[FR] Un livre, Sandman, OC, Lucien
Titre: Un livre
Fandom: The Sandman
Personnages: OC, Lucien
Mots: ~760
Rating: PG
Disclaimer: The Sandman appartient à Neil Gaiman. Le narrateur est à moi, et le livre magique aussi, par contre ! :)
Notes: Ma première fic Sandman, écrite il y a, ouf, des siècles, pour flo_nelja ^^
Ce livre qu'il n'a jamais lu, qu'il n'a que feuilleté et pourtant auquel il s'est attaché sans vraiment comprendre est devenu sa perte.
Dans toutes les bibliothèques, Damian l'avait cherché, déséspérément, compulsivement. D'abord dans tous les endroits qui comportaients des livres dans sa ville. Elargissant à la région toute entière, puis au pays, sa fouille devenait de jour en jour plus frénétique. Il lui fallait trouver ce livre. Et pourtant...pourtant toujours cette même réponse: « Non, nous n'avons pas ce livre-là... ». La même phrase repetée par des dizaines de voix différentes, la même expression de tristesse polie et feinte sur des dizaines de visages différents. Il a douté, il a pleuré, il a hurlé, sans résultat.
Puis il a fini par mourir - il ne s'est pas suicidé, non, c'est son corps qui l'a lâché (trop de caféine, trop de cigarettes, pas assez de sommeil, et une santé mentale chancelante). Il a supplié Death de l'autoriser à s'integrer au Rêve, son dernier espoir. Un de ses amis - c'était il y a longtemps, avant que tout cela ne commence, au temps ou il avait encore des amis - lui avait confié avoir rêvé d'une gigantesue bibliothèque dans un palais étrange, d'une connsistance indescriptible - pas un rêve, mais pas réel non plus. Peut-être le livre serait-il là? Qui sait... La Mort a intercedé en sa faveur auprès de son frère, qui a accepté rapidement (sans que sa soeur comprenne vraiment ses motivations).
Quand il est arrivé dans cet endroit bizarre et polymorphe, veritable labyrinthe de rêves entremêlés, quand il a atteint la bibliothèque, il a senti que sa quête arrivait à son terme. La vibration des lieux était appaisante, et lui qui avait toujours été très angoissé se sentait étrangement calme, appaisé. Serein. Il y avait un...type, impossible de le décrire autrement. Silhouette dégingandée, coupe de cheveux bizarre (Est-ce volontaire ou dû à une calvitie? Et d'ailleurs, est-ce que les Rêves ont les cheveux qui poussent? Ou des calvities? Pourquoi je me pose toutes ces questions stupides? Qu'est-ce que l'univers?), lunettes en cul-de-bouteille, noeud papillon. La totale, quoi. Le type, donc, est descendu d'une échelle, une pile de livres en équilibre précaire dans les mains.
Il a tout de suite pensé que le type était beaucoup plus grand que ce qu'il s'était imaginé. Il a parlé, mais de manière étrange, comme dans un rêve.
« Je suis le bibliothécaire du Seigneur Morphée. Je peux vous aider, peut-être? »
Damian a hésité un instant. Je peux vous aider, peut-être? Cette phrase, il l'a trop entendue. Un silence a passé dans la grande bibliothèque, mais un silence peuplé du murmure lointain des rêves. Il n'aurait pas su dire s'il s'agissait d'un silence d'un instant, d'une minute, d'une heure. Il a fini par poser sa question, la même depuis quatre ans.
Un sourire en coin a éclairé le visage du bibliothécaire.
« Je pensais, dit-il, que personne ne me le réclamerait jamais. Je vais le chercher. »
Le type-bibliothécaire a repris son échelle, est monté, a manqué de tomber à plusieurs reprises (l'échelle n'était pas très stable), et a fini par ramener une sorte de grimoire, un énorme pavé poussiereux comme on en voit dans certains films - Damian a pensé soudainement au Nom de la Rose, et à sa bibliothèque-labyrinthe. Lorsque le lourd volume est arrivé dans ses mains, il a senti une douce chaleur irradier ses phalanges, comme si le livre le suppliait: « Lis-moi, lis-moi! »
Il l'a ouvert avec délectation, a lu lentement la première phrase. Le livre l'a absorbé instantanément. Au sens propre du terme. Il a été aspiré à l'interieur du volume, avec un doux sourire aux lèvres, et tous les rêves alentour, cette nuit-là, ont été irradiés de la lumière sereine qui s'en dégageait lorsque Damian a trouvé enfin l'achevement de sa vie. Quelques suicidaires ont retrouvé goût à la vie dans leurs rêves à ce moment.
Le « pavé » retombe avec un claquement sur le sol. Lucien sourit en coin, le ramasse et va le ranger, en attendant que quelqu'un vienne le réclamer.
C'est aussi à cela que servent les livres du Rêve.
Fandom: The Sandman
Personnages: OC, Lucien
Mots: ~760
Rating: PG
Disclaimer: The Sandman appartient à Neil Gaiman. Le narrateur est à moi, et le livre magique aussi, par contre ! :)
Notes: Ma première fic Sandman, écrite il y a, ouf, des siècles, pour flo_nelja ^^
Ce livre qu'il n'a jamais lu, qu'il n'a que feuilleté et pourtant auquel il s'est attaché sans vraiment comprendre est devenu sa perte.
Dans toutes les bibliothèques, Damian l'avait cherché, déséspérément, compulsivement. D'abord dans tous les endroits qui comportaients des livres dans sa ville. Elargissant à la région toute entière, puis au pays, sa fouille devenait de jour en jour plus frénétique. Il lui fallait trouver ce livre. Et pourtant...pourtant toujours cette même réponse: « Non, nous n'avons pas ce livre-là... ». La même phrase repetée par des dizaines de voix différentes, la même expression de tristesse polie et feinte sur des dizaines de visages différents. Il a douté, il a pleuré, il a hurlé, sans résultat.
Puis il a fini par mourir - il ne s'est pas suicidé, non, c'est son corps qui l'a lâché (trop de caféine, trop de cigarettes, pas assez de sommeil, et une santé mentale chancelante). Il a supplié Death de l'autoriser à s'integrer au Rêve, son dernier espoir. Un de ses amis - c'était il y a longtemps, avant que tout cela ne commence, au temps ou il avait encore des amis - lui avait confié avoir rêvé d'une gigantesue bibliothèque dans un palais étrange, d'une connsistance indescriptible - pas un rêve, mais pas réel non plus. Peut-être le livre serait-il là? Qui sait... La Mort a intercedé en sa faveur auprès de son frère, qui a accepté rapidement (sans que sa soeur comprenne vraiment ses motivations).
Quand il est arrivé dans cet endroit bizarre et polymorphe, veritable labyrinthe de rêves entremêlés, quand il a atteint la bibliothèque, il a senti que sa quête arrivait à son terme. La vibration des lieux était appaisante, et lui qui avait toujours été très angoissé se sentait étrangement calme, appaisé. Serein. Il y avait un...type, impossible de le décrire autrement. Silhouette dégingandée, coupe de cheveux bizarre (Est-ce volontaire ou dû à une calvitie? Et d'ailleurs, est-ce que les Rêves ont les cheveux qui poussent? Ou des calvities? Pourquoi je me pose toutes ces questions stupides? Qu'est-ce que l'univers?), lunettes en cul-de-bouteille, noeud papillon. La totale, quoi. Le type, donc, est descendu d'une échelle, une pile de livres en équilibre précaire dans les mains.
Il a tout de suite pensé que le type était beaucoup plus grand que ce qu'il s'était imaginé. Il a parlé, mais de manière étrange, comme dans un rêve.
« Je suis le bibliothécaire du Seigneur Morphée. Je peux vous aider, peut-être? »
Damian a hésité un instant. Je peux vous aider, peut-être? Cette phrase, il l'a trop entendue. Un silence a passé dans la grande bibliothèque, mais un silence peuplé du murmure lointain des rêves. Il n'aurait pas su dire s'il s'agissait d'un silence d'un instant, d'une minute, d'une heure. Il a fini par poser sa question, la même depuis quatre ans.
Un sourire en coin a éclairé le visage du bibliothécaire.
« Je pensais, dit-il, que personne ne me le réclamerait jamais. Je vais le chercher. »
Le type-bibliothécaire a repris son échelle, est monté, a manqué de tomber à plusieurs reprises (l'échelle n'était pas très stable), et a fini par ramener une sorte de grimoire, un énorme pavé poussiereux comme on en voit dans certains films - Damian a pensé soudainement au Nom de la Rose, et à sa bibliothèque-labyrinthe. Lorsque le lourd volume est arrivé dans ses mains, il a senti une douce chaleur irradier ses phalanges, comme si le livre le suppliait: « Lis-moi, lis-moi! »
Il l'a ouvert avec délectation, a lu lentement la première phrase. Le livre l'a absorbé instantanément. Au sens propre du terme. Il a été aspiré à l'interieur du volume, avec un doux sourire aux lèvres, et tous les rêves alentour, cette nuit-là, ont été irradiés de la lumière sereine qui s'en dégageait lorsque Damian a trouvé enfin l'achevement de sa vie. Quelques suicidaires ont retrouvé goût à la vie dans leurs rêves à ce moment.
Le « pavé » retombe avec un claquement sur le sol. Lucien sourit en coin, le ramasse et va le ranger, en attendant que quelqu'un vienne le réclamer.
C'est aussi à cela que servent les livres du Rêve.