Oui l'heure nouvelle est au moins très-sévère.
Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais ! - Adieu, Arthur Rimbaud
[True, the new era is nothing if not harsh.
For I can say that I have gained a victory; the gnashing of teeth, the hissing of hellfire, the stinking sighs subside. All my monstrous memories are fading. My last longings depart, - jealousy of beggars, bandits, friends of death, all those that the world passed by. - Damned souls, if I were to take vengance!]
Sur les routes, par des nuits d'hiver, sans gîte, sans habits, sans pain, une voix étreignait mon coeur gelé : "Faiblesse ou force : te voilà, c'est la force. Tu ne sais ni où tu vas ni pourquoi tu vas, entre partout, réponds à tout. On ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre." Au matin j'avais le regard si perdu et la contenance si morte, que ceux que j'ai rencontrés ne m'ont peut-être pas vu. - Mauvais Sang, Arthur Rimbaud
[Along the open road on winter nights, homeless, cold, and hungry, one voice gripped my frozen heart: "Weakness or strength: you exist, that is strength. You don't know where you are going or why you are going, go in everywhere, answer everyone. No one will kill you, any more than if you were a corpse." In the morning my eyes were so vacant and my face so dead, that the people I met may not even have seen me.]
"Some Cupids kill with arrows, some with traps."
How ironic.