I'll make you beg for me (Partie 1#1)
Titre : I'll make you beg for me
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Gackt et Jun se ressemblent sur plusieurs points. Ils fréquentent le même genre de bar et se comportent avec leurs cibles sexuelles de la même façon. Cependant, lequel des deux finira par supplier l'autre d'arrêter le supplice, s'ils venaient à s'affronter ?
Chapitre 1 :
Le bar est bondé. Les tables de billard, le comptoir, les quelques tables usées ça et là...chaque coin, chaque centimètre carré a été pris d'assaut. Mais l'atmosphère n'est pas étouffante pour autant. Pas pour moi.
Je me faufile parmi la foule jusqu'au comptoir, où je commande un whisky sans trop de difficulté alors que les autres peinent pour ne serait-ce qu'avoir l'attention du barman. Peut-être est-ce dû à mon mètre quatre-vingt ou mon aura imposante, je n'en ai que faire. L'important est que j'obtienne ce que je veux avec aisance. Ce n'est pas le cas de 80% des gens dans cette salle et j'ai un sourire narquois en les traitant mentalement d'incapables.
C'est que je le vois. Le garçon qui, comme les autres, tente de passer commande, levant son bras pour essayer d'attirer l'attention - sans succès apparemment. Il est bien plus jeune que moi mais je me sens tout de suite attiré par son physique. Je suis très regardant sur l'apparence alors il est bien rare que je fasse une telle fixation sur un inconnu. Cela me pousse à me décaler sur la droite pour me retrouver plus ou moins à côté de lui. Quand j'entends sa commande - une simple bière - je fais signe au barman qui lui en sert tout de suite une comme si c'est naturel. Et une fois que je l'ai en main, je la donne au jeune homme qui me regarde avec un air surpris et pas du tout reconnaissant.
« J'aurai pu me débrouiller seul. »
« Dans une autre situation peut-être, mais vu l'état actuel des choses, tu étais parti pour attendre ta bière toute la soirée. Ai-je tort ? »
« T'es qui ? »
Je souris simplement avant de m'éloigner un peu plus du comptoir et retourner vers le gros de la foule. Sans renverser une seule goutte de mon whisky, je m'installe dans un coin sombre afin d'observer les autres personnes présentes. Je cherche ma future proie pour la soirée mais désespère de trouver quelqu'un d'assez acceptable pour passer la nuit dans mon lit. Ou pour simplement susciter mon intêret.
C'est alors que le garçon du comptoir vient se poster devant moi, sa bière à la main et l'air mécontent.
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« Je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un. »
« Passe à autre chose, ça devient barbant » dis-je dans un soupir exaspéré. Il a le physique, certes, mais dès qu'il parle...
« J'insiste. Je peux t'offrir une compensation. »
Ce mot, 'compensation', attire mon attention. C'est un terme que j'aime beaucoup lorsque ce n'est pas moi qui suis redevable - de toute façon je m'arrange toujours pour ne jamais l'être. Mais je suis assez sadique et astucieux pour plier les gens à ma volonté grâce à cela...les compensations. Je me redresse quelque peu, dépassant d'une tête le jeune homme en face de moi et le fixe de mon regard glacial.
« Quel âge as-tu ? »
« Qu'est-ce que ça peut te faire ? »
« Le détournement de mineur ne m'intéresse pas. »
« …Je suis majeur ! Et qu'est-ce que tu vas imaginer là ? Quand je parle de compensation, il s'agit d'argent ! Je veux rembourser l'argent de ma boisson, c'est tout. »
« Tu sembles tenir à tes principes et c'est admirable de ta part. Mais moi je veux choisir ma compensation et n'en accepterai pas d'autre que celle-ci. Alors, quel âge as-tu ? »
« 23 ans mais cela n'a aucun intérêt ! »
« Tu es en bonne santé physique et mentale ? »
« C'est quoi ces questions ? »
« Répond. »
« Oui, bien sûr. Mais je ne dirai rien de plus sur moi ! Tiens, c'est tout. Ça s'arrête là. »
Il me fourre un billet dans la main avant de s'éloigner vers la foule. Je ne le retiens pas mais le regarde partir avec un petit sourire amusé. Au diable cet argent, j'ai trouvé mon amusement de la soirée et il me tourne le dos, laissant imaginer de sublimes fessiers qui me font toujours craquer.
Oui, cette soirée va être fort intéressante...
J'attends quelques minutes - une trentaine même - avant de me mettre à bouger pour tomber sur lui 'comme par hasard'. Je sais au plus profond de moi qu'il est encore là, quelque part, peut-être à espérer que je le retrouve ? C'est beau de rêver. Et au détour d'un pilonne planté en plein centre du bar, je le trouve. Il est en train de se faire happer par la foule et draguer en tout sens - ce qui n'a rien d'étonnant, de vous à moi - semble plutôt mal à l'aise. Sur son visage se lit l'ennui et l'agacement. Mon petit sourire toujours fiché sur mes lèvres, j'use de nouveau de ma prestance pour me faufiler jusqu'à lui, de sorte à arriver dans son dos. Je manque de frapper celui qui a osé me bousculer mais je préfère me concentrer sur la sublime nuque qui se trouve devant mes yeux. Baissant légèrement la tête, je lui susurre à l'oreille :
« Je suis derrière toi. »
Comme si cela veut dire : ne me cherche plus, je suis près de toi maintenant. Peut-être que ce n'est pas le cas mais il s'en fout bien. L'inconnu sursaute et se tourne vers moi avec un regard fâché.
« Arrête ça, pervers. Je ne suis pas du tout intéressé et je t'ai rendu ce que je te devais ! Laisse-moi tranquille. »
« C'est vraiment ce que tu veux ? »
« Je ne vois pas pourquoi je voudrais autre chose... »
« Je ne sais pas...danser peut-être ? »
J'arque un sourcil en guise de pointe de séduction à mon discours, offrant mon plus beau sourire charmeur. Mais contre toute attente, cela ne prit pas avec lui, bien que je puisse jurer avoir vu ses joues légèrement rosir.
« Ça ne m'intéresse pas. »
« J'ai dû me tromper sur toi, tu es d'un ennui mortel. J'ai assez perdu mon temps va, bonne soirée. »
Je l'ai dit avec tellement de sincérité que le garçon ne peut qu'y croire. Cependant, c'est une tactique plutôt habile qui elle, marche. J'ai vite compris que le jeune homme est plutôt fier, dans son style et qu'il n'aime pas qu'on le traite de manière irrespectueuse. Alors, l'inciter à prouver qu'il n'est ni ennuyeux ni un perte de temps est un excellent moyen de le ferrer. Et il mord à l'hameçon.
« Eh bien dansons alors ! Mais c'est plutôt toi, la perte de temps ! Et de toute façon, je ne suis pas gay. »
La blague. Alors pourquoi il me reluque depuis deux bonne minutes ? Ok, il n'est pas le seul à le faire, moi-même j'aime à inspecter le physique agréable de l'inconnu mais je sais tout aussi bien reconnaître les regards appréciateurs et ceux de cet homme...le sont à 100%. Mais que voulez-vous ? Quand on a une plastique aussi parfaite que la mienne, dur de ne pas succomber...
Ce qui est drôle, c'est de le voir dire comme s'il y croyait qu'il n'est pas gay. Et si vraiment c'est le cas, si je me trompe - ce qui est rare, avouons-le - alors ce serait une vraie perte pour la communauté homosexuelle. Un cul pareil, forcément...
Nous nous mettons à danser mais c'est une chose bien compliquée lorsqu'il y a autant de monde autour de nous. Difficile de ne pas se tenir serré l'un contre l'autre ! Non pas que ça me gêne de me retrouver le torse contre celui de mon inconnu, mais c'est plus désagréable de sentir d'autres dos ou fesses contre les miennes... Après plusieurs tentatives infructueuses, je réussis finalement à coller le garçon contre moi et observe ses fines hanches onduler contre les miennes. Lui ? Pas gay ? Impossible. Quel homme hétérosexuel se déhancherait de cette manière contre une personne de son sexe ? Non, celui-là est gay jusqu'au bout des ongles et cela se devine facilement, surtout quand il se met dos à moi pour me montrer ô combien ses fesses divines bougent à merveille. Est-ce que...est-ce qu'il me provoque ? Me chauffe, même ? Ça ne peut être que cela. Je me penche à nouveau vers son oreille et murmure :
« Que cherches-tu ? »
« J'offre ma compensation. C'était bien ce à quoi tu pensais, non ? » Répond-il sur le même ton, avec un petit sourire narquois.
« Je croyais que tu n'étais pas gay ? »
« Je rembourse simplement ma dette. »
« Tu ne réponds pas à ma question. »
« Est-ce vraiment nécessaire ? Tu préfères parler ou... ? »
Il se tourne à nouveau pour se retrouver face à moi et pose ses mains sur mes épaules, continuant de se déhancher de plus en plus indécemment contre moi. C'est un menteur, certes, mais un menteur vraiment doué...
Il approche son visage du mien comme pour me tenter mais je résiste, bien que l'envie de prendre possession de ces jolies lèvres pulpeuses me démange. C'est un jeu que je ne vais pas me risquer de perdre. Tout ne fait que commencer, je n'ai pas encore mis mes pions sur la table... Pourtant, je fais semblant de céder avant de, finalement, m'écarter brusquement.
« Je vais me chercher un verre. Soif ? »
Je le coupe tellement dans son élan que l'inconnu se retrouve penaud, incapable de parler. Et quand je jette un seul rapide coup d’œil vers sa ceinture de pantalon, j'y vois une petite bosse qui me tire un sourire. Pas gay, vous dites ? Il rougit en s'en rendant compte à son tour et semble vexé. Il disparaît à nouveau bien vite mais cette fois encore, je sais que je le retrouverai tôt ou tard.
Je l’aperçois une bonne heure plus tard, un verre à la main et riant aux éclats avec un type basané et costaud. Ce dernier le dévore des yeux, complètement conquis par l’inconnu, et je le comprends. Son sourire, l’éclat dans ses yeux et la façon dont il place ses lèvres autour de sa paille pour aspirer sa boisson…c’est totalement érotique. Quel bon moyen d’utiliser une paille, tout de même ! Je le fixe longuement jusqu'à ce qu'il me repère et pendant une infime petite seconde, nos regards se croisent. Tout aussitôt, il reporte son attention sur le mec basané mais ne semble que l'écouter à peine. Il ne lui faut que quelques minutes pour s'en débarrasser et disparaître à nouveau, après un dernier regard pour moi. Il joue...et j'aime ça.
En allant aux toilettes un peu plus tard, je tombe sur lui. Ignorant le couple qui commence à copuler sous le nez de tous, je m'approche et m'arrête à côté de lui pour remettre de l'ordre dans mes cheveux. Un seul coup d’œil me suffit pour comprendre la situation : il frotte le bas de sa chemise sous l'eau avec énergie, le visage contrit.
« Accident ? »
« Cela ne te regarde pas ! »
« Je peux peut-être t'aider. »
« C'est ça ouai... »
Il continue de frotter en pestant mais malgré son évidente mauvaise humeur, il est affreusement sexy et attirant.
« C'est pas vrai, ça ne part pas ! »
« Éjaculation précoce ? »
Il me regarde avec des yeux presque choqués et finit par froncer les sourcils.
« Accident de boisson, pervers. »
« L'un comme l'autre est regrettable. Tu devrais la retirer, tu aurais une plus grosse marge de mouvement ! »
« Je ne t'ai rien demandé, je crois... »
Je lève les yeux au ciel, agacé par cette tête de mule. Décidément, quand il veut quelque chose, il y tient ! Mais je suis de la même trempe alors c'est sans lui demander son avis que je pose mes mains sur ses épaules fermement, le tourne vers moi et avant qu'il n'ait eu le temps de répliquer, écarte les pans de sa chemise avec tellement de force que tous les boutons volent.
« Mais t'es malade !!! Cette chemise coûte une fortune !!! Pauv... »
Me voilà en train de la lui retirer, faisant glisser avec droiture mes mains le long de ses bras. Je le sens frissonner et malgré la chaleur de l'endroit, son épiderme réagit. Il croise ses bras sur son torse, se cache les tétons et m'observe passer son haut sous l'eau et retirer la tâche en question, sans presque aucune difficulté. Une fois fait, je la secoue et la lui redonne.
« Je ne te remercie pas ! » grogne-t-il, tout en détournant le regard alors que je l'observe avec attention.
Joli torse finement musclé, une taille de guêpe...je me sens encore plus attiré par lui qu'auparavant.
« Elle est foutue maintenant, bravo ! »
« Tu veux la mienne ? »
« Non mer... »
Je ne lui demande pas vraiment son avis, en fait, et retire mon propre haut avec minutie, dévoilant toute ma musculature de mes clavicules jusqu'à la ceinture de mon jean. Je prends bien le temps de faire rouler chacun de mes muscles et affiche un air vainqueur quand je le vois qu'il n'arrive pas à en détacher son regard. Me mettre à nu, même en public, ne me gêne pas ; je ne suis pas du genre prude et je me sais canon, donc autant en faire profiter le plus grand nombre, non ? Il tarde à reprendre ses esprits et se recule.
« Non merci. Garde-la. J-Je vais me débrouiller...avec...bah avec la mienne. »
« Sûr ? » je demande sournoisement tout en me rapprochant de lui, le forçant à continuer sa marche arrière jusqu'à la porte des toilettes d'en face.
Il se protège avec sa chemise, c'est mignon... Nos torses finissent par se frôler et une sensation électrisante nous traverse. Je sais qu'il l'a ressentie également à la façon dont ses billes de chairs se hérissent. Il ouvre la bouche comme pour dire quelque chose mais la referme aussitôt, vaincu. Je le colle un peu plus contre moi et susurre :
« Ton nom ? »
En ne le voyant pas répondre, je nous frotte un peu plus l'un contre l'autre, le faisant soupirer.
« J-Jun. »
« Très beau prénom, Jun » je continue sur le même ton, près de son oreille. « C'est même...divin... »
Je souffle doucement sur sa peau, le faisant soupirer de nouveau. Je continue ainsi d'un bout de son oreille jusqu'à son homologue et quand je me redresse, observe son visage. Je lui sauterai dessus sans rien demander de plus, si cela ne tenait qu'à moi. Lèvres offertes, yeux brillants et respiration trépidante, je l'ai conquis. Amusé et joueur, j'approche ma bouche de la sienne avant de l'en écarter et ce, plusieurs fois d'affilée jusqu'à ce qu'il geigne et s'empare de mon visage. Nos respirations se mêlent, nos lèvres se frôlent avec désir mais pas un seul d'entre nous ne saute le pas.
« À plus tard » je finis par murmurer - bien qu'à contrecœur - avant de sortir des toilettes.
Je sais qu’ainsi, il reviendra forcément à moi. Il ne peut en être autrement, pas vrai ? Si c’est vraiment un jeu que nous jouons et s’il est aussi têtu que je le crois, il voudra forcément chercher à gagner. La balle est dans son camp, reste à savoir comment il va s’en servir…
Note : La suite plus tard :) J'espère que ce début vous aura intéressé et donné envie de lire la suite 8D Je ne sais pas combien il y aura de chapitres en tout, mais ce qui est sûr c'est qu'il y aura 3 parties :) Et que le tout est écrit :P Avec une fin ytout... ouai ouai xD *pan*
En tout cas merci pour votre lecture ♥ A bientôt pour la suite !
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Gackt et Jun se ressemblent sur plusieurs points. Ils fréquentent le même genre de bar et se comportent avec leurs cibles sexuelles de la même façon. Cependant, lequel des deux finira par supplier l'autre d'arrêter le supplice, s'ils venaient à s'affronter ?
Chapitre 1 :
Le bar est bondé. Les tables de billard, le comptoir, les quelques tables usées ça et là...chaque coin, chaque centimètre carré a été pris d'assaut. Mais l'atmosphère n'est pas étouffante pour autant. Pas pour moi.
Je me faufile parmi la foule jusqu'au comptoir, où je commande un whisky sans trop de difficulté alors que les autres peinent pour ne serait-ce qu'avoir l'attention du barman. Peut-être est-ce dû à mon mètre quatre-vingt ou mon aura imposante, je n'en ai que faire. L'important est que j'obtienne ce que je veux avec aisance. Ce n'est pas le cas de 80% des gens dans cette salle et j'ai un sourire narquois en les traitant mentalement d'incapables.
C'est que je le vois. Le garçon qui, comme les autres, tente de passer commande, levant son bras pour essayer d'attirer l'attention - sans succès apparemment. Il est bien plus jeune que moi mais je me sens tout de suite attiré par son physique. Je suis très regardant sur l'apparence alors il est bien rare que je fasse une telle fixation sur un inconnu. Cela me pousse à me décaler sur la droite pour me retrouver plus ou moins à côté de lui. Quand j'entends sa commande - une simple bière - je fais signe au barman qui lui en sert tout de suite une comme si c'est naturel. Et une fois que je l'ai en main, je la donne au jeune homme qui me regarde avec un air surpris et pas du tout reconnaissant.
« J'aurai pu me débrouiller seul. »
« Dans une autre situation peut-être, mais vu l'état actuel des choses, tu étais parti pour attendre ta bière toute la soirée. Ai-je tort ? »
« T'es qui ? »
Je souris simplement avant de m'éloigner un peu plus du comptoir et retourner vers le gros de la foule. Sans renverser une seule goutte de mon whisky, je m'installe dans un coin sombre afin d'observer les autres personnes présentes. Je cherche ma future proie pour la soirée mais désespère de trouver quelqu'un d'assez acceptable pour passer la nuit dans mon lit. Ou pour simplement susciter mon intêret.
C'est alors que le garçon du comptoir vient se poster devant moi, sa bière à la main et l'air mécontent.
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« Je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un. »
« Passe à autre chose, ça devient barbant » dis-je dans un soupir exaspéré. Il a le physique, certes, mais dès qu'il parle...
« J'insiste. Je peux t'offrir une compensation. »
Ce mot, 'compensation', attire mon attention. C'est un terme que j'aime beaucoup lorsque ce n'est pas moi qui suis redevable - de toute façon je m'arrange toujours pour ne jamais l'être. Mais je suis assez sadique et astucieux pour plier les gens à ma volonté grâce à cela...les compensations. Je me redresse quelque peu, dépassant d'une tête le jeune homme en face de moi et le fixe de mon regard glacial.
« Quel âge as-tu ? »
« Qu'est-ce que ça peut te faire ? »
« Le détournement de mineur ne m'intéresse pas. »
« …Je suis majeur ! Et qu'est-ce que tu vas imaginer là ? Quand je parle de compensation, il s'agit d'argent ! Je veux rembourser l'argent de ma boisson, c'est tout. »
« Tu sembles tenir à tes principes et c'est admirable de ta part. Mais moi je veux choisir ma compensation et n'en accepterai pas d'autre que celle-ci. Alors, quel âge as-tu ? »
« 23 ans mais cela n'a aucun intérêt ! »
« Tu es en bonne santé physique et mentale ? »
« C'est quoi ces questions ? »
« Répond. »
« Oui, bien sûr. Mais je ne dirai rien de plus sur moi ! Tiens, c'est tout. Ça s'arrête là. »
Il me fourre un billet dans la main avant de s'éloigner vers la foule. Je ne le retiens pas mais le regarde partir avec un petit sourire amusé. Au diable cet argent, j'ai trouvé mon amusement de la soirée et il me tourne le dos, laissant imaginer de sublimes fessiers qui me font toujours craquer.
Oui, cette soirée va être fort intéressante...
J'attends quelques minutes - une trentaine même - avant de me mettre à bouger pour tomber sur lui 'comme par hasard'. Je sais au plus profond de moi qu'il est encore là, quelque part, peut-être à espérer que je le retrouve ? C'est beau de rêver. Et au détour d'un pilonne planté en plein centre du bar, je le trouve. Il est en train de se faire happer par la foule et draguer en tout sens - ce qui n'a rien d'étonnant, de vous à moi - semble plutôt mal à l'aise. Sur son visage se lit l'ennui et l'agacement. Mon petit sourire toujours fiché sur mes lèvres, j'use de nouveau de ma prestance pour me faufiler jusqu'à lui, de sorte à arriver dans son dos. Je manque de frapper celui qui a osé me bousculer mais je préfère me concentrer sur la sublime nuque qui se trouve devant mes yeux. Baissant légèrement la tête, je lui susurre à l'oreille :
« Je suis derrière toi. »
Comme si cela veut dire : ne me cherche plus, je suis près de toi maintenant. Peut-être que ce n'est pas le cas mais il s'en fout bien. L'inconnu sursaute et se tourne vers moi avec un regard fâché.
« Arrête ça, pervers. Je ne suis pas du tout intéressé et je t'ai rendu ce que je te devais ! Laisse-moi tranquille. »
« C'est vraiment ce que tu veux ? »
« Je ne vois pas pourquoi je voudrais autre chose... »
« Je ne sais pas...danser peut-être ? »
J'arque un sourcil en guise de pointe de séduction à mon discours, offrant mon plus beau sourire charmeur. Mais contre toute attente, cela ne prit pas avec lui, bien que je puisse jurer avoir vu ses joues légèrement rosir.
« Ça ne m'intéresse pas. »
« J'ai dû me tromper sur toi, tu es d'un ennui mortel. J'ai assez perdu mon temps va, bonne soirée. »
Je l'ai dit avec tellement de sincérité que le garçon ne peut qu'y croire. Cependant, c'est une tactique plutôt habile qui elle, marche. J'ai vite compris que le jeune homme est plutôt fier, dans son style et qu'il n'aime pas qu'on le traite de manière irrespectueuse. Alors, l'inciter à prouver qu'il n'est ni ennuyeux ni un perte de temps est un excellent moyen de le ferrer. Et il mord à l'hameçon.
« Eh bien dansons alors ! Mais c'est plutôt toi, la perte de temps ! Et de toute façon, je ne suis pas gay. »
La blague. Alors pourquoi il me reluque depuis deux bonne minutes ? Ok, il n'est pas le seul à le faire, moi-même j'aime à inspecter le physique agréable de l'inconnu mais je sais tout aussi bien reconnaître les regards appréciateurs et ceux de cet homme...le sont à 100%. Mais que voulez-vous ? Quand on a une plastique aussi parfaite que la mienne, dur de ne pas succomber...
Ce qui est drôle, c'est de le voir dire comme s'il y croyait qu'il n'est pas gay. Et si vraiment c'est le cas, si je me trompe - ce qui est rare, avouons-le - alors ce serait une vraie perte pour la communauté homosexuelle. Un cul pareil, forcément...
Nous nous mettons à danser mais c'est une chose bien compliquée lorsqu'il y a autant de monde autour de nous. Difficile de ne pas se tenir serré l'un contre l'autre ! Non pas que ça me gêne de me retrouver le torse contre celui de mon inconnu, mais c'est plus désagréable de sentir d'autres dos ou fesses contre les miennes... Après plusieurs tentatives infructueuses, je réussis finalement à coller le garçon contre moi et observe ses fines hanches onduler contre les miennes. Lui ? Pas gay ? Impossible. Quel homme hétérosexuel se déhancherait de cette manière contre une personne de son sexe ? Non, celui-là est gay jusqu'au bout des ongles et cela se devine facilement, surtout quand il se met dos à moi pour me montrer ô combien ses fesses divines bougent à merveille. Est-ce que...est-ce qu'il me provoque ? Me chauffe, même ? Ça ne peut être que cela. Je me penche à nouveau vers son oreille et murmure :
« Que cherches-tu ? »
« J'offre ma compensation. C'était bien ce à quoi tu pensais, non ? » Répond-il sur le même ton, avec un petit sourire narquois.
« Je croyais que tu n'étais pas gay ? »
« Je rembourse simplement ma dette. »
« Tu ne réponds pas à ma question. »
« Est-ce vraiment nécessaire ? Tu préfères parler ou... ? »
Il se tourne à nouveau pour se retrouver face à moi et pose ses mains sur mes épaules, continuant de se déhancher de plus en plus indécemment contre moi. C'est un menteur, certes, mais un menteur vraiment doué...
Il approche son visage du mien comme pour me tenter mais je résiste, bien que l'envie de prendre possession de ces jolies lèvres pulpeuses me démange. C'est un jeu que je ne vais pas me risquer de perdre. Tout ne fait que commencer, je n'ai pas encore mis mes pions sur la table... Pourtant, je fais semblant de céder avant de, finalement, m'écarter brusquement.
« Je vais me chercher un verre. Soif ? »
Je le coupe tellement dans son élan que l'inconnu se retrouve penaud, incapable de parler. Et quand je jette un seul rapide coup d’œil vers sa ceinture de pantalon, j'y vois une petite bosse qui me tire un sourire. Pas gay, vous dites ? Il rougit en s'en rendant compte à son tour et semble vexé. Il disparaît à nouveau bien vite mais cette fois encore, je sais que je le retrouverai tôt ou tard.
Je l’aperçois une bonne heure plus tard, un verre à la main et riant aux éclats avec un type basané et costaud. Ce dernier le dévore des yeux, complètement conquis par l’inconnu, et je le comprends. Son sourire, l’éclat dans ses yeux et la façon dont il place ses lèvres autour de sa paille pour aspirer sa boisson…c’est totalement érotique. Quel bon moyen d’utiliser une paille, tout de même ! Je le fixe longuement jusqu'à ce qu'il me repère et pendant une infime petite seconde, nos regards se croisent. Tout aussitôt, il reporte son attention sur le mec basané mais ne semble que l'écouter à peine. Il ne lui faut que quelques minutes pour s'en débarrasser et disparaître à nouveau, après un dernier regard pour moi. Il joue...et j'aime ça.
En allant aux toilettes un peu plus tard, je tombe sur lui. Ignorant le couple qui commence à copuler sous le nez de tous, je m'approche et m'arrête à côté de lui pour remettre de l'ordre dans mes cheveux. Un seul coup d’œil me suffit pour comprendre la situation : il frotte le bas de sa chemise sous l'eau avec énergie, le visage contrit.
« Accident ? »
« Cela ne te regarde pas ! »
« Je peux peut-être t'aider. »
« C'est ça ouai... »
Il continue de frotter en pestant mais malgré son évidente mauvaise humeur, il est affreusement sexy et attirant.
« C'est pas vrai, ça ne part pas ! »
« Éjaculation précoce ? »
Il me regarde avec des yeux presque choqués et finit par froncer les sourcils.
« Accident de boisson, pervers. »
« L'un comme l'autre est regrettable. Tu devrais la retirer, tu aurais une plus grosse marge de mouvement ! »
« Je ne t'ai rien demandé, je crois... »
Je lève les yeux au ciel, agacé par cette tête de mule. Décidément, quand il veut quelque chose, il y tient ! Mais je suis de la même trempe alors c'est sans lui demander son avis que je pose mes mains sur ses épaules fermement, le tourne vers moi et avant qu'il n'ait eu le temps de répliquer, écarte les pans de sa chemise avec tellement de force que tous les boutons volent.
« Mais t'es malade !!! Cette chemise coûte une fortune !!! Pauv... »
Me voilà en train de la lui retirer, faisant glisser avec droiture mes mains le long de ses bras. Je le sens frissonner et malgré la chaleur de l'endroit, son épiderme réagit. Il croise ses bras sur son torse, se cache les tétons et m'observe passer son haut sous l'eau et retirer la tâche en question, sans presque aucune difficulté. Une fois fait, je la secoue et la lui redonne.
« Je ne te remercie pas ! » grogne-t-il, tout en détournant le regard alors que je l'observe avec attention.
Joli torse finement musclé, une taille de guêpe...je me sens encore plus attiré par lui qu'auparavant.
« Elle est foutue maintenant, bravo ! »
« Tu veux la mienne ? »
« Non mer... »
Je ne lui demande pas vraiment son avis, en fait, et retire mon propre haut avec minutie, dévoilant toute ma musculature de mes clavicules jusqu'à la ceinture de mon jean. Je prends bien le temps de faire rouler chacun de mes muscles et affiche un air vainqueur quand je le vois qu'il n'arrive pas à en détacher son regard. Me mettre à nu, même en public, ne me gêne pas ; je ne suis pas du genre prude et je me sais canon, donc autant en faire profiter le plus grand nombre, non ? Il tarde à reprendre ses esprits et se recule.
« Non merci. Garde-la. J-Je vais me débrouiller...avec...bah avec la mienne. »
« Sûr ? » je demande sournoisement tout en me rapprochant de lui, le forçant à continuer sa marche arrière jusqu'à la porte des toilettes d'en face.
Il se protège avec sa chemise, c'est mignon... Nos torses finissent par se frôler et une sensation électrisante nous traverse. Je sais qu'il l'a ressentie également à la façon dont ses billes de chairs se hérissent. Il ouvre la bouche comme pour dire quelque chose mais la referme aussitôt, vaincu. Je le colle un peu plus contre moi et susurre :
« Ton nom ? »
En ne le voyant pas répondre, je nous frotte un peu plus l'un contre l'autre, le faisant soupirer.
« J-Jun. »
« Très beau prénom, Jun » je continue sur le même ton, près de son oreille. « C'est même...divin... »
Je souffle doucement sur sa peau, le faisant soupirer de nouveau. Je continue ainsi d'un bout de son oreille jusqu'à son homologue et quand je me redresse, observe son visage. Je lui sauterai dessus sans rien demander de plus, si cela ne tenait qu'à moi. Lèvres offertes, yeux brillants et respiration trépidante, je l'ai conquis. Amusé et joueur, j'approche ma bouche de la sienne avant de l'en écarter et ce, plusieurs fois d'affilée jusqu'à ce qu'il geigne et s'empare de mon visage. Nos respirations se mêlent, nos lèvres se frôlent avec désir mais pas un seul d'entre nous ne saute le pas.
« À plus tard » je finis par murmurer - bien qu'à contrecœur - avant de sortir des toilettes.
Je sais qu’ainsi, il reviendra forcément à moi. Il ne peut en être autrement, pas vrai ? Si c’est vraiment un jeu que nous jouons et s’il est aussi têtu que je le crois, il voudra forcément chercher à gagner. La balle est dans son camp, reste à savoir comment il va s’en servir…
Note : La suite plus tard :) J'espère que ce début vous aura intéressé et donné envie de lire la suite 8D Je ne sais pas combien il y aura de chapitres en tout, mais ce qui est sûr c'est qu'il y aura 3 parties :) Et que le tout est écrit :P Avec une fin ytout... ouai ouai xD *pan*
En tout cas merci pour votre lecture ♥ A bientôt pour la suite !