Take me far away (06/07)

Jun 11, 2014 21:03

Titre : Take me far away
Auteur : biditoche
Pairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, fantasy, romance
Résumé : Voilà des années déjà que les hommes de la famille Sakurai meurent jeunes : 20-25-30 ans...ils succombent l'un après l'autre. Je suis le dernier, Sakurai Sho, bientôt 19 ans. Orphelin, sans attache ni famille, j'ai fait la connaissance d'une personne qui pourrait m'emmener loin, bien loin de tout ce que je connais déjà...Mais à quel prix ?





Je reste de longues secondes sans rien dire, sans comprendre ces quatre mots. C’est comme s’il me parle russe, en fait. J’entends, mais je ne saisis pas le sens de la phrase. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je ricane légèrement avec un air hébété.

« C’est une blague ? Non parce que ce n’est pas vraiment drôle tu sais…t’as fait mieux ! »
« Non Sho, c’est bien loin d’être une simple blague. Je…n’existe pas. »
« Bien sûr que si ! Tu es comme moi enfin, je te vois, je te parle et tu me réponds, je te touche…nous avons même fait l’amour deux fois ensemble alors si ça ce n’est pas exister… »
« Pour toi j’existe. Pour les autres, non. Je ne suis pas…comment dire ça simplement…vivant. »
« Je ne comprends rien Jun, qu’essayes-tu de me dire au juste ? C’est une excuse bidon pour me plaquer, c’est ça ? »

Cette idée me fait mal au cœur et je sens les larmes déjà venir. Je les retiens autant que je peux, je suis un homme après tout.

« Non !!! Je ne veux pas te plaquer, es-tu fou…je ne peux pas vivre sans toi. »
« Alors quoi ??? »
« Je ne suis qu’un esprit Sho, un fantôme avec une enveloppe charnelle réelle pour toi. Juste pour toi…N’as-tu donc jamais remarqué que plus nous nous rapprochions, plus nous pouvions passer de temps ensemble ? Je n’existe que pour toi, je n’apparais que pour toi…je n’existerai pas si tu n’étais pas là. »
« Pourquoi ? Je ne saisis toujours pas…ça veut dire que… »
« Je suis mort. Il y a longtemps. »

Le mot me reste en travers de la gorge. Il pourrait expliquer tellement de ses propos incohérents d’avant mais je ne veux pas envisager une telle chose. Lui ? Mort ? Il a toujours eu l’air bien plus vivant que moi et à bien des égards ! C’était moi qui l’étais, mort de l’intérieur, avant que nous nous rencontrions. C’est si irréel mais en même temps…je sais que c’est la vérité, ce qu’il me dit. Je le sens.

« Je n’arrive pas à y croire… »
« Les autres ne me voient pas, toi si. Toi seul peut me toucher, me voir, me comprendre…Je n’ai rien, je ne suis personne sur cette Terre. Je n’ai pas de parents, pas de maison, juste ce cabanon sur le toit. »
« Pourquoi moi, alors ? »
« Te souviens-tu m’avoir dit que tu avais l’impression de déjà me connaître ? Que certains moments que nous avons passés ensemble t’étaient familier ? »
« Oui. Mais ça veut dire que je suis mort aussi ??? »
« Non, bien sûr que non. Toi tu es vivant, tu as juste…non, ça va te paraître encore plus fou. »
« Je viens d’apprendre que l’homme que j’aime est un esprit alors…tu peux y aller je crois. »
« Tu as l’âme de l’amant que j’ai perdu. »

Tout ça est tellement trop pour moi, mes jambes flageolent et je tombe au sol, choqué, sonné, ahuri. Tout ceci n’a aucun sens, aucune logique mathématique ! Jun s’agenouille devant moi et prend timidement mes mains dans les siennes. Je ne le repousse pas, je n’en ai pas la force.

« C’est une longue histoire. »
« J’ai…tout mon temps…je veux tout savoir maintenant. Tu as commencé, alors termine. »

Il soupire, s’installe confortablement et baisse la tête.

« J’étais jeune quand la Seconde Guerre Mondiale a éclaté. A Tokyo, nous n’étions pas vraiment touchés au départ. C’est en 40 que j’ai connu un garçon…magnifique, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ça a été le coup de foudre pour nous deux, on s’est tout de suite aimé. A la folie, tellement qu’il nous était impossible de ne pas passer une journée sans se voir ou se toucher. J’en étais - j’en suis - dingue. Il était tout pour moi et j’étais tout pour lui. Il était enfant unique, son père était très malade et sa mère se tuait au travail, sa vie n’était pas bien rose. Nous avons profité de notre temps ensemble jusqu’à nous retrouver dans l’armée. On était tellement jeunes, tu sais. Et plus que notre pays, c’était nous deux qu’on voulait protéger. Mais c’était difficile. Avoir des relations homosexuelles dans ce milieu, ce n’est pas très bien vu, ahah… »

Il fait une petite pause et arrache un brin d’herbe.

« Il m’a tout appris, tout. Mais nous étions dans un contexte qui se dégradait de plus en plus. C’était effrayant tu sais, vraiment, vraiment effrayant. Des gens mourraient à cause de tout ça, nous nous ne comprenions pas ce qui se passait autour de nous. On cherchait juste à défendre notre pays tout en restant vivant. Je ne voulais pas le perdre…L’un comme l’autre, on était prêt à se sacrifier. Et c’est ce que j’ai fait…
Nous n’étions pas au Japon quand nous nous sommes fait attaquer. Nous étions sur une des îles annexes que nous nous disputions avec je ne sais plus qui, j’ai oublié. Ils étaient nombreux et on s’est battu, on a réussi avec nos maigres forces à les repousser, ces ennemis. Cette nuit est floue dans mon esprit. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’un des hommes a pointé son pistolet sur lui et il ne le voyait pas. Il allait tirer, je le savais…je n’avais plus d’armes à part mon corps et…j’ai pris la bonne décision, j’en suis sûr. Je l’ai poussé, il est tombé dans un fourré un peu plus loin, caché et sonné à cause de sa tête qui avait heurté une pierre. Moi j’étais…j’étais par terre, j’avais mal à la poitrine. Froid. Je sentais mes vêtements s’humidifier, je savais ce que c’était. Je le savais bien. De l’endroit où j’étais, je pouvais le voir allongé un peu plus loin. J’ai eu au moins la chance de le voir en dernier. »
« Alors les cicatrices c’est… »
« Les balles, pas mal hein ? Elles m’ont transpercé de part en part. Heureusement que je l’avais poussé et ne m’étais pas simplement mis devant lui où il serait mort avec moi ! »

Ses yeux se sont embués de larmes et je le sens sur le point de pleurer. J’aimerai tellement dire quelque chose…

« Je ne sais pas comment ni pourquoi je suis devenu comme ça, peut-être que j’étais trop attaché à lui pour partir ? Enfin…quand il a repris connaissance, les ennemis n’étaient plus là. Ils ne l’avaient pas vu. Il a couru vers moi, il m’a secoué, il a pleuré et moi je l’appelais, je criais mais rien n’y faisait. Il ne m’entendait pas. Je l’ai rendu tellement triste en faisant ce choix, je ne pourrais jamais me le pardonner. Invisible à ses yeux, je l’ai suivi jusqu’à ce qu’il rentre au Japon. La guerre était finie, nous avions capitulé. Mais lui il était tellement triste, tellement dévasté qu’il n’a rien vu de tout ça. Entre temps, son père était mort de sa maladie. C’est par dépit et pour une belle dot qu’il a épousé une des filles du coin. Il lui a fait un enfant, un garçon, avant de mourir de chagrin. Il n’avait pas plus de 25 ans. Ce garçon, après lui, a fait un autre garçon avant de mourir à son tour, jeune, d’un cruel accident. »
« Qu… »
« Sho, c’était ton grand-père. »

J’en reste béat. Tout ça a un lien avec moi mais ça n’explique pas…le reste…si ? Il comprend que j’ai besoin d’en savoir encore plus et il continue en soupirant.

« Il s’appelait Sho, comme toi. Quand il est mort, j’ai cru que je le reverrais, j’avais si longtemps prié pour ça ! Je me disais qu’on se retrouverait et qu’enfin, on pourrait vivre heureux tous les deux. Sauf que ça ne s’est pas passé ainsi. Je ne l’ai pas revu, je suis resté tout seul. Ça m’a tellement fait de mal, si tu savais ! J’ai finis par concentrer mon attention sur son fils, ton papa. Je l’ai regardé grandir en espérant y voir un bout de l’homme que j’avais aimé mais il ne lui ressemblait même pas. J’ai cru l’avoir perdu pour de bon jusqu’au jour où…tu es arrivé. Je t’ai vu naître - bon c’est vrai c’est un peu glauque mais…je ne sais pas, je t’ai reconnu. C’est ton âme, Sho. Ton âme, c’est lui. »
« Nonononononononon, attends…tu insinues que je SUIS mon grand-père ? C’est…ridicule ! »

Et effrayant, surtout.

« Tu es en certains points différents de lui mais au fond, c’est son âme qui est en toi. C’est pour ça que tu m’as reconnu aussi, pour ça que tu avais l’impression de déjà me connaître. Ton âme et la mienne sont liées, peu importe les années.
« Pourquoi tu es venu me voir à l’école et pas avant ? »
« J’avais peur…peur d’être déçu, peur de me tromper aussi. Peur de tomber à nouveau amoureux de toi et de te perdre. Je ne suis pas vivant et toi tu l’es, n’est-ce pas problématique ? »

Un peu oui…

« De te tromper, tu dis ? »
« Je n’étais pas sûr de cette théorie avant de t’adresser la parole. Mais plus nous avons passé de temps ensemble et plus ça s’est confirmé. Tu es lui. Même dans ta façon de me faire l’amour…C’était…c’était tellement extraordinaire ! J’avais retrouvé tout ce que j’avais perdu autrefois, ce pourquoi je me suis sacrifié. Mais c’est quand tu as pleuré, la dernière fois, quand tu as cru que j’étais mort que j’ai compris que je ne m’étais vraiment pas trompé. Tu m’as regardé avec les mêmes yeux que ton grand-père quand il a vu mon corps…inanimé. Il a pleuré comme toi. Il a dit les mêmes choses…Tout, tout s’emboîtait. Et je suis tellement heureux de t’avoir retrouvé sauf que… »
« Sauf que ? »
« Et si tu ne veux pas de tout ça ? Je veux dire, toi tu es vivant. Tu vas faire ta vie, tu vas vivre, tout simplement. Tu ne peux pas rester avec quelqu’un qui n’existe même pas. Crois-moi que je veux rester avec toi encore et toujours mais je te devais la vérité et en plus de ça, je ne peux pas te priver d’une vie. Les hommes Sakurai ont tellement de mal à vivre longtemps, je voudrais tellement que tu le puisses, toi… »
« Pourquoi t’as fait ça ? »

Ma voix tremble et je ne peux pas l’empêcher de prendre un ton de reproche. Tout n’est pas encore clair dans ma tête et cette histoire d’âme me fait plus de peine qu’autre chose ! Au final, j’en viens à ne pas savoir qui je suis. Moi ? Ou alors juste une vieille âme trépassée ? Et est-ce que Jun est avec moi et m’aime pour MOI ou pour cette âme qui a pris racine en moi ? C’est déroutant et…je n’aime pas. Je suis perdu…

« Je… »
« Tu m’as menti tellement de fois…et maintenant, Jun ? Qu’est-ce qu’on va faire ? Qu’est-ce que tu cherches à avoir ? Parce que moi tout ce que je comprends à cette histoire, c’est que tu as attendu que je sois assez vieux pour venir batifoler avec ton « amant perdu » et…je suis désolé de te dire ça mais lui et moi, on est différents. »
« Je le sais ! »
« Alors c’est qui que tu aimes au final ? Le fantôme d’un amour passé ou moi, l’homme bien réel ? »
« C’est compliqué… »
« Je ne te le fais pas dire. »

Je me relève, toujours en titubant et il fait la même chose.

« Où tu vas ? »
« J’ai besoin de réfléchir. »
« Sho… »
« Tu viens de m’apprendre que tu étais le petit-ami de mon grand-père, que tu es mort, que l’âme de celui-ci se trouverait en moi et donc que je SERAIS mon grand-père ce qui, tu le comprendras je pense, est perturbant pour une jeune personne ! Et puis tu l’as dit toi-même, je suis vivant et toi non…alors tu espérais quoi en me faisant tomber dans tes filets ? En m’appâtant ? »
« Je n’ai jamais… »
« Si, c’est toi qui es venu me chercher. C’est toi qui m’as attiré, qui m’a poussé à te suivre, qui m’a vendu du rêve et de la liberté. Au final, je ne sais même pas si tu m’aimes vraiment… »
« Bien sûr que je t’aime !!!! » fait-il au bord des larmes, tout comme moi.
« Alors quoi ??? Tu vas me demander de mourir pour rester avec toi pour l’éternité ?! »

Sa bouche s’entrouvre pour se refermer tout aussitôt et il détourne le regard, comme honteux. C’est alors que je comprends.

« C’est pour ça que tu es venu aujourd’hui, pas vrai ? C’est pour ça que tu me racontes toutes ces choses, qu’on appelle vérité. Tu veux que je meure ? »
« Je veux que tu sois heureux Sho. Ne l’es-tu pas avec moi ? »
« Ce que tu dis est égoïste !!! »
« JE SAIS !!! » Il pleure pour de bon cette fois. « Mais mets-toi à ma place !!!! Je me suis sacrifié pour que tu vives, j’ai bien le droit au bonheur moi aussi, non ??? »
« Tu ne t’es pas sacrifié pour moi mais pour mon GRAND-PERE. »

Jun prend son visage entre ses mains et ses sanglots déchirants apaisent ma colère. Ce qu’il a fait est honorable, c’est vrai, mais je ne peux tout simplement pas avoir ce rôle…Je l’aime mais au final, est-ce vraiment MOI qui l’aime ou juste cette âme ? J’ai besoin d’y réfléchir. Tout seul.

« Je vais y aller. »
« Quoi ?! Mais…mais…Sho non, ne fais pas ça ! Je suis désolé, je sais que j’ai été égoïste, que j’ai pensé à mon bonheur avant le tien et même, que je ne te mérite pas mais s’il-te-plait, ne me laisse pas seul…Je t’aime, je te le jure. Toi et personne d’autre, le reste c’est juste…c’est juste un déclencheur, un moteur. J’ai aimé chaque seconde passée à tes côtés. S’il-te-plait, ne me fuis pas…ne m’abandonne pas, tu me l’as promis ! »
« Et toi tu m’as menti. »
« Pas une fois ! »
« Tu as ignoré les questions ou as fait une réponse détournée, c’est du pareil au même ! J’ai été sincère dès le début, moi. »
« Quoi, j’aurai dû te dire que j’étais un fantôme ? Et tu m’aurais juste fui. »
« J’ai besoin d’y réfléchir. Désolé. »

Il s’accroche à ma manche mais je le repousse, un peu sèchement et me met à courir comme un fou jusqu’au pensionnat. Je n’arrive pas à croire tout ce que je viens d’apprendre. J’ai l’impression que tout ce que je suis sûr de savoir s’écroule autour de moi. Si tout ça ne pouvait être qu’un rêve ! Je me réfugie dans mon lit, remonte la couverture jusqu’au-dessus de ma tête pour disparaître à jamais des regards et silencieusement, je pleure.

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En deux semaines de temps, la solution ne m’est pas apparue. Les jours ont coulés lentement, pourtant, j’ai eu tout le temps de réfléchir mais ma réflexion tourne en boucle et revient toujours au point de départ. Je ne sais pas qui je suis, ce que je suis, ce que je devrais faire…Il m’arrive parfois que je ne trouve pas sa proposition insensée. C’est vrai, je suis heureux avec lui, plus heureux que je ne l’ai jamais été et ça aussi, mon « âme » le ressent, le sait. Cette âme traîtresse qui a pris possession d’un corps de bébé à sa guise. Foutu ancêtre…J’ai envie de retrouver cette liberté qu’il me donnait et ne plus être enchaîné à cette table, avec ces élèves qui n’en ont rien à faire de moi, qui ne m’aiment pas. Qui ne me comprennent absolument pas.
Mais de l’autre côté, je perpétuerai ainsi cette malédiction complètement déplorable qui frappe ma famille depuis des générations. Le père n’a le temps de donner qu’un ou dans l’extrême, deux enfants dont un garçon avant de mourir d’une manière ou d’une autre. Mais moi, je n’ai pas d’enfants et si je meure maintenant…ma famille s’arrêtera avec moi. C’est peut-être stupide, mais je ne peux pas faire ça…C’est comme baisser les armes face à cette malédiction, lui dire « ça y est, il n’y a plus de Sakurai, tu as gagné ! ». Et surtout, ai-je envie de mourir aussi jeune ? De louper certaines choses merveilleuses de la vie que je ne connais pas encore ? Cela me parait étrange, étant donné que j’ai l’impression que ces choses merveilleuses, c’est toujours Jun qui me les donne.
Alors au final, je ne sais toujours pas et le temps si précieux s’en va. Je nous fais mal à ne rien dire, à ne rien faire. Peut-être devrais-je mettre un terme à tout ça et le laisser s’en aller sans moi ? Mais pourquoi cette idée sensée me fait plus de mal qu’elle ne me soulage ? Mon âme saigne à l’idée de devoir me séparer de lui pour toujours…Pourtant, je ne fais pas le premier pas et quand il vient me voir à l’école, je le regarde à peine, je l’évite…je fais comme s’il n’existait pas, comme un élève normal. Et c’est la gorge serrée qu’aujourd’hui encore, à la pause, je détourne le regard alors qu’il m’attend devant la grille, me faisant un signe de la main pour attirer mon attention. Je fais semblant de faire autre chose qui m’intéresse vraiment et le voir m’est une torture. J’ai simplement envie de courir dans ses bras et de chasser ce regard triste et blessé qui est le sien. Mon comportement est peut-être le pire qu’on puisse avoir et quand la cloche sonne, je l’entends :

« Sho !!!! Sho, viens me parler, je t’en prie ! »

Mais je fais non de la tête distinctement, évitant de parler pour ne pas encore passer pour l’Orphelin dérangé. Je rentre dans la salle de classe et toute l’après-midi, mon regard est attiré vers la fenêtre où, dehors, je vois Jun assis à même le sol, comme m’attendant. Mais je ne vais pas le voir. Je n’ai pas pris de décision, je n’ai toujours pas compris quel était mon rôle dans cette histoire et ce que je pouvais décider pour mon avenir.

To be continued...


Note : Et voilà, vous savez.......ALLEZ DEVINEZ : Quel choix il va faire, le p'tit Sho ? CE SERA QUOI LA FIN ?
Bah en tout cas, ce sera demain x'D Allez, tchuss et merci ♥

genre: au, multi-chapitres, romance, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, rating: r, sakurai sho, genre: fantasy

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