Titre : My naughty librarian
Auteur :
biditochePairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : "Je suis Sakurai Sho, 24 ans, étudiant en master de Sciences Economiques et Gestion. Je suis délégué de classe, président du Conseil des Elèves et j’ai le meilleur bulletin scolaire de la promotion. Je suis en couple avec la fille la plus jolie et intelligente que j’ai eu l’occasion de rencontrer jusqu’à présent. Ma vie se résume donc à une petite-amie, des parents exigeants, du boulot, du boulot et du boulot ! Mais il suffit parfois d'un rien pour nous faire dévier du droit chemin..."
Chapitre 2 :
Deux jours après le départ de ma copine, je me décide à y retourner. Il faut que je travaille et les bouquins qui m’intéressent sont là-bas, je n’ai pas le choix…pas vrai ? A mon arrivée, j’aperçois un petit groupe d’employés qui discutent avec animation près du bureau. En passant près d’eux, je le vois. Mon cœur fait un petit « boum » dans ma poitrine en le voyant rire. Ce sourire, mon dieu…je n’en ai jamais vu d’aussi beaux ! L’un de ses collègues pose sa main sur son épaule et il ne l’enlève pas. Il ne l’enlève pas ! Eh, mais pourquoi je réagis comme ça moi ? Ils sont familiers…ça arrive entre collègues, non ? Bon, du calme, du calme…mais il est si mignon aussi ! Comment est-ce possible ? Ils ont l’air de s’amuser…j’en suis un peu jaloux. Jaloux qu’ils rigolent ensemble ou jaloux qu’ils rigolent avec LUI ? Je deviens taré.
Au bout de quelques minutes, la plupart s’en vont et ils ne restent qu’à deux. Matsumoto et un autre. Plus vieux que lui, ça c’est sûr ! Montrant quelque chose à l’écran, il se penche sur le jeune bibliothécaire et tout en lui parlant, effleure sa bouche de son oreille. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas du harcèlement sexuel ça ? Mais Matsumoto sourit et continue de lui répondre comme si rien d’anormal ne se passait. Peut-être est-ce moi qui exagère les choses ? Je secoue la tête et replonge dans mon mémoire. Cette fois, j’avance un peu plus, j’évite de me concentrer sur autre chose que l’économie. Un peu dur mais au final, j’aime bien ça. Le temps passe vite et bientôt, les lumières commencent à s’éteindre. Eh ? C’est déjà l’heure ? Et pendant ce temps je n’ai pas une seule fois scruté le jeune homme…ouf, alors tout va bien ! C’était juste une passade ! Soulagé, j’éteins mon ordinateur quand j’entends des pas s’approcher derrière moi.
« Nous fermons. »
« J’y vais tout de suite, désolé. »
« Pas de souci. »
Il m’adresse encore ce petit sourire étrange. Je n’arrive plus à comprendre ce qu’il veut dire : il est à la fois innocent et…il a quelque chose d’autre. Il cache un truc ! Mais ce n’est pas mon problème, il faut que j’arrête de me prendre la tête avec ça si je ne veux pas échouer à mon Mémoire ! J’emballe tout et je repars, presque sans un regard pour lui.
Arrivé à ma voiture, je me rends compte que j’ai oublié mes lunettes de soleil sur la table. Quelle plaie ! Elles m’ont couté la peau des fesses…Mais ce doit être fermé maintenant. Que faire ? Agacé contre moi-même, je fais demi-tour et retourne au grand bâtiment. La plupart des lumières sont éteintes et la porte d’entrée est fermée. Evidemment. Je décide de faire le tour au cas où je pourrais capter un des employés pour qu’il puisse me faire rentrer juste le temps de récupérer mon bien. Ça ne prendrait que cinq minutes ! Je fais donc le tour avec détermination puis ralenti une fois arrivé devant la porte de service.
Ce qui se passe sous mes yeux tourne comme au ralenti alors que je continue d’avancer dans cette direction. Et bientôt, je me retrouve près du couple qui est collé passionnément. Je vois d’abord le dos de cette personne que je ne reconnais pas - et je n’ai même pas envie de savoir qui c’est. Puis, je vois surtout le visage de Matsumoto, si étrange sans ses lunettes. Collé contre le mur, il laisse l’autre homme dévorer son cou comme un animal en rut. Ses yeux croisent alors les miens. Mince, il m’a vu ! Je dois juste m’en aller, c’est tellement gênant…Mais je n’y arrive pas. Il continue de me fixer, c’est troublant. Puis il penche la tête sur le côté et j’ai une vue directe sur son cou blanc et cette peau tendre me donne l’eau à la bouche. Il se mord les lèvres et à son premier gémissement, je sens mon cœur accélérer dans ma poitrine. J’ai les mains moites et j’ai chaud. Il me fixe à nouveau en continuant de pousser ces petits soupirs indécents comme si je n’étais pas là. C’est si sexy ! Je me sens excité à nouveau, j’ai envie de m’approcher encore plus et de faire taire cette bouche qui ne demande qu’à être occupée, d’une manière ou d’une autre. J’ai envie de mordre dans son cou, aussi…je me sens irrésistiblement attiré par lui. Et ça ne date pas d’aujourd’hui. Il a juste fallu que je le vois à moitié en transe pour m’en rendre compte, voilà tout. Ce mec me fait de l’effet et même si ça me dépasse, je suis obligé de l’admettre ! Sinon pourquoi mon corps réagirait comme ça au moindre son qui sort de sa bouche ? Ses mains retirent le haut de son partenaire et il me regarde une dernière fois avant de se mettre à genoux devant lui.
Moi, je recule. Bizarrement, si le reste m’excitait, je n’ai pas envie de voir ça. Aussi discrètement que possible, je fais demi-tour et quand je suis hors de vue, commence à courir jusque ma voiture. Je m’installe au volant et colle mon front contre, ne comprenant plus rien à rien. C’est étrange, non ? Je me sens encore tout drôle et ce regard…il ne me quitte pas. Je roule doucement, prudemment parce que je sais que je ne suis pas attentif. Je n’arrive pas à m’enlever ce visage teint de plaisir de la tête, ni à éloigner le son de ses gémissements de mes oreilles. Si avant il me hantait, maintenant c’est pire. Une fois dans mon lit, je me surprends à me toucher en pensant à lui. Et, tout comme l’image de ses fesses moulées dans son jean, l’image de sa bouche autour de ma virilité m’excite. Ma main droite m’aide beaucoup à passer le temps, cette nuit-là et à me soulager de cette vision de mon bibliothécaire. Oui, soulager est le mot.
J’ai honte d’avouer que j’ai joui plusieurs fois en pensant à lui cette nuit-là. Honte de me dire que c’est un homme qui me fait cet effet alors que ma copine a toujours dû faire plus pour me mettre dans un tel état d’excitation. Arriverai-je à retourner là-bas à présent que j’ai vu ça ? Je ne sais pas…j’ai envie d’y aller parce que, plus que tout, le mystère entourant cet homme m’intrigue et m’attire. Mais en même temps je ne serai plus capable de le regarder en face ! Et il est impossible de me dire qu’il n’a pas vu que j’étais là, vu la manière dont il m’a fixé…comme si j’étais le destinataire de chacun de ses gestes, de chacun de ses gémissements de plaisir.
Je prends ma décision 2 jours plus tard. Mon cœur bat la chamade quand je passe les portes de la bibliothèque et résonne en même temps que mes pas sur la surface dure du sol. Mais quand j’arrive, il n’est pas au bureau. Celui-ci est vide, par ailleurs. Je regarde autour de moi pour voir s’il n’est pas quelque part entre deux rayons, mais rien. Alors je vais juste m’asseoir, un peu penaud. J’ai pris mon courage à deux mains - presque comme ma queue hier soir - et aucun résultat à l’horizon. Je me plonge alors dans mes recherches pour tenter d’oublier ce qui me tracasse. Est-ce qu’il s’est passé quelque chose à cause du fait que je les ai vus dans la rue ? Est-ce qu’il est parti ? Peut-être n’aurais-je pas dû le laisser seul avec cet homme…non, il était consentant, ça se voyait ! Je me mords la lèvre, anxieux, quand je sens une présence dans mon dos. Un frisson me parcourt des pieds à la tête et je tourne doucement ma tête sur le côté. Matsumoto est derrière moi, les bras croisés dans le dos et l’air neutre. Les lunettes à nouveau sur le nez, il m’adresse un petit signe de tête et se penche vers moi tout en me tendant quelque chose. Ah, mes lunettes de soleil. Je les avais oubliées celles-là !
« Il me semble que c’est à vous... »
« Euh…oui…en effet… »
Il sourit et je me sens faiblir un peu plus. Il a une odeur exquise et j’ai pleine vue sur son cou si blanc, sa chair si tendre…le fait-il exprès ? J’en ai à nouveau l’eau à la bouche ! Mais je me reprends comme je peux et saisis les lunettes pour les ranger dans leur étui, puis dans mon sac. Etrangement, il ne part pas tout de suite.
« Merci » fais-je, pensant que c’est ce qu’il attend de moi.
« Sakurai-san, pourriez-vous me suivre s’il-vous-plait ? »
Eh ? Comment connait-il mon nom ? Ah oui, la carte…mais…eh ? C’est quoi ce plan ? Il me regarde fixement de ses yeux sombres, me forçant sans me toucher à me lever. Je ne peux pas lui dire non et, en même temps, je n’en ai pas envie. Ce mystère encore, cette attirance…j’ai envie de savoir pourquoi il veut que je le suive et ce qu’il me réserve. Quitte à ce que ce soit quelque chose de plat et stupide. Nous naviguons parmi les rayons, passant des sciences sociales à l’économie en quelques foulées. Mes yeux sont attirés malgré moi par son postérieur qui bouge gracieusement au rythme de ses pas. Un petit bip me tire de mes pensées et il nous fait passer une porte réservée au personnel. Nous arrivons dans un couloir blanc et, encore, il bip sa carte pour pousser une autre porte. Je ne comprends rien mais je le suis quand même, l’excitation de l’inconnu commençant à me gagner. Nous entrons cette fois dans une pièce à température moyenne qui contient des tas de rayons remplis d’ouvrages plus anciens les uns que les autres.
« Le fonds patrimonial » dit-il en voyant mon visage un peu perdu.
« Pourquoi… ? »
« Chuuuut…ici on ne parle pas. Ce sont nos ancêtres qui se trouvent entre ces pages. Respectons-les. »
Ok…Vraiment bizarre ce type. Enfin, ce ne sont que des livres…des livres dont l’odeur me donne le tournis tellement elle est forte. Il me semble que nous nous dirigeons vers l’endroit le plus reculé de cette pièce, qui se révèle plus grande que ce que je pensais. Je ne peux m’empêcher de penser que si j’avais envie de faire l’amour avec Reina dans un endroit public, mais en retrait, ce lieu serait parfait…Est-ce que Matsumoto et le mec de l’autre soir l’ont fait ici aussi ? Peut-être devrais-je lui formuler des excuses…Oui, c’est une bonne idée.
« Matsumoto-san…je suis désolé pour l’autre soir. »
« Hum ? »
Il se retourne vers moi avec un petit regard innocent et interrogateur derrière ses grandes lunettes, comme s’il ne sait pas de quoi je parle. Sa tête se penche légèrement sur le côté et ses lèvres prennent une petite moue si adorable…Je commence à douter. Est-ce vraiment lui que j’ai vu ? Je ne sais plus…peut-être ai-je halluciné. L’allumeur que j’ai vu l’autre soir n’a rien du jeune bibliothécaire timide qui se trouve devant moi !
« Vous savez, pour…quand je suis revenu à l’arrière du bâtiment… »
Oh non, à voir sa tête je me suis trompé de personne !
« Ah, ça ! »
Eh ? Il a l’air de le prendre pas mal dis donc…Un léger sourire engageant s’affiche sur son visage.
« Ne vous en faites pas Sakurai-san, je ne vous en tiens pas rigueur. »
« Alors c’était bien vous ? »
Il s’approche alors très près de moi, si près que je peux voir parfaitement tous les détails de ses prunelles, et murmure :
« Qui ça pourrait être d’autre… ? »
Je déglutis alors que son souffle caresse ma peau et que la tension entre nous s’accentue, comme l’autre soir. Je recule jusqu’à toucher le mur derrière moi et lui me suit.
« Une question… »
« O-Oui ? »
« Ce que vous avez vu…ça vous a plu ? »
« Je…n’ai… »
Je n’arrive pas à trouver mes mots. Evidemment que ça m’a plu ! Enfin non, ça n’aurait pas dû, mais…oh oui, ça m’a plu ! Mais je ne peux pas le lui dire.
« Je n’ai pas vu grand-chose » dis-je avec un peu plus de conviction.
C’est vrai, je suis parti assez rapidement. Juste le temps d’avoir la gaule en le regardant avoir du plaisir sans sexe pour autant. Ses sourcils s’arquent soudainement et il retire ses lunettes qu’il pose par terre. Après cela il reste accroupi devant moi et relève la tête avec à nouveau ce sourire si étrange…et qui ne prévoit rien de bon pour moi. Il est si différent sans ses lunettes sur le nez. Il fait tout de suite moins timide, plus sexy. Même s’il l’était aussi bien avant. Mais ce petit côté coincé a disparu rien qu’en les enlevant et il pose ses mains sur mes hanches comme pour s’y tenir.
« Dommage que vous n’ayez pas vu grand-chose…je pourrais vous remontrer ? »
Oh non non non non non ! J’ai une copine moi ! A quoi il pense là ? Il semble voir ma panique et s’accroche à moi tout en se relevant, glissant son corps contre le mien très lentement. Sa jambe passe entre les miennes et appuie par à-coups, réveillant mes sens.
« Vous n’êtes pas encore prêt…c’est encore plus dommage » murmure-t-il contre mes lèvres, ne faisant que les frôler.
Prêt à quoi au juste ? Je n’arrive même plus à réfléchir. C’est comme si l’homme en moi avait disparu. Celui qui prend des décisions, celui qui choisit, celui qui séduit…je me fais complètement avoir et je ne peux rien contre ça. Je me retrouve avec l’esprit d’un adolescent inexpérimenté qui ne sait rien et pour qui se faire séduire de la sorte est inhabituel. Je pense comprendre mais je n’en suis pas tout à fait sûr. Je me pose des questions qui me semblaient pourtant avoir déjà trouvé réponses. J’en viens à désirer ardemment ses lèvres qu’il ne me permet jamais d’atteindre, comme si c’était interdit. Qu’il me donne juste un baiser, ça me suffira. Enfin, je crois…Les minutes suivantes, il les passe à me rendre complètement fou sans me toucher vraiment. Seule sa jambe est en contact avec mon corps. Le reste n’est que souffle et regard. Il respire contre mon oreille de façon sexy, il souffle sur ma peau et mes yeux remplis de désir rencontrent souvent les siens, amusés. Oui, je comprends. Il joue. Il joue avec moi et son jeu est bon, je dois l’admettre.
Un claquement de porte se fait entendre et je retiens ma respiration assez chaotique. Matsumoto tourne brusquement la tête sur le côté, puis me regarde à nouveau en souriant.
« Il semble que ce ne sera pas pour cette fois ! »
Il s’écarte de moi et remets ses lunettes sur son nez. Il redevient soudainement comme avant. Les bras croisés devant lui, l’air tendre et effacé, le petit sourire timide et le regard naïf. Je suis complètement perdu et j’en viendrai presque à me demander si ces lunettes n’ont pas un pouvoir spécial…ahah, quel idiot.
« Sortons » chuchote-t-il.
Je le suis sans rien dire, la gorge sèche et avec l’impression que je viens de rêver. Nous sortons d’ici par une autre porte et arrivons dans la bibliothèque. Il me ramène à ma table, s’incline respectueusement et s’en va sans un mot. Je le regarde faire tout ceci sans rien comprendre. Décidément, il semblerait que mon cerveau m’ait vraiment quitté…Cet homme me rend stupide, vraiment stupide.
Ça ne m’empêche pas de revenir le lendemain, incertain et pourtant désireux d’en savoir plus sur ce qui se passe entre nous. Parce qu’il y a quelque chose non ? Mais avant même que j’ai pu correctement m’installer à ma table, mon portable sonne. C’est Reina. Je ne peux empêcher un léger sourire d’apparaitre sur mon visage et m’empresse de répondre.
« Mochi mochi ? »
« Sho-kun ! Comment vas-tu ? »
« Attends deux secondes, je suis à la bibliothèque. Je vais sortir ! »
« Hum ! Toujours fourré là-bas hein ? Tu l’aimes bien cette bibliothèque… »
Ou alors j’y vais pour une autre raison ? A cet instant mes yeux croisent ceux de Matsumoto, qui détourne la tête comme s’il ne me connaissait pas.
« C’est calme et…reposant. »
Ou pas. Je me dépêche de sortir dans les escaliers pour mieux discuter avec ma petite-amie et l’écoute alors qu’elle me raconte le début de son séjour. J’avoue, ça m’ennuie un peu mais je ne lui montre pas. J’aurai largement préféré qu’elle reste…mais en même temps tout ceci ne me serait pas arrivé.
« Ton dossier avance ? »
« Ça va, ça fait son chemin ! »
« Tu sors des fois ? »
« Non Reina, je ne fréquente pas d’autres filles, si c’est ce que tu veux savoir ! » fais-je en rigolant.
« J’ai pas dit ça… »
Je devine facilement sa moue derrière le combiné.
« Et de toute façon, aucune ne m’intéresserait ! »
« Vraiment ? »
« Bien sûr. Tu es la seule pour moi. »
Quelque chose attire mon attention sur le côté et je me tourne légèrement. A quelques mètres de là seulement, sous son bureau, Matsumoto est à quatre pattes. J’ai pleine vue sur ses agréables fessiers qui bougent alors que son dos se cambre légèrement.
« Sho-kun ? Tu m’écoutes ? »
« Euh…oui. Oui ! Excuse-moi, je vais devoir y aller. Le boulot. »
« Rappelle-moi quand tu peux ! »
« Yep, bonne journée Reina. »
Elle raccroche assez rapidement. Sûrement l’ai-je vexé mais…c’était comme si mon cerveau s’était à nouveau vidé en voyant un tel tableau. Mes pieds avancent tous seuls et me conduisent vers le bureau. Je me racle la gorge.
« Besoin d’aide ? » fais-je d’une voix plus ou moins assurée quand il tourne la tête vers moi.
Il a un air gêné, ce que je trouve bizarre soudainement. Peut-être à cause de cet autre visage sexy et marqué par le plaisir qui me hante depuis quelques jours ?
« J’ai fait tomber le bouchon de mon stylo… »
« Quelle couleur ? Noir ? »
Il hoche de la tête de façon mignonne et je me mets à quatre pattes à mon tour pour l’aider à chercher. Cette situation n’aurait pas été étrange si, au bout d’un moment, nous ne nous étions pas retrouvés si proches l’un de l’autre que mes souvenirs de la veille me reviennent en mémoire, très détaillés. Il se penche alors vers moi comme s’il allait m’embrasser et, sans réfléchir, je ferme les yeux dans l’attente, assez excité et anxieux il faut dire. Mais au bout de quelques secondes à attendre comme ça, je finis par rouvrir les yeux et il a un petit rire cristallin. Dans ses doigts il tient le fameux bouchon.
« Il était juste à côté de vous ! Merci beaucoup Sakurai-san. »
LA HONTE. Tout rouge, je me relève en même temps que lui et frotte nerveusement mes mains sur mon pantalon. Je me sens vraiment mal à l’aise. A quoi est-ce que j’ai pensé ? Décidément il y a vraiment quelque chose qui ne va pas avec moi en ce moment…J’ai l’idée de m’excuser auprès de lui mais l’espoir qu’il n’ait rien remarqué me prend et je finis par ne rien dire, jouant sur la chance. Il reste devant moi à me regarder avec un drôle d’air, puis dit :
« Vous souhaitez quelque chose ? »
« Ah ! Euh…non, je retourne travailler. Par…là-bas » fais-je en montrant la direction de ma table.
« Oui, par là-bas » répond-il en souriant gentiment.
« Alors…j’y vais. »
Il incline encore un peu la tête et retourne s’asseoir à son bureau. J’ai vraiment l’air stupide…Soupirant, je vais donc me rasseoir à ma table mais, n’arrivant pas à me concentrer, je décide de fouiller parmi les rayons pour trouver quelque chose qui pourrait m’intéresser et me faire oublier ce bibliothécaire quelques instants. J’arrive à trouver ce que je veux et, ouvrant le livre, commence à en dévorer les pages, debout au milieu du rayon. C’est cet instant que choisi Matsumoto pour apparaître à côté de moi, quelques livres dans les bras.
« Pardon » murmure-t-il en passant près de moi.
Il se met sur la pointe des pieds et insère le premier livre tout en haut, à sa place. Il pose sa petite pile sur le côté, puis en reprend un. De nouveau sur la pointe des pieds, il lève bien haut les bras, laissant son t-shirt se relever…pour me montrer sa magnifique chute de rein. Ses fesses pointent un peu vers l’arrière et j’en oublie le livre que j’ai dans les mains. Je passe ma langue sur mes lèvres soudainement asséchées et le regarde recommencer son petit manège, accentuant le tout par des petits gémissements dû à ses efforts. Quand il a finit, il tourne la tête vers moi et me sourit poliment.
« C’est un très bon livre. »
« Je…viens juste de le commencer. »
« Alors finissez-le. Ce serait dommage de ne pas le faire ! »
Bizarrement, cette phrase me fait penser à quelque chose…
« L’intrigue est maintenue jusqu’au bout, un vrai suspens ! »
« C’est bon à savoir ! »
« Et c’est un des rares livres où les scènes de sexes ne sont pas trop exagérées, mais piquantes à souhait. »
Euh…pardon ? Je regarde le bouquin, un peu choqué. Je ne savais pas qu’il y en aurait…ni qu’il m’en parlerait !
« Que voulez-vous dire ? »
Il a de nouveau cet étrange sourire et s’approche de moi pour me prendre le livre des mains, prenant bien soin d’effleurer ma peau de ses doigts graciles. Se mordillant la lèvre, il feuillette jusqu’à s’arrêter sur une page, puis me le redonne.
« Ici. Pensez à moi lorsque vous lirez ce passage… »
Et il s’en va en dandinant son joli derrière. Fronçant les sourcils, je n’ose pas tout de suite lire la page qu’il m’a pointé mais je m’empresse d’aller déchirer un bout de mes feuilles pour la marquer.
Plus tard, le soir, je suis dans mon lit et je me décide à le lire. Et même si j’ai au début décidé de recommencer l’histoire là où je m’étais arrêté dans la journée, je ne résiste rapidement plus à l’envie de sauter directement au passage qu’il m’a indiqué. Et comme il l’a dit, c’est du très bon sexe. Non, c’est mon fantasme. Ou l’un d’eux. C’est débridé et pourtant si réel que ça chauffe sous les draps. Et même si la scène se passe entre un homme et une femme, la nuit-même je rêve de ce même passage mais entre Matsumoto et moi. Oui, suivant son conseil, je pense à lui alors que je réinvente l’histoire à ma sauce. Et l’idée d’être attaché au lit avec ce magnifique et sexy bibliothécaire qui me chevauche devient vite plus qu’un rêve. C’est un désir. Un nouveau fantasme.
L’obsession s’aggrave, je ne pense plus qu’à lui. Il occupe mes pensées, jour et nuit et je crois que je ne me suis jamais autant touché que durant cette semaine à l’imaginer dans mon lit. Pourquoi ? Je ne cherche plus vraiment à savoir. Au fond, je me dis juste que ce n’est qu’un fantasme comme un autre et que je ne dois pas être le seul à en avoir. Et que, surtout, ça restera à jamais au niveau de fantasme, que ça ne deviendra pas une réalité. Mes nuits deviennent donc plus agitées, mes pensées plus floues et ma volonté de lui résister flanche. Son simple sourire me met dans tous mes états et, lorsque je lui rends le livre un peu plus tard, je sais qu’il peut lire sur mon visage tout ce que ce passage a provoqué en moi. Mais il ne me laisse pas partir comme ça.
« Il vous a plu ? »
« Vous aviez raison. L’intrigue est permanente, on ne s’ennuie pas. »
« Et le passage que je vous ai conseillé ? »
Comment fait-il pour parler de façon innocente d’un truc aussi…vicieux ?
« Euh… »
« Si vous voulez, on pourrait en parler devant un café ? »
« …pourquoi pas ? » fais-je après une microseconde d’hésitation.
« 19h au bar d’en face ? »
C’est une question ou juste une affirmation ? J’ai du mal à le dire…Je finis juste par hocher de la tête, un peu stressé et excité en même temps.
Note : Je ne pensais pas pouvoir poster aujourd'hui mais je le fais quand même xD Bon, on en voit plus sur Jun et Sho commence à tomber du côté obscur de la force, MOUHAHAHA 8D L'obscurité VAINCRA le 1er de la classe *pan* Bon, moi je retourne à ma glace et merci pour avoir lu et/ou commenté ;) A bientôt ♥