Unexpected meeting (03/05)

Oct 30, 2014 18:56

Titre : Unexpected meeting
Auteur : biditoche
Pairing : Arashi w/ OC ; Junba (Matsumoto JunxAiba Masaki)
Rating : G
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Coincé dans le métro en pleine nuit, la veille de Noël, il fait la connaissance de quatre hommes pour qui il va changer le destin - et eux le sien. Ex, amants, nouvel amour,...peut-on parler de miracle de Noël ?





« Où travaillez-vous, Sakurai-san ? »

« Shiseido. On produit des cosmétiques de plusieurs marques comme Fasio, Coffret d’Or…je suis chef de marketing. »

« …mais alors…vous êtes mon BOSS !!?? »

Je sursaute alors qu’il élève la voix. Eh ? Quoi ? De quoi parle-t-il au juste ? Mon incrédulité doit se lire sur mon visage car il s’empresse de m’expliquer.

« Je travaille aussi là-bas ! Côté création, enfin…j’oscille entre la créa’ et la pub’. Je ne suis là que depuis peu de temps alors… »

« Quelle coïncidence…Mais maintenant que vous le dites, je me souviens en effet qu’on a fait appel il y a quelques mois à un mannequin réputé mais je ne me souvenais plus de son nom. Il y a tellement à faire ! »

« Comment c’est, à la direction ?! »

« Je…ne peux pas trop en parler. En fait, je n’ai pas vraiment envie de parler boulot…mais prenons un café un de ces jours à la cafétéria ? Je peux peut-être vous donner un coup de pouce pour votre ascension professionnelle. »

« Comme…un piston ? Je ne voudrais pas être favorisé par rapport aux autres… »

« Vous ne le serez pas. Apportez-moi une de vos idées et je la soumettrai au comité. Ce sera votre talent qui fera office de piston, pas moi. Je ne suis que la passerelle ! »

« Ok alors…ouah, c’est assez impressionnant ! »

« De ? »

« Rencontrer un de ses boss en vrai… »

« Ne soyez donc pas ainsi. Je suis un homme comme les autres. »

Avec des problèmes, des doutes et des faiblesses…beaucoup de faiblesses, même !

« Je vous remercie encore une fois, Sakurai-san. »

« Vous allez lui parler maintenant ? »

« …je ne pense pas. Il a l’air en colère et quand c’est le cas, on ne peut pas vraiment en tirer quelque chose de bon. Je préfère attendre qu’il se calme…et ça va me permettre de trouver ce que je vais dire ! »

Je lui souris, lui tapote de nouveau l’épaule et me lève pour rejoindre le centre de la rame, là où sont assis les deux autres hommes. Quand j’arrive, Ninomiya est en train de chuchoter quelque chose à Ohno qui semble l’écouter attentivement malgré le fait qu’il soit toujours aussi peu réactif. Je me décide à ne faire que passer devant eux pour ne pas les déranger mais aussi parce que mon nouvel objectif est un peu plus loin. Peut-être que je m’enfonce dans ma bêtise, que je ne devrais pas plus aller parler à Matsumoto que je ne l’ai fait avec Aiba. Après tout, les souvenirs que ça a fait remonter à la surface me font bien plus de mal que si je restais seul, assis dans mon coin moi aussi. Mais ce n’est pas en niant ces choses-là que je me sentirai mieux à l’avenir ! Je dois y faire face…alors je continue mon chemin et, sans un mot, m’assois à côté du mannequin sans lui avoir demandé la moindre permission. Étrangement, il ne me dit rien et reste stoïque, le regard fixé sur la paroi devant lui, les genoux croisés et les mains enfouies dans sa veste. Quelques mèches noires sont aplaties sur son front alors qu’il a enfilé un bonnet de laine sur sa tête. J’attends quelques minutes avant de prendre la parole.

« C’est difficile. »

Il ne réagit pas.

« Gérer un couple. Surtout quand on a la manie de contrôler tout ce qui nous entoure. On a l’impression de bien faire - ou en tout cas au mieux - et l’idée que tout soit parfait est obsessionnelle. Après tout, tout ce qu’on veut c’est créer des souvenirs inoubliables à l’autre personne. On veut masquer ses défauts pour qu’elle ne voie que le bien, qu’elle reste le plus longtemps possible. On veut juste donner le meilleur de soi-même pour rendre l’autre heureux. »

Ses pupilles quittent la paroi pour descendre vers le sol.

« Mais au final, on se mord la queue. Le parfait devient imparfait, cette manie un poison. Chercher à masquer un défaut ne fait que le mettre plus en valeur et ce qu’on pensait être le meilleur n’est en réalité pas grand-chose comparé à ce que l’autre fait pour nous. Les idées s’épuisent, les tentatives sont plus infructueuses les unes que les autres et à la fin, on se demande comment faire pour que la personne reste au moins un jour de plus - tout en se disant qu’elle serait bien plus heureuse sans nous. Alors les choses nous échappent et on a peur. Ce n’est pas normal. Ça ne devrait pas se passer comme ça et, dans la panique, cette envie de contrôler ce qui nous entoure se renforce. Ça en devient maladif. On se met à décider pour deux, à donner des directives, à supprimer de la liberté. Et comme on perd confiance en soit, on perd confiance en l’autre. Est-ce qu’il est rentré plus tard parce qu’il est allé voir quelqu’un d’autre de mieux ? Est-ce que je l’ennuie tellement qu’il ne m’aime plus ? Que puis-je faire pour qu’il revienne ? »

Matsumoto inspire bruyamment et ferme les yeux, penchant sa tête en arrière.

« On sait ce qu’il faudrait faire mais c’est plus fort que nous. Si on lâche la barre, le bateau va naviguer sur des eaux encore plus troubles et il va sombrer. Sauf que malgré les efforts, il finit quand même par couler, petit à petit…on le voit faire mais on ne peut rien y faire. Mais le pire dans tout ça, ce n’est pas notre douleur - ça on peut le supporter. C’est celle de l’autre. C’est la souffrance dans son regard, les larmes dans ses yeux…le fait qu’il soit obligé de dire des choses blessantes pour se protéger de nous. Alors quelle solution a-t-on ? »

Je laisse le silence répondre pour nous deux. Je sais que tout ce que je viens de lui dire lui parle - peut-être encore plus qu’à moi. Nous sommes plus ou moins pareils, lui et moi. Sauf que lui, ce n’est pas encore tout à fait perdu…

« J’ai parlé avec Aiba-san. Je sais ce que vous vous dites, ça ne me regarde pas. Et vous avez bien raison, je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Mais j’ai vu votre regard et ce n’est pas celui d’un homme qui ne ressent rien. Vous n’avez pas pris l’un pour remplacer l’autre. Vous avez suivi vos sentiments, voilà tout. S’il n’avait été question que de remplacement, pourquoi attendre d’avoir rompu avec Ninomiya pour vous mettre avec Aiba ? »

« Je ne suis pas comme ça. Je ne trompe pas. »

Ah, enfin. Il parle !

« Il était différent. Je ne l’ai abordé que parce qu’il me semblait différent. Ça allait encore bien avec Nino à ce moment-là, les tensions étaient surmontables. Je n’avais pas besoin de chercher ailleurs. »

« Pourquoi, alors ? »

« Après la rupture…je ne voulais plus personne. Je m’étais dit que j’allais rester célibataire quelques mois, voire une bonne année pour me remettre et aborder plus sereinement ma prochaine relation. Cette rupture a été tumultueuse et affreuse. J’en souffre encore. On a été tellement rudes l’un envers l’autre ! Mais je n’ai pas pu m’empêcher de revoir Masaki. C’était un soleil à lui tout seul, il me réchauffait avec son sourire…si candide, si heureux, si doux et maladroit…je me sentais bien. Ce n’était pas comme avec Nino, il n’était pas du genre à prendre le pouvoir, à dominer. Mais je ne pensais pas que ça le gênait autant... »

« Vous vous êtes laissé emporter et vous avez commencé à décider pour deux, à parler pour deux… c’est ça ? »

« Mmmh…au début il aimait bien que je le conduise. Mais j’ai vite senti que ça ne lui plaisait plus, au bout d’un moment. Je n’ai pas su m’arrêter ! Je voulais juste qu’il soit heureux et ce n’est pas en se laissant marcher dessus par tout le monde qu’il le sera ! Mais voyez-vous…au final…celui qui lui marche le plus dessus, c’est moi. »

« Ne dites pas ça. Vous souhaitez simplement qu’il ait une plus belle vie. »

« Je la rends moche. »

« Ce n’est pas ce qu’il dit. Il vous aime. »

Il referme à nouveau les yeux et ricane tristement.

« Je passe mon temps à tout contrôler autour de moi mais ça…je ne l’ai pas vu venir. Pourtant je savais que ça arriverait un jour mais…je n’ai pas pu mettre des mots sur mes sentiments. J’ai simplement remercié, n’est-ce pas pitoyable ? Je n’arrive pas à le dire…j’en ai marre de dire ces mots si facilement pour être déçu après. »

« Seulement il faut les dire pour passer à l’étape suivante. Sinon… »

« Qu’est-ce que ça changera ? Je serai toujours imbuvable. Autoritaire, maniaque et susceptible. »

« Mais ça, ça se contrôle. Ça se change. »

« C’est ce que je suis. »

« Vous êtes probablement plus que ça. Je n’en sais rien étant donné que je ne vous connais pas, mais je suis sûr qu’en demandant à Aiba-san… »

« Qu’est-ce que vous voulez ? A quoi ça vous sert de me dire toutes ces choses ? Vous n’êtes pas à ma place ni à la sienne. Vous ne comprenez pas ! Je ne peux pas changer du jour au lendemain comme ça pour me prendre un râteau dans tous les cas ! »

« Écoutez, ça va être simple : avez-vous confiance en lui ? »

« Évidemment, quelle question ! »

« Vous l’aimez ? »

« Ce…ça ne vous regarde pas. »

« Oui mais c’est le cas, oui ou non ? »

« …oui. »

« Vous seriez prêt à lui laisser les rênes quelques fois, quitte à ce que ça ne se passe pas comme vous l’aviez prévu ? »

« Si ça peut le rendre heureux. »

« Trouvez-vous qu’il vous fasse honte ? »

« Jamais de la vie !!! » s’exclame-t-il brusquement en se tournant vers moi avec un air outré. « D’où sortez-vous une chose pareille ??? »

« C’est lui qui me l’a dit. Il pense qu’il vous fait honte et qu’il n’est pas assez bien pour vous. »

« C’est stupide… »

« Peut-être mais ça le pousse à vouloir rompre avec vous pour ne plus vous embêter alors à votre place, Matsumoto-san, j’enlèverai le manteau de la fierté pendant quelques minutes pour aller rassurer cet homme à l’autre bout de la rame qui vous attend et qui… »

Je me retourne tout en parlant et reste quelques secondes bouche-bée.

« …discute avec votre ex. »

« Eh ??? »

Il a le même air surpris que moi et pendant quelques secondes, nous regardons les deux hommes se faire face au milieu du wagon. Nous n'entendons pas leur propos mais tous deux ont un air sérieux, si sérieux que ça m'en donne des frissons. Et en même temps, j'ai l'impression de nous voir un peu plus tôt. Nous tenant l'un face à l'autre avec résignation...sauf que le contenu de leur conversation ne doit pas être le même que la nôtre, en bien des points.

Et pour cause, Ninomiya gifle soudainement son interlocuteur avec un air furieux et à côté de moi, tel un ressort, Matsumoto fait un bond pour s'approcher. Il saisit le concepteur par le poignet et le pousse contre le mur de la rame avec fureur.

« Non mais t'es cinglé !?! Je t'interdis de le toucher ! Tu m'entends ?!? Je te l'interdis ! »

« Arrête Ma-chan... »

Murmure Aiba. Je m'approche silencieusement alors que son petit-ami se tourne vers lui avec un air toujours plus surpris et perdu.

« Je l'ai mérité. »

« Ne lui donne pas raison ! »

« Et toi arrête de me donner des ordres ! Si je dis que je l'ai mérité, c'est que je l'ai mérité !! J'approuve son geste. »

« T'es timbré... »

« C'est pour lui que je l'ai fait, J. »

« Ne me fais pas rire » ricane Matsumoto en jetant un regard mauvais à son ex.

« Pour qu'il se ressaisisse. »

« J'avais oublié que la douceur n'était pas ton fort ! »

« Arrêtons ces gamineries deux secondes, veux-tu ? Toi et moi on a un passé, c'est vrai. Et ça c'est terminé assez mal, j'avoue avoir ma part de responsabilité là-dedans. Je n'aurai pas dû dire toutes ces choses et je m'en suis excusé auprès de ton ami. »

« Petit-ami. »

« Oui, si tu veux. Je vais tourner la page. »

« Et tu frappes Masaki pour ça ? Bravo la maturité ! »

« J'ai fait ma part, maintenant ça ne me concerne plus. »

« Qu'est-ce que tu s... »

« Il faut qu'on discute Jun. »

Le ton sérieux d'Aiba m'impressionne et je ne peux m'empêcher de sourire, un peu...fier ? Et en même temps, comme depuis que tout ceci a commencé, la douleur s'accentue dans ma poitrine. 'Il faut qu'on discute Sho.' La pire phrase que j'ai entendu depuis qu'on m'a annoncé le décès de mon père. Observant le couple se réfugier au fond de la rame pour discuter tranquillement et en toute intimité, je reste de mon côté et m’assois sur la banquette, laissant Ninomiya avec Ohno. Ils ont l'air de bien s'entendre, ces deux-là ! Je devrais peut-être les rejoindre et engager la conversation mais je n'en ai plus vraiment le courage à présent. J'ai déjà bien assez mis mon grain de sel non ? Et puis je me sentirai mal à l'aise dans la bulle qu'ils se sont créé. Je retire mes gants et regarde ma montre, il est 03:50. Déjà ? Et nous ne sommes toujours pas tirés d'affaire. Mais que font donc les techniciens ? Je soupire et ferme les yeux pour me reposer quelques minutes.

'J'ai fait tout ce que j'ai pu, je t'assure. Chaque jour je me lève avec une nouvelle idée, avec de nouveaux objectifs pour te faire plaisir, pour que tu m'aimes mais ça ne mène à rien. À chaque fois. Alors je ne sais plus Sho...et j'en viens à penser que si j'ai besoin de me poser toutes ces questions, c'est que ça ne va pas. C'est que quelque chose ne va pas...'

'Nous ?'

'Oui. Ça arrive. Peut-être...peut-être qu'on s'est trompé. Peut-être qu'on n'a rien à faire ensemble, toi et moi.'

'Tu es sérieux ? Tu le penses vraiment ?!'

'Ne prends pas cet air choqué ! A quoi t'entendais-tu à la fin ??? On ne peut plus communiquer sans se prendre la tête et de toute façon, ça fait deux semaines qu'on s'adresse à peine la parole ! On ne sort plus, on ne couche plus ensemble...c'est le désert. J'en peux plus. Je veux bien comprendre que tu sois occupé avec ton travail mais ça ne te donne pas le droit de m'oublier.'

'Je ne t'oublie pas ! Tu es aussi occupé que moi !'

'Mais moi je te fais passer avant Sho !'

'C'est faux. Tu es toujours fourré avec tes collègues là, ces...'

'Ces ?!? Vas-y continue, dis ce que tu penses de mes amis ?! Parce qu'apparemment les tiens n'ont rien à se reprocher ! Eux ou ta famille d'ailleurs !'

'Ne touche pas à ma famille !'

'Oh oui que je ne peux pas y toucher, je l'avais bien compris ! Après tout, ce sont eux qui ont raison et qui passent avant tout ! Même quand ils se foutent de moi, ils ont raison par vrai ?!?'

'Arrête ta parano.'

'Ma PARANO ? Ta mère et ta tante font tout ce qu'elles peuvent pour me chasser ! Tu ne vois absolument rien! Elle dénigre mes relations, mon travail...jusqu'à mes goûts et mes opinions ! En fait, comme toi quoi...'

'Alors c'est ça l'image que tu as de moi ? Ça fait plaisir.'

'Je dis juste la vérité. D'ailleurs, maintenant qu'on ne couche plus ensemble, je me demande même à quoi je te sers ! Avant, je pouvais prendre ça comme excuse mais maintenant...'

'Et tu parles en connaissance de cause, pas vrai ?'

'Q-Quoi ? Qu'est-ce censé vouloir dire ???'

'Si c'est du sexe que tu veux, bah on peut en avoir hein !'

'Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire ! Tu comprends rien à rien, t'es qu'un idiot égocentrique et autoritaire ! Tu ne penses qu'à toi Sho et à ce qui t'appartient !!! Mais je vais te dire une chose, je n'en fais pas partie ! Je n'en fais plus partie...c'est terminé.'

'Ahah, on dirait que tu n'attendais que ça en fait, pas vrai ? Me dire ça.'

'T'es cruel...tu sais que ça me coûte.'

'Non je ne le sais pas. Parce qu'après tout c'est toi qui propose cette alternative alors pourquoi y croirai-je ? En fait, c'est juste que tu ne m'aimes pas. Toujours à te plaindre de tout ce que je dis ou ce que je fais ! Mais si t'étais plus débrouillard et intelligent, je n'aurai pas besoin de te préparer le chemin pour que tu marches tout seul comme un grand !!!'

'Non mais J'HALLUCINE. T'es sérieux là ??? Je n'ai pas besoin de toi, t'entends ??? Et tu crois que tu vaux mieux que moi ?! Laisse-moi rire ! Je n'ai jamais vu pire personne que toi, t'es insensible et tu me dégoûtes. C'est terminé.'

Ces mots auraient dû me faire pleurer. Peut-être que si je l'avais fait, je n'en serai pas là aujourd'hui. On se serait pardonné l'un l'autre, on aurait essayé de recoller les morceaux et de trouver une solution mais à la place...à la place, je n'ai rien dit et je suis parti. Sauf qu'en réalité, je ne me suis jamais senti aussi blessé par des propos. Il sait combien le décès de mon père a été terrible pour moi, combien j'en ai souffert et les promesses que je me suis faites ce jour-là. Prendre soin de ma famille, être fort et ne jamais pleurer. Être le pilier de la famille, tel est mon rôle. Alors il est normal que je ne puisse pas supporter de l'entendre les dénigrer ainsi, n'est-ce pas ?

Sauf que je sais qu'il a raison et c'est ce qui me tue. Ma mère et ma tante sont vraiment horribles avec lui, la première ayant très mal supporté que j'aime les garçons. Ce qu'elle veut, c'est un héritier et je vais bientôt avoir 30 ans, mine de rien. Je devrais être marié d'ici là, telle est sa façon de voir les choses...sauf que je ne conçois pas ma vie de la même manière qu'elle. Lui, il me suffit amplement. Je ne demande rien de plus...c'est vrai que mon boulot me prend énormément, que je l'oublie parfois, qu'il m'est déjà arrivé d'avoir des réflexions de supériorités envers lui mais jamais, jamais je n'ai défendu le point de ma mère nous concernant. Pour moi, il a toujours été hors de question que je le laisse tomber juste parce qu'elle n'est pas d'accord avec ma sexualité.

Et où en sommes nous aujourd'hui...ma mère serait bien contente de l'apprendre. Elle sauterait au plafond et se dépêcherait d'organiser un nouvel omiai. Elle adore ça et même quand j'étais en couple, continuait de m'en organiser, de me pousser dans ses traquenards pour que j'y participe. Normal qu'il soit en colère et blessé...Je me suis souvent fait avoir par les arguments de ma mère mais en même temps, comment pourrais-je le lui refuser ? La mort de mon père l'a brisé...J'aurai dû m'excuser pour tout ce que je lui ai fait endurer au lieu de lui mettre la faute sur le dos. Lui, il n'a jamais rien fait de mal. Tout vient de moi, je m'en rends bien compte à présent...trop jaloux. Trop possessif. Trop orgueilleux. Trop fier. Trop occupé. Trop insensible...Si seulement j'étais plus démonstratif ! Il comprendrait alors combien je tiens à lui, combien je l'aime...

Est-il vraiment trop tard ? Je suis parti sans un regard en arrière, sur un coup de tête. Je me suis senti blessé, j'ai préféré fuir après cette douloureuse décision. J'ai donné mon accord par ce geste, pas vrai ? Plus moyen de revenir en arrière. Et quel futur nous attendrait ? Je serai toujours aussi imbuvable, le même mauvais petit-ami. Je ne peux pas lui offrir ça, il mérite mieux.

Je sors mon portable de ma poche. Toujours aucune couverture réseau, quelle horreur ! Il chercherait à me contacter que je ne le saurai pas. Ça me ronge...Pas de messages, pas d'appels. Aurait-il tourné la page ? Si vite ?

'...tu me dégoûtes. C'est terminé.'

Je le dégoûte.

Je le dégoûte.

Je le dégoûte.

« Sakurai-san ? »

Note : Bientôt la fin :) Le Junba sont réconciliés ♥ Trop mignons ensemble, il n'y a pas assez de Junba à mon goût 8D Humhum...mais maintenant qu'on en a finit avec eux, on pourra peut-être passer au vrai problème de Sho...eheheheheheh, monsieur se fiera-t-il à ses propres paroles ?
La suite au prochain chapitre :) Merci à vous et comme d'hab, commentez si vous voulez me dire ce que vous en pensez ;)

genre: amitié, genre: au, arashi, multi-chapitres, romance, matsumoto jun, ohno satoshi, pairing : junba, aiba masaki, ninomiya kazunari, sakurai sho, rating: g

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