Juste un regard... (S1-C4)

Jan 18, 2015 00:08

Titre : Juste un regard...
Auteur : biditoche
Pairing : Arashi/OC
Rating : R, G
Genre : Amitié, romance
Résumé : La vie n'est pas toujours comme on l'attend et parfois, il y a des évènements inattendus qui viennent bouleverser votre existence...des évènements ou des personnes. Quand vous croisez quelqu'un et que vous le regardez dans les yeux, ne serait-ce qu'un court instant, soit vous l'ignorez tout de suite et l'oubliez ; soit vous vous faites une idée de ce que cette personne pourrait être mais vous l'oubliez tout de même ; soit son regard vous accroche et là, impossible d'avancer sans avoir découvert la raison qui vous pousse à toujours vous demander pourquoi cette personne vous a plus marquée que celle d'à côté. Arashi va croiser un regard porteur d'une grande histoire qu'ils auraient peut-être ne pas voulu connaître. Alors, selon vous, à quelle catégorie appartiendront-ils ?



Chapitre 4



Elle regrettait vraiment. Vraiment. Elle pensait savoir garder son sang-froid, ne plus être autant sur la défensive. Quelle idiote d’avoir cru que ce serait aussi simple ! Mais elle détestait que l’on fasse des hypothèses sur sa relation avec Aiba. Il était son meilleur ami, rien de plus ! Qu’est-ce que les gens recherchaient exactement entre eux ? Mais elle aurait voulu ne pas autant s’énerver contre Sho. Il n’y était pour rien après tout. Il avait seulement dit ce qu’il pensait. Chiharu s’apprêtait à s’excuser lorsqu’elle vit le jeune homme tituber. Par réflexe, elle le rattrapa avant qu’il n’atteigne le sol. Son cœur battait à 100 à l’heure et ses genoux pliaient sous le poids du chanteur.

« Eh ! Eh !!! Qu’est-ce qu’il y a ? Réponds ! » s’alarma la jeune femme, alors qu’il reprenait peu à peu ses esprits.

« Rien…je…je vais bien. »

« Non ça ne va pas ! Tu m’as fait peur ! J’ai frôlé la crise cardiaque. On va sortir ok ? »

« Pas besoin » murmura Sho en tentant de se redresser.

« Si, il faut que tu prennes l’air. Et moi aussi. »

Chiharu passa le bras du rappeur autour de sa nuque et hésita un instant avant d’entourer sa taille du sien, afin de mieux le soutenir. Elle commença à avancer vers la sortie tout en cherchant du regard dans la foule quelqu’un qui pourrait l’aider. Mais personne ne les avait vus, alors elle se concentra sur son parcours. Elle sentait le souffle entrecoupé de Sho dans son cou et s’inquiétait de plus en plus de son état. La jeune femme était furieuse contre elle-même de ne rien avoir fait quand, le midi-même, elle avait remarqué qu’il n’allait pas bien. Et voilà le résultat : elle se retrouvait à le porter en traversant la grande salle. En même temps, que lui aurait-elle dit ? Il l’aurait sûrement rejeté. Non, elle aurait dû faire quelque chose ! Elle se refusait à l’admettre mais oui, elle était très effrayée par cette situation. Personne ne comptait jamais sur elle et là, la santé d’une star japonaise était entre ses mains ! « Ne raconte pas n’importe quoi » se sermonna la jeune femme. Elle atteignit enfin la porte, tremblante, et sortit. Le vent du soir souffla sur son visage et lui redonna un peu de force. Le rappeur se faisait de plus en plus léger et commençait à marcher de son propre chef. Ils continuèrent ainsi jusqu’à la bordure de la route, où elle le fit s'asseoir avant de se laisser tomber à ses côtés.

* * *

Jun s’était senti soulagé lorsqu’il avait vu l’émetteur de cet appel, qui n’était personne d’autre que Seira. Il vit là une occasion de s’échapper de cette foule où il n’était pas à l’aise. Il profita de la présence de Chiharu pour délaisser son ami. Il répondit tout de suite à l’appel et sourit jusqu’aux oreilles en entendant la voix de sa petite-amie.

« Jun-kun ? Tu es bien arrivé ? »

« Oui, mais ça fait quelques heures déjà. »

« Gomen, le boulot tu sais. Le patron voulait une tenue « sauvage et décontractée ». Non mais je te jure, qu’est-ce qu’on n’entend pas ! »

« Et tu as trouvé le bon ensemble ? »

« Parfait ! Mais selon moi…comme toujours ! De toute façon si ça ne lui plaît pas, il n’aura qu’à changer de commande et puis c’est tout. Et toi ? Comment ça s’est passé aujourd’hui ? Le trajet n’était pas trop dur ? »

« Crevant. Mais j’ai pu me mettre à l’avant. Aiba-kun est un vrai moulin à parole ! Je ne sais pas comment on a réussi à ne pas avoir d’accident ! Je l’aurais balancé par la fenêtre. »

« J’aurais bien voulu voir ça ! »

« Sinon la famille d’Aiba est toujours aussi sympathique, et leur cuisine excellente. Et nous avons fait la connaissance d’une de ses camarades de classe, une étrangère… »

Un bruit de farfouille au bout du fil l’interrompit.

« Tu m’écoutes là Seira-chan ? »

« Oui, oui ! Je cherchais juste quelque chose dans mes papiers. Je devrais peut-être les ranger… »

« Depuis le temps que je te le dis ! Donc je te racontais que n… »

Au même moment, il vit sortir à quelques mètres de lui Sho, livide, soutenu par Chiharu qui peinait à avancer. Le chanteur hésita à aller l’aider, mais il savait que s’il raccrochait maintenant, il lui faudrait attendre des heures avant de pouvoir recontacter sa copine.

« Ça ne va pas Jun-kun ? Tu t’es arrêté de parler. »

« Ça va » dit-il en regardant l’étrangère déposer le rappeur à terre. « Je ne me souvenais plus de ce que je voulais te dire. »

« Bon tu m’excuses mais je vais devoir raccrocher. Boulot, boulot, boulot ! On se rappelle plus tard, ok ? »

« D’accord. Bonne soirée. »

« Bonne soirée. Je t’aime. »

« Moi aussi. »

La jeune femme raccrocha. Jun se maudit une fois de plus. Il aurait dû dire ces trois mots et au lieu de ça il avait laissé passer sa chance. Quel idiot ! Si ça continuait ainsi, elle aussi allait le quitter. Et il tremblait à cette idée. Le chanteur décida d’oublier ça pour l’instant parce qu’il ne pouvait plus rien y faire, et que l’état de son ami non loin le préoccupait.

* * *

Sho se demandait comment il s’était retrouvé à être porté par une femme qu’il ne connaissait que de nom et depuis à peine quelques heures. Ses membres et son esprit étaient engourdis et la seule solution était de s’appuyer sur elle. Mais il s’en voulait à chaque seconde. Il sentait qu'elle peinait à avancer sous son poids. Cependant, ce qui lui faisait le plus honte, c’était qu’il se sentait bien. Pas physiquement, parce qu’il avait du mal à respirer, mais mentalement. Cette sensation qu’elle s’occupait de lui, qu’elle s’inquiétait pour lui, le rendait heureux. D’un certain côté, il aurait voulu rester accroché ainsi à elle quelques instants de plus. Mais une fois sortis, l’air lui redonna un peu de force et il commença à alléger la charge de la jeune femme. Arrivés au bord de la route, elle le posa à terre et s’affala à ses côtés, à bout de souffle.

« Désolé » murmura le chanteur.

« Ce n’est pas de ta faute. »

« Je ne me sentais déjà pas bien ce matin et… »

« Je sais. J’ai remarqué ce midi que tu étais un peu trop pâle. J’aurais peut-être dû faire quelque chose à ce moment-là. »

« Non je…Merci. Je n’ai pas assez dormi ces derniers temps et je me fatigue trop vite avec la chaleur, en plus du travail. C’est sûrement ça. Je te suis vraiment reconnaissant. Sincèrement. »

Les deux jeunes gens se regardèrent un instant.

« Je suis vraiment désolée pour tout à l’heure. M’énerver ainsi…je le regrette, vraiment. »

« Je regrette aussi de t’avoir posé ces questions indiscrètes et d’en avoir déduit des choses qui n’ont pas lieu d’être. »

« Nous sommes partis du mauvais pied apparemment » plaisanta Chiharu. « Je suis Sugiura Chiharu. »

« Sakurai Sho. »

Ils se sourirent. Pendant un instant, le monde s’arrêta pour ces deux personnes. Plus un bruit ne se fit, aucune voiture ne passa. La rue était déserte. Sho ne pouvait détacher son regard de ces yeux bleus, et même s‘il avait pu le faire, il sentait au plus profond de lui qu’il ne le souhaitait pas. Alors pour la première fois depuis des mois, il cessa de penser à tout ce que ceci pouvait vouloir dire. Il se laissa aller à contempler cette étrangère qui le fascinait. Ce qu’il pensait être des minutes se révéla n’être que des secondes et il fut interrompu par une voix masculine qui le fit sursauter.

« Sho-kun, ça ne va pas ? »

Les deux jeunes gens se retournèrent pour voir Jun derrière eux, le visage inquiet.

« Ça va mieux. Je ne me sentais pas bien alors nous sommes sortis un instant. Et toi ? N’étais-tu pas au téléphone ? »

« Si mais après t’avoir vu, je suis venu. Tu es sûr que ça va ? Ça avait l’air assez sérieux. » fit Jun, suspect.

Sho regarda la jeune femme à côté de lui, qui jouait avec les cailloux, les yeux baissés.

« Rien à signaler. »

En effet il se sentait largement mieux, même très bien. Plus de maux de tête ni de suffocation. En fait il ne s’était pas sentit aussi bien depuis des jours, voire des mois. Il se prit à penser que c’était grâce à elle. Ou à l’environnement ? Après tout ils étaient assez loin des grosses agglomérations. Il ne savait pas, mais une partie de lui espérait ardemment que ce soit elle qui lui apportait autant de sérénité.

« On retourne à l’intérieur ? » proposa Chiharu « Ma-kun doit se demander où nous sommes. »

Jun aida Sho à se relever tandis que la jeune femme se dirigeait vers l’entrée du gymnase. Elle marchait devant les 2 garçons et le rappeur ne put s’empêcher de la regarder encore. Il s'était rendu compte qu’il ne ressentait plus aucune peur à son égard. Ses sentiments avaient changés, ou peut-être était-ce juste une évolution. Il aurait presque voulu que ce soit elle à la place de Jun qui marche à ses côtés. Le jeune homme se sentait maintenant tellement bien en sa présence. Sho comprenait de plus en plus ce que tout cela signifiait. Il avait l’impression qu’il était prêt maintenant à commencer une nouvelle phase de sa vie. Sakurai Sho, 29 ans, était en train de tomber amoureux.

* * *

Aiba Masaki cherchait son amie du regard. Avec toute cette agitation, il l’avait complètement oubliée. Maintenant il la cherchait, mais il était impossible de la trouver. Sho non plus d’ailleurs. Ohno et Nino discutaient avec quelques-uns de ses amis dans un coin et il avait vu Jun sortir avec son téléphone. « Mais où sont-ils passés ? » La surprise que Chiharu et ses camarades lui avaient faite l’avait beaucoup ému et il voulait la remercier. Sa disparition le décevait. Cela faisait tellement longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus et elle ne restait pas avec lui ? Et Sho ? Étaient-ils ensembles ? Le chanteur ressentit un pincement de jalousie lorsque quelques minutes plus tard, il vit Chiharu, Sho et Jun entrer dans le bâtiment ensemble. Leurs regards se croisèrent et les trois personnes s’approchèrent de lui.

« Alors, surpris ? » lui demanda la jeune femme.

Aiba retrouva automatiquement sa bonne humeur en voyant le sourire de son amie.

« C’est merveilleux ! Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! Merci ! »

« Contente que ça te plaise. »

Soudain un bruit strident se fit entendre, qui fit se raidir les personnes dans la salle. On était en train d’installer les micros et tout le matériel nécessaire au karaoké.

«  C’est quoi ce bordel ? » râlèrent Sho et Chiharu en même temps.

Le reste du groupe se tourna vers eux, surpris qu’ils aient dit la même phrase au même moment. Les deux concernés l'étaient tout autant et Aiba remarqua la gêne qui s'installa entre eux. Alors, contre toute attente, il rigola. Il rit si fort que tout le monde le suivit et la salle fut très vite remplie de rires. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était que le chanteur avait fait ça non pas pour montrer son amusement, mais parce qu'il voulait détendre l'atmosphère. Et cacher que ce qu'il venait de voir lui avait déplu. Un de ses camarades de classe les emmena près de la scène. « L'incident a l'air d'être passé. » pensa Aiba, mais il l'espérait plus qu'il ne le constatait. Il y avait toujours cette atmosphère entre ses deux amis qui le rendait perplexe et frustré. Malheureusement pour lui, ce ne sera pas la dernière fois que ça lui arrivera.

* * *

Ohno Satoshi était le plus vieux du groupe et le leader. Mais il ne se sentait pas l'âme d'un leader. Il s'était toujours demandé pourquoi il avait fallu qu'il gagne au janken, ou plutôt pourquoi Sho y perdait tout le temps. Cependant sa charge était divisée entre lui, le rappeur et MatsuJun, qui adorait organiser et gérer les concerts. Au final, Ohno n'était officiellement que le leader d’Arashi, et tout le monde avait pleinement conscience que ce rôle était presque en totalité joué par Sho, d'un an plus jeune que lui. Ce qui le démarquait des autres, et qui légitimait sa place dans le groupe, c'était son talent pour le chant et la danse. Connu comme le meilleur dans ces domaines parmi les Johnny's, il y mettait toute sa volonté et son énergie, ce que beaucoup ignoraient. Seuls les autres membres savaient à quel point ils lui tenaient à cœur. Qu'aurait-il fait sans eux ? Ohno se considérait comme banal : il vouait une grande passion à la pêche, aimait son métier, ses amis et avait déjà eu quelques relations qui n'avaient pas durées, en plus de quelques faux pas. Peu exigeant envers les autres et lui-même, il s'adaptait aux situations et aux lieux. Un homme banal.

C'est pourquoi la jeune femme lui avait fait le même effet qu'à tous les autres. En fait, il s'était rendu compte qu'elle était l'une des rares personnes à vraiment l'impressionner, et à l'intéresser. Elle respirait une aura d'artiste, comme on le lui avait dit pour lui une fois. Le leader n'avait même pas été surpris lorsque Aiba l'avait présenté comme sa camarade de classe, c'était bien son genre de s'entourer de ce type de personnes. Il ne lui avait pas encore adressé la parole, pourtant il n'attendait que ça. Il avait la perspective d'une conversation intense, passionnée et intéressante. Mails il attendrait, l'une de ses plus grandes qualités. Pour l'instant, il appréciait ce séjour avec ses amis et tous ces jeunes gens qui l'admiraient. Ohno les trouvait amusant. Il passa avec eux une agréable soirée : chantant, dansant et riant. Tout le stress accumulé au travail était parti.

Le groupe rentrait tranquillement chez Aiba. Plusieurs camarades de classe les raccompagnaient et plus ils avançaient, plus la troupe se réduisait, jusqu'à ce qu'ils finissent à six. Ohno marchait un peu en retrait, il était très fatigué. Il était plus de 1h du matin. Il soutenait même mentalement ses pieds !

« Bonne soirée ? »

Le chanteur sursauta au son de la voix et regarda qui s'adressait à lui. Il fut assez content de voir que Chiharu était venue d'elle-même lui parler. Il pensait qu'elle ne l'avait même pas remarqué du tout.

« Oui, bonne soirée » répondit-il.

« C'est fatiguant n'est-ce pas ? »

Ohno fut surpris par cette question qui traduisait si bien son état.

« Tu trouves aussi ? » Il ne voulait pas passer pour un rabat-joie.

« Disons que ce genre de soirée ce n'est pas vraiment mon style. Si je devais choisir, je resterais tranquillement chez moi à lire un bon livre. Mais c’est en l’honneur de Ma-kun, je ne pouvais pas ne pas y assister. »

Le jeune homme sourit.

« C'est bizarre non ? Je veux dire, une femme de mon âge devrait aimer ce genre de chose n'est-ce pas ? J'ai parfois l'impression que je ne suis pas comme les autres. »

« Ce n'est pas un défaut non plus. Surtout que tu n'as que 29 ans. »

« 27. »

« Quoi ? »

« J'en ai 27. »

« Eh !! » fit le leader. « 27 ans ? Mais je croyais que tu étais la camarade de classe d'Aiba-kun. »

« En fait je vais avoir 28 ans dans peu de temps. Je suis en avance par rapport aux autres. Je sais c'est étrange. »

« Non, non. C'est juste que...ça n'arrive pas souvent. Alors quand...? »

« Ça ne s'est pas fait au Japon. J'aurais pu mais on ne m'a pas donné ce privilège parce que j'avais déjà un an d'avance sur les autres quand je suis arrivée ici. »

« Une grosse tête ! » plaisanta le chanteur. « Tu viens de France c'est ça ? »

« Oui. Le système scolaire là-bas est un peu plus souple à ce niveau. »

« C'est quand même impressionnant. C'est étrange qu'Aiba-kun ne nous ait jamais parlé de toi. »

« Parce que je lui ai demandé de ne pas le faire. »

« Nande ? »

« Je n'ai pas envie que ma vie soit connue de tous » plaisanta Chiharu.

Ohno rit à son tour.

« Ça se comprend. »

« Euh... » reprit la jeune femme, visiblement gênée. « Je peux te demander de...garder ça pour toi ? S'il-te-plaît. Il n’est pas…nécessaire que d’autres le sachent. »

« Oh ! Euh...oui, bien sûr. Pas de problème, tu peux compter sur moi. »

« Je sais. Je te remercie. Tu es plus bavard que tu n'en as l'air au final. C’est sympa de parler avec toi. »

Un Aiba encore plus excité qu'en début de soirée vint stopper leur conversation et entraîna Chiharu avec lui. Ohno se retrouva de nouveau seul derrière, mais il n'était plus aussi fatigué. Il avait l'impression de s'être fait un nouvel ami qui pouvait le comprendre. « Intéressant » se dit le leader avant de rentrer à son tour dans la demeure de son ami.

Note : Comme d'habitude, un merci pour me lire et n'hésitez pas à commentez ;)

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