Danse pour moi ♥ (05/06)

May 14, 2014 22:32

Titre : Danse pour moi ♥
Auteur : biditoche
Pairing : Matsumiya (Matsumoto Jun x Ninomiya Kazunari)
Rating : NC-17
Genre : Au, romance
Résumé : 7th Heaven. Lieu de débauche et de perdition où survit Nino depuis sept longues années. Mais il se pourrait bien que les choses changent...




Je reviens évidemment le dimanche, persuadé que maintenant il ne se passera plus rien. Que si j’oublie, ce sera comme avant. Bien sûr je n’ai plus de cours particuliers, et tant mieux. Je n’en veux plus, je me débrouillerai tout seul. J’ai expliqué mon absence de la veille par un manque de sommeil et une petite toux passagère. Ils m’ont cru, de toute façon pour quelles raisons mentirai-je ? D’après mes camarades, le directeur n’est pas là aujourd’hui. Tant mieux, je n’aurai pas aimé voir sa tête et au moins ça me laisse un jour de plus avant d’être tout bonnement viré !

Pourtant, le lundi suivant quand j’arrive à l’entraînement collectif, mon nom est toujours sur la feuille de présence, à la seule différence que de toutes les heures qu’on passe à s’entraîner, Matsumoto ne m’a accordé ni un regard, ni une remarque acide.

« Il a l’air de te laisser tranquille depuis que tu as tout déchiré vendredi ! »
« Oui… »

Ou alors il est juste frustré que je lui ai dis non et pense me punir ainsi ? Alors je peux faire pareil moi. Le punir d’avoir osé me voir comme une pute bonne à baiser dans un bureau, aussi joli soit-il. Je me tourne alors vers mon camarade de gauche, pendant la mini pause.

« Dis, tu es gay toi ? »
« Ouai, pourquoi ? »
« Tu pourrais me rendre un petit service ? »
« Ça dépend. »
« J’aimerai que tu fasses semblant de sortir avec moi, juste pour énerver quelqu’un qui m’a insulté. »
« Ah bon ? Mais tu es sûr que ça ne te dérange pas ? Enfin…tu es hétéro non ? »
« Oui, mais j’en ai marre de me faire prendre pour un con alors moi aussi je vais imposer ma loi. »
« Comme tu veux, ça ne me coûte rien à moi. »
« Génial, merci. »

A ce moment-là, Matsumoto demande l’attention de tout le monde et explique quelques trucs supplémentaires. Je choisis ce moment pour parler avec Satoru, sans chuchoter.

« Ninomiya ! »
« Oui ? »
« Je te dérange peut-être ?! »
« Non pas du tout. Je disais juste à Satoru que j’avais vu un bon resto pour aller manger en amoureux ce soir. »

Je peux voir clairement son visage virer au vert, puis au rouge.

« Et tu crois que c’est le moment pour ça ? »
« Je viens d’en avoir l’idée, là, subitement. Apparemment ils font de bons sushis et… »
« TU SORS ! »

Et je sors en effet, mais avec un air victorieux sur le visage. Et je compte l’avoir longtemps cet air, je l’énerverai tellement qu’il s’excusera de m’avoir traité ainsi ! J’attends dans les vestiaires que les autres aient fini la séance et après seulement quelques minutes, on vient me rechercher pour l’entraînement. J’y vais comme si c’était normal, que j’étais juste partie aux toilettes au lieu de me faire virer méchamment par mon supérieur. Supérieur encore très en colère, ça se voit dans ses mouvements, dans ses paroles surtout. Il n’épargne aucun d’entre nous et bientôt on me reproche la faute. Ok, je l’ai provoqué et mis en colère mais s’ils savaient aussi…
Il n’empêche que même, et surtout en colère, il est toujours aussi beau et désirable. Pourquoi je n’arrive pas à oublier son baiser et sa danse ? Remarque, toute personne normalement constituée ne pourrait pas oublier ça. En sortant, tout le monde affirme que l’entraînement d’aujourd’hui a été une torture, comme si pendant quelques heures on était entré en Enfer. Je suis d’accord avec eux, j’ai les jambes en compote, le corps ankylosé et les oreilles explosées à force d’entendre ses remarques sur mes mauvaises postures et mon corps trop petit et trop enfantin. Je ne pensais pas qu’en le mettant en colère, je le rendrai comme l’ancien directeur ! J’avoue que ça me blesse venant de sa part, peut-être que je l’estimais un peu trop…

Nous sommes donc dans les vestiaires en train de nous changer, la conversation malgré la fatigue va bon train. C’est toujours ainsi, comme si on cherchait à se remonter le moral les uns les autres.

« Dites, vous pensez qu’il est homo ? »
« Qui ? » fais-je juste pour montrer que je m’intéresse un peu alors que mon esprit est ailleurs.
« Le directeur. »

Sous le coup, je lâche ma bouteille d’eau dont l’eau se répand sur le sol.

« Eh ! Fais gaffe ! Mes affaires vont être trempées maintenant. »
« P-Pardon. »
« Tu penses qu’il l’est Nino ? »
« J’en sais rien. Je ne le connais pas. »
« Oui mais selon toi, il l’est ou pas ? »
« J’en sais rien ! »
« T’énerves pas…moi je ne pense pas. Il fait si viril. »
« Ou pas. Perso je le trouve un peu efféminé parfois. Mais s’il est homo, je veux bien le devenir ! »

Les autres rigolent mais moi ça ne me fait pas rire du tout. Je pense qu’il doit l’être un peu pour m’avoir fait ces propositions et ça m’énerve que mes collègues pensent à lui ainsi. Enfin bon. Comme convenu, Satoru m’attend à la sortie et dans le couloir nous croisons Matsumoto, qui arrive vers nous. Je prends alors la main de mon compagnon et le regarde en souriant, tout en guettant sa réaction. Si Satoru ne comprend pas, lui a compris et il me pousse de son épaule en passant à côté de nous. Je sais qu’il est encore en colère et que je viens de la renforcer. Il pense sûrement qu’il vient de se faire piquer son jouet par un autre enfant. Est-ce le cas ?
On parcoure quelques mètres ensemble avant de se séparer et je rentre chez moi.

Et c’est tous les jours comme ça. Tout le monde croit que je sors avec Satoru, on en parle assez pour que ça arrive aux oreilles du directeur sûrement ! J’ai l’impression de gagner quelque chose, mais aussi d’en perdre une autre. Parfois en me regardant dans la glace, je me trouve salaud, salaud de faire ça. Et puis après je me dis que face à ce qu’il comptait me faire, je suis plutôt gentil, non ? Notre petit jeu dure même, et surtout, pendant les entraînements et une fois même, Matsumoto a quitté la salle avant l’heure. Je parierai que c’est à cause de la main que Satoru a posé sur mes fesses quand je le lui ai demandé.
Mais qu’est-ce que j’attends au juste de tels actes ? Juste des excuses ? Ou plus ? Parfois quand je croise son regard, j’ai l’impression qu’il a mal, une petite lueur de tristesse que je ne comprends pas et qui de toute façon est aussitôt remplacée par de la colère. Pourtant je suis pris dans mon jeu et je ne peux pas en sortir. Je ne savais pas que ça allait faire empirer les choses.

La deuxième représentation spéciale du vendredi a été un succès elle aussi, la troisième aussi. J’ai peine à croire que ça fait déjà deux semaines que je joue avec mon directeur, directeur qui vient de nous inviter à manger par l’intermédiaire de son secrétaire. Autant dire que nous sommes tous étonnés, moi le premier. Que prépare-t-il au juste ? Je ne crois personne quand ils disent que c’est pour nous féliciter. Non, il y a autre chose, je le sens. Nous entrons en petit groupe dans le restaurant, Matsumoto et Moshito sont déjà là, le premier regarde le dossier que le deuxième lui tend en fronçant les sourcils et hochant la tête. Un pli barre son front, le Club aurait-il un problème ? Après tout, nous ne sommes pas avertis de ça. Enfin bref, quand ils nous voient arriver ils rangent le dossier et nous accueillent. Pas froidement mais pas amicalement non plus. Je me retrouve un peu en diagonale de lui alors nous pouvons nous voir sans obstacle. Satoru s’est assis à côté de moi et continue de jouer son rôle de petit-ami. Il me prend par les épaules et le regard que le patron portait sur moi change de cible. On commande des entrées et des boissons et après quelques minutes à papoter à droite et à gauche, le secrétaire nous demande notre attention.

« A vrai dire » fait Matsumoto « je ne vous ai pas invités sans raison. Je tenais d’abord à vous féliciter pour votre très bon boulot autant sur scène que dans le Club. J’aurai été heureux en conduisant cette entreprise et j’espère que vous continuerez à prospérer. »

On se regarde tous…ça veut dire quoi ça exactement ? Il ne compte quand même pas… ?

« J’ai pris ma décision il y a quelques jours et tout est prêt pour accueillir le nouveau directeur, qui a reçu toutes les informations et détails concernant vos fonctions et vos entraînements. J’espère qu’il pourra s’entendre avec vous. »
« Monsieur…vous nous quittez ? »
« Oui, mon travail ici est fini. »
« Comment ça fini ? » fais-je un peu trop fort.

Il plante ses yeux marron dans les miens et j’y lis comme une accusation et un regret.

« Tu devrais le savoir Ninomiya. Je n’ai plus rien à faire ici. »
« Vous allez reprendre la compétition de danse ? »
« Peut-être. »

La conversation change vite et me donne l’impression que tout le monde s’en fout qu’il s’en aille. Pourtant c’est un bon directeur, sadique, dictateur et maniaque, mais il a su nous guider comme il faut et dans le bon sens. Sans lui je ne serais pas danseur aujourd’hui, je ne saurais pas toutes ces choses sur mon corps et sur moi-même. Est-ce mon comportement qui le force à s’en aller ? Ça m’étonnerait. Il n’est pas du genre à s’en faire pour une insubordination, ou tout du moins il ne s’en irait pas seulement pour ça ! Je dis discrètement à Satoru que je n’ai plus besoin de son aide et il enlève aussitôt son bras de mes épaules. Je me tais le reste du repas, essayant de digérer la nouvelle. Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. J’ai l’impression d’avoir fait passer mon intérêt personnel avant celui du Club, qu’en voulant me venger j’enlève un bon élément à cet ancien bar.

Le dîner se finit assez tard, vers 00h30 vu que nous avons un peu travaillé avant. Sans savoir pourquoi ni comment, je devine que le directeur ne rentre pas chez lui, qu’il retourne au club alors j’invente une excuse bidon et prend un taxi pour y aller aussi. Evidemment il est encore ouvert et je réussi à éviter mes collègues afin qu’ils ne me posent pas trop de questions. Je monte au deuxième étage et toque à la porte. Il y a toujours la plaque argentée, mais pour combien de temps ? La porte s’ouvre sur un Matsumoto Jun à l’air fatigué, quelque chose que je ne lui avais jamais vu. Il me regarde un instant et son regard se fait dur.

« Oui ? »
« Je…euh…je peux entrer ? »
« Pourquoi faire ? Je ne crois pas t’avoir demandé. Rentre chez toi. »
« Pourquoi vous partez ? »
« Tu le sais, je l’ai dis tout à l’heure. »
« Non la vraie raison. C’est à cause de moi n’est-ce pas ? A cause de mon comportement ? «
« Arrête de croire que tu es le centre du monde. En tout cas j’ai arrêté de penser que tu étais le centre du mien. »

J’en reste bouche bée mais je me reprends assez rapidement pour bloquer la porte qui se ferme avec mon pieds.

« Je suis encore directeur, je pourrais te faire virer pour ça. »
« Laissez-moi entrer. »

Après quelques minutes il me laisse passer et referme la porte derrière lui, avant d’aller s’assoir sur son siège et finir probablement ce qu’il faisait quand je suis venu le déranger. A savoir ranger ses affaires dans un carton. Je le regarde faire un long moment sans pouvoir l’empêcher de faire quoi que ce soit.

« Tu vas rester planté là longtemps ? »

Je sursaute et baisse les yeux. Je m’en veux soudainement.

« Dites-moi sincèrement la raison de votre départ et je partirai. »
« C’est tout ? »
« Oui. »
« …J’en ai marre de rester à regarder quelque chose que je n’aurai jamais comme un enfant dans un magasin de jouets. Je suis assez adulte pour savoir quand m’en aller. »
« Je ne comprends pas. »
« Je croyais que tu n’étais pas homo. Maintenant sors s’il te plait, et soit heureux avec Satoru. »
« C’est ça alors ? C’est de la jalousie qui vous fait vous en aller ? C’est lâche. »
« Oui ! Oui je suis lâche ! Et pourquoi d’après toi ??? J’en ai marre de te regarder te faire tripoter par un autre devant mes yeux ! Alors oui, la meilleure solution que j’ai trouvé c’est de m’en aller. »
« Vous étiez sérieux la dernière fois ? »
« De ? »
« Quand vous disiez que c’était moi que vous vouliez. »
« …Oui. Je ne mens jamais. »
« Vous ressentez quelque chose pour moi ? »
« C’est une question déplacée. Ma vie privée ne te concerne pas. »
« Oh si je crois bien. »
« Que je dise oui ou non, les choses resteront telles quelles. »
« Pourquoi ça ? »
« Tu es en couple non ? Je ne suis pas un briseur de couple. Ça aurait été plus simple si je l’avais été. »

Je m’approche un peu de lui et là, mon cœur commence à battre la chamade comme jamais auparavant. J’ai compris sans même qu’il ne l’ait avoué que ce n’est pas que mon corps qu’il veut pour jouer avec, mais moi. C’est étrange certes, mais quelque chose me pousse à m’avancer vers lui pour le lui faire dire.

« Dites-moi Matsumoto-san. »

Il tique un peu et relève la tête de son siège vers moi.

« Et te dire quoi ? Que tu m’as sauté aux yeux dès le premier soir ? Que je suis tombé amoureux de ta danse ? De ta façon de bouger et de la façon que tu as de me résister ? Alors d’accord si tu veux, je vais le dire ! Si je m’en vais c’est parce que j’en ai marre de voir la personne que j’aime avec quelqu’un d’autre ! Content ? »
« Oui. »

Ma réponse nous scotche tous les deux. Je ne pensais pas qu’un jour il me dise ça, lui, le grand patron du Club de strip-tease, impitoyable et divinement beau.

« Va-t-en, il n’y a plus rien d’autre à dire. Tu peux aller t’en amuser avec tes copains si tu en as envie. »
« Pourquoi je ferai ça ? »
« Arrête et sors. Je n’en supporterai pas plus. »
« Alors embrassez-moi avant. »

Son regard, qui s’était concentré sur ses affaires, se posa sur moi avec surprise. Moi aussi ça me surprend mais j’ai l’impression que c’est la seule et bonne chose que je peux faire. Je le vois déglutir et hésiter. N’est-ce pas plus cruel envers lui que de lui demander ça ? Il se lève et s’avance vers moi. Je sens qu’il en a envie mais qu’il se retient. Sûrement à cause de Satoru. Ça prouve à quel point il est un homme bien, avec des défauts et des méthodes bizarres certes, mais il n’est pas méchant et salaud. Sa main gauche vient frôler ma nuque et s’y pose doucement, me faisant frissonner sous ses doigts fins. Sa main est brûlante et douce, c’est agréable. Finalement, après un moment d’hésitation, il prend mon visage en coupe et pose doucement ses lèvres sur les miennes. C’est comme la première fois mais en moins brutal. Comme attendu, ses lèvres aussi sont douces et délicieuses. Je pose mes mains sur sa taille alors qu’il approfondi un peu le baiser mais sans aller trop loin non plus. Il se retient, maintenant c’est certain, parce qu’il a du mal à se séparer de moi et que ses yeux évitent les miens tout de suite après.

« Merci, tu peux y aller maint… »

Comme pris d’une folie furieuse, je le repousse sur son magnifique siège en cuir et me mets devant lui.

« Une dernière danse ? »

Il me regarde faire et je commence à danser comme sur scène mais avec, j’ai l’impression, plus de sensualité. Sa respiration s’accélère, la mienne aussi, quand je viens frôler mon torse du sien, appliquant à la lettre ses conseils. Les bras passés de chaque côté de sa tête et les mains fermement accrochées au siège, j’ondule du bassin sur le sien et il penche la tête en arrière en fermant les yeux. Ma bouche le frôle toujours sans s’arrêter sur sa peau, je souffle dessus lui créant des frissons. Plus les secondes avancent et plus je me colle contre lui et que mes mouvements se font plus osés. Arrivé vers son oreille, je la mordille légèrement, lui arrachant un petit cri.

« Qu’est-ce que tu f… »
« Laissez-vous faire. »

C’est fantastique à quel point les pensées et actes d’un homme peuvent changer en seulement quelques instants. Hier je le détestais, maintenant j’ai envie de lui faire plaisir, de l’entendre gémir aussi. Je sais que j’en ai le pouvoir mais aussi que la tâche pourrait être ardue si je ne fais pas les bonnes choses. Je pose mes lèvres dans le creux de son cou à peine une seconde, pour recommencer un peu plus loin. Il penche un peu plus la tête en arrière pour me laisser passer sous son cou. Je remonte vers son menton et m’en vais vers l’autre oreille. Une de mes mains lâche le dossier de la chaise et vient aussi frôler le torse de mon directeur. Mes doigts jouent un peu partout et trouvent ses têtons sous le tissu de sa chemise. Je passe le plat de ma main dessus, frottant cette fois et le faisant bouger un peu sous moi. Il soupire contre mon oreille, me collant à moi aussi des frissons incontrôlables. J’ai soudainement envie d’aller encore plus loin et baise ses clavicules jusque là où les premiers boutons sont attachés.
Me surprenant, il se relève pour s’assoir et pose ses mains sur mes hanches pour m’attirer contre lui. Ses lèvres inspectent mon cou à leur tour et moi aussi je soupire. Il est tellement doux et possessif à la fois que j’en suis étourdi. Une chaleur étouffante s’installe entre nous, je suis sûr qu’il suffoque autant que moi mais nous ne nous en plaignons pas, bien au contraire. Ses mains glissent sous mon t-shirt, me faisant un peu gémir alors qu’il mordille ma clavicule. Il est doué parce que j’en veux encore, comme s’il sait à quels endroits exactement sont mes points érogènes. En à peine quelques secondes mon haut a disparu et il continu de m’embrasser pendant que mes doigts s’attaquent à ses boutons de chemise pour tous les défaire fébrilement. Une fois ouverte, je glisse à mon tour mes mains sur son torse et sens ses muscles se contracter quand je passe. Il a la peau douce et l’envie me prend de l’embrasser un peu, jusqu’à aller faire se balader ma bouche sur son torse, mordillant et suçotant ses deux points sensibles, lui arrachant des petits gémissements satisfaisants. Je prends de plus en plus de plaisir à cet échange et en descendant ma main jusqu’au début de son jean, je sens la même bosse que la dernière fois, presque plus imposante. Mais là je ne m’écarte pas, je ne suis plus rebuté mais au contraire, ça m’excite. Surtout de savoir que je peux faire bander un homme comme Matsumoto Jun. Mes lèvres remontent dans son cou pendant que d’une main je déboutonne son pantalon et commence à glisser ma main à l’intérieur.
Soudainement sa main attrape la mienne et essaye de la retirer.

« Non… »
« Pourquoi ? »
« J-Je ne peux pas… »
« Pourquoi ? »
« Tu es en couple. »
« Non je suis célibataire depuis des années. »
« Et Satoru ? »
« Mensonges. Je voulais vous faire enrager. »
« Ça a marché. »
« Je sais. Vous me laissez continuer maintenant directeur ? »
« C’est un ordre. »

Je souris un peu avant qu’il ne reprenne sauvagement mes lèvres, comme si d’apprendre ça lui donnait toutes les permissions à présent. Il se fait plus entreprenant et nos langues se lient rapidement pour un ballet érotique sans fin. Ma main retourne dans son pantalon et caresse son membre durcit par l’envie par-dessus son boxer. Il gémit contre ma bouche si bien que ça m’encourage à continuer. J’ai l’impression d’avoir un trésor entre les mains, un trésor qui me veut autant que je le veux. C’est là que je comprends la phrase : l’amour n’a pas de sexe. On ne peut pas dire qu’on est homo ou hétéro, seul l’amour le décide pour nous. J’étais hétéro, je deviens homo pour cet homme. Et je m’en porte bien pour l’instant et encore plus dans quelques minutes, je le sens. Mon compagnon enlève rapidement mon propre pantalon qui dévoile ainsi ma propre excitation et je vois un sourire vainqueur sur ses lèvres. Il agrippe mes fesses pour le coller contre sa propre érection, avec toujours ma main dessus et nous gémissons ensemble tellement l’idée a été bonne. Je recommence à danser et onduler sur lui, nous arrachant des gémissements de plus en plus forts. Comme moi, il en veut plus et glisse sa main vers mes fesses pour m’enlever mon dernier vêtement, le sien disparaissant dans la foulée également. Complètement nu et assis sur ses genoux,  je profite des frottements de mon sexe sur le sien pour l’exciter un peu plus, si c’est possible. Je n’ai encore aucune idée de comment se passera la suite parce que je profite seulement du présent, et c’est déjà bien suffisant.
Il mordille ma clavicule et commence des petits va et vient sur mon membre fièrement dressé, si bien que chaque gémissement est difficile à contrôler. Et soudainement j’ai à peine le temps de m’accrocher au bureau derrière moi qu’il me penche en arrière et qu’il pose ses magnifiques lèvres sur la base de mon organe sensible, me faisant pousser un petit cri. Je me cambre un peu et soupire de plaisir lorsqu’il commence à le lécher puis à l’engloutir entièrement. J’ai chaud, trop chaud et le sentir s’activer sur moi n’arrange évidemment pas les choses. Chaque mouvement est comme une torture, mais une délicieuse torture. Il a fallu qu’il soit bon en fellation aussi ! Il m’aspire entièrement, me faisant gémir fortement et sans m’en rendre compte, j’écarte un peu plus les jambes. La position est bizarre en soi mais ni lui ni moi ne nous en préoccupons. J’ai juste envie de crier mon plaisir. Ça devient vite insupportable, il accélère la cadence et rajoute sa main pour me donner un peu plus de plaisir à chaque fois, si bien que la jouissance m’emporte  rapidement, me faisant crier comme je le voulais. Je n’ai même pas fait attention aux gens qui pouvaient passer dans le couloir, je m’en fous.
Il me lèche encore un peu, récupérant toute ma semence et me ramène vers lui pour m’embrasser avec plus de fougue, me faisant partager ce liquide amer qui me fait grimacer.

« Tu es bon Nino… »

Je souris dans le prochain baiser et commence à mon tour à lui donner du plaisir. Comme une vengeance peut-être, mais il est plus vil que moi et me le prouve bien. Alors qu’il se retient à peine de gémir sous mes attentions, je sens ses mains se faufiler à nouveau vers mes fesses, caresser mes cuisses et les écarter encore un peu plus. J’ai à peine le temps de respirer que je sens un doigt titiller mon entrée et se fondre en moi. Je crie de surprise et surtout de douleur vu qu’il vient de rajouter un deuxième doigt et fait des mouvements de ciseaux à l’intérieur de moi. Je gémis d’inconfort alors que ma prise se raffermit sur son sexe, lui imprimant un rythme qui suit ma douleur. Il entame à son tour de petits va et vient qui m’apporte plus de plaisir que de souffrance et au bout de quelques minutes à me faire littéralement prendre par ses doigts, mes hanches se mettent à bouger en cadence, s’enfonçant un peu plus. J’ai l’impression de n’avoir jamais autant gémi jusqu’à aujourd’hui et je sais en voyant son regard que je ne suis pas là d’arrêter. Il retire ma main et la sienne en même temps et son visage plonge dans mon cou pendant qu’il me rapproche un peu plus. Une vague d’électricité me traverse quand je sens son membre frôler mon entrée.

« On s’arrête là ? »
« Non ! » fais-je avec un peu trop d’empressement.
« Alors que veux-tu ? »

Il me force à bouger contre lui, m’excitant encore plus à chaque fois. J’ai l’impression de brûler à l’intérieur et je ne vois évidemment qu’une seule solution.

« Prends-moi. »
« Certain ? Tu le veux ? »
« Si je ne voulais pas je ne serai pas là. Baise-moi Jun. »

Note : Nan, je n'ai pas fait exprès DU TOUT de stopper là 8D *pastaper* Mouhahaha j'espère que ça a plu hihi~ Et comme vous pouvez je pense le deviner...la suite sera...croustillante 8) Merci d'avoir lu/commenté ♥

pairing : matsumiya, genre: au, multi-chapitres, romance, ninomiya kazunari, matsumoto jun, rating: nc-17

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