Unexpected meeting (01/05)

Oct 20, 2014 10:36

Titre : Unexpected meeting
Auteur : biditoche
Pairing : Arashi w/ OC ; Junba (Matsumoto JunxAiba Masaki)
Rating : G
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Coincé dans le métro en pleine nuit, la veille de Noël, il fait la connaissance de quatre hommes pour qui il va changer le destin - et eux le sien. Ex, amants, nouvel amour,...peut-on parler de miracle de Noël ?





C’est une des pires journées de ma vie. Cela fait une éternité que je ne me suis pas senti aussi mal dans ma peau, aussi furieux et déçu. Je ne vois plus rien d’agréable autour de moi et mon irritabilité me rend imbuvable. Je ne sais plus où j’ai dérapé exactement, d’où est-ce que tout ceci est parti. Et je ne peux pas mentir en disant que je n’y suis pour rien parce que…oui, c’est faux. Totalement faux. J’ai ma part de responsabilité - très grande - mais j’ai du mal à admettre que c’est à cause de moi que cette journée est devenue un véritable cauchemar. Il faut dire que ça fait plusieurs jours que cette situation est intenable, je ne suis pas le seul à m’en être rendu compte. Seulement…jusqu’à il y a quelques heures, je ne pensais pas qu’une telle chose pouvait arriver…

Je passe les portiques et rentre dans la rame de métro, quasiment déserte. Il est trois heures du matin et donc nous sommes peu de passagers. La plupart des gens dorment chez eux ou finissent une soirée mouvementée. Et moi je suis là, assis sur ma banquette, à regarder le paysage souterrain défiler devant mes yeux sans avoir la moindre réaction. Je me sens bizarrement vide. Vide de tout. La colère est partie, la tristesse aussi et j’ai envie que le temps s’arrête - peut-être même, qu’il remonte. Il pourrait m’arriver quelque chose en cet instant que ça n’aurait plus aucune importance. Seule persiste la petite douleur dans ma poitrine qui me rappelle que je suis bien vivant et que tout ça s’est réellement passé.

Les parois tremblotent soudainement plus que d’habitude et je me retiens au siège de devant alors que nous nous arrêtons dans un effrayant crissement digne des films d’angoisse. La lumière vacille dans la rame, s’éteint quelques secondes avant de se rallumer pour de bon, stable. La rame ne bouge plus, nous sommes arrêtés. Je regarde autour de moi avec anxiété et surprise, me demandant ce qui peut bien se passer et jusqu’à quel point j’ai de la malchance aujourd’hui. Quelques sièges plus loin, j’aperçois un autre homme qui regarde autour de lui tout comme je le fais et fronce les sourcils, avant de se lever. C’est à cet instant qu’une voix s’élève dans la rame, feutrée et vacillante.

« Veuillez nous excuser pour cet arrêt subit. Un problème sur la voie nous empêche de continuer pour le moment. Nous vous demandons de patienter quelques instants, nous allons bientôt repartir. »

Eh bien, si ça ce n’est pas de la guigne, je ne sais pas ce que c’est…pourquoi moi ? Pourquoi maintenant, alors que tout ce que je souhaite c’est retrouver un bon lit moelleux et m’y enfoncer ? Je soupire et me rassois correctement sur mon siège. Il est 03:06 à ma montre. Je reste là les minutes qui suivent sans rien faire, écoutant les quelques chuchotements des autres passagers.

Le haut-parleur se met à grésiller de nouveau et je croise les doigts pour qu’il soit porteur d’une bonne nouvelle mais à la place de ça, la rame a un petit soubresaut avant que nous ne soyons plongés dans le noir.

Il n’y a plus ni lumière, ni contact avec le conducteur, ni réseau. Ok, je suis dans de beaux draps. Je suis coincé quelque part sous Tokyo, dans un passage souterrain sous quelques mètres de béton, de ferraille et de terre…que demander de mieux, la veille de Noël ?

Car oui, nous sommes le 24 décembre. Ce soir, je suis censé fêter Noël en bonne compagnie mais je sais que ça ne se fera pas. Et pas forcément à cause de cette rame bloquée. Parce qu’elle finira bien par repartir un jour ou l’autre, n’est-ce pas ? Il suffit juste d’attendre…Je frissonne et ressers les pans de mon manteau autour de moi, enfouissant mes mains dans mes poches. Avec tout le courant coupé, la chaleur commence à partir peu à peu pour laisser place à la froideur de cette saison hivernale. Je vois déjà les vitres peu à peu s’embuer au gré de ma respiration et enfonce mon menton dans mon col.

« Hey, vous. »

Je ne saisis pas tout de suite que c’est moi qu’on apostrophe et je finis par me retourner lentement vers l’homme que j’ai vu tout à l’heure. Il ne fait pas totalement sombre, ce qui est une chance. Des lumières de secours nous permettent au moins d’apercevoir le gros de la rame.

« Oui ? »

« Vous n’auriez pas un briquet ? »

Je fouille dans mes poches avant de pester. Pourquoi a-t-il fallu que j’arrête de fumer ? Ah oui, il y a une bonne raison à cela…une raison qui vient de disparaître, aujourd’hui même. Je cherche encore un peu avant de me tourner de nouveau vers le passager et de faire une moue désolée.

« Moi j’en ai un » lance une autre voix.

Nous nous tournons tous deux vers celle-ci pour voir un autre homme dans la vingtaine, les cheveux noir et légèrement frisottés, qui vient de se lever. Il met la main dans sa poche et en sort un briquet aussi argenté que les bagues qu’il porte aux doigts, avant de le lancer à l’inconnu n°1.

« Merci. J’ai quelques bougies sur moi, venez. »

Des…bougies ??? Il est sérieux ? Mais qui se trimballe avec des bougies sur soi ? Je ne fais pas de remarque et comme l’inconnu n°2 s’approche du n°1, je fais de même.

« On devrait tous se mettre au même endroit en attendant que le courant soit rétabli. Il y a quelqu’un d’autre ici ? »

Je demande en me tournant sur moi-même.

« Masaki, tu viens oui ou non ? »

« Oui oui, ça va… »

Un autre homme suit l’inconnu n°2 et s’assoit par terre à ses côtés, sans pour autant lui avoir jeté le moindre regard. Mais je remarque aussi très vite qu’il y a une atmosphère étrange entre eux…et que, pendant quelques secondes, l’inconnu n°1 et l’inconnu n°2 se sont regardés plus longtemps que ne le nécessite la politesse d’usage. Ma réflexion est coupée par l’arrivée d’un nouveau personnage, qui semble s’être tout juste réveillé d’une très longue sieste. Il ne dit rien et s’assoit avec nous, refermant le cercle que nous venons de créer autour des bougies dorénavant allumées. Elles n’émettent pas vraiment de chaleur mais leur lumière est rassurante et nous permet de mieux nous voir.

J’ai en face de moi quatre hommes totalement différents. L’inconnu n°1 est plutôt petit, brun, chétif et à l’air malicieux. Son écharpe mange presque la moitié de son visage et je trouve ses mains vraiment petites. L’inconnu n°2 a un regard sombre et absorbant, un visage bien jeune et de longues jambes soulignées par un look IN. L’inconnu n°3 est d’apparence plus douce, avec ses cheveux châtains un peu épars, ses grandes chaussettes multicolores et sa veste amusante. Il me paraît encore plus grand que son compagnon, à vue de nez. L’inconnu n°3 a les cheveux en épi, une bouille de bébé endormi et il traîne avec lui un sac de voyage d’où il sort un carnet à croquis et un crayon de papier. Il se met à dessiner sans nous demander notre avis, comme si nous n’étions pas là. Je me racle la gorge, me demandant quoi faire et finalement, opte pour la solution la plus simple et adéquat : se présenter.

Je ne m’attends pas à ce qu’on fasse pleinement connaissance mais je doute que ce problème de métro soit réglé en cinq minutes alors quitte à rester ensemble durant cette période, autant la faire passer le plus rapidement possible en ayant une discussion sympathique. Qui sait, peut-être qu’une surprise m’attend à l’autre bout ? Je me décide à commencer.

« Je m’appelle Sakurai Sho, j’ai 27 ans. Je travaille dans une entreprise de cosmétique et…c’est tout. Je propose que l’on se présente tous afin d’apprendre…à se connaître et à tuer le temps. »

Ce qui serait plus intelligent que de paniquer sur le fait que nous sommes seuls, coincés ici sans aide…enfin, peut-être a-t-on une aide - probablement même - mais elle n’est pas réellement visible pour l’instant. L’inconnu n°2 se mord la lèvre puis hausse les épaules et prend la parole.

« Je m’appelle Matsumoto Jun, 26 ans. Je suis mannequin. Et voici mon partenaire, Aiba Masaki. »

« Je peux me présenter tout seul ! »

« Fais-le alors. »

Des homosexuels ? Ah bah oui, évidemment Sho…mais il règne une telle tension entre eux que je m’attendais plutôt à deux simples amis…disons que je ne vois pas chez eux ce qui pourrait faire penser à un couple. Ils se touchent à peine, se regardent à peine et se tiennent à une distance respectable - voire trop. Enfin, je dis ça mais…je suis mal placé pour juger.

« Je m’appelle Aiba Masaki, moi aussi j’ai 27 ans ! Je suis assistant dans une entreprise, j’aide à créer des choses ! »

« Tu fais surtout le café. »

« N’importe quoi, t’en sais rien du tout. »

« C’est toi qui me l’a dit. »

« Si tu veux. »

« Bon euh… » fais-je pour les couper « …et vous ? »

L’inconnu n°1 pousse presque un soupir exaspéré et dit avec nonchalance :

« Ninomiya Kazunari, 27. Concepteur de jeux vidéo. »

« Oh, vraiment ? Je n’en ai jamais rencontré ! »

« Il y a une première fois à tout. »

« Vous travaillez pour… ? »

« Nintendo, évidemment. »

« Oh. »

Enfin moi, ça ne me paraît pas si évident mais passons. Ce n’est pas comme si je connaissais quoique ce soit en jeux vidéo ! Nous nous tournons tous alors vers le dernier de notre petit groupe de fortune qui, devant le silence qui se fait, relève la tête doucement.

« Je m’appelle Ohno Satoshi, j’ai 29 ans. Je dessine. »

Quoi…c’est tout ? Il dessine ? C’est un peu bizarre…mais je ne dis rien. Ce ne serait pas judicieux de fâcher un parfait étranger alors que nous sommes coincés là-dessous ! Ça se trouve, c’est un maître en kung-fu…

« Je pense que ça ne devrait pas durer très longtemps. En attendant, on peut passer le temps en discutant, qu’en dites-vous ? »

« Pourquoi pas. »

« Il y en a ici pour qui parler, ce n’est pas vraiment une chose naturelle… »

« Que sous-entends-tu, Masaki ? »

Ohoh, la dispute recommence…

« Je dis juste que tout le monde n’est pas à l’aise avec la discussion improvisée, voilà tout. Certains ont du mal à répondre quand on leur dit quelque chose. »

« Tu as besoin de parler de ça MAINTENANT ? »

« Je le fais si je veux ! Je ne suis pas ton chien ! Ce n’est pas parce que tu me donnes des ordres avec un air autoritaire que je vais obéir sans rien dire ! »

« Il marque un point » intervient alors Ninomiya, à ma plus grande surprise.

« Oh toi, la ferme hein. »

J’écarquille les yeux de stupeur. Est-ce que Matsumoto vient juste de lui dire ‘la ferme’, en le tutoyant ? N’est-ce pas impliquer d’être intime avec la personne, pour lancer une chose pareille ? C’est un peu déplacé…

« Quoi, c’est tout ce que tu trouves à répondre ? Pitoyable, tu n’as pas changé. »

« C’est qui lui ? » demande Aiba, comprenant encore moins que moi. « Ne me dis pas que c’est… » Ou pas.

« Oh, mais je vois que tu n’as même pas parlé de moi à ton petit-ami ? Je pense que je devrais me sentir offensé ! »

« Mes ex n’ont rien à faire dans ma vie privée ! C’est du passé. »

Euh…EX ??? J’ai l’impression de regarder une série télévisée américaine…

« Ou pas hein ! Je n’ai pas fait le rapprochement tout de suite mais c’est lui, le Nino dont tu parles tout le temps et à qui je ne dois surtout pas ressembler ??? »

« Je n’ai jamais dit ça comme ça ! »

« Sympa J. C’est ce que tu enseignes à tes futurs coups d’un soir ? »

« Je n’enseigne rien. »

« D’où il me parle comme ça ? Et tu ne dis rien toi ? »

« Mais je ne te parle pas, cher Aiba Masaki, mon nouveau remplaçant ! »

« Masaki, ne dramatise pas… »

« QUOI ?! Que je ne DRAMATISE PAS ? Ton ex est en train de se foutre royalement de ma tronche et toi, tu le laisses faire ? Oh, mais ça doit te faire plaisir hein ! De toute façon, tu n’attends que ça, que je m’en aille ! »

« Qu’est-ce que tu racontes !? »

Je dois avoir l’air idiot avec mon air béat/choqué et je ne bouge même pas quand le dénommé Aiba se lève avec fureur pour aller s’asseoir sur les banquettes du fond de la rame, seul.

« Voilà, t’es content de toi ?? Tu vas me pourrir la vie jusqu’au bout ! » lance Matsumoto sèchement à Ninomiya avec un regard tueur.

« Oh J, ne me fais pas rire ! »

Il ricane et suit du regard l’autre homme qui se lève à son tour pour rejoindre son compagnon. Je perçois dans son regard une étrange lueur alors que Matsumoto, de l’autre côté, se fait méchamment rejeter et pousser.

Ok. Cela fait à peine cinq minutes que nous sommes réunis et trois d’entre nous - qui se connaissent déjà, ce qui est une belle coïncidence non ? - se font la guerre. Ma première impression a donc été la bonne : il y a une froideur entre Matsumoto et Aiba qui indique clairement - avec les éléments que j’ai pu récupérer entre temps - que leur couple bat de l’aile. Et à cause du personnage numéro trois, Ninomiya, l’ex petit-ami de Matsumoto (si j’ai bien tout suivi. Comme je le disais, un vrai feuilleton !).

Je me tourne vers Ohno qui continue de dessiner comme si tout ça ne le touchait même pas, qu’il n’en avait pas conscience. L’atmosphère est devenue très lourde alors que le couple s’engueule plus ou moins à voix basse à l’opposé de nous. Ninomiya sort un paquet de cartes de sa poche et commence à les étaler par terre. Je regarde ma montre : 03:23. Je frotte mes mains sur mes bras pour les réchauffer et enfonce de nouveau mon menton dans mon col de veste, optant pour le silence vu que cela semble être la bonne chose à faire maintenant, alors que Matsumoto se rassoit finalement à côté de moi - et donc loin de son ex. Cela n’empêche pas qu’il lui lance des regards assassins, avant de finalement dire d’une voix sèche et peu amicale :

« Masaki n’est pas ton remplaçant, Nino. Il va bien falloir que tu te l’imprimes, ok ? »

« Ne joues pas à ça avec moi. Il n’est qu’un lot de consolation, on le sait tous les deux ! »

« C’est absurde !!! Et en plus de ça, c’est faux ! »

« Alors comment se fait-il que tu aies commencé à sortir avec lui à peine un mois après notre rupture ? Je trouve ça un peu rapide. »

« Tu me fais quoi là, une crise de jalousie ? Dois-je te rappeler QUI a voulu qu’on rompe ? QUI m’a jeté de l’appartement ? »

« Ne me mets pas tout sur le dos !!! Nous deux ça n’allait plus et tu étais d’accord avec ça ! »

« Oui je l’étais ! Mais ça n’implique pas de se faire jeter comme un moins que rien de son appartement ! »

« Mais moi je ne t’ai pas remplacé comme on change de chaussettes ! »

« Arrête avec ce mot ! Il n’est pas question de remplacer quelqu’un et je t’interdis de dire qu’il n’est qu’un lot de consolation ! Je suis avec lui pour ce qu’il est et non pas à cause de cette rupture. Tu ne le connais même pas, comment peux-tu parler de lui de cette façon ??? Il te vaut cent fois. »

« Te rends-tu seulement compte à quel point ce que tu dis est blessant ? »

Ils s’affrontent du regard quelques secondes et c’est Matsumoto qui le détourne le premier, la mâchoire crispée.

« Je ne m’excuserai d’avoir dit ça que si tu retires ce que tu as dit. »

On dirait de vrais enfants…

« Quoi ? »

« Que Masaki n’est qu’un lot de consolation !!! Au fond de toi tu sais que c’est faux, Nino. Et c’est ça qui te rend fou ! C’est que moi j’ai réussi à tourner la page mais pas toi ! Moi j’ai retrouvé quelqu’un qui puisse m’aimer alors que toi tu es tout seul à jouer à tes jeux vidéo parce que tu es incapable de faire des compromis dans une relation ! »

« INCAPABLE ??? Non mais tu t’entends ??? Ce n’est pas MOI qui donnait des ordres à tout bout de champ sur ‘comment faire ça’ dans l’appartement ! Tu n’es qu’un vrai dictateur J, c’est tout ! Assume-le ! Et bientôt cet Aiba, il va se casser en courant parce que lui aussi il en aura marre de devoir obéir à tes ordres pour passer un peu de temps tranquille avec toi !!! Tu nous POMPES l’air ! »

Ledit Matsumoto devient bizarrement silencieux tout à coup et alors qu’il tourne la tête dans ma direction, je peux voir ses yeux briller. Serait-il sur le point de pleurer ?

« Qu’est-ce que vous regardez vous ?! »

Il se lève abruptement et va à l’opposé d’Aiba s’asseoir sur une des banquettes, ses longues jambes croisées devant lui. C’est vraiment l’enfer, cette soirée…qu’ai-je donc fait aux divinités supérieures pour me retrouver là-dedans ? Et Ohno qui ne dit toujours rien…En plus de cela, je me suis fait agresser sans raison.

Mais bizarrement, j’aimerai bien faire quelque chose pour arranger ça. Parce que ça me tue de les voir s’entredéchirer ainsi. Je sais que je n’ai pas mon mot à dire et que mettre mon grain de sel ne va peut-être que faire s’empirer la situation mais…je ne sais pas. Tout ça me rappelle trop de choses douloureuses et j’ai bien vu dans les yeux de Matsumoto que ça le touchait plus qu’il ne voulait l’admettre. On dirait qu’il est plus sensible qu’il ne le laisse penser de prime abord. Et puis cet Aiba, assis tout seul dans son coin…je vois ses épaules trembler et devine de ma place qu’il est en train de pleurer. C’est triste, un couple qui se sépare de cette façon…parce qu’il s’agit bien de cela, non ? Ils en arrivent au point de rupture, ça se sent. Et avec Ninomiya qui s’ajoute, il ne fait qu’aider à déchirer le tissu jusqu’au bout. Ce n’est pas mon histoire et je ne les connais pas, mais je ne veux pas voir ça. Pas aujourd’hui.

Je me lève de ma place et marche doucement jusqu’au bout de la rame, avant de m’arrêter à la hauteur du châtain.

« Je peux m’asseoir ? »

Il ne me regarde pas, semble hésiter et finalement, hausse les épaules. Je m’assois donc à côté de lui et reste un petit moment silencieux, cherchant mes mots. Mais bien avant que je n’ai le temps de prendre la parole, il dit :

« C’est injuste. »

« Qu’est-ce qui est injuste ? »

« Tout ça. Je veux dire…je voulais juste passer un Noël comme tout le monde. Avec la personne que j’aime, avec ma famille et on s’offrirait des cadeaux. En plus de ça, aujourd’hui c’est mon anniversaire et…je suis coincé ici, avec des gens qui ne m’aiment pas. »

« Oh, c’est votre anniversaire alors ? »

« Mmmh. »

« Bon anniversaire. »

« Merci » dit-il dans un faible sourire. « Vous êtes bien le premier à me l’avoir souhaité… »

Ah…je tourne quelques secondes la tête vers son compagnon qui n’a pas bougé de place. Serait-ce à cause de ça que ça tourne au vinaigre ? J’en doute. Ce n’est qu’une faible raison, il doit y en avoir une autre !

« Tout va se débloquer, je pense que dans une heure ou deux, nous serons de retour chez nous Aiba-san ! Et vous pourrez vous préparer pour aller fêter votre anniversaire et Noël. »

« Vous êtes gentil, mais je doute que cela se passe aussi facilement. Non, je vais probablement passer la journée à me disputer pour finir en pleures ce soir parce que je ne suis qu’un gros bébé qui ne sait pas retenir ses larmes ! »

« Ne dites pas ça, il n’y a aucune honte à pleurer. »

Même s’il m’est rarement arrivé de le faire, c’est vrai. Mais pas par honte, juste…je ne sais pas. Je me dis que je suis un homme, que je ne dois pas pleurer. Le faire n’aurait rien de honteux, c’est juste que pour moi, je ne peux pas faire ça. Sinon il y aurait bien longtemps que j’aurai déjà versé quelques larmes depuis que je suis dans cette rame…

Note : Salut, c'est re-moi ! Je viens de retrouver ce petit quelque chose dans mes fichiers, je l'avais totalement oublié XD Du coup, pour me faire pardonner de vous faire attendre, je vous poste celle-ci. Ce n'est pas grand chose mais...J'espère que ça ira ♥ Encore désolée pour l'attente ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :) Il y a un guest dans cette mini-fic, devinez qui xD Bisous ♥

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