« Ils sont vivants mes souvenirs », comme Barbara, j’aimerais pouvoir dire cette phrase. Mais mes souvenirs à moi sont morts. Je n’ai pas de souvenirs. En fait plus précisément, je n’ai pas l’impression qu’ils m’appartiennent. Ils sont hors de moi. Je pense rarement au passé et le passé ne s’impose pas à moi, bien au contraire. Je n’ai pas de mémoire. Ce qui compte pour moi c’est l’émotion du moment, le torpillage des sens, l’agonie du souffle. Un souvenir est émotionnellement mort. J’aimerais pouvoir vibrer de nouveau, au simple rappel d’événement, mais mon cœur reste plat. C’est pourquoi j’écris. L’écriture capture la vie. L’écriture fige mes émotions, elle permet de conserver un peu de ma vrai mémoire.
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