The baby dies at the end, chap 12&13

Nov 30, 2011 22:59

Chapitre 12

De retour dans le palais.

Une fois dehors, Shivan comprit qu’elle ne verrait pas l’empereur, qu’elle ne verrait pas les négociations avec les Janissaires et qu’elle n’aurait pas le plaisir de voir les deux Sœurs défendre leur ordre et leur position avec clarté et conviction. Si Sieur Dohar ne se trompait pas, Sa Majesté leur donnerait raison et approuverait leur prise de précaution, contre l’empressement de ces militaires. Une victoire à laquelle elle n’aurait pas le droit d’assister. Et elle se demanda si ces compagnons de route seraient présents, aussi. Non pas qu’elle ait la moindre envie de les revoir, mais elle aurait pu aider, dans ce cas là.

Et la question des statues avait continué à la tarauder. Elle avait interrogé Sœur Irghiz à propos des valises et la jeune femme lui avait confirmé qu’elle les avait faites toutes déposer dans sa chambre, qu’une autre sœur, mandatée par Sœur Naheed avait vidée les affaires dans les armoires. Shivan supputa que la sœur en question correspondait à celle qui s’était présentée un peu plus tard dans la soirée pour évacuer les sacoches restantes, qu’elle avait laissé dans la pièce ne sachant pas qu’en faire. Mais cela corroborait les ordres qu’on lui avait donné, à savoir ne pas toucher aux bagages. Depuis, elle n’avait pas osé poser de questions, à la fois parce qu’elle aurait du trouver un mensonge et prétendre qu’elle avait désobéi, et surtout parce qu’elle sentait qu’elle risquait de subir bien plus que des réprimandes. Voilà que Nurzhan installait le doute dans son esprit. Seulement… secret, toujours des secrets, si les Mères ne se reprochaient rien, pourquoi tant de secrets.

Le guide rouge se tenait à côté de la porte et la prit de bien vouloir le suivre. Ils sortirent des arcades, et marchèrent plus loin dans l'intérieur du complexe, sur la terrasse couverte de graviers, et parsemée de plan de verdure et de jardin. La végétation coupée ras, la seule fantaisie s'élevait des fleurs et des arbres, s'étendant, fouillis, à profusion, dans tous les sens. Ils dépassèrent les premiers bâtiments longilignes, puis contournèrent le kiosque, et descendirent quelques marches donnant sur des constructions plus petites mais plus nombreuses. Le nombre de gardes ne baissait pas pour autant, il s'en trouvait au moins un devant chaque porte, à présent. Le guide bifurqua sur la gauche après être passé entre deux petites dépendances, et lui fit signe d'avancer vers une autre, un peu plus loin, où une porte, derrière des piliers donnait sur un patio verdoyant.

- Vous ne venez pas avec...?

- Il m'est interdit de m'approcher, fit-il, et il montra que les gardes, cette fois ci, arborait une peau claire, et des armures scintillantes mais de parades.

- Merci alors, hésita Shivan.

Mais le guide faisait déjà demi-tour pour revenir d'où il venait, laissant la jeune fille avec une grosse boule dans le ventre.
Elle s'approcha à contre cœur, ne quittant pas des yeux les deux hommes qui gardaient l'entrée vers la cour. Eux par contre, demeurait immobile et ne lui accordèrent aucune intention. Ils portaient un casque, et un plastron en métal, et des habits ample en lin par dessous, pour faciliter les mouvements. A leur ceinture pendaient un poignard et une sorte d'étoile, bien en évidence.

Passant la cour d'entrée, Shivan déboucha sur un patio, ombragé par de grands palmiers, abritant les deux allées centrales en forme de croix qui menaient aux galeries qui courraient tout autour. Celles ci étaient d'un jaune très pâles, sur lesquelles se portaient l'ombre des arcs, sculptés et évidés en arabesque le long des piliers soutenant le plafond. Il devait également y avoir une fontaine, cachée par la végétation car Shivan entendait l'eau couler.

Elle devina plus qu'elle ne vit au premier abord les femmes, de l'autre côté de la cour. Elles étaient trois, pâles, l'une assise à un table sous un parasol pour se protéger du soleil; les deux autres, vêtues d'une large toge noire, et les cheveux retenus dans une queue de cheval par des bijoux dorés, comme ceux qu'elles portaient également aux poignets, s'affairaient tout autour et apportaient de la nourriture ou ventilait leur maîtresse. Elles s'arrêtèrent nette lorsqu'elles aperçurent Shivan.

Gênée, Shivan stoppa également. La femme assise, en fait non, une jeune fille, car elle ne devait pas être tellement plus âgée que Shivan, ne se troubla pas elle, et fixa l'arrivante droit dans les yeux.

Elle avait de très beaux yeux, verts, et une chevelure de couleur étrange, presque rousse, à moitié cachée sous un chapeau vert, recouvert d’un voile dorée. Elle portait une large tunique brodée, avec un long décolleté, noué par un fil, et un manteau tout aussi large, lui vert également, qui lui cachait les mains. Sur sa poitrine et à ses oreilles pendaient de gros pendentifs en or, de ronds et de chevrons enchevêtrés les uns dans les autres.

Après quelques instants de silence, Shivan réalise qu’elle faisait surement face à la reine des Janissaires, et qu’on attendait d’elle une marque de respect. On ne parlait jamais les premiers face à des personnes de rang supérieur, Sœur Sherker l’avait martelé une fois où le maire de Sohrab était venu au cloître pour s’auto congratuler de la bonne éducation des enfants de la ville. Shivan s’inclina maladroitement, et tenta de garder la pose plus que quelques secondes, pour faire bonne figure, mais pour tout résultat, la jeune femme assise éclata de rire.

- Vous pouvez vous relever, autorisa-t-elle.

Sa maîtrise de la langue était moins bonne que celle des guerriers, et même que celle de Nurzhan. Pourtant elle ne donnait pas l’impression d’être une femme stupide. Ces jolis yeux étaient vifs, et elle paraissait agréable, hormis cette once de tristesse qui irradiait d’elle, même lorsqu’elle venait de rire.

- Et vous asseoir. J’ai fait préparé des gâteaux, proposa-t-elle.

A ces mots, les servantes découvrirent des assiettes qu’elles avaient déjà apportées, et protégées des insectes, révélant des pâtes d’amande et de fruits. Shivan en prit un, cela collait au doigt et pissait le sucre. Délicieux.

- Vous êtes seule ? demanda encore une fois la reine. Elle tendit la tête vers l’entrée, mais personne ne venait dans sa direction.

- Ah oui. Sieur Dohar m’a dit que vous vouliez me rencontrer. Votre Majesté, rajouta rapidement Shivan.

- Oh. J’espérais qu’elles m’autoriseraient à voir mon fils, murmura la jeune femme penaude. Vous pouvez me nommer Adilet, désormais.

- Mais…

- Mon mari m’a rapportée que vous aviez élevé notre enfant comme une mère. Il ne peut y avoir de différence entre nous, et je vous considèrerai comme mon sang. Mon mari se jetterait par terre s’il m’entendait, mais les hommes ne comprennent rien à une mère. Vous, vous savez…

Elle lui lança un sourire plein de douceur, et Shivan s’en voulut soudain de ne pouvoir lui montrer Keyble en chair et en os.

- Mon mari prétend être fort, mais il ne l’est pas du tout. Il a attendu des années avoir de concevoir un héritier. Sa première femme, paix à son âme, n’a pu le lui porter, et quand enfin ses prières se voient exhausser, on lui retire le fruit de son dur labeur. Il ne s’opposera pas à ma décision. Il sait combien les nôtres sont traités, et qu’une femme de Sorel ait aimé un Ic Loghan suffit à ce qu’on l’honore.

- Ah, baffouilla Shivan… On s’occupe de tous les enfants, vous savez. Et Keyble était un bébé, pas un soldat, ça fait quand même une sacrée différence, enfin, à mon sens.

Elle haussa les épaules, et engouffra un nouveau bonbon. La reine n’y toucha pas ; maintenant que Shivan la voyait de près, elle était bien fluette. A moins que cela ne soit les habits, si large…

- Keyble, c’est ainsi que vous l’avez nommé ? Ce nom signifie-t-il quelque chose dans votre langue ?

- Oh, je n’en sais rien… Chien, je crois.

- Un fidèle compagnon…

- Vous le renommerez ? s’inquiéta Shivan

- Uniquement si… Il pourra le garder en deuxième prénom, je pense. Cela ne le rendra que plus grand.

Elle frappa dans ses mains, visiblement ravie.

- Madame, vous est-il arrivé de penser qu’il se puisse que Keyble ne soit pas votre fils ?

- Oh, et combien de nos enfants disparaissent sans être retrouvé chaque année. De plus, nous avons nos certitudes. Mon fils avait une tâche de naissance.

- Pourquoi personne n’a mentionné cela avant ?

- Nous avons nos informateurs, qui nous ont confirmé la marque, il n’y avait donc aucune raison de vous informer de ce fait.

Il aurait fallu envoyer une ambassade de toute manière, et votre coopération plaide en votre faveur. Et puis, le temps d’obtenir une autorisation, même basée sur cette preuve aurait pris plus de temps.

Shivan soupira. Les deux Mères auraient plus de mal à garder la main dans le débat qui les attendaient, dans ces conditions. Elle sentit alors sa gorge se nouer, et elle tenta de repousser l’impensable. Keyble les quitterait. Il partirait. Il ne crierait plus à ses oreilles. Elle sera les accoudoirs de sa chaise pour se calmer, et Adilet la regarda d’un air attendri.

- Nous ne l’avons pas amené avec nous, fit Shivan, tentant d’éviter de pleurer. Elle aurait trop honte.

- Je l’ai pleuré pendant trois ans. Je peux attendre un peu. Voudriez vous bien nous l’amener à Endzela ? Nous organiserons un grand banquet ?

- Si j’en ai l’autorisation, frissonna Shivan. Jamais elle ne l’aurait, mais c’était une autre question.

****
Elles sortirent du patio, quand Shivan eut dévoré toutes les pâtes d’amande. La reine n’en toucha à aucune, mais avec gentillesse partagea un thé avec son invité. Derrières les dépendances s’étendait un long jardin, entouré d’une forêt, et d’un plan d’eau. Shivan resta debout à contempler ; jamais de sa vie, elle n’avait vu autant de vert. Une fois pourtant, elle avait accompagné l’intendante pour récolter du bois, et elles s’étaient aventurées dans les collines. De là, elle apercevait les piémonts des montagnes, et comme elle était trop petite pour porter les stères et faire quoique ce soit hormis s’assurer que les bucherons n’omettait rien dans la marchandise, elle avait passé une grand partie de son temps à se rouler par terre et à courir dans l’herbe. La vallée près du fleuve Gator était plutôt bien irriguée, mais dès que l’on s’éloignait un peu, tout cramait rapidement. D’ailleurs, depuis qu’elle avait quitté les vallées, c’était le cas. Comment l’empereur pouvait-il une pareille verdure ? Comment arrivait-il à maintenir toutes ces plantes ? Shivan avait l’impression qu’elle n’en connaissait même pas la moitié, et que le reste provenait de pays étrangers.

- Les ancêtres de notre actuel empereur ont détourné des rivières souterraines qui ne servent aujourd’hui à s’occuper du jardin.

- Rien que les jardins ?

- Non, les travaux avaient pour but la modernisation du système d’approvisionnement en eau de la capitale. Le jardin de l’empereur est une sorte de tribut, de prélèvement de Sa Majesté sur l’eau de ces citoyens, qu’il leur a amené.

- Aaaah , s’exclama Shivan, en repensant immédiatement aux bains des Vohu.

La reine était plutôt savante, en fait. Elles ne purent malheureusement pas s’y promener car les épouses de l’empereur partait en ballade en forêt et les Janissaires n’étaient pas non plus bien vus à la cour, surtout qu’une femme de son rang comme la reine Adilet aurait nécessiter une débauche de protocole et de courbettes qui aurait gâcher leur sorties. Déjà que les deux épouses se retrouvaient forcer de se côtoyer pour l’après-midi, autant ne pas leur donner une raison de plus de s’irriter. De plus, son époux, et les deux Vohu pouvaient ressortir à tout moment de la salle d’audience, et il s’avérait plus sage de ne pas trop s’éloigner. Et puis les deux bourrus de gardes les suivaient de près, ce qui ne déplaisait pas trop aux suivantes, Shivan trouvait cela horrible.

- Vous êtes souvent venue ici ?

- Non, juste quelques fois. Pour mon mariage. Elle fit une pause. Et après la disparition de mon fils ?

- C’est vrai !

Shivan s’attira des regards courroucés, mais elle attendait surtout l’explication que la reine tardait à donner.

- La première fois, mon mari m’a présentée à l’Empereur, c’est la tradition, pour qu’il autorise l’union. Ce n’est rien que symbolique, et c’est plus une excuse pour parler politique, ce genre de chose, vu que le mariage est déjà… consommé. Et puis quand Keyble a disparu, mon époux… j’ai cru que c’était de mon devoir de plaider la cause de ma famille. Je n’aurais jamais cru devoir m’agenouiller devant qui que ce soit, mais ce jour là, je l’ai fait de tout mon cœur, en espérant que le sacrifice en vaudrait la peine.

- Cela a du être terrible. Comment cela s’est passé ?

La reine eut soudain l’air si triste et déprimée que Shivan regretta immédiatement sa question. Elle n’avait pas voulu la faire pleurer ! Fichue curiosité.

- J’avais posé mon fils pour la sieste. Il dormait toujours les après-midis, tellement. C’était un si beau bébé. Je l’avais laissé à ses nourrices, parce que je devais moi-même me rendre à une réunion. Enfin, plutôt, mon mari y allait et je me devais de l’accompagner. Cela ne me disait rien. Surtout que j’allaitais. Peut-être connaîtrez-vous un jour cela, mais c’est douloureux de ne pas pouvoir allaiter son enfant à temps. Les montées de lait… Enfin, nous sommes partis, pensant que notre enfant serait en sécurité. Seulement au milieu de la réunion, nous avons été rejoint par un serviteur qui nous alertés : tous nos serviteurs ont été massacrés, et notre bébé avait disparu. Pas la moindre trace du corps.

Il n’avait rien d’étonnant à ce qu’elle ait gardé espoir durant toutes ses années. Si le but s’avérait être de tuer son enfant, pourquoi se serait-on donné la peine de faire disparaitre son cadavre, alors que le massacre serait forcément découvert tôt ou tard ?

- Aucune rançon ? demanda Shivan.

- Aucune. Personne n’a pu rien dire. Personne n’a rien vu. On s’est alerté quand certains serviteurs ne sont pas venus vaquer à leurs emplois et que l’on a trouvé notre tente bien calme - notre absence a pu faire croire à une baisse d’activité pendant une heure, tout au plus. Par conséquent, personne n’a fait attention, et aucun suspect n’a été trouvé.

- L’Empereur a-t-il aidé ?

- Je ne sais. On ne me parle pas de ces choses là. Mon mari dira que non, mais n’en fait-on jamais assez ? A présent, c’est bien tard. Il croit qu’il retrouvera le coupable, maintenant qu’il a retrouvé son enfant, mais ne vaudrait-il mieux pas refermer la plaie ?

- Hm, le coupable court toujours et pourrait s’en reprendre à vous ? suggéra Shivan.

Ceci dit, où Keyble pourrait-il être le plus protégé, si ce n’était au milieu de Janissaires ? Mais tout de même, il avait survécu, et rien que cela représentait un risque, un risque que le ou les coupables avaient pris, visiblement en toute connaissance de cause. Inutile de s’alarmer, personne ne tenterait de s’en prendre à lui tant qu’il resterait à l’abri chez les Vohu, vraiment. Surtout qu’il ne dormait pas seul, et qu’une Mère veillerait sur lui pendant ses nuits.

Elle sourit faiblement.

Leurs pas les avait menées près du kiosque, un grand kiosque en fer forgé, recouvert de lierre, qui menait à la grande salle de réception de l’Empereur, la salle d’apparat réservée aux visites protocolaires, et aux grandes réceptions. Les rares personnes qu’elles croisaient leur jetaient des regards en coin mais un mouvement de la part des gardes en direction de leurs ceintures suffisaient à leur faire hâter le pas. Seul un homme, aux cheveux cours, grisonnant, et possédant une barbe finement taillée sur un visage agréable les salua, et il se révéla être le Directeur des Finances, Yahvuz.

Et puis, alors que tout était calme, que Shivan avait véritablement renoncé à mener une quelconque conversation, vu que la reine appréciait le silence et que son accent s’était durci au fur et à mesure du temps, on vit un garçon recevoir un coup de pied aux fesses. Un garçon au visage déjà abimé, mais qui évita les coups en se déplaçant comme un serpent.

Chapitre 13

Quelques moments auparavant.

- Ne bouge pas. Reste immobile, et surtout, ne cause pas de problème.

L’ordre de Jiraïr raisonnait encore dans ses oreilles, que son maître avait tiré pour faire bonne figure, même si cela lui avait fait quand même grincé des dents, avant de monter sur son cheval de parade. Nurzhan resta à l’arrière, dans la carriole des domestiques ou de tout ceux qui ne pouvait s’offrir un cheval. En effet, l’audience à l’empereur ne se ferait pas dans la demie mesure, et l’on avait préparé tout un équipage pour la rencontre. Le Grand Shiavut, évidemment, et ses conseillers ainsi que le reste de sa famille proche, à savoir sa sœur, ses deux jumeaux de fils, et Jiraïr, son autre neveu, eux-mêmes apportant une partie de la domesticité. La maison de la reine venait également, car si on venait à voir l’enfant, Shiavut avait jugé que la mère partagerait ce droit. Parfois, le chef des Ic Logan pouvait se montrer d’un émotif… Enfin, la reine restait digne, comme à son habitude, assise droite comme un i sur son cheval, à regarder dans le vide parce que rien ne l’intéressait.

Dommage, parce que c’était une belle femme. Faible, certes, mais qu’attendre d’autre d’une femme, et puis digne aussi, et qui prenait son rôle de Ic Loghan à cœur. La défunte épouse de Shiavut devint légendaire pour ses colères. Et puis Adilet donnait toujours des bonbons. Quand il était plus jeune, ça le bottait, de recevoir des bonbons de la reine.

Une fois arrivé au Palais, tout s’était enchaîné assez rapidement. Les Grands s’éloignèrent vers la salle de réception, tandis que la Reine disparut après s’être dirigée vers les dépendances le long du jardin. Une fois les grandes portes refermées, les divers serviteurs se séparèrent et allèrent s’occuper près des étables. La réunion durerait probablement.
Nurzhan se sentit un peu

ET VALA. 31k, à continuer :D

français/French, nano : 2011

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