I'll make you beg for me (Partie 2#3)

Sep 16, 2015 22:59

Titre : I'll make you beg for me
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Gackt et Jun se ressemblent sur plusieurs points. Ils fréquentent le même genre de bar et se comportent avec leurs cibles sexuelles de la même façon. Cependant, lequel des deux finira par supplier l'autre d'arrêter le supplice, s'ils venaient à s'affronter ?



Chapitre 5 :



J'ai retenu deux leçons de cette après-midi-là : le design d'un parfum est essentiel et je ne dois plus jamais me retrouver seul avec le directeur. J'ose à peine retourner au travail le lendemain tellement j'ai peur de mes propres réactions. Je ne m'attendais pas à être aussi faible, moi qui ai toujours mis un point d'honneur à diriger toutes mes relations. Je retrouve Haruto le soir-même au bar, mis je ne lui dis rien de tout ça, de peur qu'il ne me juge ou que notre relation change, elle. Je tiens à mon ami...c'est d'ailleurs lui qui me donne le courage d'aller au  boulot le lendemain. J'évite le plus possible le bureau de mon patron et m'assied au mien avec anxiété...et un peu d'inconfort aussi. Trop stressé, j'ai pris mes vêtements au pif ce matin et mon pantalon me sert un peu trop de tous les côtés. Je sais que ça ira mieux mi-journée mais ça reste désagréable.
La matinée se passe sans que je ne le vois et je me détends de plus en plus...jusqu'à onze heures, une heure avant le déjeuner que j'attends avec impatience. Haruto est assis à ma place et, penché au-dessus de lui, je lui demande son avis sur mon dernier travail.

« Pas mal. »

Je me raidis aussitôt en entendant sa voix et ferme les yeux quelques secondes pour me calmer. Ok, fais comme s'il ne s'était rien passé hier, retourne-toi et parle-lui de manière professionnelle. Sûr de moi, je rouvre les yeux et fais ce que je me suis mentalement ordonné. Haruto m'a devancé et commence à parler avec notre patron de mon travail, comme si je n'existais pas. Silencieusement, je l'en remercie. Sans lui, je serai forcé de parler avec le fils Camui. Je me concentre sur l'écran pour ne pas être tenté de regarder son beau visage ou son torse sculpté qui apparaît sous sa chemise blanche ouverte sur deux boutons...mince, j'en ai déjà vu trop. C'est en m'autorisant un dernier coup d’œil que je remarque son propre regard...tourné avec attention vers mes fesses. Les fixant avec un regard lubrique, même. Non, sérieusement ??!?? Mais il se croit où là ? C'est odieux la façon dont il me reluque alors que mon collègue lui parle. Il n'en a rien à faire ou quoi ? Et pourquoi moi, j'ai mis un pantalon aussi moulant aussi ? Je cherche les ennuis... je me relève pour marquer un peu moins la courbure de ma chute de rein et ajuste mon haut pour en cacher le plus possible. Je l'aperçois sourire en coin et retourner à sa conversation avec Haruto. Moi ? Je suis troublé. J'attends même qu'il parte pour souffler un peu.
Cette nuit-là, dans mon lit, les yeux fixés vers le plafond, je repense à ce qui s'est passé et une idée de génie me vient à l'esprit. C'est risqué - pour moi surtout - mais je ne vais pas me laisser faire et perdre la partie juste parce que oui, une fois, j'ai été faible. Moi aussi je peux avoir des plans démoniaques et le faire craquer. S'il croit que je ne suis qu'un pauvre chiot sans défense, une victime comme une autre...

Mon plan de vengeance et d'attrape-mouche commence dès le lendemain. Je me suis levé plus tôt rien que pour choisir avec attention mes vêtements et une fois satisfait, je vais au boulot, tâchant d'arriver le dernier pour être sûr qu'il sera déjà là. Je passe par le Starbuck pour prendre des boissons à mes collègues et, le sourire aux lèvres, je passe la porte du bureau. Je déambule dans le hall, prends l'ascenseur et avec un petit sourire satisfait, marche vers mon propre bureau. Je fais exprès de passer devant le bureau du directeur et sans même avoir à regarder, je sais qu'il est là et qu'il me regarde. Alors, dans mon beau slim noir, je me déhanche comme il faut et fais mon plus grand sourire à mes collègues, celui que tout le monde trouve trop craquant. Bien évidemment, je ne le regarde pas même quand je suis installé à mon bureau et à peine assis, je reçois un mail... de la part du directeur. Bah tiens, que me veut-il encore ? A-t-il apprécié mon petit défilé ?

De : Boss démoniaque
À : MJ
Je suis au regret de constater que ton pantalon est aux abonnés absent. Souhaite-lui un bon rétablissement de ma part.

C'est idiot, mais ça me fait rire et je n'arrive pas à enlever ce sourire de mon visage. Il s'est fait avoir alors... et il insinue que mon pantalon est tellement serré que c'est comme si je n'en portais pas ! Vraiment astucieux, le bonhomme... il a placé son pion, à mon tour.

De : MJ
À : Boss démoniaque
Je lui en ferai part. Ne vous inquiétez pas, il sera sur pied très bientôt. En attendant, excusez le désagrément.

J'appuie sur la touche Entrée avec amusement et guette sa réaction depuis mon écran. J'aperçois un petit sourire apparaître sur son visage alors qu'il fixe son écran, puis ses doigts s'affolent sur son clavier avant qu'il ne clique à son tour. Automatiquement, ma messagerie sonne et j'ouvre le mail avec empressement.

De : Boss démoniaque
À : MJ
Ce fut un plaisir.

Je n'en doute même pas ! La conversation s'arrête là mais plusieurs fois dans la journée, nous nous échangeons des regards équivoques, à celui qui craquera le premier. Bizarrement, je me sens plus confiant désormais et je joue mon jeu avec brio.
Le lendemain, je tente de déplacer un nouveau pion. Basant toujours mon jeu sur ma tenue vestimentaire, je prétexte la chaleur pour déboutonner ma propre chemise, ne laissant qu'un bouton d'attaché. Je sais qu'il adore voir mon nombril et cette fois-ci, je me prends une réflexion sur le thermostat des bureaux et la façon d'y remédier, selon moi. Je prétexte qu'il n'y a rien à changer, que tout va très bien et que tout le monde est à l'aise. Que moi-même ne me suis jamais senti aussi détendu. Au bout du cinquième jour, j'ai le droit à un smiley qui cligne de l’œil et Haruto me demande pourquoi je ris. Je lui réponds une bêtise et retourne à mon travail.

Le jeu devient plus rude lorsque nous nous remettons à travailler ensemble sur le projet dont j'ai la charge. J'ai de plus en plus d'idées qui me semblent prometteuses et plus du tout le trac quand j'entre dans son bureau. Aujourd'hui, j'ai associé le combo slim-chemise ouverte, histoire de mettre toutes les chances de mon côté. Je doute qu'il laisse le physique influer sur ses décisions professionnelles, mais si cela peut aider...

« Voici mes nouveaux projets, Directeur. »
« Appelle-moi Gackt. »
« Monsieur. »

Je me penche pour déposer les dossiers sur son bureau, souriant intérieurement en voyant son regard errer sur mon torse un peu découvert.

« Puis-je me retirer ? »
« Non. Je vais étudier cela tout de suite. »

Je m'assois en face de lui et attends sagement qu'il ait fini l'inspection de mes projets - après celle qu'il a fait de mon physique. À la fin, il hausse un sourcil surpris puis repose tout, les rangeant par un ordre que je ne comprends pas.

« Bien. C'est mieux. Pas tout à fait ça mais...mieux. J'aime particulièrement l'ébauche de celui-ci, on va pouvoir travailler dessus. Si cela te convient. »

J'hoche de la tête, heureux qu'une de mes idées lui plaise enfin. Tellement que j'en oublie notre petit jeu pour me rapprocher et échanger nos idées l'un avec l'autre. Bizarrement, c'est plutôt agréable de discuter travail avec une personne aussi instruite et intelligente que lui. J'ai du mal à me l'avouer d'ailleurs...
Nous parlons projet tout le reste de la journée, je passe plus de temps à son bureau qu'au mien et me sens de moins en moins mal à l'aise en sa présence, comme s'il n'était qu'un simple supérieur comme un autre et pas le mec le plus sexy de la terre avec les atouts qu'on attendrait de sa part.

Cela dure une semaine jusqu'à ce que je me rende compte que je me faisais des illusions sur cette relation 'platonique et professionnelle'. Il est dix-heures et je rentre chez moi avec la sensation d'avoir accompli un très bon travail aujourd'hui. J'entre dans l'ascenseur vide, appuie sur le bouton du rez-de-chaussée et regarde les portes se fermer...juste avant qu'une silhouette ne se faufile à l'intérieur, me faisant reculer.  Bah tiens, Mr. Le Directeur en personne ! Il me lance un petit sourire de politesse et se retourne dos à moi, me laissant admirer sa parfaite plastique arrière. Mon dieu, ces fesses...est-ce permis d'en avoir de telles ? Et rien que comme ça, je peux deviner à quel point son dos est musclé et ferme. Non non Jun, tout va bien depuis deux semaines, ce n'est pas le moment de craquer ! Pas maintenant ! Je racle ma gorge, essayant de penser à autre chose et au moment où je le vois se retourner légèrement vers moi, les portes de l'ascenseur s'ouvrent pour laisser entrer une tierce personne. La secrétaire qui le dévore impunément des yeux comme si je n'étais pas là. Avant, c'était moi qu'elle regardait comme ça...je me sens un peu jaloux.

« Mr. Camui, l'investisseur de Paris cherche à vous contacter. »
« Je le rappellerai plus tard. »
« Mais c'est urgent... »
« Je le rappellerai. »

Elle se tait et à l'étage du dessous, nous laissons entrer encore une autre personne, comme s'ils sont tous donnés le mot pour venir au même moment. Le directeur recule pour se placer à mes côtés, nos épaules se frôlant et se met à discuter avec le mec des finances, à qui je parle à peine. J'ai un sursaut de surprise en sentant une main se poser sur mes fesses et me tourne vers lui, les yeux écarquillés. Il continue sa discussion comme si de rien n'était, comme s'il n'était pas en train de me peloter le postérieur. Non mais on rêve là ! Je n'ose rien dire et rougis sans pouvoir m'en empêcher, trouvant tout de même ce geste flatteur et agréable. Et bon, avouons-le, un peu pervers hein. Je me mords la lèvre et il retire sa main lorsque nous arrivons au rez-de-chaussée. Il fait faux-bond à tout le monde pour me suivre et vers la sortie, dans le hall, m'arrête.

« J'aimerai discuter avec toi du nouveau parfum autour d'un verre. Ce soir ? »

Ah, parfait ! Il fait le premier pas et je me suis préparé à ça depuis des jours, sachant ce que j'allais faire - et ce malgré qu'il vienne de me poser une main au cul.

« Je suis pris ce soir. »
« Demain alors ? »
« On verra... Bonne soirée, Mr. Le Directeur... »

Je me dandine fièrement jusqu'aux portes de sortie, un sourire de vainqueur aux lèvres. J'ai retrouvé ma vraie nature : je ne dis pas oui, mais pas non non plus...je me rends indisponible, jusqu'à ce que j'en décide autrement. J'attends de voir comment il jouera son prochain pion et s'il insistera, d'une quelconque manière que ce soit, pour dîner avec moi. Et si moi, j'accepterai...car rien n'est moins sûr !

Les jours suivants, le jeu continue. Je profite de nos rendez-vous professionnels dans son bureau pour lui montrer ô combien je suis hot et désirable. Je prends des positions provocantes sans pour autant passer pour un gigolo et je remarque souvent son regard perdu vers la courbe de mes reins jusqu'à mes fesses. Semblerait-il qu'il les adore... Le projet de parfum, lui, avance très bien et les idées foisonnent dans mon cerveau. Je n'ai jamais été autant inspiré de toute ma vie... Je ne sais pas si c'est à cause de cette compétition entre nous ou si c'est simplement parce que soudainement, j'ai des éclairs de génie mais ça fait du bien de voir ses idées et son travail appréciés par quelqu'un d'aussi instruit sur le sujet. Je ne sais même pas quel genre d'études il a fait, s'il a eu d'autres jobs dans le passé et si ça avait un rapport avec la parfumerie mais en tout cas, il est très doué pour ce travail-là.
Le temps passe et bien trop vite à mon goût. Je me suis habitué à nos petits entretiens à la fois professionnels et non conventionnels. Ces frôlements, ces murmures, ces regards envieux que nous avons l'un pour l'autre et qui témoignent d'un désir que ni l'un ni l'autre n'assouvira. J'en viens parfois à douter de mon potentiel de séduction car jamais personne ne m'a résisté aussi longtemps mais semblerait-il, à voir sa tête, qu'il pense la même chose. Nous sommes tous deux trop têtus pour abandonner la partie le premier et j'en viens souvent à me demander si ce jeu aura une fin. J'avoue que cela me tuerait de ne pas voir les choses se concrétiser, qu'il s'agisse d'une seule et unique nuit foireuse. Peut-être qu'il n'est pas un bon coup, en fait, mais ma curiosité à son égard est telle que je DOIS au moins tester. Cependant, la fin des cinq semaines arrivent. Au service com, nous sommes opérationnels, de même au labo et il ne manque plus qu'à lancer le produit.

Le jour J arrive donc et je me prépare pour aller à la soirée consacrée au lancement de notre nouveau parfum, Darkness. Vu le nom de celui-ci, j'ai opté pour une tenue sombre et sexy à la fois, arrangé ma franche fraîchement coupée et soufflé un nombre incalculable de fois pour me déstresser. Quand j'entre dans la compagnie, il y a déjà énormément de monde, des gens riches comme amateurs, les invités d'honneur et le personnel mis sur son trente-et-un. Je cherche mon directeur des yeux mais ne l'apercevant nulle part, me dirige vers les tables pour emprunter un verre de champagne et pars discuter avec quelques hauts dirigeants de la société venus pour l'occasion. Mais ceci devient vite ennuyant, tout autant que je stresse pour le discours de présentation du produit. Eh oui, c'est à moi de le faire et c'est très angoissant. Un mec au bar me fait un clin d’œil mais je ne m'attarde pas sur lui, cherchant ma cible des yeux sans réussir à la trouver. Il ne va tout de même pas manquer une occasion de se faire mousser et de se moquer de moi tout de même ?
À croire que si. C'est ce que je me dis une trentaine de minutes plus tard alors que je monte sur la petite scène pour faire le discours en question. Je tente de rester professionnel, cachant le fait que je suis si stressé que j'en essuie mes mains moites sur mon jean. Quand j'arrive au milieu, je tapote le micro mais aucun son spécial n'en sort. Mince, hier ça marchait pourtant ! Je tente un « 1, 2 » hésitant mais on m'entend à peine dans tout ce brouhaha d'hommes et de femmes d'affaire. La poisse...

« Je crois que le micro ne marche pas... » dis-je aux collègues les plus proches de moi mais ils me regardent d'un air dépité. Vive la solidarité... Je cherche Haruto mais le vois en train de draguer ailleurs.

« Mesdames et messieurs, bonsoir. »

Ok, j'ai l'impression de parler à un mur, c'est franchement agaçant. Je commence à m'énerver sur le micro, le tapant presque si fort qu'il se détache de son socle et tombe par terre en un son assourdissant. Oups... Là, je peux voir que j'ai attiré l'attention des gens, remarquant au passage quelques sourires amusés. Super...

« Tu permets ? »

Je me fige en entendant sa voix et me demande depuis combien de temps il est là, à me regarder galérer avec cette maudite machine qui veut ma mort.

« Je m'en sors très bien ! »

Mais même pour moi, ces mots sonnent faux. Il n'en tient pas contre par ailleurs et se saisit du micro pour le remettre à sa place et clique sur un petit bouton...qui le met en marche. Ok. La honte. J'ai oublié de l'allumer ! Je suis cramoisi, laissant mon regard dériver délibérément vers le plafond pour ne pas avoir à le voir se moquer de moi. Il descend pourtant de l'estrade et va se mettre dans la petite foule qui commence à se former, ses yeux ancrés dans les miens. Là, la pression est à son comble et lorsque je salue à nouveau les invités, on m'écoute. Je commence mon discours, au début en bafouillant puis avec de plus en plus de conviction. Je suis Matsumoto Jun, non ? Rien ne peut me résister et surtout pas un discours à la noix que j'ai préparé et relu une centaine de fois ! Je suis Matsumoto Jun du service Communication et je vais les épater !

Une salve d'applaudissements clos mon discours que j'ai brillamment mené jusqu'à son terme. Je salue les invités et descends de l'estrade, le cœur battant à cent à l'heure. Je me fais agripper au passage par quelques personnes qui me félicitent et je ne peux pas empêcher d'afficher un sourire de vainqueur. Je suis allé au bout de ce projet et désormais, je vais pouvoir faire rappeler à mon employeur que je suis un élément essentiel de cette boîte. D'ailleurs, où est-il celui-là ? Je vais prendre un verre pour me rafraîchir, que je bois d'une traite. Le champagne n'a jamais été aussi bon qu'en cet instant ! Je prends une deuxième coupe et c'est à cet instant que je sens sa présence, dans tous les sens du terme. Son odeur attaque mes narines et je frémis, d'autant plus lorsque son souffle caresse la peau de ma nuque.

« C'était un bon discours. Tu peux être fier de toi. »
« Je le suis. Allez-vous me virer, dans ce cas ? »
« Il faudrait être sot pour agir de la sorte et tu dois bien avoir compris que je ne suis pas le genre de personne qui agit avant de réfléchir... »

Ça, je le sais bien. C'est bien pour cela d'ailleurs que nous en sommes encore là, à nous tourner autour et nous tenter sans jamais faire le premier pas. C'est un jeu psychologique, au premier qui n'y résistera pas, qui sera le plus faible.

« Tu sens merveilleusement bon. »
« Votre nouveau produit, Mr le Directeur. »
« J'ai vu juste alors, il te va à merveille. Il est fait pour toi. »
« Que voulez-vous dire ? »

Je me décale sur le côté pour lui échapper un peu mais il me suit et c'est sans surprise que je sens sa paume frôler mon arrière-train avec tentation. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine et la peur que l'on nous observe commence à m'exciter. Ou alors est-ce, comme toujours, son parfum ?

« C'est normal que tu n'y sois pas aussi sensible que nous autre, puisqu'il est fait pour que tu le portes, mais ce parfum est toi. Je l'ai créé à ton image. Non, nous l'avons créé à ta divine image et je n'aurai de cesse de me dire que j'ai bien fait de te pousser à bout. »
« Alors tout ceci n'était vraiment qu'un jeu. »

Je n'arrive pas à comprendre d'où me vient cette pointe de déception. Depuis le début ce n'est que cela entre nous : un jeu. Mais me dire qu'il ne m'a approché et passé du temps avec moi que pour créer le parfum parfait me fait un peu de mal, je l'avoue. Comme si je m'étais fait avoir bêtement et que j'aurai voulu plus. Sauf que je ne veux pas plus, avec personne d'ailleurs. Je ne suis pas le genre à m'attacher - du moins je ne le suis plus dorénavant.
Je finis mon verre d'une traite à nouveau et m'écarte une dernière fois avant de lui faire face. Quitte à mettre fin à tout ça, autant que cela se fasse dans les règles de l'art et non de façon sournoise, par derrière. Je suis du genre à dire ce que je pense et à faire les choses en face, proprement. Mais bien avant que je ne puisse formuler le moindre mot, il m'offre un sourire étincelant et sexy à la fois qui me fait fondre. Et là, je me souviens pourquoi moi aussi j'ai joué.

« Me feras-tu donc l'honneur d'accepter de dîner en ma compagnie ce soir, maintenant ? »
« Et pourquoi le ferai-je ? »
« Parce qu'en tant que supérieur, tu me dois obéissance. »
« Vous plaisantez j'espère ? Vous jouez la carte de la relation directeur-employé ? Allez vous faire foutre. »

J'ai longtemps pensé ces propos mais c'est la première fois que je m'autorise à les lui dire en face. Je vois bien qu'au fond - et malgré son regard pétillant de malice - ça ne lui plaît pas du tout que j'ai pris autant de liberté. Je me dépêche de partir avant de m'attirer encore plus ses foudres et une fois dehors, souffle un grand coup pour enlever toutes cette pression de mes épaules. Malgré la sensation d'avoir fait un excellent travail, je ne peux pas m'empêcher de me dire que quelque chose cloche. Comme si j'avais manqué une étape ! Une petite brise me fait frissonner et je frictionne mes bras par-dessus ma chemise. Là, je sens quelque chose de chaud m'envelopper et tourne la tête, surpris. M'attendant plutôt à trouver Haruto face à moi, je n'aperçois que Gackt. D'ailleurs, la veste qu'il a posé sur mes épaules a son odeur et elle m'ensorcelle. Je me sens pris au piège et en même temps, ça a un petit côté agréable, cette sensation de chaud. Je fronce les sourcils comme pour lui faire comprendre qu'il n'y avait pas besoin d'agir de cette façon mais il s'empare des pans de la veste et me force à me rapprocher de lui. Nos torses se télescopent et je n'arrive plus à dire si c'est son parfum ou le mien que je sens.
Il réalise ce que l'un comme l'autre nous désirons depuis cinq semaines.

Note : Le retard monstre ! Sincèrement ? J'avais complètement oublié LJ, à cause de désagréments personnels et, avouons-le, de vacances bien méritées XD Voici la suite et j'espère qu'elle vous aura plu <3

pairing: motogakuto, genre: amitié, genre: au, fanfic, gackt, matsumoto jun, rating: nc-17

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