Ca y est : j'ai terminé "Harry Potter and the Deathly Hallows" cette nuit.
Par où commencer ? Je vais essayer de suivre un peu le cheminement du livre.
D'abord, le fait de savoir dès le début que Harry survit quoi qu'il arrive (merci M6) plombe évidemment le supsense. Pas de véritable tension en ce qui concerne sa mort possible, les situations difficiles où il se trouve sont excitantes mais pas vraiment inquiétantes puisqu'on sait qu'il ne mourra pas. Autant dire qu'un des plus gros enjeux du livre part en fumée. -_- Et bien sûr, sachant que Harry survit, il n'était pas difficile de deviner d'autres choses qui en découlent : la mort de Voldemort, et une union plus que probable avec Ginny (mon seul espoir étant que Ginny y passe...).
Dès le début, le ton est donné : le premier chapitre auprès de Voldy montre tout de suite que la fête est finie depuis un moment. J'adore l'ambiance. Je passe rapidemment sur Dudley qui remercie à sa manière Harry de l'avoir sauvé deux ans plus tôt (là, je commence à me dire que quelque chose cloche). Le chapitre "Fallen Warrior" m'a donné quelques frayeurs : j'ai bien cru que c'était Hagrid qui était mort. Une petite larme pour Maugrey, il faut l'avouer. Pourtant, je n'appréçiais pas plus que ça le personnage. Oh, et Hedwige. J'ai lu que Jo l'avait "tuée" pour signifier la fin de l'innocence, de l'enfance, comme une cassure. J'avoue que je ne l'avais pas vu sous cet angle. A peine commencé, on est déjà plongé dans l'atmosphère sombre du livre, avec ses morts et la menace de Voldemort qui plane.
L'idée que Dumbledore ne soit pas blanc comme neige m'a plue. Bien sûr, quand Harry est tiraillé par le doute après avoir lu l'article de Rita, il n'est pas difficile de deviner que l'image du grand Dumby, même ternie par son comportement passé, sera "lavée" au final : ses faiblesses et ses erreurs le rendent plus humain. Mais après tout, c'est de Dumbledore qu'on parle ! Il ne peut pas avoir été aussi mauvais, on le sait.
Le grand retour de Ginny et son baiser m'ont presque donné envie de vomir. Je n'y peux rien, je n'arrive pas à avaler cette relation entre elle et Harry (autant dire que je n'ai plus qu'à aller me jeter).
Le cavale du trio est ma partie préférée du livre. L'atmosphère inquiétante, sombre qui les entoure, le poids de leur mission qui pèse sur eux, les visions de Harry... Pour ça, merci Jo. J'ai adoré la partie à Grimmauld Place, et la tente... Et Hermione est de retour ! La vraie, pas cette petite c*nne du tome 6 ! Merci Seigneur. Ron est détestable. D'accord, c'est lui qui a les meilleurs lignes, il est drôle à souhait, mais quel c*n ! Jo a dit que le rôle de Ron était de solidifier, unir le trio. J'ai plutôt l'impression qu'il fait l'inverse pendant une bonne partie du livre. Certains avait émis l'hypothèse que Ron trahirait Harry tôt ou tard. C'est une sorte de trahison pour moi, le fait qu'il parte. Peu importe que son comportement ait été influencé ou amplifié par l'Horcruxe. Il a toujours était jaloux de Harry, il a toujours eu un sale caractère.
Seigneur, j'ai adoré les scènes entre Harry et Hermione ! Au cimetière, à Godric's Hollow... Même s'il n'avaient pas leur propre apparence, je les imaginais tous les deux. Et quand elle essaie de le réconforter à propos de Dumbledore... H/Hr shipper forever ! <3 On ne m'enlèvera pas de la tête qu'ils sont faits pour être ensemble.
Mais très vite, c'est le retour de Ron (prévisible, puisqu'il figure sur la couverture dans une scène qui ne c'était pas encore déroulée, et puis, c'est le meilleur ami de Harry, quand même !). Merci à Jo qui a quand même réussi ce que tout le monde croyait impossible dans les livres : un baiser entre Harry et Hermione ! Bon, OK, ce n'est pas vraiment eux, mais quand même. :) Evidemment, c'est suivi de la déclaration très touchante (mais meurtrière pour les shippers) : "She's like my sister. I love her like a sister and I reckon she feels the same about me. It's always been like that." Donc, retour de Ron, qui regagne sa place légitimement en sauvant Harry et en détruisant l'Horcruxe. Le personnage remonte dans mon estime par la suite, il cesse de se comporter comme un crétin. C'est au tour d'Hermione de m'agacer, du moins pendant quelques pages, avec le retour de Ron.
Toute l'histoire des Hallows est extra, je trouve. J'adore, j'adhère, tout comme pour les Horcruxes, d'ailleurs.
J'en arrive rapidemment à la dernière partie du livre. A commencer par le meurtre de Rogue. Beaucoup pensaient que Rogue ne pouvait pas être vraiment du côté de Voldemort, et que quelque chose à propos de la mort de Dumby nous manquait. On apprend la vérité, et le fait que Rogue l'ait tué pour le "délivrer", et qu'il ait oeuvré pour protéger Harry parce qu'il était amoureux de sa mère, je trouve ça... cul-cul. OK, le coup de la "délivrance" de Dumbledore qui était mourrant, j'adhère. Mais Rogue, se retournant contre Voldemort parce qu'il a tué Lily ?! Je ne sais pas. Ca a du mal a passer, de mon côté. Mais bon, je veux bien essayer de faire un effort.
La bataille à Poudlard : on sent que ça va être du lourd, et Jo ne dément pas. Harry qui va droit vers sa mort, résigné, croyant avoir été trahi par Dumbledore, entouré de ses proches disparus : ça aurait pu être magnifique dans le genre dramatique, si seulement je n'avais pas su qu'il n'allait pas mourir ! -_- Harry, qui se trouve être lui-même un Horcruxe. J'applaudie des deux mains. Les retrouvailles avec Dumbledore dans le chapitre "King's Cross", Harry qui a le choix entre mourir ou retourner tuer Voldemort, et le dernier "Of course it is happening inside your head, Harry, but why on earth should that mean that it is not real ?" de Dumbeldore. <3
S'en suit Harry qui se fait passer pour mort, Neville qui obtient sa part de gloire en tuant Nagini (j'adhère !), la désespoir de Hagrid, Hermione, Ron et les autres, qui croient que Harry est mort... mais non ! Il a juste attendu d'avoir un public pour que la scène soit encore plus spectaculaire, avec son grand discours héroïque ! Et il n'est pas "tâché" puisque ce n'est pas vraiment lui qui tue Voldemort, c'est son propre sort qui se retourne contre le Dark Lord ! Yahoo !
Plus sérieusement, je dois dire que j'adore Luna. Quand elle distrait les autres pour permettre à Harry de se retrouver seul... <3
Harry qui se fiche de la Elder Wand, et Ron qui montre un intérêt pas très net pour la baguette (c'est définitivement un personnage que je n'apprécie pas).
Attention, on passe à la partie qui n'aurait jamais dûe être écrite, selon moi : Nineteen Years Later, ou "Quand le cul-cul recontre Harry Potter".
Ginny n'étant pas morte (marde !), il était évident que plus rien ne pouvait se mettre entre elle et Harry. Mais je ne m'attendais pas à avoir droit à "La Petite Maison dans la Prairie". Pour moi, Harry Potter est et restera un adolescent (voire un jeune adulte), mais il n'est en aucun cas un homme marrié avec des enfants ! 0_o Qui plus est, des enfants qui portent les noms de personnages déjà existants (James, Lily et Albus - Seigneur ! - Severus) ! Je trouve que l'hommage rendu à ses parents, à Dumbledore et à Rogue (My God !) fait véritablement couler l'histoire dans les bons sentiments. Rogue, qui, s'il n'avait pas eu la chance de trouver Harry à proximité de lui alors qu'il était en train de mourir, aurait très bien pu ne jamais révéler la vérité et serait resté l'horrible traitre. Mais non, c'est devenu un héros. Alleluiah !
Ron et Hermione (eux aussi, sans surprise) sont ensemble et ont deux enfants. Même si, j'avoue, leur premier baiser m'a bien fait rire, je ne me fais absolument pas à ce couple.
Je vais conclure (parce que je m'éternise) en disant que ce livre est vraiment très bon, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que la fin est presque risible tellement elle déborde de gaïté et de bons sentiments, comme si tout était oublié et que rien ne c'était réellement passé. D'accord, Harry a survécu, mais est-ce que tout devait se finir de cette manière ?
Que voulez-vous, je préfère les fins bien dramatiques qui se finissent dans des larmes de douleurs. Je pense quand même que les histoires qui se finissent bien peuvent être tout à fait crédibles, si elles ne tombent pas dans les bons sentiments. Sur ce coup là, c'est raté pour moi.