Once upon a time...a Harem ~ Partie 2 (07/16)
Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 17 :
« Sho-chan ? »
« Hum ? »
« Qu’est-ce que ça veut dire au juste : faire l’amour ? »
Sho pâlit à la question. Ok, ils allaient devoir s’y mettre mais il ne pensait pas commencer par de la théorie…
« Quand on s’embrasse, est-ce qu’on fait l’amour ? »
« Non, pas vraiment… »
« Pourtant, on est amoureux, non ? »
« Oui, on l’est. »
« Alors quand on s’embrasse, on fait quoi si c’est pas l’amour ? »
« Eh bien…on s’embrasse. »
« Je comprends pas… »
« Faire l’amour, c’est…plus…intime. »
« Intime ? »
Arf, pourquoi il perdait ses mots tout à coup ??? « C’est quand deux personnes…se témoignent leur amour…en…s’emboîtant. »
« Avec quoi ? »
« Entre elles. »
« Je comprends toujours pas… »
Sho soupira avec un air gêné et réfléchit à la façon dont il pourrait lui faire comprendre l’acte en lui-même.
« Les hommes et les femmes, ils ont ce qu’on appelle un organe sexuel. Un sexe. Ils sont différents si t’es une fille ou un garçon. »
« Pourquoi ? »
« Pour s’emboîter, justement. Quand ils font l’amour, le sexe du monsieur s’emboîte avec celui de la dame. »
« Ok…mais alors quand c’est deux monsieurs ou deux dames ? »
« Eh bien, ça s’emboîte quand même pour les garçons mais c’est plus…c’est un peu différent. Pas au même…endroit. »
« Tu peux me montrer ? »
Sho rougit violemment malgré lui et bégaya.
« N-Non, pas c-comme ça. Il faut…du temps…de la préparation… »
« Oh… » fit Aiba avec une air déçu. Est-ce que c’était le moment de commencer… ? « Mais on peut apprendre, petit à petit. »
« Apprendre ? »
« A faire l’amour. Je peux t’apprendre mais il faudra être patient et m’écouter. »
« Mais…ça fait mal de faire l’amour ? »
« Un peu, au début mais après, c’est génial ! »
Le châtain quitta ses bras pour se mettre à genoux sur le lit devant lui et baissa son front jusqu’aux draps.
« S’il-te-plait Sho-chan, apprends-moi à faire l’amour !!! »
Il ne s’attendait pas à ce que ce soit Aiba qui le lui demande. Il était persuadé que ce serait lui qui le guiderait vers cette voie, qui l’inciterait à faire l’amour avec lui. D’ailleurs, c’était formellement interdit. Gackt le tuerait s’il osait prendre la virginité d’Aiba. Oui mais…ils s’aimaient. C’était différent, non ? Et Sho savait que s’il commençait, il n’allait pas s’arrêter. Il devinait déjà que son ami serait un amant hors pair, autant parce qu’il était magnifiquement bien foutu que parce qu’il l’aimait de tout son être. Allait-il enfreindre la règle pour Aiba ? C’était évident que oui, il allait le faire. Surtout s’il le lui demandait…mais si le plus jeune n’en avait pas conscience, lui si. Sauf que si Gackt l’apprenait - et il allait l’apprendre, c’était pratiquement certain - ils allaient payer tous les deux. Surtout lui. Etait-il prêt à leur faire courir ce risque ? A se voir séparés juste pour une question de sexe ?
Sauf qu’il était hors de question que quelqu’un d’autre que lui prenne sa virginité. C’était…impensable. Empruntant les mots d’Aiba, il pourrait dire que c’est son privilège parce qu’il est son amoureux. Et seul un amoureux a le droit de faire ça. Rien que pour cette raison, il décida d’être son premier homme. Sa première fois. Il lui donnerait leur première nuit ensemble et ce sera bien plus magique qu’avec Gackt. Parce qu’il savait qu’Aiba l’aimait autant que lui et qu’il lui faisait confiance…
Il le fit se redresser et sans un mot, vint l’embrasser avec douceur et passion. Le châtain lui répondit tout aussitôt et s’accrocha à ses bras. Ils s’embrassèrent ainsi quelques instants avant qu’il ne commence à pousser les choses un peu plus loin. Sa langue sortit de sa bouche pour caresser les lèvres de son compagnon et l’inciter à les entrouvrir afin de le laisser passer. Il sentit la surprise d’Aiba mais le calma d’une caresse dans son dos. Alors il se laissa faire et bientôt, elle rencontra sa jumelle. D’abord immobile, celle-ci finit bientôt par l’accompagner dans une petite danse amoureuse et passionnée qui fit légèrement geindre le plus jeune. Sho eut un léger sourire et renforça ce baiser, collant Masaki contre son torse. A genoux sur le lit, ils se tenaient droit l’un contre l’autre avec l’impression d’être soudés.
Quand il arrêta le baiser, Aiba avait les joues toutes rouges et le regard brillant. Le Favori déposa un petit smack sur son nez qui le fit rire.
« J’aime comme Sho-chan m’embrasse. »
« J’aime t’embrasser. »
« Tu peux recommencer ? »
Il n’allait pas se faire prier ! Et doucement, revint prendre ses lèvres entre les siennes. Il mit en application tout ce qu’il savait sur les baisers et rapidement, la prise d’Aiba sur ses bras se renforça alors qu’il se mettait à gémir. Oui, à gémir et il n’y avait pas plus beau son pour Sho que celui-là. Il ne résista pas à l’envie de le faire basculer en arrière pour se coucher sur lui et ainsi, profiter au maximum de ce langoureux baiser. Leurs jambes se mêlèrent alors que son torse touchait le sien et il continua de l’embrasser ainsi jusqu’à ce qu’il n’ait presque plus de souffle.
« Sho-chan ? » murmura faiblement peu après ça.
« Mmmh ? »
« Tu restes dormir avec moi cette nuit ? »
Le regard de Sho s’assombrit alors qu’il allait donner sa réponse. Il n’avait pas le droit de faire ça…Il était autorisé à entrer dans les chambres des autres Dears mais pas à y rester pour la nuit. Même pendant l’éducation. Mais en voyant les yeux si suppliants d’Aiba, son cœur et sa résolution flanchèrent en même temps et il lui sourit.
« Bien sûr que je reste, mais il ne faudra le dire à personne ! »
« Pourquoi ? »
« Parce qu’on n’a pas le droit. »
« Est-ce que Sho-chan va avoir des ennuis à cause de moi ? »
« Non, pas du tout » mentit-il pour le rassurer. « Mais ce sera notre secret, à toi et à moi. Rien que nous deux. »
« Le secret de Sho et Masa ? »
« Oui » fit-il avec un petit rire.
Il fit mine tout de même, un peu plus tard, de retourner dans sa propre chambre et attendit qu’il n’y ait plus un bruit dans le couloir pour sortir de la sienne et, longeant les murs, rejoindre celle du châtain. Celui-ci l’attendait avec impatience, assis en tailleur sur son lit avec sa grosse peluche dans les bras et dès qu’il entra, se jeta sur lui.
« Sho-chan !! »
« Chuuuut. »
« Ah oui, chuuut… » pouffa-t-il en mettant son index sur ses lèvres avec un regard malicieux.
Il retourna sur son lit et Sho vint tout de suite le rejoindre pour le prendre dans ses bras. Ce n’est que là, une fois sous les draps et dans une position confortable, qu’ils se remirent à s’embrasser sans jamais vouloir s’arrêter.
« Quand m’apprendras-tu ? » demanda Aiba après une trentaine de minutes à se câliner.
« Demain. »
« Et tu vas faire quoi ? »
« Explorer le corps de Masaki ! »
Il lui fit des chatouilles et stoppa son rire en l’embrassant amoureusement. Dieu qu’il aimait ça…avec Gackt, ce n’était que des baisers à tendance sexuelle. Rien de plus. Pas vraiment de douceur ou d’amour, juste…des baisers. Mais avec Aiba, tout était différent. Tout était mieux. S’il pouvait, il passerait la nuit entière à l’embrasser et le serrer contre lui mais bientôt, le plus jeune se mit à bâiller avec démesure et Sho sourit, attendrit. Il attrapa la peluche d’Aiba pour la caler contre lui et ce dernier sembla hésiter.
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Teddy est trop gros. Il prend toute la place dans mes bras et moi je veux tenir Sho-chan…mais je peux pas abandonner Teddy. »
« Je suis sûr que tu peux nous tenir tous les deux, regarde. »
Il se décala et changea quelque peu leur position pour que le châtain se retrouve contre son torse mais avec le nounours dans son bras libre. Sho, lui, serrait fort son petit protégé.
« Je suis bien comme ça. »
« Tu me racontes une histoire ? »
Ce qu’il fit sans hésitation alors que ses doigts caressaient doucement les cheveux et la nuque d’Aiba. Et même s’il s’endormit trois minutes après, Sho continua son histoire jusqu’à tomber de sommeil à son tour.
Se réveiller à côté de la personne qu’on aime n’a pas de prix et ça, Sho pu pleinement s’en rendre compte le lendemain matin. Dans la nuit, Aiba s’était retourné et son dos était à présent correctement calé contre son torse, ses bras serrant fermement à la fois Teddy et la main du Favori. Par un miraculeux effort, ce dernier réussit par la retirer mais ne quitta pas sa place et au contraire, y resta pour contempler le plus jeune qui dormait profondément. Il était encore plus mignon comme ça, si c’était seulement possible. Sho n’arrivait même pas à s’imaginer séparé de lui. Etait-ce judicieux de prendre tous ces risques ? Bien sûr que non. Mais le bonheur qu’il en ressentait était incomparable alors même si ce n’était pas judicieux…ça lui faisait du bien. S’il n’avait pas pris ce risque hier soir, il n’aurait pas près de lui en se réveillant le plus bel être qu’il ait jamais vu. Parce qu’il n’y avait pas plus beau que Masaki à ses yeux. Celui-ci fit un drôle de petit bruit avant de se retourner et de passer allégrement sa jambe par-dessus la taille du Favori. Sho manqua de rire mais n’en fit rien pour ne pas le réveiller. Mais c’était trop tard. Le front d’Aiba venait d’avoir une collision avec son torse et il geint avant d’entrouvrir les paupières.
« Sho-chan ? » murmura-t-il si faiblement qu’il eut presque du mal à l’entendre.
« Hey mon rayon de soleil, tu as bien dormi ? »
« Parce que Sho-chan est là. J’ai même pas fait de cauchemars. »
« Je suis content. »
Il posa délicatement sa main sur sa joue et se pencha vers lui pour l’embrasser avec douceur.
« Il va falloir se lever et s’habiller, c’est bientôt l’heure du petit-déjeuner. »
« Hun. Tu crois qu’on verra JunJun aujourd’hui ? »
« Je ne sais pas. Ce serait bien… »
« On pourrait aller à le voir ? »
« Il doit vouloir se reposer et rester seul tu sais. »
« Juste toquer à sa porte… »
« …ok, d’accord. »
Ils s’habillèrent rapidement et après avoir vérifié que le couloir était vide, sortirent pour rejoindre la chambre de Jun. Sho y toqua plusieurs fois mais ne recevait aucune réponse. Pas étonnant de la part d’une tête de mule pareille ! Ou alors il était en train de dormir, ce qui n’était pas plus mal…
« On entre ? »
« Non, laissons-le un peu tranquille. On reviendra plus tard. »
Mais ils oublièrent de revenir plus tard, accaparés par les activités du Harem. Sous la surveillance d’Hiro, ils aidèrent à la serre puis participèrent aux tâches ménagères et enfin mirent la table pour le repas de midi. Jun ne se présenta toujours pas et à côté de lui, il entendit Gackt s’énerver et se disputer avec Hyde. Il les avait déjà entendus faire mais pas aussi fréquemment - et pas à ce point. Curieux malgré lui, il tendit l’oreille pour capter la conversation plutôt discrète qu’ils entretenaient pourtant devant tout le monde.
« …on choix, c’est comme ça et puis c’est tout ! Tu voulais quoi, qu’il te court après ?! Non mais réfléchis un peu ! »
« Je savais que tu ne comprendrais pas ! »
« Bien sûr que si, je comprends tes motivations et je peux comprendre également ta démarche mais merde Gacchan, tu ne peux pas attendre des autres qu’ils agissent toujours comme tu l’as prévu ! »
« Tu ne m’as jamais soutenu de toute façon. »
« Alors ça c’est la meilleure…ça me gave. Débrouille-toi, moi je prends des vacances. »
« P-Pardon ??? »
« Tu m’as très bien entendu. Je vais prendre un peu de repos dans mes quartiers, ne me demande plus rien. »
« Mais tu restes au Harem ?! »
« Où veux-tu que j’aille, de toute façon… »
Il essuya sa bouche et fit racler sa chaise en se levant. Sentant la colère émanant de son Maître, Sho fit comme s’il n’avait jamais rien vu ni entendu et mangea sans oser tourner la tête vers lui. Gackt quitta la table aussi vite que son Intendant et ils se retrouvèrent entre Dears. Ce n’était pas arrivé depuis Hitto, que ça parte en scandale du côté de la tribune. Sho soupira en se disant que Jun avait encore mis là un beau merdier…
Mais il oublia bien vite tout ceci quand il se retrouva seul avec Aiba, dans la chambre de ce dernier.
« Sho-chan va explorer le corps de Masaki, alors ? » dit-il avec une petite moue hésitante et timide.
« Sauf si tu n’en as plus envie… »
« Que dois-je faire ? »
« Rien, c’est moi qui fais. »
Il allongea Aiba sous lui qu’il voyait trembler d’appréhension. Il avait tellement peur de lui faire du mal ou qu’il déteste ça…mais ça, il ne devait pas le sentir. C’était à Sho d’être fort et confiant pour que le plus jeune le soit aussi. La première chose qu’il fit fut de l’embrasser avec douceur et, ensuite, de faire évoluer ce baiser vers quelque chose de plus…sexuel. Il se calla entre les jambes du châtain et se mit à caresser son torse avant de passer ses mains sous son t-shirt. Il frissonna en sentant celles d’Aiba se poser dans son dos et remonta un peu plus son haut jusqu’à ses tétons. Il le caressa longuement jusqu’à ce qu’il soupire de bien-être et sans un mot, glissa ses lèvres de sa bouche à son cou. Il y déposa des baisers jusqu’à ses clavicules et quand il revint sur sa trajectoire, alla même jusqu’à suçoter sa peau avec sensualité. Les soupirs d’Aiba au-dessus de lui s’intensifiaient et lui-même tentait de ne pas trop se laisser submerger. Car le simple fait de pouvoir accéder à sa peau le mettait dans tous ses états et il ne souhaitait pas effrayer le plus jeune avec une érection trop importante…Non, il devait rester maître de lui-même.
Il lui fit signe de se relever un peu et l’aida à retirer le t-shirt qui devenait réellement encombrant et quand ce fut fait, le poussa à nouveau sur le dos avec douceur. Aiba se laissait étrangement faire, presque avec dévotion. Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il lui faisait pleinement confiance…L’inverse, en vue de son comportement, serait étonnant ! Leurs torses nus entrèrent en contact l’un avec l’autre, ayant pour conséquence une belle réaction de la part de Masaki. Sho revint l’embrasser avec fougue et il s’agrippa à ses cheveux. Même s’il avait furieusement envie d’aller plus loin, le Favori pris son temps pour trouver et titiller les zones érogènes de son compagnon et Aiba ne manqua pas de réagir à chacune d’entre elles. Même s’il ne voulait pas souiller sa pureté, le voir pousser ces petits soupirs et commencer à se tortiller sous lui était une vraie source de bonheur. Au moins, cela voulait dire qu’il ne faisait pas mal.
« Sho-chan ? » demanda-t-il timidement entre deux baisers fiévreux.
« Mmh ? »
« J’ai…très chaud… »
Il sourit en continuant de l’embrasser avec douceur, amusé par l’innocence de son compagnon. Il avait l’impression qu’avec lui, tout était à refaire. Tout était à apprendre et il aimait l’idée d’être celui qui était là pour l’aider et le guider. Il espérait aussi qu’il garde toujours un peu de cette candeur, même après des années de relations. Parce qu’il comptait bien le garder auprès de lui tout le reste de sa vie. L’idée que ses parents ne le cherchaient même plus ou l’avaient oublié ne le dérangeait plus parce que maintenant, il avait Aiba à ses côtés. Alors il pouvait tout faire, tout surmonter. Ici ou dans la vie réelle, en dehors des murs du Harem. Tant qu’il était là…alors le reste n’avait pas d’importance. Il se fichait de ne pas exister aux yeux des Sakurai tant qu’il existait pour Aiba. Les doigts de ce dernier frôlèrent timidement le bas de son dos et Sho frissonna encore. Ses baisers descendirent de nouveau dans le cou du plus jeune mais cette fois ne s’y arrêtèrent pas et continuèrent leur chemin sur son torse. Il remarqua bien vite les traces des coups qu’il avait reçus de ses kidnappeurs, certaines plus marquées que d’autres. Et il savait que, dans son dos, résidaient les cicatrices du fouet. Mais tout ça n’avait pas d’importance et ne le rendait pas moins beau. Là aussi, il tâcha de tout faire pour lui donner le plus de plaisir possible et mit en pratique tout ce qu’il avait appris. Avec Gackt, il était interdit de toucher aux tétons. Avec Aiba, c’était la porte d’entrée vers l’étage supérieur. Il gémit alors qu’il s’amusait à mordiller et suçoter ces billes de chair et l’entendre murmurer son prénom était un vrai délice. Il continua ainsi jusqu’à son nombril et encore une fois, joua avec. De part son innocence, le châtain ne se retenait pas de faire connaître son plaisir et Sho ne remonta que lorsqu’il arriva à l’élastique de son jogging. Et là, quand il se coucha sur lui…il sentit. L’envie d’Aiba. L’envie qu’il avait de lui. Il se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas crier son bonheur parce que oui, c’en était bien un. Savoir qu’il le désirait tout autant que lui, que son corps le signifiait par cette forme dure dans son pantalon. Il se permit de la frôler du doigt et Aiba se cambra sous lui.
« S-Sho-c-chan… »
« C’est normal. C’est ton corps qui est en train de me dire qu’il m’aime. »
« Est-ce que…le corps de Sho-chan m’aime aussi ? »
Il failli en rire mais à la place, l’embrassa pour la énième fois en quelques minutes tout en lui faisant sentir que lui aussi, il l’aimait de cette façon. D’un geste tendre, il prit la main du plus jeune pour la guider vers sa propre entrejambe et le laissa entrevoir l’effet qu’il lui faisait. Aiba rougit violemment mais ne retira pas sa main et même, se mit à le caresser un peu…ce qui ne l’aida pas à garder l’esprit clair. Comme pour se venger, il fit de même avec Aiba mais avec beaucoup plus de technique et d’assurance, ce qui ne manqua pas de le faire réagir à nouveau. Son visage teint par le plaisir était le plus beau tableau qui soit et il se dépêcha de venir y déposer des baisers. Quelques minutes plus tard, il retirait son pantalon au châtain qui rougissait encore plus et après cela, ce fut le tour de son caleçon. A genoux devant lui, Sho le contempla de longues minutes durant, trouvant ce corps magnifique. Aiba le regardait faire avec une pointe de timidité et de gêne dans le regard et se mordit la lèvre quand le Favori se remit à passer ses mains sur l’intégralité de son corps, comme pour finir de le façonner. Sans un mot, il retira aussi son uniforme afin qu’ils soient à égalité. Après l’avoir doucement et lentement masturbé, lui soutirant de beaux gémissements, il lécha ses doigts et de son autre main, caressa la joue de son cadet.
« Tu as confiance en moi ? »
« Hai. »
C’était un oui confiant et assuré, accompagné d’un regard qui transmettait les mêmes sentiments. Il commença donc à frôler son intimité de son index avant de l’y insérer, lentement et avec attention. Le but n’étant pas de le blesser ou de le traumatiser, Sho faisait attention à chacun de ses gestes et baisa le visage de son compagnon tout en faisant des petits va et vient appliqués. Quand il sentit le moment opportun, il rajouta son majeur et entreprit de l’étirer un peu. Aiba ne se plaignit pas de la douleur même s’il voyait très bien qu’il ressentait un peu d’inconfort face à ce qu’il était en train de lui faire. Mais le Favori faisait réellement tout pour que ça se passe bien et ses efforts portèrent leurs fruits quand le plus jeune se mit à gémir de nouveau. Sho continua donc dans ce sens et trouva, au bout d’un moment, le point sensible d’Aiba. Celui qui le fit un peu plus gémir que les autres fois. Masaki écarta un peu plus les jambes - probablement inconsciemment - et se cambra de plaisir, ses yeux brillants ne quittant pas ceux de Sho au-dessus de lui. Ce dernier se mordit la lèvre pour ne pas céder à la luxure que représentait son ami à cet instant. Il avait tellement envie de lui…Mais c’était trop tôt. Il s’était promis qu’ils iraient doucement et que cela s’arrêterait à ça pour aujourd’hui. Seulement…
« Je…Je veux Sho-chan. Onegai. »
« Tu…es certain, Masaki ? Tu es prêt ? » Il doutait sérieusement que ce soit le cas mais Aiba le suppliait presque du regard. Et son érection était là pour prouver que lui aussi rêvait de cet acte. Mais n’était-ce pas trop tôt pour ça ?
« Oui. » Et encore une fois, ce fut avec assurance qu’il répondit.
Il pensa tout d’abord qu’il était trop naïf pour se rendre compte de ce que c’était et qu’il ne devait pas l’écouter, s’en tenir à son plan de base. Mais l’ambiance, au fond, était parfaite pour une première fois. Rien qu’eux deux, dans un lit et ayant du désir pour l’autre. S’aimant. Il ne fallait rien de plus…et il crèverait de devoir attendre le lendemain qui, peut-être, n’arriverait pas. Et si, en une nuit, Gackt changeait encore d’avis et qu’il lui retirait son titre de Favori à nouveau ? Il ne le supporterait pas…Alors, sans un mot, il revint se placer au-dessus d’Aiba, entre ses jambes. Il prit le lubrifiant dans le petit tiroir de la table et fit ce qu’il faut pour que tout se passe bien. Hors de question qu’il souffre ! Après l’avoir embrassé une dernière fois, il lui redemanda pour plus de sûreté :
« Tu es prêt ? »
Un hochement de tête lui répondit et ce fut avec lenteur qu’il prit possession de la chose qu’il voulait le plus en cet instant. Cette chose qu’il défendait à quiconque de prendre. Cette chose qui lui appartenait à lui, rien qu’à lui parce qu’il était son amoureux et parce que c’était son droit. Sa virginité. Celle d’Aiba. Elle était à lui, cela se prouvait à la résistance qu’il ressentit au début. Mais Sho eut assez de sang-froid pour ne pas paniquer et, continuant de façon lente et progressive, le pénétra presque complètement.
La douleur que Masaki ressentait se voyait clairement sur son visage et aux geignements qui sortaient de sa gorge pourtant, pas une fois il ne s’en plaint. Ses ongles s’enfonçaient dans la peau de ses bras et pendant quelques secondes, son corps chercha à rejeter son intrusion. Mais Sho l’embrassa avec tellement d’amour, le caressa avec tellement d’attention qu’il le sentit se détendre peu à peu et se faire à sa présence.
« Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il tout de même avec un petit air inquiet.
« H-Hai. C’est…bizarre mais…j’aime bien que Sho-chan soit dans moi. »
« Moi aussi. Maintenant, Masaki, on va faire l’amour. »
Il ne savait pas pourquoi il avait ressenti le besoin de le lui dire. Peut-être pour qu’il sache s’y retrouver. Pour qu’il s’en souvienne ou peut-être simplement pour les rassurer l’un l’autre. Il lia ses mains à celles du plus jeune et avec beaucoup de douceur - toujours - commença à bouger.
L’étroitesse dont faisait preuve Aiba lui fit perdre la tête d’emblée et ressentir beaucoup de sensations qu’il n’avait pas ressenties depuis des années. Six ans à être l’uke et aujourd’hui, il passait de l’autre côté de la barrière. Même s’il avait aimé être le M de la relation sexuelle, il aimait tout autant être le dominant dans celle-ci. Car Aiba était un amant parfait pour lui. Bien qu’inexpérimenté, son corps semblait déjà connaître le sien et se mit à l’accompagner. Leurs bassins bougèrent en harmonie et c’est avec plus de confiance que Sho prit un rythme un peu plus soutenu. Comme c’était sa première fois à lui en tant que seme depuis une éternité, il ne chercha pas à être brusque ou trop passionné. Il se contentait de lui faire l’amour doucement mais avec beaucoup d’amour, si bien que cela suffisait à leur donner du plaisir à l’un et à l’autre. Sa douceur ne l’empêcha pas de retrouver la corde sensible en Aiba qui le fit gémir un peu plus fort alors que lui-même se mordait la lèvre pour ne pas faire trop de bruits. Car cette étroitesse, cet acte, tout…était source de plaisir et il avait du mal à se retenir de faire connaître son bonheur. Enfin, Aiba Masaki était à lui. Entièrement à lui. Ce fut donc avec dévotion qu’il continua à lui faire l’amour, entrecoupant leurs gémissements respectifs de baisers passionnés et amoureux, de caresses et de mots doux - car oui, il ne manqua pas d’en dire. Il n’arriverait pas à compte le nombre de fois où il lui avait dit qu’il l’aimait. Et en même temps il lui semblait qu’une centaine de fois ne serait pas suffisant !
La danse sensuelle de leurs deux corps unis commença à prendre une toute autre tournure quand le plaisir atteint son point culminant, pour l’un comme pour l’autre. Continuant de mordiller la lèvre inférieure de son compagnon, il ne se permit que maintenant d’accentuer un peu plus ses coups de rein tout en prenant son membre en main pour l’aider à se libérer.
« Sho-ch…Sho-chan ! »
« Je t-t’aime Masaki… »
« Je t’aime aussi...Sho…Aaah~ »
C’était la première fois qu’il l’appelait simplement par son prénom et d’un certain côté, ce fut un élément déclencheur suffisant pour qu’il accède à la jouissance. C’est dans un dernier baiser - qui servit à cacher leur gémissement - qu’il vint en lui dans une dernière poussée. Aiba se libéra entre eux deux quelques secondes après lui. Le plus vieux lâcha ses lèvres pour embrasser son front puis y poser le sien, son souffle se mêlant à celui du châtain. Il resta en lui un peu plus longtemps, ne souhaitant pas rompre cette étreinte si merveilleuse. Ils se regardèrent longtemps tout en reprenant leur souffle et quand il finit par s’écarter, ce fut pour le prendre dans ses bras et le serrer contre lui. Il remonta la couverture sur eux alors qu’Aiba se lovait contre son torse avec un soupir satisfait.
Il savait ce qu’il venait de faire. Désobéir à la règle n°1 du Favori : ne pas coucher avec la recrue avant le Maître. Mais c’était trop tard et de toute façon, pour lui, cette règle ne s’appliquait pas. Du moins c’était sa vision actuellement. Il s’en foutait complètement que Gackt ne bénéficie pas de la virginité de Masaki et il doutait même que ça ait un réel sens pour le Maître. Alors que pour lui, être le premier homme d’Aiba était important. Vital. Sho caressa son bras pensivement, baisant le front de son amoureux avec tendresse.
« J’ai aimé. » Ces trois mots eurent le don de le soulager.
« Moi aussi. »
« Je suis sûr que c’est parce que Sho-chan est doué ! »
Il rit et le serra un peu plus fort contre lui. « C’est parce que Masaki est très bien aussi. »
« Tu trouves ? » fit un Aiba rougissant.
« Hun. »
« C’est bien en fait, faire l’amour ! »
« N’oublie pas que c’est notre secret, d’accord ? »
« Hai ! Mais…on recommencera un jour, ne ? »
Sho sourit tendrement à cette question. « Bien sûr. »
Un nouveau silence s’installa entre eux, plein d’espoir, de promesse et d’amour. Sho se sentait affreusement bien comme ça et il n’avait pas envie d’en partir. Mais il savait qu’il allait le falloir à un moment ou à un autre…surtout s’ils ne voulaient pas se faire découvrir la main dans le sac !
« J’ai faim » dit soudainement le plus jeune et comme pour appuyer ses propos, son ventre se mit à grogner comme jamais.
Le Favori éclata de rire et s’écarta pour embrasser son compagnon avec gourmandise.
« Tu veux qu’on aille prendre un goûter ? »
« De la brioche et du chocolat ??? »
« Avec un verre de lait. »
« Yatta ! »
Masaki avait retrouvé toute son énergie et après un baiser bruyant sur sa joue, se mit en tête de se relever. Puis grimaça.
« Aouch. Je savais pas que ça ferait ça… »
« Prends ton temps, on n’est pas pressé. »
Il n’avait pas pensé à cette conséquence et s’ils croisaient quelqu’un…ça allait se deviner tout de suite.
« Ça ira ? »
« Hai ! Je ne sens déjà presque plus rien ! C’est juste que ça tire un petit peu en bas de mon dos. C’est normal ? »
« Oui. Tu me dis si ça ne va pas, ne ? On peut se reposer. »
« Non, je veux mon goûter et je veux le prendre avec Sho-chan ! »
« Gourmand… »
Dit-il avec un sourire en lui donnant ses affaires. Ils se rhabillèrent tous deux et, évitant de se prendre la main dans le couloir malgré leur envie flagrante de le faire, descendirent à la cuisine.
Note : Ils l'ont fait 8D Oh les cochons...j'en connais un qui va se prendre une grosse raclée quand le grand Manitou va l'apprendre...s'il l'apprend xDD Un chapitre exclusivement Sakuraiba, pour le coup ! J'espère qu'il vous aura plu. Les commentaires sont les bienvenus ;) Merci à vous ! ♥
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...
Chapitre 17 :
« Sho-chan ? »
« Hum ? »
« Qu’est-ce que ça veut dire au juste : faire l’amour ? »
Sho pâlit à la question. Ok, ils allaient devoir s’y mettre mais il ne pensait pas commencer par de la théorie…
« Quand on s’embrasse, est-ce qu’on fait l’amour ? »
« Non, pas vraiment… »
« Pourtant, on est amoureux, non ? »
« Oui, on l’est. »
« Alors quand on s’embrasse, on fait quoi si c’est pas l’amour ? »
« Eh bien…on s’embrasse. »
« Je comprends pas… »
« Faire l’amour, c’est…plus…intime. »
« Intime ? »
Arf, pourquoi il perdait ses mots tout à coup ??? « C’est quand deux personnes…se témoignent leur amour…en…s’emboîtant. »
« Avec quoi ? »
« Entre elles. »
« Je comprends toujours pas… »
Sho soupira avec un air gêné et réfléchit à la façon dont il pourrait lui faire comprendre l’acte en lui-même.
« Les hommes et les femmes, ils ont ce qu’on appelle un organe sexuel. Un sexe. Ils sont différents si t’es une fille ou un garçon. »
« Pourquoi ? »
« Pour s’emboîter, justement. Quand ils font l’amour, le sexe du monsieur s’emboîte avec celui de la dame. »
« Ok…mais alors quand c’est deux monsieurs ou deux dames ? »
« Eh bien, ça s’emboîte quand même pour les garçons mais c’est plus…c’est un peu différent. Pas au même…endroit. »
« Tu peux me montrer ? »
Sho rougit violemment malgré lui et bégaya.
« N-Non, pas c-comme ça. Il faut…du temps…de la préparation… »
« Oh… » fit Aiba avec une air déçu. Est-ce que c’était le moment de commencer… ? « Mais on peut apprendre, petit à petit. »
« Apprendre ? »
« A faire l’amour. Je peux t’apprendre mais il faudra être patient et m’écouter. »
« Mais…ça fait mal de faire l’amour ? »
« Un peu, au début mais après, c’est génial ! »
Le châtain quitta ses bras pour se mettre à genoux sur le lit devant lui et baissa son front jusqu’aux draps.
« S’il-te-plait Sho-chan, apprends-moi à faire l’amour !!! »
Il ne s’attendait pas à ce que ce soit Aiba qui le lui demande. Il était persuadé que ce serait lui qui le guiderait vers cette voie, qui l’inciterait à faire l’amour avec lui. D’ailleurs, c’était formellement interdit. Gackt le tuerait s’il osait prendre la virginité d’Aiba. Oui mais…ils s’aimaient. C’était différent, non ? Et Sho savait que s’il commençait, il n’allait pas s’arrêter. Il devinait déjà que son ami serait un amant hors pair, autant parce qu’il était magnifiquement bien foutu que parce qu’il l’aimait de tout son être. Allait-il enfreindre la règle pour Aiba ? C’était évident que oui, il allait le faire. Surtout s’il le lui demandait…mais si le plus jeune n’en avait pas conscience, lui si. Sauf que si Gackt l’apprenait - et il allait l’apprendre, c’était pratiquement certain - ils allaient payer tous les deux. Surtout lui. Etait-il prêt à leur faire courir ce risque ? A se voir séparés juste pour une question de sexe ?
Sauf qu’il était hors de question que quelqu’un d’autre que lui prenne sa virginité. C’était…impensable. Empruntant les mots d’Aiba, il pourrait dire que c’est son privilège parce qu’il est son amoureux. Et seul un amoureux a le droit de faire ça. Rien que pour cette raison, il décida d’être son premier homme. Sa première fois. Il lui donnerait leur première nuit ensemble et ce sera bien plus magique qu’avec Gackt. Parce qu’il savait qu’Aiba l’aimait autant que lui et qu’il lui faisait confiance…
Il le fit se redresser et sans un mot, vint l’embrasser avec douceur et passion. Le châtain lui répondit tout aussitôt et s’accrocha à ses bras. Ils s’embrassèrent ainsi quelques instants avant qu’il ne commence à pousser les choses un peu plus loin. Sa langue sortit de sa bouche pour caresser les lèvres de son compagnon et l’inciter à les entrouvrir afin de le laisser passer. Il sentit la surprise d’Aiba mais le calma d’une caresse dans son dos. Alors il se laissa faire et bientôt, elle rencontra sa jumelle. D’abord immobile, celle-ci finit bientôt par l’accompagner dans une petite danse amoureuse et passionnée qui fit légèrement geindre le plus jeune. Sho eut un léger sourire et renforça ce baiser, collant Masaki contre son torse. A genoux sur le lit, ils se tenaient droit l’un contre l’autre avec l’impression d’être soudés.
Quand il arrêta le baiser, Aiba avait les joues toutes rouges et le regard brillant. Le Favori déposa un petit smack sur son nez qui le fit rire.
« J’aime comme Sho-chan m’embrasse. »
« J’aime t’embrasser. »
« Tu peux recommencer ? »
Il n’allait pas se faire prier ! Et doucement, revint prendre ses lèvres entre les siennes. Il mit en application tout ce qu’il savait sur les baisers et rapidement, la prise d’Aiba sur ses bras se renforça alors qu’il se mettait à gémir. Oui, à gémir et il n’y avait pas plus beau son pour Sho que celui-là. Il ne résista pas à l’envie de le faire basculer en arrière pour se coucher sur lui et ainsi, profiter au maximum de ce langoureux baiser. Leurs jambes se mêlèrent alors que son torse touchait le sien et il continua de l’embrasser ainsi jusqu’à ce qu’il n’ait presque plus de souffle.
« Sho-chan ? » murmura faiblement peu après ça.
« Mmmh ? »
« Tu restes dormir avec moi cette nuit ? »
Le regard de Sho s’assombrit alors qu’il allait donner sa réponse. Il n’avait pas le droit de faire ça…Il était autorisé à entrer dans les chambres des autres Dears mais pas à y rester pour la nuit. Même pendant l’éducation. Mais en voyant les yeux si suppliants d’Aiba, son cœur et sa résolution flanchèrent en même temps et il lui sourit.
« Bien sûr que je reste, mais il ne faudra le dire à personne ! »
« Pourquoi ? »
« Parce qu’on n’a pas le droit. »
« Est-ce que Sho-chan va avoir des ennuis à cause de moi ? »
« Non, pas du tout » mentit-il pour le rassurer. « Mais ce sera notre secret, à toi et à moi. Rien que nous deux. »
« Le secret de Sho et Masa ? »
« Oui » fit-il avec un petit rire.
Il fit mine tout de même, un peu plus tard, de retourner dans sa propre chambre et attendit qu’il n’y ait plus un bruit dans le couloir pour sortir de la sienne et, longeant les murs, rejoindre celle du châtain. Celui-ci l’attendait avec impatience, assis en tailleur sur son lit avec sa grosse peluche dans les bras et dès qu’il entra, se jeta sur lui.
« Sho-chan !! »
« Chuuuut. »
« Ah oui, chuuut… » pouffa-t-il en mettant son index sur ses lèvres avec un regard malicieux.
Il retourna sur son lit et Sho vint tout de suite le rejoindre pour le prendre dans ses bras. Ce n’est que là, une fois sous les draps et dans une position confortable, qu’ils se remirent à s’embrasser sans jamais vouloir s’arrêter.
« Quand m’apprendras-tu ? » demanda Aiba après une trentaine de minutes à se câliner.
« Demain. »
« Et tu vas faire quoi ? »
« Explorer le corps de Masaki ! »
Il lui fit des chatouilles et stoppa son rire en l’embrassant amoureusement. Dieu qu’il aimait ça…avec Gackt, ce n’était que des baisers à tendance sexuelle. Rien de plus. Pas vraiment de douceur ou d’amour, juste…des baisers. Mais avec Aiba, tout était différent. Tout était mieux. S’il pouvait, il passerait la nuit entière à l’embrasser et le serrer contre lui mais bientôt, le plus jeune se mit à bâiller avec démesure et Sho sourit, attendrit. Il attrapa la peluche d’Aiba pour la caler contre lui et ce dernier sembla hésiter.
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Teddy est trop gros. Il prend toute la place dans mes bras et moi je veux tenir Sho-chan…mais je peux pas abandonner Teddy. »
« Je suis sûr que tu peux nous tenir tous les deux, regarde. »
Il se décala et changea quelque peu leur position pour que le châtain se retrouve contre son torse mais avec le nounours dans son bras libre. Sho, lui, serrait fort son petit protégé.
« Je suis bien comme ça. »
« Tu me racontes une histoire ? »
Ce qu’il fit sans hésitation alors que ses doigts caressaient doucement les cheveux et la nuque d’Aiba. Et même s’il s’endormit trois minutes après, Sho continua son histoire jusqu’à tomber de sommeil à son tour.
Se réveiller à côté de la personne qu’on aime n’a pas de prix et ça, Sho pu pleinement s’en rendre compte le lendemain matin. Dans la nuit, Aiba s’était retourné et son dos était à présent correctement calé contre son torse, ses bras serrant fermement à la fois Teddy et la main du Favori. Par un miraculeux effort, ce dernier réussit par la retirer mais ne quitta pas sa place et au contraire, y resta pour contempler le plus jeune qui dormait profondément. Il était encore plus mignon comme ça, si c’était seulement possible. Sho n’arrivait même pas à s’imaginer séparé de lui. Etait-ce judicieux de prendre tous ces risques ? Bien sûr que non. Mais le bonheur qu’il en ressentait était incomparable alors même si ce n’était pas judicieux…ça lui faisait du bien. S’il n’avait pas pris ce risque hier soir, il n’aurait pas près de lui en se réveillant le plus bel être qu’il ait jamais vu. Parce qu’il n’y avait pas plus beau que Masaki à ses yeux. Celui-ci fit un drôle de petit bruit avant de se retourner et de passer allégrement sa jambe par-dessus la taille du Favori. Sho manqua de rire mais n’en fit rien pour ne pas le réveiller. Mais c’était trop tard. Le front d’Aiba venait d’avoir une collision avec son torse et il geint avant d’entrouvrir les paupières.
« Sho-chan ? » murmura-t-il si faiblement qu’il eut presque du mal à l’entendre.
« Hey mon rayon de soleil, tu as bien dormi ? »
« Parce que Sho-chan est là. J’ai même pas fait de cauchemars. »
« Je suis content. »
Il posa délicatement sa main sur sa joue et se pencha vers lui pour l’embrasser avec douceur.
« Il va falloir se lever et s’habiller, c’est bientôt l’heure du petit-déjeuner. »
« Hun. Tu crois qu’on verra JunJun aujourd’hui ? »
« Je ne sais pas. Ce serait bien… »
« On pourrait aller à le voir ? »
« Il doit vouloir se reposer et rester seul tu sais. »
« Juste toquer à sa porte… »
« …ok, d’accord. »
Ils s’habillèrent rapidement et après avoir vérifié que le couloir était vide, sortirent pour rejoindre la chambre de Jun. Sho y toqua plusieurs fois mais ne recevait aucune réponse. Pas étonnant de la part d’une tête de mule pareille ! Ou alors il était en train de dormir, ce qui n’était pas plus mal…
« On entre ? »
« Non, laissons-le un peu tranquille. On reviendra plus tard. »
Mais ils oublièrent de revenir plus tard, accaparés par les activités du Harem. Sous la surveillance d’Hiro, ils aidèrent à la serre puis participèrent aux tâches ménagères et enfin mirent la table pour le repas de midi. Jun ne se présenta toujours pas et à côté de lui, il entendit Gackt s’énerver et se disputer avec Hyde. Il les avait déjà entendus faire mais pas aussi fréquemment - et pas à ce point. Curieux malgré lui, il tendit l’oreille pour capter la conversation plutôt discrète qu’ils entretenaient pourtant devant tout le monde.
« …on choix, c’est comme ça et puis c’est tout ! Tu voulais quoi, qu’il te court après ?! Non mais réfléchis un peu ! »
« Je savais que tu ne comprendrais pas ! »
« Bien sûr que si, je comprends tes motivations et je peux comprendre également ta démarche mais merde Gacchan, tu ne peux pas attendre des autres qu’ils agissent toujours comme tu l’as prévu ! »
« Tu ne m’as jamais soutenu de toute façon. »
« Alors ça c’est la meilleure…ça me gave. Débrouille-toi, moi je prends des vacances. »
« P-Pardon ??? »
« Tu m’as très bien entendu. Je vais prendre un peu de repos dans mes quartiers, ne me demande plus rien. »
« Mais tu restes au Harem ?! »
« Où veux-tu que j’aille, de toute façon… »
Il essuya sa bouche et fit racler sa chaise en se levant. Sentant la colère émanant de son Maître, Sho fit comme s’il n’avait jamais rien vu ni entendu et mangea sans oser tourner la tête vers lui. Gackt quitta la table aussi vite que son Intendant et ils se retrouvèrent entre Dears. Ce n’était pas arrivé depuis Hitto, que ça parte en scandale du côté de la tribune. Sho soupira en se disant que Jun avait encore mis là un beau merdier…
Mais il oublia bien vite tout ceci quand il se retrouva seul avec Aiba, dans la chambre de ce dernier.
« Sho-chan va explorer le corps de Masaki, alors ? » dit-il avec une petite moue hésitante et timide.
« Sauf si tu n’en as plus envie… »
« Que dois-je faire ? »
« Rien, c’est moi qui fais. »
Il allongea Aiba sous lui qu’il voyait trembler d’appréhension. Il avait tellement peur de lui faire du mal ou qu’il déteste ça…mais ça, il ne devait pas le sentir. C’était à Sho d’être fort et confiant pour que le plus jeune le soit aussi. La première chose qu’il fit fut de l’embrasser avec douceur et, ensuite, de faire évoluer ce baiser vers quelque chose de plus…sexuel. Il se calla entre les jambes du châtain et se mit à caresser son torse avant de passer ses mains sous son t-shirt. Il frissonna en sentant celles d’Aiba se poser dans son dos et remonta un peu plus son haut jusqu’à ses tétons. Il le caressa longuement jusqu’à ce qu’il soupire de bien-être et sans un mot, glissa ses lèvres de sa bouche à son cou. Il y déposa des baisers jusqu’à ses clavicules et quand il revint sur sa trajectoire, alla même jusqu’à suçoter sa peau avec sensualité. Les soupirs d’Aiba au-dessus de lui s’intensifiaient et lui-même tentait de ne pas trop se laisser submerger. Car le simple fait de pouvoir accéder à sa peau le mettait dans tous ses états et il ne souhaitait pas effrayer le plus jeune avec une érection trop importante…Non, il devait rester maître de lui-même.
Il lui fit signe de se relever un peu et l’aida à retirer le t-shirt qui devenait réellement encombrant et quand ce fut fait, le poussa à nouveau sur le dos avec douceur. Aiba se laissait étrangement faire, presque avec dévotion. Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il lui faisait pleinement confiance…L’inverse, en vue de son comportement, serait étonnant ! Leurs torses nus entrèrent en contact l’un avec l’autre, ayant pour conséquence une belle réaction de la part de Masaki. Sho revint l’embrasser avec fougue et il s’agrippa à ses cheveux. Même s’il avait furieusement envie d’aller plus loin, le Favori pris son temps pour trouver et titiller les zones érogènes de son compagnon et Aiba ne manqua pas de réagir à chacune d’entre elles. Même s’il ne voulait pas souiller sa pureté, le voir pousser ces petits soupirs et commencer à se tortiller sous lui était une vraie source de bonheur. Au moins, cela voulait dire qu’il ne faisait pas mal.
« Sho-chan ? » demanda-t-il timidement entre deux baisers fiévreux.
« Mmh ? »
« J’ai…très chaud… »
Il sourit en continuant de l’embrasser avec douceur, amusé par l’innocence de son compagnon. Il avait l’impression qu’avec lui, tout était à refaire. Tout était à apprendre et il aimait l’idée d’être celui qui était là pour l’aider et le guider. Il espérait aussi qu’il garde toujours un peu de cette candeur, même après des années de relations. Parce qu’il comptait bien le garder auprès de lui tout le reste de sa vie. L’idée que ses parents ne le cherchaient même plus ou l’avaient oublié ne le dérangeait plus parce que maintenant, il avait Aiba à ses côtés. Alors il pouvait tout faire, tout surmonter. Ici ou dans la vie réelle, en dehors des murs du Harem. Tant qu’il était là…alors le reste n’avait pas d’importance. Il se fichait de ne pas exister aux yeux des Sakurai tant qu’il existait pour Aiba. Les doigts de ce dernier frôlèrent timidement le bas de son dos et Sho frissonna encore. Ses baisers descendirent de nouveau dans le cou du plus jeune mais cette fois ne s’y arrêtèrent pas et continuèrent leur chemin sur son torse. Il remarqua bien vite les traces des coups qu’il avait reçus de ses kidnappeurs, certaines plus marquées que d’autres. Et il savait que, dans son dos, résidaient les cicatrices du fouet. Mais tout ça n’avait pas d’importance et ne le rendait pas moins beau. Là aussi, il tâcha de tout faire pour lui donner le plus de plaisir possible et mit en pratique tout ce qu’il avait appris. Avec Gackt, il était interdit de toucher aux tétons. Avec Aiba, c’était la porte d’entrée vers l’étage supérieur. Il gémit alors qu’il s’amusait à mordiller et suçoter ces billes de chair et l’entendre murmurer son prénom était un vrai délice. Il continua ainsi jusqu’à son nombril et encore une fois, joua avec. De part son innocence, le châtain ne se retenait pas de faire connaître son plaisir et Sho ne remonta que lorsqu’il arriva à l’élastique de son jogging. Et là, quand il se coucha sur lui…il sentit. L’envie d’Aiba. L’envie qu’il avait de lui. Il se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas crier son bonheur parce que oui, c’en était bien un. Savoir qu’il le désirait tout autant que lui, que son corps le signifiait par cette forme dure dans son pantalon. Il se permit de la frôler du doigt et Aiba se cambra sous lui.
« S-Sho-c-chan… »
« C’est normal. C’est ton corps qui est en train de me dire qu’il m’aime. »
« Est-ce que…le corps de Sho-chan m’aime aussi ? »
Il failli en rire mais à la place, l’embrassa pour la énième fois en quelques minutes tout en lui faisant sentir que lui aussi, il l’aimait de cette façon. D’un geste tendre, il prit la main du plus jeune pour la guider vers sa propre entrejambe et le laissa entrevoir l’effet qu’il lui faisait. Aiba rougit violemment mais ne retira pas sa main et même, se mit à le caresser un peu…ce qui ne l’aida pas à garder l’esprit clair. Comme pour se venger, il fit de même avec Aiba mais avec beaucoup plus de technique et d’assurance, ce qui ne manqua pas de le faire réagir à nouveau. Son visage teint par le plaisir était le plus beau tableau qui soit et il se dépêcha de venir y déposer des baisers. Quelques minutes plus tard, il retirait son pantalon au châtain qui rougissait encore plus et après cela, ce fut le tour de son caleçon. A genoux devant lui, Sho le contempla de longues minutes durant, trouvant ce corps magnifique. Aiba le regardait faire avec une pointe de timidité et de gêne dans le regard et se mordit la lèvre quand le Favori se remit à passer ses mains sur l’intégralité de son corps, comme pour finir de le façonner. Sans un mot, il retira aussi son uniforme afin qu’ils soient à égalité. Après l’avoir doucement et lentement masturbé, lui soutirant de beaux gémissements, il lécha ses doigts et de son autre main, caressa la joue de son cadet.
« Tu as confiance en moi ? »
« Hai. »
C’était un oui confiant et assuré, accompagné d’un regard qui transmettait les mêmes sentiments. Il commença donc à frôler son intimité de son index avant de l’y insérer, lentement et avec attention. Le but n’étant pas de le blesser ou de le traumatiser, Sho faisait attention à chacun de ses gestes et baisa le visage de son compagnon tout en faisant des petits va et vient appliqués. Quand il sentit le moment opportun, il rajouta son majeur et entreprit de l’étirer un peu. Aiba ne se plaignit pas de la douleur même s’il voyait très bien qu’il ressentait un peu d’inconfort face à ce qu’il était en train de lui faire. Mais le Favori faisait réellement tout pour que ça se passe bien et ses efforts portèrent leurs fruits quand le plus jeune se mit à gémir de nouveau. Sho continua donc dans ce sens et trouva, au bout d’un moment, le point sensible d’Aiba. Celui qui le fit un peu plus gémir que les autres fois. Masaki écarta un peu plus les jambes - probablement inconsciemment - et se cambra de plaisir, ses yeux brillants ne quittant pas ceux de Sho au-dessus de lui. Ce dernier se mordit la lèvre pour ne pas céder à la luxure que représentait son ami à cet instant. Il avait tellement envie de lui…Mais c’était trop tôt. Il s’était promis qu’ils iraient doucement et que cela s’arrêterait à ça pour aujourd’hui. Seulement…
« Je…Je veux Sho-chan. Onegai. »
« Tu…es certain, Masaki ? Tu es prêt ? » Il doutait sérieusement que ce soit le cas mais Aiba le suppliait presque du regard. Et son érection était là pour prouver que lui aussi rêvait de cet acte. Mais n’était-ce pas trop tôt pour ça ?
« Oui. » Et encore une fois, ce fut avec assurance qu’il répondit.
Il pensa tout d’abord qu’il était trop naïf pour se rendre compte de ce que c’était et qu’il ne devait pas l’écouter, s’en tenir à son plan de base. Mais l’ambiance, au fond, était parfaite pour une première fois. Rien qu’eux deux, dans un lit et ayant du désir pour l’autre. S’aimant. Il ne fallait rien de plus…et il crèverait de devoir attendre le lendemain qui, peut-être, n’arriverait pas. Et si, en une nuit, Gackt changeait encore d’avis et qu’il lui retirait son titre de Favori à nouveau ? Il ne le supporterait pas…Alors, sans un mot, il revint se placer au-dessus d’Aiba, entre ses jambes. Il prit le lubrifiant dans le petit tiroir de la table et fit ce qu’il faut pour que tout se passe bien. Hors de question qu’il souffre ! Après l’avoir embrassé une dernière fois, il lui redemanda pour plus de sûreté :
« Tu es prêt ? »
Un hochement de tête lui répondit et ce fut avec lenteur qu’il prit possession de la chose qu’il voulait le plus en cet instant. Cette chose qu’il défendait à quiconque de prendre. Cette chose qui lui appartenait à lui, rien qu’à lui parce qu’il était son amoureux et parce que c’était son droit. Sa virginité. Celle d’Aiba. Elle était à lui, cela se prouvait à la résistance qu’il ressentit au début. Mais Sho eut assez de sang-froid pour ne pas paniquer et, continuant de façon lente et progressive, le pénétra presque complètement.
La douleur que Masaki ressentait se voyait clairement sur son visage et aux geignements qui sortaient de sa gorge pourtant, pas une fois il ne s’en plaint. Ses ongles s’enfonçaient dans la peau de ses bras et pendant quelques secondes, son corps chercha à rejeter son intrusion. Mais Sho l’embrassa avec tellement d’amour, le caressa avec tellement d’attention qu’il le sentit se détendre peu à peu et se faire à sa présence.
« Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il tout de même avec un petit air inquiet.
« H-Hai. C’est…bizarre mais…j’aime bien que Sho-chan soit dans moi. »
« Moi aussi. Maintenant, Masaki, on va faire l’amour. »
Il ne savait pas pourquoi il avait ressenti le besoin de le lui dire. Peut-être pour qu’il sache s’y retrouver. Pour qu’il s’en souvienne ou peut-être simplement pour les rassurer l’un l’autre. Il lia ses mains à celles du plus jeune et avec beaucoup de douceur - toujours - commença à bouger.
L’étroitesse dont faisait preuve Aiba lui fit perdre la tête d’emblée et ressentir beaucoup de sensations qu’il n’avait pas ressenties depuis des années. Six ans à être l’uke et aujourd’hui, il passait de l’autre côté de la barrière. Même s’il avait aimé être le M de la relation sexuelle, il aimait tout autant être le dominant dans celle-ci. Car Aiba était un amant parfait pour lui. Bien qu’inexpérimenté, son corps semblait déjà connaître le sien et se mit à l’accompagner. Leurs bassins bougèrent en harmonie et c’est avec plus de confiance que Sho prit un rythme un peu plus soutenu. Comme c’était sa première fois à lui en tant que seme depuis une éternité, il ne chercha pas à être brusque ou trop passionné. Il se contentait de lui faire l’amour doucement mais avec beaucoup d’amour, si bien que cela suffisait à leur donner du plaisir à l’un et à l’autre. Sa douceur ne l’empêcha pas de retrouver la corde sensible en Aiba qui le fit gémir un peu plus fort alors que lui-même se mordait la lèvre pour ne pas faire trop de bruits. Car cette étroitesse, cet acte, tout…était source de plaisir et il avait du mal à se retenir de faire connaître son bonheur. Enfin, Aiba Masaki était à lui. Entièrement à lui. Ce fut donc avec dévotion qu’il continua à lui faire l’amour, entrecoupant leurs gémissements respectifs de baisers passionnés et amoureux, de caresses et de mots doux - car oui, il ne manqua pas d’en dire. Il n’arriverait pas à compte le nombre de fois où il lui avait dit qu’il l’aimait. Et en même temps il lui semblait qu’une centaine de fois ne serait pas suffisant !
La danse sensuelle de leurs deux corps unis commença à prendre une toute autre tournure quand le plaisir atteint son point culminant, pour l’un comme pour l’autre. Continuant de mordiller la lèvre inférieure de son compagnon, il ne se permit que maintenant d’accentuer un peu plus ses coups de rein tout en prenant son membre en main pour l’aider à se libérer.
« Sho-ch…Sho-chan ! »
« Je t-t’aime Masaki… »
« Je t’aime aussi...Sho…Aaah~ »
C’était la première fois qu’il l’appelait simplement par son prénom et d’un certain côté, ce fut un élément déclencheur suffisant pour qu’il accède à la jouissance. C’est dans un dernier baiser - qui servit à cacher leur gémissement - qu’il vint en lui dans une dernière poussée. Aiba se libéra entre eux deux quelques secondes après lui. Le plus vieux lâcha ses lèvres pour embrasser son front puis y poser le sien, son souffle se mêlant à celui du châtain. Il resta en lui un peu plus longtemps, ne souhaitant pas rompre cette étreinte si merveilleuse. Ils se regardèrent longtemps tout en reprenant leur souffle et quand il finit par s’écarter, ce fut pour le prendre dans ses bras et le serrer contre lui. Il remonta la couverture sur eux alors qu’Aiba se lovait contre son torse avec un soupir satisfait.
Il savait ce qu’il venait de faire. Désobéir à la règle n°1 du Favori : ne pas coucher avec la recrue avant le Maître. Mais c’était trop tard et de toute façon, pour lui, cette règle ne s’appliquait pas. Du moins c’était sa vision actuellement. Il s’en foutait complètement que Gackt ne bénéficie pas de la virginité de Masaki et il doutait même que ça ait un réel sens pour le Maître. Alors que pour lui, être le premier homme d’Aiba était important. Vital. Sho caressa son bras pensivement, baisant le front de son amoureux avec tendresse.
« J’ai aimé. » Ces trois mots eurent le don de le soulager.
« Moi aussi. »
« Je suis sûr que c’est parce que Sho-chan est doué ! »
Il rit et le serra un peu plus fort contre lui. « C’est parce que Masaki est très bien aussi. »
« Tu trouves ? » fit un Aiba rougissant.
« Hun. »
« C’est bien en fait, faire l’amour ! »
« N’oublie pas que c’est notre secret, d’accord ? »
« Hai ! Mais…on recommencera un jour, ne ? »
Sho sourit tendrement à cette question. « Bien sûr. »
Un nouveau silence s’installa entre eux, plein d’espoir, de promesse et d’amour. Sho se sentait affreusement bien comme ça et il n’avait pas envie d’en partir. Mais il savait qu’il allait le falloir à un moment ou à un autre…surtout s’ils ne voulaient pas se faire découvrir la main dans le sac !
« J’ai faim » dit soudainement le plus jeune et comme pour appuyer ses propos, son ventre se mit à grogner comme jamais.
Le Favori éclata de rire et s’écarta pour embrasser son compagnon avec gourmandise.
« Tu veux qu’on aille prendre un goûter ? »
« De la brioche et du chocolat ??? »
« Avec un verre de lait. »
« Yatta ! »
Masaki avait retrouvé toute son énergie et après un baiser bruyant sur sa joue, se mit en tête de se relever. Puis grimaça.
« Aouch. Je savais pas que ça ferait ça… »
« Prends ton temps, on n’est pas pressé. »
Il n’avait pas pensé à cette conséquence et s’ils croisaient quelqu’un…ça allait se deviner tout de suite.
« Ça ira ? »
« Hai ! Je ne sens déjà presque plus rien ! C’est juste que ça tire un petit peu en bas de mon dos. C’est normal ? »
« Oui. Tu me dis si ça ne va pas, ne ? On peut se reposer. »
« Non, je veux mon goûter et je veux le prendre avec Sho-chan ! »
« Gourmand… »
Dit-il avec un sourire en lui donnant ses affaires. Ils se rhabillèrent tous deux et, évitant de se prendre la main dans le couloir malgré leur envie flagrante de le faire, descendirent à la cuisine.
Note : Ils l'ont fait 8D Oh les cochons...j'en connais un qui va se prendre une grosse raclée quand le grand Manitou va l'apprendre...s'il l'apprend xDD Un chapitre exclusivement Sakuraiba, pour le coup ! J'espère qu'il vous aura plu. Les commentaires sont les bienvenus ;) Merci à vous ! ♥