My naughty librarian (10/21)

Nov 13, 2014 19:29

Titre : My naughty librarian
Auteur : biditoche
Pairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : "Je suis Sakurai Sho, 24 ans, étudiant en master de Sciences Economiques et Gestion. Je suis délégué de classe, président du Conseil des Elèves et j’ai le meilleur bulletin scolaire de la promotion. Je suis en couple avec la fille la plus jolie et intelligente que j’ai eu l’occasion de rencontrer jusqu’à présent. Ma vie se résume donc à une petite-amie, des parents exigeants, du boulot, du boulot et du boulot ! Mais il suffit parfois d'un rien pour nous faire dévier du droit chemin..."



Chapitre 10 :


« Eh ? »

« Combien de fric ? Combien de billets tu pourrais sortir rien que pour pouvoir me baiser ? Ou pour que je te fasse une pipe ? Combien ? 100 000 ? 200 000 ? 500 000 yen ? »

« Je…je ne sais pas… »

« Bien sûr que si tu le sais ! Alors, combien ? »

« Ça n’a pas de prix, tout comme toi » dis-je subitement, n’ayant même pas pris la peine de réfléchir.

C’est ce que je pense vraiment. C’est le genre de chose qui n’a pas de prix tellement le coût serait élevé, si on voulait vraiment y mettre une valeur monétaire. Et puis qui paierait pour ça ? Et qu’est-ce qu’il cherche à me faire dire en me posant cette question ? Ses yeux qui me vrillent s’embuent soudainement et des larmes commencent à couler sur ses joues pâles. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Pourquoi il pleure ? Mon cœur se serre alors qu’il baisse la tête et prend son visage entre ses mains, ses épaules secouées par des sanglots déchirants de petit garçon.

« Jun… »

« POURQUOI ??? Donne un prix !!! Donne-le Sho ! Sois normal bon sang !!! Arrête de faire ça… »

« Faire quoi ? »

« Ça !!! Arrête avec tes phrases romantiques à la noix et sois honnête ! Dis-moi juste combien tu paierais et c’est tout ! Il y a forcément un prix, les gens en ont toujours donné un ! Tu as dit que tu étais fou de moi une fois…alors, dans ta folie, jusqu’où irais-tu pour moi ? »

Je reste tétanisé devant son regard un peu dingue. Il me fait peur !

« Tu veux savoir ? Y’en a un, il a déboursé quasi 1 000 000 yen pour passer la nuit avec moi. Juste la nuit, même pas 12h complètes ! Sa femme et lui, ils s’ennuyaient. Et de l’argent, ils en avaient trop tu vois ! C’est le plus haut chiffre qu’on ait pu me donner. Il disait après qu’il était fou de moi, que pour une semaine il était prêt à tripler la somme. TRIPLER. Et toi ? Comment es-tu fou de moi, hein ? Tu es là avec ta bouche en cœur, tes paroles romantiques et ta copine dans le dos mais…jusqu’où tu irais pour moi… ? Et…pourquoi…pourquoi ??? Mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ???!!! »

« Tu devrais te calmer, je ne comprends vraiment rien à ce que tu dis…payer qui ? Et quoi ? »

« Comment peux-tu être aussi naïf à ton âge ? Comment peux-tu ne pas voir ce qu’il y a devant ton nez ??? »

Je fronce les sourcils, vraiment décontenancé. Son caractère instable ne m’aide vraiment pas à y voir plus clair et ce n’est pas en me criant dessus qu’il va m’aider…

« Je suis honnête Jun. Je ne t’ai jamais menti…pas une seule fois. »

« Pourquoi ? »

« Parce que…je ne le veux pas. Je ne le peux pas. Et je ne débourserai aucun centime pour toi parce que tu vaux bien mieux que de l’argent. »

« Foutaises. Tu ne sais même pas ce que je suis. »

« Alors dis-moi !! Je n’attends que ça…j’aimerai tellement savoir ce qui fait que tu ne veux pas m’embrasser, ni répondre à ma déclaration. J’aimerai savoir quel est ce traitement et… »

« Traitement ?? »

Il me fixe avec de grands yeux surpris et je mets ma main sur ma bouche pour me taire. Quel idiot ! Je ne suis pas censé être au courant !!!

« TARO T’A DIT QUOI ?? »

« Rien, je…je vous ai entendu. Au studio, la dernière fois. Je sais, c’est moche d’écouter aux portes mais…je suis vraiment désolé. »

« Qu’as-tu entendu d’autre ???? Non, je ne veux pas savoir. Oublie ! Oublie tout ce que tu as pu entendre ! »

Je m’assois devant lui sur le lit et lui prends les mains de force.

« Je ne vais pas le faire, parce que je ne le veux pas. Parle-moi Jun… »

« Non, rappelle-toi : on n’est plus rien l’un pour l’autre. »

« On pourrait l’être si tu t’ouvrais un peu plus à moi. Je t’aime…alors peu importe ce qui s’est passé, ça ne changera pas. »

« Ce n’est pas si sûr… »

« Alors vérifions-le. Je ne bougerai pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit au moins une chose que tu me caches. Ce traitement, tiens. Qu’est-ce que c’est ? Je n’avais aucune idée que tu étais malade ! Sais-tu ô combien je me suis inquiété quand je vous ai entendu en parler ? Quand j’ai dû te laisser seul dans la rue, trempé jusqu’aux os ? Toutes ces fois où tu as pris soin de moi sans rien me demander en retour…enfin, qu’un peu de sexe, mais ça ne compte pas. Est-ce que…c’est grave ? »

« Je…si je te raconte ça, je suis obligé de tout dire. L’un va avec l’autre…mais ne t’en fais pas, je suis presque totalement guéri. »

« Mais qu’est-ce que c’est ? Un cancer ?? »

« Non idiot…c’est…c’est plus rare. J’ai… »

Il se mord la lèvre jusqu’à la faire saigner et baisse la tête, ses doigts jouant avec les draps gris. Il hésite ainsi très longtemps mais je patiente, lui laissant le temps de savoir comment m’en parler. Tant qu’il me le dit, le reste je peux endurer.

« J’ai eu le syndrome de Bickerstaff. J’avais un peu plus de 15 ans et demi, presque 16. Au départ j’ai eu de la fièvre, puis des vomissements. Ça ressemblait à une mauvaise grippe alors…je ne me suis pas trop inquiété. Tu sais, on se croit invincible quand on a cet âge. Mais ça ne partait pas et mes vomissements redoublaient. Après ça, j’ai commencé à avoir des vertiges de plus en plus puissants. Je suis allé de moi-même à l’hôpital. A ce moment-là, j’arrivais à peine à marcher, ma vue se doublait. Le monde autour de moi était plus étrange que d’habitude…et ça me gênait dans mon…travail. Bref, on m’a admis et…comment dire… »

« A quoi ça ressemble ? Tu es resté alité longtemps ? »

« C’était bizarre. J’étais sur le lit d’hôpital quand, soudainement, je n’ai plus senti mes jambes bouger. En voulant me relever, je me suis rendu compte que j’étais cloué au lit. Et quand j’ai voulu avertir quelqu’un, ma bouche ne m’obéissait plus. Seuls mes yeux étaient ouverts, immobiles. J’étais…j’étais comme mort. J’ai entendu les médecins en parler quand ils venaient m’observer, au bout de 2 semaines ils ont commencé à penser à une mort cérébrale, sans pouvoir expliquer pourquoi. Mais le pire dans cette histoire, c’est que j’étais bien là !!! J’étais là, j’avais envie de leur crier que j’étais bien vivant !!! Tu ne sais pas ce que ça fait…être enfermé dans son propre corps…seul avec tes pensées. Je n’étais qu’un légume, ou un corps mort avec une âme enfermée à l’intérieure. »

« Ça a dû être horrible…et ça a duré… ? »

« 6 mois… »

« 6 MOIS ? Dans cet état ???? »

« J’pouvais rien faire. Et je pensais à tellement de choses tous les jours ! Je me disais, au final, que j’allais mourir comme ça…tout seul, dans ma tête. Avec un corps qui m’a…juste… »

« Abandonné. »

Je lui prends la main plus fermement et la serre dans la mienne, l’encourageant à continuer, lui signalant que je suis là pour lui.

« Oui, c’est ça. Abandonné. »

« Comment l’as-tu retrouvé ? Comment es-tu…revenu à la vie ? »

« Je ne sais pas comment ça s’est produit. Avec ce syndrome, j’étais paralysé de partout, même des yeux. Je n’avais aucun moyen de prouver que, sous cette carcasse inerte, il y avait quelqu’un. Et puis vers mes 4 mois dans cet état, un petit garçon est venu dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi, mais il venait, au moins tous les deux jours. Pendant deux mois. Il me parlait de sa vie à l’école, il ne devait pas avoir plus de 8 ans. Et il parlait tout le temps, comme s’il pensait que je ne pouvais pas l’entendre. Il me montrait ses jouets et je crois qu’il jouait sur moi - je ne suis pas sûr. Après tout, je ne ressentais plus rien physiquement. Et puis, un jour…il m’a parlé de…quelqu’un. Qui m’a rappelé des souvenirs plutôt douloureux. Et…j’ai pleuré. Mes yeux ont commencé à pleurer. Par chance le petit garçon l’a vu et a appelé les médecins. Quand je m’en suis rendu compte, j’ai tout fait pour continuer à leur donner des preuves de ma présence. Et à force d’acharnement, j’ai réussi à bouger le petit doigt. Juste un petit peu mais…ça leur a suffi. C’est là qu’ils ont fait une batterie de test un peu plus différents je crois, et qu’ils ont découvert ma maladie. Sans ce garçon…j’y serai peut-être encore… »

« Tu as un traitement alors ? »

« Une sérothérapie. Normalement je suis guéri mais…c’est tellement rare. Qui sait si ça ne peut pas me retomber dessus un jour ? »

« Mais à quoi est-ce dû ? »

« C’est lié à…l’hygiène de vie, en grande partie. Aux voies respiratoires, aussi. Depuis, j’ai quelques petits problèmes de respiration et ma vue n’est pas vraiment très bonne. Je ne porte pas des lunettes que pour la frime ou pour jouer…j’en ai vraiment besoin. »

« Je ne savais pas… »

« Bien sûr que tu ne le savais pas, je ne te l’ai jamais dit ! Pourquoi irais-je raconter ça à un parfait inconnu ? »

Je souris, pas du tout offensé par ses paroles. C’est compréhensible, j’aurai fait pareil.

« C’est tout ? Tu sais, ça ne change en rien mes sent… »

« Ce n’est qu’un grain de sable en plein désert. Ce n’est qu’une des infimes conséquences de ma vie passée…Je crois que je vais vomir. »

Il reprend sa main et se lève du lit en titubant un peu, courant jusqu’à la salle de bain. Je le suis, inquiet, et lui caresse le dos alors qu’il régurgite tout ce qu’il a dû avaler ce soir.

« Ça va ? Ce n’est pas… ? »

« Non, baka. J’ai juste trop bu, ça n’a rien à voir ! »

« Ah, ouf. »

Un léger sourire amusé passe sur ses lèvres, qui disparaît tout aussitôt. Il prend le temps de se nettoyer le visage et moi, je reste à ses côtés, attentif. Craintif qu’il puisse lui arriver autre chose de mauvais.

« Tu devrais rentrer chez toi Sho, Reina doit t’attendre. »

Dit-il soudainement d’un ton plus froid et détaché. Je me mords la lèvre, ne sachant pas quoi lui répondre exactement ni quoi faire. Suivre ce qu’il dit ? Ce serait plus raisonnable…mon devoir est accompli, j’ai ramené Matsumoto chez lui, comme Maruya me l’a demandé. Mais, et après ? Je vais juste partir et on ne se reverra jamais ? Bizarrement, si j’ai pu aisément le faire dans la rue devant chez moi, là je ne peux plus. Pas après ce bout de confidence qu’il m’a fait. Je sais qu’il peut m’en dire plus, qu’au fond de lui il a envie de partager cette peine avec quelqu’un qui peut le comprendre - ou qui l’accepte ainsi. Moi je l’accepte comme il est, je ne vois pas pourquoi j’irai le rejeter alors que j’ai fait tant d’efforts pour qu’il me garde…

« Il n’y a personne à la maison qui m’attende » finis-je par répondre.

« Pourquoi ce n’est pas Taro qui est venu me chercher ? »

« Sa femme a fait un malaise alors il est à l’hôpital. »

« Je vois…Va-t-en maintenant. Je suis fatigué, j’aimerai me coucher. »

Son ton ferme me dissuade de rajouter quelque chose et pourtant, je ne compte pas me laisser marcher dessus cette fois. Je ne dis rien, l’aide à retourner dans sa chambre et le regarder se déshabiller. De nouveau cette sensation chaude et agréable s’empare de moi alors que ses mains glissent le long de ses cuisses pour retirer son jeans. Cette attirance si particulière que nous avons refait surface et je fais un pas en arrière pour ne pas y céder. Il est tellement beau…En simple sous-vêtement, il se tourne vers moi et fronce les sourcils.

« Que fais-tu encore là ? »

« J’at-tends juste que tu te sois couché et endormi. Au cas où. »

Il lève les yeux au ciel - ce qui lui ressemble bien - et se glisse sous les draps. J’éteins la lumière à côté de moi et reste silencieux.

« Chante-moi quelque chose. »

« E-Eh ? »

« J’aime ta voix, alors chante-moi quelque chose… »

Je suis un peu hésitant, c’est la première fois qu’on me demande ça, mais je finis par humer une chanson, ne sachant même pas l’effet que ça a sur lui tellement il fait noir. Quand je m’approche du lit un peu plus tard, je l’y vois endormi, sa joue enfoncée dans l’oreiller et ses cheveux tombant sur son front. Je remonte les draps jusqu’à ses épaules et, sans réfléchir plus que ça, monte sur le lit, me déshabille tout autant que lui et me couche à ses côtés. Quand je m’approche, il soupire un peu et ses bras viennent enlacer ma taille, sa tête quittant l’oreiller pour se nicher contre mon torse. Je ne bouge plus, seuls mes doigts caressant ses cheveux, et bientôt je m’endors à mon tour.

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Je me réveille vers midi, bâille et m’étire dans le lit en essayant de ne pas réveiller Jun qui se tient toujours contre moi. Il a l’air complètement endormi, ce qui me rappelle qu’il a passé la nuit dernière devant l’immeuble de mon appartement, sous la pluie. Il mérite de se reposer…Je me glisse sur le côté mais suis obligé de lui prendre le poignet pour qu’il me lâche. Aussitôt il grogne et frotte son visage contre l’oreiller, avant de lever la tête et de la tourner vers moi avec un air endormi, ses yeux à peine ouverts.

« Sho… ? » murmure-t-il si doucement que seul moi peux l’entendre.

« Rendors-toi, je reviens. »

« Mmmmh… »

Il repose sa tête mais son bras ne me lâche toujours pas la taille. Improvisant comme je peux, je tends mon bras pour attraper mon t-shirt et, sans réfléchir, le cale contre lui. Aussitôt, il me lâche pour le prendre et le serrer contre lui, enfouissant son visage dedans. Une minute plus tard, il s’est rendormit et je suis libre de bouger.

Seul dans l’appartement, j’ai tout le loisir de le visiter et de le découvrir. Propre, voire nickel et comme neuf, les murs en sont vierges de tableaux ou de photos. Ce ne sont que des murs blancs sans aucune personnalité. L’ensemble des pièces est d’un style assez chic et épuré, mais reflète surtout un manque…comment dire…de Jun ? Je ne sais pas, je ne le retrouve pas dans cette décoration. Où est le garçon timide et mignon dans ces meubles noirs et si propres que ça en semble bizarre ? Rien ne traîne et il y a si peu de choses qu’on se demande comment il vit. Que le strict nécessaire, à vrai dire. Je vais dans la superbe cuisine me faire à manger et un café bien serré, prenant mon temps pour tout inspecter, cherchant quelque chose que je ne trouve pas. Un indice du passé de Matsumoto, une simple chose qui puisse me guider dans ma découverte de cet homme mystérieux. Mais je n’arrive même pas à trouver son carnet de santé ! Et pourquoi n’y a-t-il aucune photo de lui, de sa famille ou de ses amis ?

Quand je retourne dans sa chambre, rassasié, il est toujours endormi. Je m’approche pour contempler son dos nu, la courbe jusqu’à ses reins mais, surtout, son visage apaisé et tranquille. Plus de lunettes, plus de séduction, plus de mensonge…c’est peut-être la première fois que je le vois aussi vrai. Pourtant on a déjà dormis ensemble, techniquement. Mais je ne sais pas…je le trouve un peu différent. Ai-je déjà dit qu’il était sublime ? Je me demande encore pourquoi il m’a choisi moi…

A 14h, je sors dehors jusqu’à la supérette du coin et y achète pleins d’onigiri de toutes saveurs, ne sachant pas vraiment ce qu’il voudra manger une fois réveillé. Peut-être quelque chose de plus « recherché » mais, malheureusement pour lui, la cuisine et moi-même ne sommes pas trop amis…De retour à l’appartement, je pose le tout sur la table de chevet, me déshabille à nouveau et me recouche à ses côtés. Doucement, je retire mon t-shirt qu’il tenait tout contre son nez et le laisse se recoller à moi, trop heureux qu’il le fasse.

Je crois que je n’ai jamais autant dormi de toute ma vie ! Mais c’est si agréable d’être avec lui, comme ça, sans avoir à se soucier du reste. Le fait que je sèche toute une journée de cours ne m’inquiète même pas, je n’en ai rien à faire en réalité. Ça ne me parait pas très important comparé à ce que je suis en train de vivre. C’est quand je sens ses doigts bouger sur mon torse que je me rends compte qu’il est réveillé. Depuis combien de temps ? Je tourne la tête sur le côté et regarde l’heure indiquée par le réveil. Si tard ??? Une journée presque entière est passée…

« Qu’est-ce que c’est ? » demande-t-il soudainement en pointant du doigt le sachet sur le meuble, sa joue ne quittant pas mon torse.

« A manger. Des onigiris. Je suis allé en chercher tout à l’heure. »

« J’ai faim. »

Il se redresse soudainement et passe au-dessus de moi, s’asseyant sans gêne sur mon ventre. Il attrape le sac et en sort les sachets, les déchirant presque sauvagement. Il en pose un sur moi, puis un autre avant de tout reposer sur le côté et d’en reprendre un pour mordre dedans. Cloué au lit sur le dos, je le regarde manger voracement cette petite boule de riz comme s’il n’avait rien avalé depuis des semaines. Il mange le deuxième tout aussi rapidement, puis un troisième.

« Tu devrais y aller plus doucement… » dis-je, ayant moi-même l’eau à la bouche tellement j’ai faim.

« Je me sens super bien ! Combien de temps ai-je dormi ? 7h ? 8h ? »

« 17h… »

Il manque de s’étouffer et je me relève comme je peux, tapotant dans son dos.

« Eh, ça va ? »

« Autant de temps ???? »

« Je n’ai pas voulu te réveiller. »

« Je crois que je n’ai jamais dormi aussi longtemps de toute ma vie…non, c’est sûr. »

« C’est un mal ? »

Il me regarde pendant un long moment, avant de sourire.

« Je pense que c’est bien. Ça veut dire que j’étais vraiment tranquille et…c’est grâce à toi. »

Je rougis légèrement, heureux de l’entendre dire ça.

« Je me sens tellement nul, tu fais tellement pour moi… »

Il baisse la tête, détournant son regard après qu’y ai vu luire une pointe de tristesse et d’amertume.

« Tu me supportes, tu me veilles, tu me pardonnes, tu me nourris…tu es venu me chercher hier. Malgré tout ce que j’ai dit, fait…ou ne pas fait. Je pense que… »

« Que ? »

Demandé-je, intrigué, alors que ses doigts tracent des cercles et des arabesques sur mon torse, me collant des frissons. Se concentrer en devient difficile.

« Je pense qu’à toi je peux le dire. Je crois…non, je te fais confiance maintenant. »

J’écarquille les yeux, stupéfait. Ouah ! Quel retournement de situation !! Il va tout me dire ? Vraiment…tout ? J’en ai un hoquet de surprise et j’ai peur, soudainement. Pourtant j’attends ça depuis tellement longtemps mais…

« Ne te force pas. Tu ne m’es pas redevable. »

« J’en ai envie. J’espère juste que tu comprendras…Mais avant, j’aimerai te demander une seule chose. »

« Quoi ? Tout ce que tu veux. »

« Ne juge pas. Ni moi, ni personne que je vais citer. C’est important pour moi parce que la personne dont je vais te parler le plus souvent…je l’aime. »

Je fronce les sourcils. Alors il peut aimer quelqu’un ? Ce doit être une personne à laquelle il tient beaucoup, pour qu’il me demande ça…

« Promis. Aucun jugement. Je vais juste t’écouter. »

« Ok… »

Note : Voilà la suite, on va bientôt apprendre la vérité sur le passé de Jun, hihi ! La fic sera peut-être un peu plus longue à poster parce que LJ n'accepte pas la longueur de mes chapitres, ce fflsfsuhlhsgtrl ! Merci pour la lecture et les com :D mata ne ♥

genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, rating: r, sakurai sho

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