Titre : My naughty librarian
Auteur :
biditochePairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : "Je suis Sakurai Sho, 24 ans, étudiant en master de Sciences Economiques et Gestion. Je suis délégué de classe, président du Conseil des Elèves et j’ai le meilleur bulletin scolaire de la promotion. Je suis en couple avec la fille la plus jolie et intelligente que j’ai eu l’occasion de rencontrer jusqu’à présent. Ma vie se résume donc à une petite-amie, des parents exigeants, du boulot, du boulot et du boulot ! Mais il suffit parfois d'un rien pour nous faire dévier du droit chemin..."
Chapitre 15 :
« Avoue ! »
« Jamais ! »
« Avoue, espèce de têtu ! »
« Nan ! »
Il commence à me pincer les hanches et le ventre, me faisant de plus en plus rire. Je suis très sensible aux chatouilles et il l’a découvert bien vite ! Je me tortille sous lui, essayant de lui échapper ou de l’enlever de sur moi mais il reste tranquillement assis, continuant sa torture. J’en ai les larmes aux yeux tellement je ris, le suppliant d’arrêter. Mais jamais je ne dirai qu’il est le meilleur coup de toute ma vie ! Enfin…pas dans ces conditions. Je dois lui résister, mais dieu que c’est dur ! Surtout que ses petits pincements qui se rapprochent de plus en plus de mon torse et de mes tétons commencent à me faire un tout autre effet.
« Oh, mais je vois - ou plutôt je sens - que ton corps parle pour toi…Lui il sait que je suis le seul à pouvoir lui faire autant de bien… »
« C’est…pas vrai… »
« Laisse-moi vérifier ça, veux-tu ? »
Il se couche sur moi, son visage frôlant le mien alors qu’il se place entre mes jambes. Il commence à se frotter contre moi, me faisant gémir malgré le fait que j’essaye de me retenir. Mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher ! Surtout quand je sens son érection contre la mienne. Oh mon dieu, cette sensation…c’est magnifique ! J’écarte un peu plus les jambes et il sourit au-dessus de moi, ses hanches ondulant toujours lascivement contre les miennes. Je finis par bouger mon bassin en harmonie avec le sien, comme si nous faisions vraiment l’amour. Plus haut, nos lèvres se frôlent, nos souffles se mêlent et moi aussi je souris en l’entendant gémir légèrement. Ses mains attrapent les miennes pour lier nos doigts ensemble et je me mords la lèvre en sentant cette chaleur m’envahir un peu plus.
« Sho…Sho…t’es si sexy ! Je pourrais passer la journée au lit à faire ça avec toi… »
Je rougis un peu, n’osant pas dire que je pense la même chose que lui. D’ailleurs, et si on se prenait la journée pour ne faire que ça ? Ça me donne bien envie…Son bassin tape un peu plus fort contre le mien et je gémis encore, entrouvrant la bouche. La pointe de sa langue caresse mes lèvres sensuellement alors que je me sens bouillir à l’intérieur et il m’embrasse doucement…au début. Nos baisers passent rapidement de courts et rapides à profonds et passionnés. Sa bouche baise la mienne comme ses hanches aimeraient probablement le faire avec mes fesses et je commence à avoir envie qu’il arrête de faire semblant pour vraiment me prendre et, comme il le dit si bien, me faire « grimper aux rideaux ». Je veux le sentir en moi ! Pourtant il continue son petit manège, m’emmenant petit à petit vers le point culminant de ce jeu. Nos baisers se font plus brutaux alors que, l’un comme l’autre, nous sommes proches de l’orgasme. Alors que nous ne faisons que nous frotter l’un contre l’autre comme des animaux en chaleur.
« J-Jun…jouis…en moi… »
« Alors tu av-voues ? »
J’hésite encore un peu mais il achève mon caractère têtu en mordillant mon téton droit.
« Oui !!! Tu es le seul à me faire prendre mon pied ! »
« Good boy… »
Il revient m’embrasser et j’essaye de malmener sa bouche autant qu’il le fait avec la mienne. Mais il finit toujours par prendre le dessus, peu importe mes efforts pour le dominer ne serait-ce qu’une fois. En même temps, c’est si agréable d’être en dessous…Ma voix se fait de plus en plus aiguë, signe que je suis proche de la fin. Et pile au moment où je me sens sur le point de partir…
« SHO ??? Mais c’est quoi ce bordel ??? »
Entendre la voix de Reina est le meilleur moyen de faire baisser l’excitation. Très bon contraceptif, presque. Nous arrêtons de nous embrasser tous les deux pour tourner nos têtes vers mon ex, debout à l’entrée de la porte de ma chambre. Que fait-elle là ???? Ah oui…ses affaires. Jun réagit bien avant moi et ramène les draps sur nos deux corps toujours un peu excités, même si Reina m’a déjà vu comme ça pour ma part. Mais, étrangement, je ressens un peu de gêne maintenant…
« Alors c’est ça la personne pour laquelle tu m’as quitté ? Un mec ??? Le BIBLIOTHÉCAIRE ???? »
« Ecoute Reina-chan, je peux t’expliquer… »
« Depuis quand t’es GAY ?! Et ne me dis pas que ce n’est pas ça ! Je ne suis pas cruche non plus, j’ai bien que vous vous embrassiez et comment vous vous…frottiez… »
Elle a une moue dégoûtée que je lui pardonne. Ce doit être un choc pour elle d’apprendre aussi abruptement et avec une telle image que son petit copain l’a quitté pour un homme…sans qu’elle ne l’ait vu venir. A côté de moi, Jun reste silencieux mais je sens qu’il est tout aussi embarrassé que moi !
« C’est très récent… »
« Tu m’as trompée ? »
Aie, elle a le chic pour mettre le doigt là où ça faisait mal…et je ne me vois pas lui mentir plus longtemps. Je tourne la tête vers Matsumoto qui me fait un petit signe de la tête. J’ai le feu vert.
« Oui. Mais qu’avec lui. »
« La bonne blague !!! ‘Qu’avec lui’. Et depuis quand ??? »
« Ça a commencé…quand tu es parti en vacances…je suis désolé Reina-chan, ça m’est tombé dessus comme ça ! Je ne m’imaginais pas non plus aimer un homme, je t’assure. Mais…avec Jun, c’est sérieux. Je suis navré que tu l’apprennes de cette manière. »
« Ah ouai, c’est sérieux hein ? Alors dans ce cas-là tu vas le dire à tout le monde, non ? »
Je fronce les sourcils.
« Comment ça ? »
« Eh bien tes potes, ta famille ! Tu vas leur dire que t’es gay non ? »
« Techniquement je suis bisexuel… »
« Tu vas leur dire, si c’est vraiment sérieux ?! Je me demande comment tes parents vont prendre cette nouvelle ! Probablement pas aussi bien que moi ! Et là comme tu le vois, je suis au maximum de ma tolérance !!! »
« S’il-te-plait…ne leur dit rien. »
« Pourquoi ? » fait soudainement Jun près de moi. « Elle a raison, il faudra bien qu’ils le sachent un jour ou l’autre. Tu as vu ma mère alors…non ? »
Je ne m’attendais pas à ce qu’il dise ça. Lui qui a mis si longtemps à m’embrasser, maintenant veut qu’on officialise notre relation naissante auprès de mes parents ? A-t-il seulement conscience de qui ils sont ? S’ils apprennent ça…ils s’arrangeront pour me marier dans l’année et d’empêcher notre relation de s’ébruiter. Peut-être qu’ils feront même en sorte que Jun soit muté dans une autre partie du pays, loin de moi. Ils pourraient nous menacer si on ne se sépare pas ou…pire encore. Ressortir de vieux dossiers. Et puis avec la mère de Jun en prison et son père inexistant, ça n’allait pas aider !
« Reina-chan » finis-je par dire. « Garde-le pour toi, s’il-te-plaît. Je sais que je t’ai fait du mal mais…pas à mes parents. Tu sais comment ils sont… »
« Sakurai Sho, tu n’es qu’un pauvre lâche. On a bien fait de rompre ! J’étais venu rechercher mes affaires, comme tu me l’avais dit, et j’ai tout récupéré maintenant. Tiens. »
Elle me lance le double des clés de l’appartement et me regarde avec un peu de mépris dans les yeux.
« J’espère qu’il aura droit à plus de considération, lui. Adieu. »
Je soupire de soulagement alors que j’entends la porte d’entrée se refermer quelques secondes plus tard. Je me laisse tomber sur le dos, prenant mon visage entre mes mains. Quel stress ! Mais bon au moins maintenant elle connaît la vérité…Je retire mes mains pour tourner mon visage vers Matsumoto et me redresse pour venir l’embrasser. J’ai absolument besoin de son contact, avec tout ce qui s’est passé. Mais il m’évite et me regarde en fronçant les sourcils. Quoi maintenant ???
« As-tu honte de moi Sho ? »
« Eh ? »
« Tu vas me garder caché ? Auprès de tout le monde, même ta famille ? Je croyais que tu m’aimais… »
« Bien sûr que oui ! Mais…tu ne connais pas ma famille. Mes parents…ils ne nous accepteront jamais. Leurs projets pour moi sont bien différents et opposés à l’idée que je passe ma vie avec un homme. »
« Alors nous allons rester cachés jusqu’à ce qu’ils décident d’une femme pour toi ? Pour leur descendance ??? »
Ses yeux reflètent une profonde tristesse que je ne supporte pas. Il me permet de le toucher et je le prends dans mes bras pour le rassurer.
« Je ne les laisserai pas faire ça. Laisse-moi juste du temps pour trouver comment leur apprendre à propos de nous. Je ne te laisserai pas tomber, je te le promets ! »
« S’il y a vraiment un ‘nous’ Sho, alors ça ne devrait pas te prendre trop de temps. Si ? »
Est-ce que c’est une provocation ? Croit-il vraiment que je peux défier mes parents comme ça, sur un coup de tête, sans avoir envisagé toutes les conséquences possibles ? Non, je dois tout anticiper, chacune des réactions qu’ils pourraient avoir. Je ne pense pas que mes parents soient homophobes, mais peut-être le seront-ils si ça concerne leur fils aîné pour qui ils ont tellement de projets…
« Laisse-moi un peu de temps. Il faut que je le leur dise au bon moment. »
« Et il sera quand, ce bon moment ??? »
« Je ne comprends pas Jun, jusqu’à hier tu refusais même de m’embrasser et l’idée d’un ‘nous’ te faisait reculer. Et aujourd’hui tu veux que mes parents sachent qu’on est ensemble ? On vient à peine de s’officialiser entre nous… »
« Je…c’est vrai, tu as raison. Mais si je précipite tout c’est parce que…j’ai peur que tu changes d’avis. Je me dis que si tu ne veux pas le leur dire, c’est parce que tu as honte de moi, ou que tu envisages de me lâcher un jour ou l’autre pour quelqu’un qui correspond mieux à ce qu’on attend de toi. Je veux juste être aimé jusqu’à la fin…cette fois. »
« Je n’aurai jamais honte de toi ni même de ton passé. Je te prends en entier, sans rien écarter. Et je ne t’échangerai jamais contre aucune de ces nipponnes nées pour être des mères de famille ! Je t’aime sincèrement. »
« Ok…mais penses-y d’accord ? Si…si tout se passe bien entre nous, ta famille pourrait devenir la mienne. Et tu sais qu’à part Taro, je n’ai plus personne alors…ça compte beaucoup pour moi. »
« D’accord, laisse-moi juste du temps. Je veux vraiment qu’ils t’acceptent mais ça demande de la délicatesse et de la stratégie. Je dois réfléchir à la manière de le leur apprendre. Aies confiance, je ne te laisserai pas tomber. »
Il me sourit doucement et hoche de la tête.
« Petit-déjeuner ? » fais-je pour changer de conversation et, surtout, rendre l’atmosphère un peu plus joyeuse.
Tout avait si bien commencé pourtant ! Il a fallu qu’elle vienne tout gâcher…Tout en regardant Jun se lever et sortir de la chambre - totalement nu, il faut le préciser - je repense à ce que Reina m’a dit et les conséquences que ça a eut sur mon tout nouveau couple. Mes parents. C’est le pire obstacle qui puisse se dresser devant nous. Ils sont capables de tout et mon père a le bras exagérément long. Ça ne m’étonnerait même pas qu’il ait des contacts avec le directeur de la bibliothèque ! Et vu son compte en banque, les pots de vin ne sont pas un problème pour lui. Il serait vraiment capable de l’envoyer loin de moi…ça me serait insupportable. J’aime Jun, et toujours plus chaque minute qui passe. Je ne sais même pas s’il est possible d’aimer quelqu’un à ce point ! Et je n’ai jamais ressenti ça avec personne avant lui, c’est vraiment sérieux. Mais ça, mes parents le comprendront-ils ?
Pendant un instant je pense à rallier mes frères et sœurs à ma cause mais il n’y a rien de plus instable que Mai. Le moindre détail peut la faire changer d’avis et le fait que j’ai trompé Reina ne va vraiment pas lui plaire. Mais je suis sûr aussi qu’une fois qu’elle aura rencontré Jun, elle l’appréciera réellement. Elle pourrait prendre mon parti…Quel dilemme ! Il faudra vraiment que je réfléchisse à une stratégie en béton pour leur apprendre la nouvelle ! Si mon ex ne se décide pas à le faire avant moi. J’ai vraiment peur de sa réaction…après tout elle n’a pas affirmé qu’elle ne le dirait pas à ma famille ! Je reste un moment dans mon coin avant d’aller rejoindre mon désormais petit copain dans la cuisine. Un sourire étire mes lèvres alors que je le vois dans la même tenue que la veille : un simple tablier. Il se tourne vers moi et me lance un regard absolument sexy qui réveille mon désir pour lui, que mon ex avait mis à mal un peu plus tôt. Je m’approche et passe mes bras autour de sa taille, frissonnant en même temps que lui en sentant nos deux peaux se toucher.
« Que dirais-tu de prendre ma place ? »
J’hausse les sourcils, surpris.
« Moi ? Cuisiner ? C’est prendre un très gros risque pour notre santé… »
« Je peux t’apprendre quelques petites astuces…On va se faire une très bonne omelette et je vais t’aider ! Tiens, mets-ça. »
Il retire le tablier qu’il me tend et je lève les yeux au ciel en le mettant. Jun se place derrière moi et lace le nœud, ses doigts frôlant le bas de mon dos avec délice.
« Que dois-je faire alors, monsieur le chef ? »
« Casse les œufs pour commencer, baka ! »
« Ah, oui… »
Je rougis, un peu honteux et m’empresse de suivre ses premières directives. Il me parle alors que son souffle réchauffe ma nuque, m’envoyant des petits frissons agréables.
« Ne mets pas de coquilles dedans ! Ou je te fais tout recommencer. »
« Hai ! »
Je casse les œufs avec méthode, comme il me le montre en posant sa main sur la mienne pour me guider. Son torse se colle contre mon dos et j’essaye de me concentrer sur ma tâche plutôt que sur son membre qui frôle mes fesses. Sa main reste sur mon poignet alors qu’il me montre comment bien les fouetter et sa peau contre la mienne me rend fou.
« Tu n’as pas froid ? Tu devrais peut-être…enfiler quelque chose… »
Comme un pantalon !!! Ça m’aiderait énormément à me concentrer…
« Ne t’inquiètes pas pour moi, tu me tiens chaud… »
Susurre-t-il à mon oreille tout en se pressant un peu plus contre moi. Je mords ma lèvre et bredouille un « ok » qui laisse tout à fait entrevoir mon malaise. Plus nous avançons dans la préparation, plus je le sens se durcir entre mes fesses et la tension sexuelle qui règne est insoutenable. Tous les souvenirs de notre nuit me reviennent en mémoire et ne m’aident vraiment pas à faire la part des choses. Il me laisse continuer de battre les œufs et ses mains naviguent le long de mes bras, pour passer ensuite à mes hanches et mes cuisses. Il les passe sous le tablier alors que ses doigts caressent l’intérieur de mes cuisses. Je me cambre légèrement et fixe mon plat, retenant ce gémissement qui ne demande qu’à sortir. Non, il ne faut pas qu’il gagne sur ce coup-là ! Il m’a à chaque fois…en même temps c’est de ma faute si je ne sais pas lui résister. Mais qui dirait non à ce genre de caresses ? Je le laisse faire et me tourne légèrement vers lui quand je pense avoir fini.
« Ensuite ? » dis-je d’une toute petite voix, essayant de ne pas trop ouvrir la bouche.
« Faisons-les cuire. »
Ses mains quittent mes cuisses et vident le contenu du plat dans une poêle, puis passent devant pour mettre le feu sur doux. Une fois fait, elles ne reviennent pas à leur place initiale et l’une d’elle repart en direction de mes cuisses alors que l’autre se pose sur mon membre bien éveillé.
« Fais-attention que ça ne brûle pas. Quand ça forme une sorte de crêpe, retourne-la. »
« Tu vas m’aider ? »
« Je te laisse faire Sweetie, j’ai autre chose à cuisiner moi… »
Ma respiration s’accélère alors que je prends la spatule et qu’il me baise la nuque, dévorant ma peau sur chaque centimètre carré. J’essaye d’être consciencieux mais c’est dur, surtout quand votre petit copain vous caresse par-dessus un tablier - et que vous savez qu’il va bientôt passer en dessous. Néanmoins j’arrive à ne pas faire brûler les œufs et, quand je sens que c’est prêt, retourne la crêpe.
« C’est bien, continue…Si tu la réussis, tu auras une récompense ! »
Eh ! Je ne suis pas un chien ! Mais…mais au vue de la récompense, je ne vais pas refuser. Je surveille ma crêpe, l’utilisant pour me concentrer sur autre chose que la main de Jun qui me caresse jusqu’à ce que je sois aussi dur que le manche de la poêle que je tiens entre mes mains. Mes doigts se crispent et, me lâchant, il réduit encore l’intensité du feu.
« Parfait, tu es parfait. Mets-là de côté, on va rajouter quelques petites choses plus tard. Fais-en une autre maintenant. »
Et le supplice recommence, toujours plus insupportable. Je manque de mettre des coquilles partout, mes mains tremblent tellement que j’ai l’impression d’être un vieil homme souffrant de la maladie de Parkinson ! Pourtant je réussis à m’appliquer - moi-même je ne sais pas comment. J’ai juste envie de tout arrêter et de lui dire de me prendre tout de suite, sans attendre que cette foutue omelette soit terminée ! Mais je termine mon travail et dépose la deuxième crêpe dans une assiette, avant de stopper la gazinière. Ma respiration est saccadée et je suis brûlant. Jun saisit mon menton et me fait tourner la tête de force avant de s’emparer de mes lèvres avec passion. Je le laisse faire, profitant de ce que j’estime être ma récompense. Il finit par me lâcher et s’écarter de moi, me laissant tout aussi frustré que lui. Il s’occupe de garnir nos omelettes avec de bonnes choses puis, prenant un plateau où il dépose les deux assiettes, me sourit.
« Tu me suis jeune étalon ? »
Je lève les yeux au ciel mais le suis tout de même jusqu’à ma chambre. Il pose le plateau sur le lit et ferme correctement la porte, m’attirant un petit sourire amusé. Je grimpe dessus et m’installe, dénouant le tablier avant de rabattre le drap sur mes hanches. Il me rejoint, fait de même et pique un bout d’omelette avec la fourchette avant de me la tendre.
« Fais ‘aaaaah’ Sweetie… »
Je prends un air faussement exaspéré et ouvre grand, avant qu’il n’enfourne tout dans sa propre bouche.
« Eh ! »
« Tu en voulais ? » demande-t-il avec un air surpris qui ne marche pas avec moi.
« T’es méchant… »
« T’es trop sexy quand tu boudes…tiens. »
Il m’en tend une à nouveau et cette fois je m’empresse de tout mettre dans ma bouche, mes joues se gonflant alors que je mâche. Lui, il éclate de rire. Quoi ?
« On dirait un hamster ! »
« N’importe quoi…tu racontes des chalades ! »
« Avale, petit cochon. »
Il continue de me nourrir et je finis par lui donner moi aussi la béquée. On a l’air idiot probablement mais moi j’adore ce moment que nous partageons. Il en profite parfois pour m’embrasser sur la bouche, dans le cou, les clavicules ou les épaules. Ses caresses sur mes hanches sont excises et je ne sais pas comment je fais pour lui résister encore. Pourtant, nous terminons nos deux assiettes avant qu’il ne repose le plateau par terre…et se jette sur moi, comme un affamé.
Nous prenons la journée entière pour nous apprécier l’un l’autre - et par là je veux dire que nous nous découvrons, redécouvrons et apprenons à nous connaître un peu mieux. Le sexe ne fait pas tout et si moi je le sais, Jun non. On dirait même parfois qu’il s’étonne de tout ce qu’on peut faire sans que ça ne touche à la sexualité. Quand je m’en suis rendu compte, je me suis juré de lui faire faire des tas de choses et de le repousser s’il venait à tourner chaque activité en jeu sexuel. A commencer par le repas…Je me suis efforcé de le faire parler de ce qu’il aime, déteste, affectionne ou qui peut faire l’objet de passion - voire d’addiction. C’est fou comme lui-même ne se rendait pas compte qu’il appréciait autant de choses dans la vie. La cuisine, le sport, la mode, l’organisation d’évènements ou même simplement lire dans un coin, tout seul. C’est ainsi que j’ai appris qu’il est un mordu de mangas et qu’il peut en lire à la filée pendant un après-midi entier. Il finit par me parler sans que je n’ai besoin de lui poser de question et je souris, amusé et amoureux, en le voyant se dévoiler avec autant de facilité et trouver qui il est vraiment. Pas ce garçon abusé par des hommes et dénigré par sa propre mère - pas un sextoy sans attache - pas un mec facile non plus. Juste une belle personne avec des envies, des rêves peut-être, des passions et un passé un peu trop lourd à porter seul. Mais je me promets que je l’aiderai à le porter, moi. Je ne suis peut-être pas la personne la mieux placée sur cette terre, ni la plus apte à le faire, mais l’idée de lui enlever ce poids me comble de joie. Je veux le voir heureux, c’est tout ce qui m’importe.
« Sho, tu rêvasses. A quoi penses-tu ? »
« A toi » dis-je sincèrement - quoiqu’un peu rougissant.
Il parait gêné à son tour, comme si ça le touchait vraiment et je me dis que c’est le cas. Que je le touche par mes sentiments. J’aimerai lui dire chaque seconde qui passe que je l’aime mais j’ai l’impression que ça le met mal à l’aise. Pourquoi ? Parce qu’il ne me l’a pas dit en retour ? Je n’y vois pas d’inconvénient pour l’instant, je sais bien que ça va lui prendre du temps. Ce n’est pas comme s’il y était habitué et il ne me viendrait même pas à l’idée de le presser. Nous commençons seulement à sortir ensemble, à être un couple. Pour moi, il y a des choses plus importantes même si entendre ces trois mots me ferait énormément plaisir. Mais pour l’instant je n’ai pas besoin de ça pour savoir qu’il a des sentiments pour moi. Je le devine.
Note : Rholàlà, je ne sais pas tenir ce que je dis >.< Sorry ! Bon sinon, hihihihihihihi...l'ex est au courant 8D et ça a foutu un beau foin - en plus de casser un pur moment de bonheur T.T. J'ai l'impression que ce chapitre est celui de la frustration...en le relisant pour corriger, j'étais là "mais allez, sautez-vous dessus bordel !!!" xD Ouai ouai, no comment. Bref, j'espère que vous aurez apprécié et merci ♥