Titre : Vous revoir : Writer's cut (3/9 et 4/9)
Auteur :
clair-de-luneSpoilers : ---
Public : Tout public
Disclaimer : Pas à moi. Je les emprunte pour quelques lignes et les rends juste après.
Notes : Cette fanfiction est supposée faire partie d'un
"ensemble" de fics.
Merci à
niennanou pour la beta-lecture.
Chapitres précédents / suivants Scène coupée 2
En langage militaire, on appelle ça un repli stratégique. Elle n’en est pas fière, mais elle en effectué quelques uns au cours de son existence et elle s’apprête à recommencer.
Sara n’a généralement pas de problème pour gérer les émotions des gens. Elle est médecin (... et sénateur), elle est ouverte et compréhensive, raisonnablement affectueuse, et elle supporte est amie avec Lincoln depuis plus de dix ans. C’est peu dire qu’elle est entraînée.
Sauf lorsque cela concerne Elizabeth. Elizabeth est toujours calme, détachée, pince-sans-rire, c’est ce qui fait d’elle un excellent membre de son équipe. Aussi, lorsque Elizabeth se met à tourner sur elle-même au milieu de la chambre en hurlant parce qu’un bouton dans le dos de sa robe vient de tomber et de rouler sous la commode, Sara grimace. Ca, et le fait qu’elle ne comprend pas tout à fait que l’on se mette dans de tels états pour un mariage. Elle n’était pas dans cet état pour son mariage, nerveuse, oui bien sûr, mais pas au point de...
Sur la suggestion de Patty « Allez voir si tout se passe bien en bas, Sara, je m’occupe d’elle. » elle opte donc pour un repli stratégique.
Elle ne veut s’attarder sur la pensée qu’elle est nerveuse parce que Michael est supposé venir. La présence de Michael n’est pas un problème : il est normal qu’il assiste au mariage de son neveu, et elle sera polie et flegmatique, charmante mais sans plus. Comme avec le petit frère d’un vieil ami. Elle lui fera comprendre qu’il est le bienvenu mais ne doit pas se sentir obligé de s’attarder s’il préfère retourner rapidement à Seattle.
« Sénateur ? Les vigiles signalent que M. Scofield est là. »
Elle regarde son Dir Com venir à sa rencontre dans le couloir, un téléphone portable dans chaque main. Elle n’a jamais tout à fait compris pourquoi il avait besoin de plusieurs téléphones et...
« OK, dit-elle lentement. Ce n’est pas vraiment une surprise, il était invité. » Assigné même, si elle se fie au ton qu’a employé LJ au téléphone.
« Est-ce que vous voulez que l’on repasse en revue vos réponses si on vous demande...
- Il est le frère d’un vieil ami, interrompt-elle avec une pointe d’agacement. Les gens qui poseront des questions devront se contenter de cette réponse. » Stricto sensu, il est le frère d’un vieil ami, rien de plus. Sans mentionner le fait qu’elle ne sait de toute façon pas comment le définir autrement.
Elle tourne les talons et se dirige vers les escaliers. Elle n’a pas descendu trois marches qu’elle entend la voix du Dir Com la retenir.
« Sénateur ?
- Oui ? demande-t-elle en se retournant.
- Il n’y a pas de veste, avec votre robe ?
- Non, pourquoi ? »
Il secoue la tête. « Pas de raison particulière. Ca semble juste être le genre de robe qui se porte avec une veste. »
Elle hausse les sourcils avec étonnement - depuis quand est-il devenu un expert en haute couture ?
« Pas quand la météo a annoncé 25° à l’ombre et un soleil éclatant, mais merci de vous en inquiéter, » répond-elle gentiment.
Elle recommence à descendre les escaliers en direction du rez-de-chaussée, à la recherche de Lincoln. Il est arrivé très tôt ce matin et, avec l’agitation ambiante, elle ne l’a pas encore vu. Elle doit le prévenir que Michael est là. Et elle a besoin, vraiment vraiment besoin, de parler à quelqu’un qui ne va pas s’inquiéter de savoir à quoi tout ça pourrait ressembler sous la plume des journalistes.
Elle n’est pas nerveuse, c’est juste l’excitation du mariage, et elle sera polie et flegmatique.
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Scène coupée 3
Pendant quelques minutes, ils dansent seuls tous les deux au milieu de la piste installée dans le parc de la résidence, comme LJ imaginait que ça ne se faisait plus dans la réalité depuis des années. Il pense que les cent et quelques invités pourraient de toute façon se mettre à danser la samba autour d’eux, il ne se rendrait compte de rien car il ne remarque rien en dehors d’Elizabeth. Et du fait que même Elizabeth est prise par le moment, l’habituelle lueur désinvolte de son regard voilée par... quelque chose. Mais il ne va pas lui en faire la remarque parce que ce soir, c’est sa nuit de noces et... c’est leur nuit de noces.
Puis tandis qu’ils valsent et valsent et que les invités les rejoignent petit à petit, il remarque quelque chose du coin de l’oeil.
« Elizabeth... »
Le dos de la robe de (vu-le-rapprochement-induit-par-la-danse, cela-semble-être-en-bonne-voie, sa-future-tante) Sara. L’absence de dos de la robe de Sara, plus précisément. A croire que le styliste a été un peu à court de tissu (mousseline de soie rose cendré, selon Elizabeth, et il songe que c’est là une information de la plus haute inutilité, mais ce soir, c’est toujours leur nuit de noces et il ne dira donc rien sur le sujet) et a décidé de l’économiser en s’épargnant la peine de mettre... quoi que ce soit entre les bretelles sur les épaules et le creux de la taille, en fait.
Il comprend pourquoi le Dir Com est présentement en train de foudroyer du regard la main d’oncle Mike posée sur la taille de Sara, juste à la lisière du tissu.
« Elizabeth, reprend-il, je crois que j’ai compris ce que tu voulais dire tout à l’heure par "ce genre de robe" à propos de ce que porte Sara. »
Elizabeth lève les yeux vers lui et son expression indique sans la moindre ambiguïté ce qu’elle pense : elle se fout complètement du genre de robe que peut porter ou ne pas porter Sara. Sara peut bien se promener en bikini ou en tenue de ski vert fluo si ça lui chante, ce n’est pour l’instant pas le problème d’Elizabeth.
LJ n’a pas besoin de beaucoup réfléchir pour considérer que c’est en effet la position à adopter.
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