Titre : I'll make you beg for me
Auteur :
biditochePairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Gackt et Jun se ressemblent sur plusieurs points. Ils fréquentent le même genre de bar et se comportent avec leurs cibles sexuelles de la même façon. Cependant, lequel des deux finira par supplier l'autre d'arrêter le supplice, s'ils venaient à s'affronter ?
Chapitre 2 :
De ma place, je le vois sortir des toilettes, les joues cramoisies et un peu mal à l’aise. Quelques minutes plus tard, une bande d’amis me rejoint dans le petit coin canapé que je nous ai trouvé et nous discutons fortement, accompagnés de nombreux verres d’alcool.
Nous avons un jeu avec mes amis : quand nous sortons en bande dans un de ces bars/boîtes, c’est à celui qui ramènera dans son lit le meilleur coup de la soirée. Que ce soit fille ou garçon, peu importe ! Nous établissons une liste de critères selon laquelle nous choisissons nos victimes et celui qui perd paye la tournée des autres à la prochaine soirée. Pour l’instant, je n’ai jamais perdu et ne compte pas le faire.
« J’ai trouvé le mien ! » dit Marika avec un sourire ravi tout en s’asseyant à mes côtés. « Je viens de le croiser au bar et il m’a offert un verre. Je l’intéresse, j’en suis sûre ! Et il rentre totalement dans les critères ! Je suis sûre de vous battre cette fois les mecs ! »
Marika perd souvent parce qu’elle a une légère tendance à choisir des hommes qui, soit ne correspondent pas à la liste, soit ne sont pas des bons coups au final. Pas la peine de chercher à mentir, on sait quand une personne n’est pas bonne et nous sommes trop honnêtes dans ce jeu pour tenter de cacher quoique ce soit. Pourtant, c’est bien ma surprise que je dissimule quand elle ramène, une minute plus tard, nul autre que…Jun. Celui-ci me lance un regard totalement neutre tandis que Marika le tripote et le fait voir à tout le monde comme un futur trophée de chasse. Moi, je suis simplement intrigué…et un peu frustré, disons-le franchement. Elle m’a volé ma proie ! Je reste donc muet un long moment, jusqu’à ce qu’ils viennent s’asseoir tous deux à mes côtés. Je peux sentir l’odeur enivrante de Jun qui m’affole tout de suite et me fait regretter d’avoir quitté les toilettes tout à l’heure. Ce dernier fait le parfait mec transi de sa nouvelle conquête mais je sais que c’est faux. Il a bandé pour moi, il m’a maté avec envie…il est gay. Je profite de l’apport massif de nouveaux amis pour me coller un peu plus à lui et me penche dans sa direction, le surprenant. Nos visages sont proches et je le tente quelques secondes avant de braquer mon regard sur Marika.
« Passe-moi la vodka. »
Je fais mine de me soutenir et pose ma main sur la cuisse de Jun, profitant que ma demande accapare Marika pour le caresser jusqu’à l’entrejambe. Il se crispe mais n’en fait rien paraître et je me stoppe dès que j’ai la bouteille en main.
« Poussez-vous, on a besoin de place ! »
« Il n’y en a plus, allez ailleurs ! »
« Marika, t’as qu’à te mettre sur les genoux de ton amoureux ! »
« Oh o… »
Trop tard pour elle. J’ai attrapé ma proie par la taille pour la hisser sur mes jambes sans même lui demander son avis. Il cherche à s’en aller mais je le retiens d’un bras avec un sourire éclatant.
« Gacchan…t’es pas drôle. »
Nous nous serrons encore un peu et bientôt, il y a tellement de monde que j’ai du mal à les compter. Pendant un bref instant, je fixe la nuque de cygne de Jun devant moi, si tentante. J’ai envie de la suçoter, de la mordre jusqu’à ce qu’il en gémisse de plaisir…je suis sûr qu’il y est sensible. Je fais mine de prendre mon verre pour l’effleurer et en effet, il frissonne comme jamais, bougeant légèrement son bassin contre le mien. Mince, ces hanches…ce cul…ils vont me rendre fou !
« Bois » je murmure à ses oreilles tout en caressant subtilement ses cuisses.
« Pourquoi le devrais-je ? »
« Parce que je te le demande… »
Il sourit et sort une paille d’on ne sait où, qu’il porte à ses lèvres, me faisant rêver. Et quand il en a bu quelques gorgées et que la dernière se trouve encore dans sa bouche, il penche la tête en arrière et pousse un petit gémissement de délectation qui fait son effet.
« Délicieux… »
« Je ne te le fais pas dire. »
Mais pas sûr que l’on parle de la même chose.
« J’ai un peu mal aux fesses, ça ne te dérange pas si… ? »
Il tourne la tête vers moi et n’attend pas ma réponse pour décaler son sublime postérieur afin qu’il se trouve pile sur mon entrejambe. Je comprends bien vite son jeu quand il se met lentement à onduler du bassin, de façon si méthodique que c’en est imperceptible pour les autres. De toute façon, ils sont tellement occupés et bourrés qu’ils ne doivent pas le remarquer…moi si et lui également. Je ne résiste pas au plaisir qui s’empare de moi et mettant Marika au placard, commence à dévorer la sublime nuque de mon inconnu. Je deviens vite dur et lui se met à pousser quelques gémissements lorsque je le mordille à des endroits stratégiques. Je le caresse subtilement du bas des cuisses jusqu’en haut et fais quelques tourbillons au niveau de son entrejambe qui se fait, elle aussi, plus prononcée. Il finit par poser sa tête sur mon épaule, cou offert, continuant de faire des cercles avec ses hanches.
Du coin de l’œil, je vois Marika nous regarder, le visage aussi vert qu’une pomme et elle finit par se lever avec rage.
« On dirait que Gackt sera le premier à conclure ce soir ! » lance Ryota à tout le monde, attirant les regards vers nous.
Mais bien loin d’être gêné, je leur offre un sourire ravi. Ce n’est pas la première fois que je me montre en spectacle ainsi et ce ne sera pas la dernière ! Sauf que jusqu’à présent, aucune de mes victimes n’a dit…
« Dans ses rêves ! »
…entre deux gémissements de plaisir. Mes amis rient et repartent à leur conversation, pendant que j’appuie chacune de mes caresses sur ses jumelles, par-dessus son pantalon si serré.
« Dans mes rêves, tu dis ? »
« Tu ne me baiseras pas ce soir, le pervers ! Hun…là… »
Il devient de plus en plus hot et chacun de ses propos contredit la façon dont il se comporte. Ses fesses sont tellement expertes et divines que je manque de jouir dans mon pantalon. Mais je me retiens et l’écarte à temps pour nous frustrer tous les deux.
« Retourne-toi et dis-le moi en face, alors. »
Ce qu’il fait sans attendre et avec mon aide. Je glisse mes mains jusqu’à ses fesses et les empoigne pour le frotter d’avantage contre moi. Il pose son front sur mon épaule et gémit contre ma peau lorsque je faufile ma main dans son pantalon. Ses hanches suivent les mouvements de mon poignet sur son membre durci par l’envie.
« Tu veux jouir ? » je lui susurre, accélérant mes mouvements.
« O-Oui…oh putain oui ! »
« Tu me suivras après ça ? »
« …J-Jamais ! Non…Je…ça vient…plus vite… »
« Tu me suivras ? »
« Encore, plus vite ! »
Au contraire, je m’arrête et serre mon poing autour de lui, le faisant geindre de douleur et de plaisir.
« Ok. Ok !! »
Je souris d’autant plus, admirant le beau visage vaincu de Jun qui se teint de plaisir alors qu’il vient dans ma main dans quelques soubresauts. Magnifique. Absolument magnifique. Jun reste inerte contre moi, sa tête sur mon épaule et bizarrement, je l’y laisse sans rien dire.
« Je te déteste » murmure-t-il quelques minutes plus tard en se relevant, remettant un peu d’ordre dans sa chevelure.
« J’en suis honoré. Où tu vas ? »
« Me rafraîchir ! »
Il est si mignon, à faire sa tête brûlée alors qu’il a toujours les joues rouge de plaisir. S’il pense que ça va s’arrêter là, il se met le doigt dans l’œil. Voir les autres atteindre l’orgasme n’est pas suffisant pour moi, j’en veux plus…je veux qu’il me donne plus. Et je sens au fond de moi que la soirée me réserve encore plus de surprises…
J’aurai pu aller avec lui aux toilettes, le plaquer contre l’une des portes et le prendre sauvagement jusqu’à ce qu’il n’ait plus aucune voix pour crier son plaisir. J’aurai pu le coincer n’importe où mais pourtant, j’attends sagement qu’il en ressorte et l’aperçois, un peu plus tard, au centre de la piste à danser comme un diable. Un beau diable tentateur… Si l’Enfer ressemble à Jun, alors je veux bien y finir mes jours. J’ai l’impression qu’il a encore plus d’audace et de souplesse qu’avant, il n’hésite pas à me regarder droit dans les yeux tout en ondulant ses parfaites hanches contre un inconnu. Si j’étais mauvaise langue, je le comparerais à une prostituée…mais ça me donne tellement envie que ça ne me viendrait même pas à l’esprit de le faire. Il est la luxure à l’état pur, une douce fragrance de passion et de tentation, un dessert qu’on n’oserait pas s’offrir de peur de prendre du poids. Mais moi, je veux croquer à peine dent dans ce dessert, je veux respirer ce parfum jusqu’à en perdre l’odorat et je veux m’avilir face à cette luxure qui m’attire comme il ne l’est pas permis. Je le veux, Lui.
Il s’accompagne bientôt d’un nouveau charmant garçon et une folle idée me vient. Non, pas un plan à trois, mais j’ai envie de tester jusqu’où il a envie de moi sans vouloir l’admettre. Je rejoins l’endroit où ils se trouvent et feignant de me désintéresser de lui, commence à flirter avec l’autre inconnu sous son nez. Le résultat ne se fait pas attendre : Jun s’est arrêté de danser, comme interdit et nous regarde d’un air bouche-bée. Je vais même jusqu’à le pousser pour le faire jarter de notre petit cercle d’intimité. L’inconnu ne tarde pas à me succomber - comme tous - et finit par se pendre à mon cou, quémandant toujours plus. S’il pensait jouer au dominateur ce soir, c’est foutu. Je suis plus fort à ce jeu que n’importe qui, demandez donc son avis à Jun ! Je n’ai jamais vu personne d’aussi frustré. Il recommence à danser et s’arrange pour chasser l’inconnu que je tiens contre moi à coup de coude et d’épaules franches. Coriace, le bonhomme. Mais comme il voit que je ne le lâche pas, il passe à un autre plan. Si la force ne marche pas, alors il faut utiliser la ruse. Et quelle ruse…dandiner ses fesses sous mon nez est ingénieux car il sait que j’y suis sensible - surtout qu’elles n’ont rien à voir avec celles du garçon que je tiens dans mes bras. J’ai envie de les toucher, de les caresser jusqu’à ne plus rien sentir avec mes doigts ! Il y a de plus en plus de monde et nous nous retrouvons coincés les uns contre les autres. Ravi de voir Jun se démener de la sorte pour me récupérer, je fais mine de céder et lâche l’autre homme pour me coller contre son dos. J’aperçois son sourire vainqueur et m’en amuse. L’idiot, c’est plutôt lui qui vient de perdre… Il passe ses bras autour de mon cou, m’offre son cou et bouge lascivement son bassin contre le mien.
Là, le temps semble s’arrêter. C’est tout simplement…parfait. Ce moment est d’une perfection que je n’arrive pas à décrire tellement ça m’est inconnu. Je me sens bien, détendu, enivré pour autant et à ma place. Nous ralentissons la cadence sans même nous en rendre compte et les secondes deviennent des minutes, les minutes des heures et les heures, des jours entiers. C’est chaud, tendre, inhabituel… Puis Jun se tourne vers moi, me sourit puis s’écarte et fend la foule en sens inverse, disparaissant peu à peu de ma vue.
Le schéma se répète inlassablement. Nous ne restons jamais ensemble mais lorsque nous nous retrouvons, attirés l’un par l’autre comme des aimants, nous mettons en œuvre tous les moyens possibles pour nous séduire. Plus je tente de le faire succomber à mon charme et plus je cède face au sien. C’est le serpent qui se mord la queue…
« J’avoue que je suis surpris » dis-je alors que quatre heures du matin sonnent dans la salle de plus en plus vide.
« Eh ? »
« D’autres auraient déjà craqués depuis des heures, mais pas toi. »
« Je t’ai dit que tu ne me baiserais pas ce soir. »
« Je vais te revoir, donc. »
« Qui sait ? »
Assis sur mes genoux, il caresse divinement mon torse sous ma chemise et glisse ses mains jusqu’à la ceinture de mon pantalon, déjà très tendu.
« Je pourrais te surprendre moi aussi. »
« J’en doute. Tu es comme tous ces autres mecs, tu ne veux qu’une seule chose et ça te rend dingue que je dise non. Tu m’aurais déjà oublié si j’avais cédé dès tes premières avances. »
« Tu l’aurais voulu ? »
« Céder ? C’était tentant. Je ne me suis jamais autant amusé à jouer, jamais senti aussi excité par un autre homme mais aussi… »
Sa paume fait des aller-retour sur la bosse de mon entrejambe, me poussant à soupirer de plaisir.
« …je n’ai pas envie que cette sensation s’arrête. Après tout, le plus excitant, n’est-ce pas la séduction avant la relation ? »
« Je ne suis pas d’accord. Je connais des tas de manières de t’exciter encore plus en couchant avec toi. »
« Vantard. »
« Mets-y la main et tu verras ! »
Je souris sournoisement, sachant parfaitement quelle sera sa réaction et mon sourire s’élargit alors qu’il glisse sa main dans mon pantalon. Je vois ses yeux s'écarquiller, avant qu'il ne baisse les yeux et rougisse.
« Oh... »
« Eh oui. »
« Ça ne change rien ! »
Mais quand il s'apprête à l'enlever, je la retiens avec un sourire avant de me redresser légèrement pour attraper ses lèvres. Nous nous frôlons légèrement et j'essaye d'attraper sa lèvre inférieure avec mes dents, sans succès. C'est à lui de tenter après cela mais je joue le même jeu et recule dès qu'il s'apprête à m'avoir. Nous nous touchons à peine mais c'est si érotique que je ne peux pas m'empêcher de grossir dans sa main. Je gémis quand il se met à la bouger lentement et profite de son petit rire ravi pour capturer sa bouche. Divine, comme je l'avais deviné. Il soupire contre moi et c'est sans tarder qu'entre deux mordillements qui le font geindre, je faufile ma langue jusqu'à la sienne. Il me répond aussitôt avec une sensualité qui manque de me faire imploser. Il embrasse comme un dieu ! Nos lèvres restent soudées si longtemps que c'en est probablement un record. Lorsqu'il se dégage, je peux cette fois attraper sa lèvre inférieure avec mes dents, le forçant à rester un peu.
« Toujours pas changé d'avis ? »
« Mnan... » dit-il tout en embrassant mon cou, continuant de me pomper lentement.
« Alors retire ta main dans ce cas. »
« Mnan... »
Je l'entends glousser et ne rajoute rien, profitant de cette petite attention. Il monte un peu plus sur moi, me laissant sentir son envie de moi. Je me demande combien de temps il va tenir... Je suçote sa nuque, glisse mes doigts le long de son dos jusqu'à ses reins qu'il cambre sur leur passage. Je les remonte en même temps que sa chemise abîmée et les ramène sur son torse nu, le faisant gémir. Il se frotte un peu plus contre moi, rendant l'atmosphère de plus en plus insupportable.
« Ça suffit » je finis par dire d'une voix rauque, n'en pouvant plus de ce jeu.
J'inverse habilement notre position et l'allonge sous moi sur le canapé du bar, glissant ma cuisse entre ses jambes pour le titiller à mon tour. Sa main n'a pas quitté l'intérieur de mon pantalon et il gémit comme un dieu quand je lui offre mon meilleur baiser, si profond et sexuel qu'il ne peut pas ne pas y céder. Je continue de son menton jusqu'à sa pomme d'Adam tandis qu'il se tortille sous moi, les joues rouges et le regard lubrique, les lèvres cerises tendues vers les miennes. Un tableau de luxure, un bout de paradis à portée de main.
« Viens chez moi. »
Très rare que j'emmène quelqu'un jusqu'à mon appartement, mais il y a bien des exceptions à la règle non ? Je déteste voir mes conquêtes dans ma cuisine si propre et bien rangée, sauf que...je serai prêt à prendre ce risque pour lui. Rien que pour l'avoir dans mon lit tout le reste de la nuit. Et le lendemain. Et le surlendemain...
Il gémit encore et encore, griffe mon dos de sa main libre, mord mes lèvres avec passion mais dès que j'essaye de nous sortir de là, il me retient. Je suis étonné par sa résistance malgré le fait qu'il manque presque de jouir à nouveau contre moi.
« Le bar ferme. Allez à l'hôtel ! »
Je grogne de mécontentement mais pour une fois, Jun devient docile et me pousse pour nous écarter, avant de se relever. Il rajuste ses vêtements, ses cheveux et recouvre un peu de sa dignité malgré l'évidente bosse dans son slim. Il va même jusqu'à se lécher les lèvres puis se retourne complètement vers moi.
« C'était sympa. À une autre fois peut-être ? »
« T-Tu plaisantes là ? »
Je n'arrive pas à croire qu'il me fasse un coup pareil. Pas à moi ! Personne ne me résiste, personne ne me dit non aussi longtemps, personne ne s'en irait de ce bar sans avoir couché au moins une fois avec moi ! Je ne peux pas y croire...et pourtant, il m'embrasse furtivement, laissant tout de même le temps à sa langue de me lécher les lèvres avant de me sourire sournoisement. Il fouille dans ma poche de pantalon et en sort les billets qu'il m'a donné un peu plus tôt.
« Comme ça, je te dois toujours quelque chose. »
Pour la première fois de ma vie, je suis bouche-bée, immobile à me demander ce que j'aurai pu faire pour que tout change. Mais j'ai fait tout ce que je pouvais, en réalité. Je ne vois pas ce que j'aurai pu faire d'autre qui l'aurait fait changer d'avis...
Frustré, dépité, resté sur ma faim, je retourne dans mon appartement. Seul. Avec pour obsession le visage de Jun gravé dans ma mémoire.
Note : J'espère que cela vous aura plu, la suite bientôt :P Merci pour votre lecture ♥