissent toujours plus alors qu’il me serre un peu plus contre lui et timidement, sans vraiment réfléchir, je demande :
« Si vous tombiez amoureux et si cette personne vous demandait de fermer le Harem, le feriez-vous ? »
Baka Jun…tu aurais mieux fait de te taire…
Note : C'est le début du Sakuraiba les amis :D Comme ils m'ont semblé intéressants, j'ai décidé de couper les parties de Jun avec celles du Sakuraiba mais sans pour autant mettre un réel point de vue. Bien sûr, celui de Sho prédomine mais la 3ième personne rend ça moins..."personnel", disons. Au moins, on ne peut pas confondre avec une partie de Jun xD Ce sera important pour la suite, pour avoir ne serait-ce que les deux points de vue des événements qui vont se dérouler. Étant donné que l'histoire de Jun et de Sho vont se mêler, c'était nécessaire d'inclure ces parties Sakuraiba. J'espère que vous les aimerez tout autant ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et ce que vous pensez aussi d'Aiba ;) Merci pour la lecture, à bientôt pour la suite :D