I'll make you beg for me (Partie 3#2)

Apr 24, 2016 17:24

Titre : I'll make you beg for me
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Gackt et Jun se ressemblent sur plusieurs points. Ils fréquentent le même genre de bar et se comportent avec leurs cibles sexuelles de la même façon. Cependant, lequel des deux finira par supplier l'autre d'arrêter le supplice, s'ils venaient à s'affronter ?



Chapitre 11



[FLASHBACK]

Jun s’est endormi. Et il est affreusement mignon. Je ne me suis jamais senti aussi attendri depuis que j’ai eu ce petit chiot, quand j’avais dix ans. Il était trop craquant, mais lui l’est encore plus. Ce qui me fait rire, c’est qu’il a l’air d’un petit garçon tout fragile et vulnérable… qui suce son pouce. Oui, il suce son pouce !! J’ai envie de rire mais j’ai peur de le réveiller. C’est étrange, comme sentiment. Je n’ai toujours pris soin que de ma propre personne, sans me préoccuper de l’avis des autres, de ce qu’ils pourraient ressentir. Mais lui, je ne veux pas le réveiller, je fais attention, je me donne des limites à ne pas franchir… Y penser me fait me rendre compte à quel point j’ai pu changer en si peu de temps. Il a suffit que cet ikemen me chauffe dans un bar pour que la Terre tourne dans l’autre sens.
Il glisse de mon torse tandis que je bouge un peu, mais ça ne le réveille pas pour autant et il enfouie son visage dans l’oreiller sans quitter son pouce. Il fait un petit bruit tout mignon, et cherche un contact supplémentaire avec moi. D’ordinaire, ça m’aurait embêté, j’aime avoir mon propre espace… Pas ici. J’écarte une de ses mèches de cheveux de son front et l’embrasse doucement, tendrement comme jamais je ne l’ai fait. Il est adorable, l’ai-je déjà dit ?
Je finis par réfléchir à lui, à nous, à ce qu’on a fait cette nuit, ce qu’on voulait faire depuis le début. Mais ça a un tout autre sens pour moi désormais. Je ne sais plus qui je suis au juste, mais sauter le pas avec lui m’a fait… évoluer ? Je n’ai pas l’habitude d’attendre pour coucher avec quelqu’un, pas l’habitude de me poser trop de questions. Tout est toujours si facile, mais pas là. Une drôle de chaleur envahie mon corps, mais ce n’est pas de l’excitation. C’est bizarre, doux et agréable, et en même temps ça m’oppresse. J’ai l’impression d’être une autre personne, c’est étrange…

« Tu m’entends ? » je murmure, mais aucune réponse ne vient. Il dort toujours, front contre mon épaule, l’air doux et apaisé. « Bonne nuit. »

Mais ces mots ne me suffisent pas. Il manque quelque chose. Et comme s’il le fait qu’il ne m’entende pas m’aidait, je finis par dire ce qui m’empêche de respirer librement. « Tu n’entendras probablement pas ceci mais… Matsumoto Jun, tu as changé ma vie. Et je crois que je t’aime. »

[/FLASHBACK]

Il serre ma main, me faisant sortir de mes pensées. Je croise alors ses pupilles à peine discernables sous ses paupières encore peu ouvertes, mais je sais qu’il me regarde.

« Je l’ai rêvé. Plusieurs fois même. Je ne pensais pas que tu aurais pu le dire. Alors je me suis contenté de le rêver, tous les jours… » murmure-t-il, le menton tremblant. « C’est vrai ? »

C’est à mon tour de serrer ses doigts dans les miens, n’arrivant pas à étouffer ce sentiment qui me comprime toujours plus la poitrine. C’est très dur à accepter pour moi, mais oui… c’est plus que vrai, en fait.

« Est-ce que ça va ? Tu te sens mieux ? »
« On s’en fout de ça. Répond-moi… tu étais sincère ? Ou ce n’était vraiment qu’un rêve… »
« Pourquoi y accorder tant d’importance ? »
« Parce que… parce que j’ai tellement attendu que tu me le dises, j’étais vraiment désespéré. Je savais que ça te prendrait du temps, que peut-être tu ne le ferais jamais, mais le fait de le rêver tout le temps, ça me rendait malade. Alors si, c’est important pour moi. Si vraiment tu l’as dit… »
« Je l’ai dit » je le coupe brusquement. « J’ai dit… que je t’aimais. »

Un long silence suit mes propos et moi-même, je n’arrive pas à croire que j’ai répété cela. Pourtant, je ressens un profond soulagement. S’il tente de me faire répéter, par contre, il va se heurter à un mur…
Brusquement, il lâche ma main et se tourne sur le côté, à l’opposé de moi. Eh ? Est-ce que ça ne lui plaît pas ? Je ne comprends plus rien. Je ne vois plus que son dos emmitouflé par le drap et ses épaules qui tressautent légèrement.

« Jun… ? »
« Ne me regarde pas. »

C’est LA phrase qu’il ne faut pas dire, car j’ai tout de suite envie de voir son visage. Je me sens un peu comme un enfant à qui on interdit une chose, et qui veut faire tout le contraire. Je fais le tour du lit et m’accroupis devant lui, avant de sourire. Le pauvre chou pleure tout en essuyant son visage au fur et à mesure, ce qui n’a aucun autre effet que de mouiller son oreiller. Il a les yeux tous rouge, comme son nez et il sanglote, se cachant sous le drap pour ne pas que je le vois ainsi.

« Ne me regarde pas ! »
« S’il-te-plaît Jun, sors de là. Je t’ai vu sucer ton pouce comme un bébé, alors ce ne sont pas quelques larmes qui vont changer quoique ce soit… »
« QUOI ??? »

Il sort en catastrophe et me regarde avec un air choqué.

« Je… comment… Je ne suce pas mon pouce !!! »
« Oh arrête ton char, je l’ai très bien vu et ça a même un petit côté mignon, si tu veux mon avis. »
« Jamais de la vie ! »
« La prochaine fois, je te filmerai… »

Il prend l’oreiller sous lui pour me frapper avec, et je retrouve le Jun fier et combattif d’avant. J’esquive son attaque et l’empêche de continuer les autres, trouvant ça de plus en plus amusant, bizarrement. Et plus il cherche à me frapper, plus nous nous rapprochons jusqu’à ce que, fatalement, nous nous retrouvions l’un contre l’autre. Je tiens fermement ses poignets entre mes mains et l’empêche de continuer à me frapper avec ses petits poings. Son visage se referme et il évite mon regard.

« Si tu attendais tant que je te le dise, pourquoi agis-tu ainsi maintenant ? Comme si tu étais mal à l’aise avec ça ? »
« Non, ce n’est pas ça… je me sens minable, voilà. »
« Minable ? »
« Je n’ai pas arrêté de penser que tu ne me dirais jamais ce genre de chose, que je serais le premier et que je me prendrais une bonne claque en pleine figure. Je t’ai diabolisé, voir… déshumanisé et j’ai embrassé quelqu’un d’autre avec ces pensées. Alors qu’au final… »
« Et au final quoi ? Ce n’est pas important. »
« SI ! »

Il retire ses bras de mes mains et se renfonce dans son lit, croisant les bras sur sa poitrine.

« Jun… On s’est mal compris. »
« Non. Non, c’est toi qui ne veux pas comprendre à quel point ça me tient à cœur. Tu te rends compte à quel point c’est horrible pour moi de vivre avec ça ? J’aurai couché avec ce mec, ça aurait été pareil ! »
« Non. »
« Si !! »

Excédé par sa tête de mule, je le pousse sur son lit et monte sur lui, glissant ma main sous les draps jusqu’à ce que je veux. Il pousse un petit cri surpris et je souris.

« C’est différent. Tes lèvres, ça passe. Cette merveille, je n’accepterai JAMAIS que quelqu’un d’autre y touche. »
« A… »
« Alors ce qui compte, c’est le moment présent et le futur. Je ne peux pas effacer le fait que tu aies embrassé un autre homme, mais je n’accepterai pas que tu recommences. Là, j’aurai des raisons de t’en vouloir. »
« Jamais… plus jamais. C’est… enlève-les. »
« Enlever quoi ? »
« Tes d-doigts… »

Ses joues rosissent et il cambre le dos juste avant que je n’accède à sa demande. Je profite de cette légère diversion pour bécoter ses lèvres, puis descends du lit. Il se passe quelques longues secondes avant qu’il ne tourne le visage vers moi, sa respiration redevenue calme.

« J’ai fait une grosse erreur, mais je ne la referai plus, je te le promets. J’ai perdu pieds, j’ai eu peur… mais si tu me pardonnes, alors je suis prêt à faire ce que tu veux. »
« Ce que je veux… ? »
« Tout. »
« Même faire des choses cochonnes dans mon bureau en plein boulot ? »
« T’es pas sérieux là ??? »
« Si. »
« D’accord. »

Je retiens un rire, parce qu’au fond ça l’arrange autant que moi, cette condition. Je pose le dos de ma main contre son front et remarque à quel point il est brûlant. Il est peut-être temps que je le laisse se reposer un peu. Nous aurons une plus longue discussion plus tard, pour remettre les points sur les i quand à ce qui nous lie.

« J’ai du travail, je vais y aller. Je repasserai un peu plus tard. »
« D’accord… merci. Gackt ? »

Je me retourne au dernier moment, curieux du ton de sa voix.

« Moi… moi aussi, tu sais. »
« Je sais oui. Maintenant repose-toi. Quand tu reviendras travailler, je te demanderai le maximum. »

Je sais, oui. Il est sincère, je le sens au plus profond de moi. Il m’aime d’ailleurs peut-être plus que moi, en fait. C’est la première fois que je ressens ça après tout !

Je reviens le jour suivant, et régulièrement jusqu’à ce qu’il retourne travailler. Il a un air plus détendu, serein et on n’a pas l’impression qu’il vient de passer quelques nuits à l’hôpital pour retrouver des forces. Il est plus gai, pimpant et rapporte des chocolats à tout le monde - moi y compris. Il les pose sur mon bureau avec un petit sourire, se mord les lèvres lorsque nos regards se croisent, puis repart à son propre travail. Dans la soirée, alors que le personnel quitte le bâtiment, il revient vers moi, me stoppant dans mon travail. À ce rythme-là, je n’arriverais jamais à terminer quoique ce soit mais cette interruption est toute aussi charmante qu’embêtante.

« Ils t’ont plu ? »
« Pardon ? »
« Les chocolats. Ils t’ont plu ? »
« Oh, euh… je n’ai pas eu le temps de les goûter. J’ai beaucoup de travail, tu sais. »
« Ah. »

Il fait une grimace avec sa bouche et regarde en biais, comme s’il se sentait soudainement gêné d’être là. Il parcourt mon bureau des yeux, avant de revenir sur moi.

« Que puis-je faire d’autre pour toi ? »
« Hum… rien. Je vais y aller… Hum… T’es sûr que tu ne veux pas en goûter au moins un ? »
« Bonne soirée patron ! »

Je salue un des employés, qui fait de même avec Jun. Ce dernier semble vraiment mal à l’aise et je devine bien vite les raisons qui le poussent à rester ici. Ou LA raison, plutôt.

« Un alors. »
« Attends, je t’apporte la boîte. »

Je lève les yeux au ciel en retenant un sourire et il ouvre la boîte ; mais quand je porte ma main jusqu’à son contenu, il me tape sur les doigts, me faisant reculer. PARDON ? Avec un doux sourire, il se poste devant moi, le bas du dos retenu par le bord du bureau, et prend un chocolat qu’il tend vers moi.

« Fait ‘aaah’. »
« T’es pas sérieux là… Je refuse de me faire nourrir comme un nourrisson ! »
« Je ne partirai pas tant que tu ne le feras pas. Alors ? »

Voyant la détermination dans son regard, je me décide à céder et après un long soupir agacé, ouvre la bouche. Mais au lieu de me laisser le manger, il le retient par le bout des doigts, le reculant à chaque fois que j’essaye de l’attraper. Il est vraiment impossible… A quoi joue-t-il au juste ? Le voilà qu’il le coince entre ses dents, frôle mes lèvres, leur donnant une senteur chocolatée. J’ai un peu honte de le dire, mais ça commence à m’émoustiller. Finalement, il le pousse du bout de sa langue dans ma propre bouche, y insérant la sienne par la même occasion. J’ai à peine le temps de mordre la sucrerie que j’ai affaire à des lèvres gourmandes qui me dévorent. Penché sur moi, il finit par grimper sur mes genoux, s’accrochant au dossier de mon siège. Je me redresse légèrement, caressant le bas de ses reins avec envie. Je n’arrête pas de me répéter que j’ai encore beaucoup de travail, un dossier financier à rendre aux ressources humaines, un rapport statistique… mais rien de tout ça n’est plus aguichant que ce mec alanguit sur moi, en train de m’offrir le baiser de ma vie. Il soupire contre moi et finit par s’écarter, caressant ma nuque du bout des doigts.

« Alors ? »
« Succulent » je susurre avec un petit sourire maléfique. « Si je m’écoutais, je dévorerais toute la boîte d’un seul coup. »
« Ce n’est pas bon pour la santé de faire ça… »
« Un peu de chocolat de temps en temps, c’est recommandé. »
« Alors que comptes-tu faire ? »

Il tortille une mèche de mes cheveux avec son index, l’air passionné par son acte, tout en jouant de l’autre avec mes lèvres et mes dents.

« Un écart de temps en temps, ce n’est pas si grave. »

Ma réponse semble lui faire plaisir et il revient attaquer ma bouche, se faisant de plus en plus pressant. J’oublie bien vite le travail, le lieu où nous sommes et me mets à le déshabiller avec aisance, comme un automatisme. La chemise descendue jusqu’aux coudes, il me stoppe en pleine course, les yeux brillants d’excitation alors que je sens son envie de moi se manifester plus bas.

« Ta secrétaire est encore là, on devrait peut-être attendre un peu… »
« Attendre ? »

Je ris légèrement et repars à ma besogne, que j’exécute avec un plaisir à peine dissimulé. Secrétaire ou non, je me taperai Jun. Ce n’était pas ça, la condition que j’avais donné ? Où je le veux… qu’on nous remarque, bizarrement, je m’en moquais bien. Au contraire, je serai bien content qu’on sache que désormais, cet homme est chasse gardée.

« M-Mais… »
« Tu as dit que tu étais d’accord, rappelle-toi. »
« Je ne pensais pas que tu le ferais vraiment… on pourrait se faire voir ! »

Ahah, ça ne l’empêche pas de se mordre la lèvre et de commencer à agir comme un excité en manque ! Il suffit simplement de regarder l’érection de ses tétons sur son torse, c’est totalement fascinant. Je n’ai pourtant pas fait grand-chose…

« Souhaites-tu que j’arrête ? »

C’est sa dernière chance, et je souligne ma question en faisant glisser mes mains à l’intérieur de son pantalon, caressant l’endroit le plus érogène de son postérieur. Il gémit doucement et décline. Je le savais. Il va même jusqu’à se frotter d’avantage contre moi, faisant légèrement basculer mon siège d’avant en arrière.

« Cependant, il va falloir être un peu plus discret, d’accord ? »
« D-Discret ? Qu’est-ce que tu sous-entends ? »

Il est sérieux ? Il ne s’est jamais écouté quand il fait l’amour ou… ? Surtout quand il jouit à la fin, je n’ai jamais connu plus bruyant. Enfin, au moins sait-on que ça lui plait ainsi, et qu’il ne simule pas ! Jun se met à rougir quand il comprend le sous-entendu.

« Je ne fais pas tant de bruit que ça ! C’est toi plutôt, avec tes halètements de chien en rut et tes mots cochons ! »
« Moi ? Mais je te rappelle que tu aimes ça ! »
« Qui a dit ça ?? »
« Toi, lorsque tu me demandes de t’appeler encore par des noms cochons, en me suppliant de te faire des choses dont les verbes sont bannis de la langue des enfants. Je t’aide : ça commence par b et ça finit par r. »
« Est-ce qu’on va vraiment s’engueuler ? »

Mais on sait très bien tout les deux qu’il ne s’agit pas d’une dispute, juste d’une petite jouxte verbale pour nous mettre en condition. Bizarrement, on prend plus notre pied lorsque nous prodiguons entre nous une petite tension. Comme, à chaque fois, l’un comme l’autre essaye de prendre le dessus ou d’avoir le dernier mot, autant dire que je ne m’ennuie jamais lorsqu’il s’agit de coucher avec Jun. C’est son point fort, au final. Il ne se soumet pas si facilement, mais il permet de rendre ça encore meilleur.

« Tant que tu ne fais pas autant de bruit… »
« Tu sais quoi ? Je connais un verbe qui commence par s et finit par r, que je vais faire en silence. En tout cas, ce n’est pas moi des deux qui fera le plus de bruit ! »

Je ricane, le trouvant vraiment impitoyable avec mes pauvres nerfs fragiles. La blague. Je ne prends jamais autant mon pied que lorsqu’il use de sa divine bouche sur moi ! Enfin, lorsqu’il s’agit des préliminaires… car je peux vous assurer que le reste est encore meilleur. Mais pour me comprendre, il faudrait y goûter. Oups, dommage, le produit est en un seul exemplaire, tout à fait unique… et je l’ai acheté ! Bye bye les autres… n’ayez pas trop de regrets.
On toque à ma porte et mon premier réflexe est d’avancer ma chaise au plus près du bureau, cachant Jun le plus possible en dessous. Je m’en fous qu’on me surprenne en train de forniquer avec, mais il y a des limites quand même.

« Oui ? » J’essaye de dire sur un bon ton, qu’on ne devine pas ce qu’on est en train de me faire.

Sous le bois, Jun me lance un regard coquin et retourne à sa tâche, s’appliquant tellement et avec une telle mesquinerie qu’accueillir ma secrétaire dans le bureau est un vrai supplice digne de l’enfer. Le salaud, il le paiera…

« Monsieur, je vous pose le compte-rendu de réunion. Takizawa-san a appelé et vous a laissé un message, il demande à ce que vous le rappeliez au plus tôt. »

Quand j’aurai fini de donner une correction au petit garnement qui me donne envie d’imploser. Et voilà qu’elle me raconte tout ce qu’il a dit, les autres appels et autres dossiers en cours, alors que j’ai juste envie qu’elle s’en aille et me laisse tranquille. Les secondes puis les minutes passent, rendant la situation de plus en plus critique.

« Très bien, je vous remercie. »
« Gackt-san, tout va bien ? Vous me semblez bien rouge. »
« Un coup de chaleur, j’ai un petit rhume. »
« Vous souhaitez que je vous apporte quelque chose ? »
« Non ! Non, ça va aller. J’y vais bientôt. »
« Prenez soin de vous ! »

Ma secrétaire, elle est super… mais là, elle m’emmerde vraiment. Prévenante, professionnelle, appliquée, mais tout ça un peu trop à la fois. Je demande juste à ce qu’elle s’en aille ! Je ne vais bientôt plus pouvoir tenir la distance, surtout lorsque je ressens cet étau si bouillant se refermer autour de moi. Le salaud, le salaud, le salaud…

« Bonne soirée ! »
« Bonne soirée. »

La porte finit par se refermer et, les doigts agrippés aux rebords de mon siège, je me libère enfin dans un rauque incontrôlé. Pfiou, c’étaient les plus longues minutes de toute ma vie !

« Tu le paieras. »
« C’est toi qui as dit que la présence de la secrétaire importait peu, non ? J’ai suivi cela à la lettre. »

Il se lèche les lèvres avec volupté et se relève devant moi, commençant un langoureux strip-tease qui ne me laisse pas de marbre.

« Parfois, j’aimerai être une femme et ne porter qu’une jupe lorsque tu es là… »
« C’est très pervers et un peu… étrange, comme pensée. »
« Je veux simplement pouvoir être prêt pour toi à chaque instant… »
« Mais c’est l’attente qui rend ça encore plus grisant. »
« Mmmh… » Nouveau baiser à faire rougir une nonne. « C’est à mon tour maintenant… »

Le désir dans sa voix m’excite vraiment et je m’emploie à le préparer avec précaution, refreinant mon envie de tout envoyer balader pour le prendre tout de suite. Il ne faut pas que je sois trop brutal, mais dieu que j’ai envie de le faire crier mon nom jusqu’à ce qu’il n’ait plus de voix ! Il respire bruyamment contre moi, de plus en plus rapidement. S’écartant légèrement de moi, il retire entièrement pantalon et boxer, et prend mon visage entre ses mains pour m’embrasser passionnément. Après de longues minutes à nous goûter ainsi, nous ressentons l’un comme l’autre le besoin de passer au stade suivant.
Il se mord la lèvre inférieure lorsque je prends complètement possession de lui et retient un gémissement de douleur. Je n’aime pas lorsqu’il souffre, mais c’est le premier pas vers le plaisir, on doit passer par là. Il pense comme moi puisque, à peine quelques minutes plus tard, il exprime déjà son contentement. Il murmure mon nom, inlassablement, griffe la peau de mes bras à sa disposition tout comme il le fait avec le cuir de mon siège. Encore un peu et il me l’abîmerait…

« Du calme » dis-je alors que je le vois s’empresser d’avantage, cherchant un rythme plus effréné. « On a le temps. »

C’est moi qui dit ça ? Le roi du coup vite-fait bien fait ? C’en serait risible. Avec mon aide, il ralentit la cadence peu à peu et dans un simple geste, abaisse le dossier du siège pour nous mettre dans une position plus confortable. J’envie celui qui viendrait à ouvrir la porte, et aurait une vue directe sur la chute de rein de Jun. Y a-t-il tableau plus excitant ? Nous devenons certes plus doux, mais aussi plus passionnés dans nos gestes. Chacun d’entre eux est vécu et ressenti à 200% et, d’un commun accord, nous faisons en sorte d’en profiter le plus possible. Pendant toute notre union, je ne cesse de le caresser, de l’embrasser, de lui faire savoir que je ne mentais pas. Le temps d’un instant, nous sommes tellement pris par notre baiser que nous oublions totalement de bouger, emboîtés l’un dans l’autre. C’est parfait.
Puis, il rouvre les yeux pour croiser mon regard et cambre le dos pour reprendre son ascension vers le septième ciel. Nous jouons au yoyo comme ça pendant un long moment, jusqu’à ce que ce soit moi qui le force à aller plus vite. Encore, encore plus vite. Jun me mord l’épaule pour cacher ses gémissements et les vibrations de ses cris se répercutent en moi. Arrivés au point de non retour, nous restons l’un contre l’autre un long moment sans rien dire, comme d’habitude. Nous n’avons jamais vraiment discuté après ce genre d’acte. Personnellement, ça ne m’intéresse pas de raconter ma vie ou mes sentiments, je veux simplement rester là, dans cette position, à l’entendre respirer dans le creux de mon cou.

« Je t’aime » dit-il tout bas.
« Je t’entends, tu sais ? »
« Je sais. »
« Hum… ça me fait plaisir. »
« Tu n’es pas obligé de commenter, tu sais ! »

Ouf, dieu merci ! Je ne voyais pas quoi rajouter. Dire que je suis content, ému… non, tout ça ne me ressemble pas. Je sais bien qu’il aimerait que je parle plus, que je me livre sur mes sentiments, mais j’aime à croire aussi qu’il puisse m’aimer pour mon côté mystérieux et silencieux. S’il voulait vivre ou partager au moins la vie d’un bavard, il ne serait pas là, à déposer de tendre baiser sur mes clavicules. Pour ma part, j’aime la façon dont il est attentionné à cet instant, qui est tellement contraire au Jun teigneux et en colère qui a son mot à dire sur tout et n’importe quoi. Cette facette adorable et fragile de lui me donne envie de le protéger, même si je sais qu’il ne me le permettrait jamais.

« On devrait y aller. »
« Ouai. »
« Resto ? »
« Je n’ai pas envie de sortir… »
« Alors chez moi. Je t’y rejoindrai plus tard, j’ai encore du travail que tu as mis en pause pour tes cochonneries. »

Il me frappe le torse en plissant des yeux comme s’il me mitraillait avec, puis descend de mes jambes pour se remettre en état présentable. Une dernière main passée dans ses cheveux, et il se tourne vers moi en se mordillant la lèvre.

« T’as intérêt à être là avant minuit ! »
« Sinon quoi ? »
« Sinon… t’es privé de sexe pendant un mois ! »
« Tu penses avoir le droit de me priver de quoique ce soit ? »
« Je peux ! »
« Je reformule la question, tu penses pouvoir NOUS priver de sexe pendant un mois ? Et pourquoi pas deux semaines ? »
« Trois semaines. »
« Une semaine et demi. »
« Deux semaines et demi. »
« Cinq jours. »
« Une semaine, dernière offre. »
« Adjugée. Je ferai en sorte d’arriver avant minuit. Et si ce n’est pas le cas… je te souhaite bon courage. »

Je rajoute avec un sourire malsain qui me vaut une énième tentative de frappe que j’esquive. Alors qu’il fait demi-tour pour partir en levant la tête comme une diva, je ne résiste pas à l’envie de lui tapoter les fesses pour qu’il avance et il se met à râler en partant.
Et même quand il est parti, je me sens à la fois vide et plein, simplement à l’aise dans ma peau.

pairing: motogakuto, genre: amitié, genre: au, fanfic, gackt, matsumoto jun, rating: nc-17

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