J'adore écrire les choses que mes perso auraient pu dire sur un certain sujet... bon, disons plutôt que je viens de retrouver une feuille volante datant de l'été 2006 où 5 d'entres eux s'exprimait sur Junkoku, la 'ville' où se passe mon histoire.
« Junkoku est un monde parfait. Ici, les riches n’ont pas à voir les pauvres, les pauvres n’ont pas à voir les riches et chacun a sa place, dans le plus idéal des univers… Pas de jalousie, de rêves brisés, d’ambition perdue d’avance… Tout simplement parfait. »
Il eut un sourire torve. « Et je ne laisserai personne briser cet équilibre. Pas même toi, mon fils. »
« Ce monde n’offre aucun espoir, comme si tout était déjà tracé. Tout est figé, pris dans un ciment immuable. Il n’y a aucune évolution sociale, aucune évolution tout court… » Sa voix traîna sur les derniers mots, et elle haussa les épaules, l’air peu concerné. « Qu’est ce que tu veux que je dises ? Ce n’est rien d’autre que de la décadence. Et pour tout te dire, je m'en fiche. »
« Ce monde est malade, rongé de l’intérieur… Miné par des imposteurs qui n’ont aucune autre préoccupation que le pouvoir, la richesse, la vie dorée qu’ils mènent dans leur domaine sur Himel. »
Il eut un petit rire désabusé. « Peu importe que des gens souffrent et meurent. Ce ne sont que des jouets, des pantins inutiles. Je ne peux pas leur pardonner. » Ses yeux étaient froids. « Que ce soit ces pseudo-dieux ou ces imbéciles sans volonté qui se laissent diriger sans se débattre, je ne peux pas leur pardonner. Ils méritent tous de disparaître, » murmura-t-il. « Junkoku doit disparaître. »
« C’est vrai que c’est un monde cruel. Mais l’être humain est plein de ressources cachées. Poussé dans ses dernières limites, il est capable de trésors d’ingénuité… Notre rôle est d’observer le monde. Nous venons en aide à ceux qui le méritent, pour les voir se dépêtrer des fils que le destin a si bien su mêler. L’espoir ne peut pas être annihilé, tout comme un avenir ne peut être réellement brisé. » Il inclina légèrement la tête et fit basculer la porte du temple. « Bienvenue à Evanesca. Nous accueillons ici toutes les personnes qui pensent avoir leur place dans notre communauté. »
« Il y a différentes façons de voir les choses. On peut lutter, se résigner, ou tout simplement se laisser porter par le courant. Cette dernière solution n’est pas si mauvaise. Petit à petit, on relativise. Et on se rend compte que notre situation pourrait être pire, finalement. Bien pire. » Petit silence contemplatif. « …du moins, c’est ce que j’essaye de croire. J’espère honnêtement que tu me fileras un coup de main.»