Titre : Elle
Auteur :
clair-de-lunePublic : Tout public
Mots : ~ 830
Disclaimer : Ils ne sont pas à moi. Je les emprunte un instant et les rends dans quelques lignes.
Prompt :
alohomoraa voulait les éléments suivants : Michael (pour une surprise... ce n’en est pas une *grin*), rythme et natation.
Notes : Ce drabble est un mini-sequel de
Neuf clichés par
alohomoraa : j’ai réutilisé certains éléments sans son accord, j’espère qu’elle ne m'en voudra pas ^__^ Et j’ai un tout peu peur de poster parce que rédiger un sequel, même très court, pour une histoire écrite par quelqu’un d’autre, c’est toujours périlleux. Le résultat est... monstrueusement fluffyesque.
Un... deux... trois...
Il y a une piscine relativement convenable dans le patio commun tout à fait convenable de leur convenable résidence d’un quartier parfaitement convenable.
Quelques longueurs chaque matin quand le temps le permet, et des baignades à n’en plus finir le soir et le week-end, au point de ressortir de l’eau la peau fripée - ça lui rappelle les rares et lointaines journées passées au bord du lac avec Maman et Lincoln... Michael se demande parfois si Sara et lui auraient choisi d’acheter leur appartement dans cette résidence s’il n’y avait pas eu la piscine. Il aime nager et Sara le sait, aussi pense-t-il que la piscine a joué un rôle non négligeable dans leur décision. Il aime la piscine ; il aime également voir Sara dans la piscine, et peut-être plus encore la voir sortir de la piscine. Mais pour l’instant...
Un... deux... trois...
Il regarde avec fascination tandis qu’à deux mètres de lui, Elle bouge ses petits bras et ses petites jambes et avance dans l’eau par à coups. Elle est vive et potelée, parfaite, avec les cheveux roux foncé et le ravissant nez de Sara (et ses yeux clairs à lui, paraît-il). Lincoln prétend qu’il a déjà la batte de base-ball qui, d’ici une quinzaine d’années lui servira à écarter les sales types (« Et j’en connais un rayon sur les sales types, Mike. ») parce qu’il est évident qu’ils seront nombreux et que Michael ne pourra pas tous les avoir à l’oeil. Lincoln prend son rôle d’oncle très au sérieux et il est tout disposé à aider.
Un, deux, trois battements, parfaitement rythmés, parfaitement synchronisés, puis Elle s’arrête et le regarde avec un sourire tout en gencives, comme attendant son approbation. Elle flotte dans l’eau tiède de la piscine, soutenue par des brassards fuschia et rose bonbon.
« Tu n’as pas trouvé plus girlie, Michael ? » lui a demandé Sara avec un demi-sourire, ce à quoi il a répondu, un peu vexé mais refusant de l’avouer :
« C’est une fille. ».
Il se maintient sur place en agitant doucement les jambes, évitant autant que faire ce peut de créer des remous Pas de brassards pour lui, juste un maillot de bain aux motifs ridicules, offert par Lincoln en guise de représailles pour... Dieu sait quoi.
Il ne sait pas si c’est à cause du maillot de bain ou des tatouages, mais il n’y a généralement pas beaucoup de voisins disposés à venir se baigner en même temps qu’eux. Ca lui convient tout à fait.
Sara lui a demandé ce matin s’il espérait qu’Elle saurait nager avant de savoir marcher, et il a répondu que non, bien sûr : les bébés nageurs ne nagent pas vraiment, voyons, ils apprennent juste à évoluer dans l’eau. Elle trottera avant de barboter. C’est la position officielle de Michael.
Un... deux... trois... de son côté à Elle, un petit mouvement de son côté à lui, et ils atteignent de concert le milieu de la piscine. Elle frappe l’eau avec la paume de ses mains et lui éclabousse le visage. Il se laisse couler un peu, jusqu’à ce que seuls le haut de son crâne et ses yeux affleurent à la surface, et il souffle. Il y a un gargouillis d’eau, des bulles mousseuses qui se forment entre eux et la font doucement osciller. Elle gazouille de plaisir. Sara prétend qu’Elle le mène par le bout du nez. Ce n’est sans doute pas faux, mais pas pour les raisons que Sara imagine : pas parce qu’Elle le regarde avec ses grands yeux et lui sourit et qu’il s’émerveille de son existence même. Mais parce qu’Elle semble savoir comment obtenir de lui exactement ce qu’elle veut. Il trouve ça fascinant.
« C’est encore pire, Michael, tu aimes être mené par le bout du nez. »
Il ne voit vraiment pas en quoi cela pose un problème à Sara.
« Elle a hérité de ta cervelle manipulatrice. Le Ciel nous vienne en aide. »
Il voit encore moins en quoi ceci pose un problème à Lincoln.
Un... deux... trois... et Elle franchit les quelques centimètres qui les séparaient encore. Il l’attrape délicatement. Elle ne pèse presque rien quand il se redresse dans l’eau et l’installe sur son avant-bras replié, moitié la portant, moitié la laissant flotter.
Il y a des voix et des rires sur la terrasse de l’appartement - LJ qui ironise, Lincoln qui prend son meilleur ton paternaliste, Sara qui rappelle que, nom d’un chien, il est l’heure de se mettre à table, et en plus, ils vont tous les deux ressembler à des pruneaux s’il restent là-dedans deux minutes de plus !
« Tu me ramènes au bord ? » demande-t-il à mi-voix, juste pour Elle. Il se laisse glisser dans l’eau et il nage, sur le flanc, vers la petite échelle. Elle s’accroche instinctivement à son bras et flotte tout contre lui.
Officieusement, il n’a pas tout à fait renoncé à l’idée de la voir barboter avant que de la voir trotter.
-FIN-
19 septembre 2007
Lire le sequel de cette fanfic :
Lui Post scriptum
"Elle" n’est pas le prénom de Bébé Tancredi-Scofield, je vous rassure... Mais quand j’ai demandé à Alo si elle avait "baptisé" ledit bébé, elle m’a répondu qu’elle n’avait pas souhaité donner un prénom à un personnage qui, un jour peut-être, existerait dans la série. Optimisme, quand tu nous tiens... Donc, j’ai suivi son souhait et son raisonnement et, en fin de compte, dans ce contexte, le "Elle" fonctionne mieux qu’un prénom.
Les trucs que j’ai pu écrire, récemment... du slash, des crackfics et maintenant, pire que tout, une BabyFic... Où va le monde !
Et puisque cette fanfic a été écrite pour Alo parce qu'elle a remporté le "qui a écrit quoi" du deuxième échange sur
pbff_echange, je ne vais évidemment pas manquer de vous encourager à
aller prompter pour l'échange n°3...