Carte de bibliothèque - Botanique : Plantes carnivores
Titre : Le collectionneur aux dents longues
Auteur : neo_mirage
Personnages : Zacharias Smith, Justin Finch-Fletchey, Ernie MacMillian et Susan Bones
Disclaimer : Tout à J.KR.
Défi : Carte de bibliothèque (Section Botanique ; Plantes carnivores)
Rating : PG
Nombre de mots : 666
Le collectionneur aux dents longues
« Zacharias, ça ne peut plus durer ! » attaqua Justin d’une voix qu’il aurait préféré plus ferme, et Ernie leva le pouce dans sa direction pour l’encourager silencieusement depuis la table voisine.
Zacharias releva la tête de son livre d’Arithmancie avec l’air innocent sur lequel il travaillait depuis des semaines.
« Ta coupe de cheveux ? C’est vrai que tu devrais y remédier rapidement. »
Devant le visage outré de Justin, Susan prit la relève en levant les yeux au ciel.
« Tu sais très bien de quoi il veut parler. Wayne a traversé la Salle Commune en hurlant ce matin, et le bras d’Hannah la démange toujours affreusement. »
« Oh ! » fit Zacharias en feignant de soudain comprendre. « Vous voulez parler de ma nouvelle collection ? »
Deux paires d’yeux - trois, mais Ernie était dissimulé derrière son parchemin de Sortilèges alors ça ne comptait pas - exaspérés lui transpercèrent le front.
« Ta collection de plantes carnivores Zacharias ! » corrigea Susan.
« Plantes carnivores, tout de suite. Ces pauvres bébés ne feraient pas de mal à une mouche. »
« A une mouche peut-être pas, mais à tout le reste, certainement, » grommela Justin au souvenir d’un orteil douloureux alors qu’il marchait pieds nus dans le dortoir des Poufsouffles.
« Quoi qu’il en soit, » reprit Susan, « il faut que tu fasses quelque chose. »
Zacharias étudia l’air furieux de sa camarade avec détachement. Sa saloperie de mère lui avait envoyé une plante carnivore pour son anniversaire, un truc sorcier absolument immonde qui claquait des mâchoires à tout bout de champs, et ce n’est qu’en observant l’attitude distante d’Ernie-le-peureux qu’il avait enfin trouvé une idée de génie pour se débarrasser de ses encombrants camarades Poufsouffle - ou du moins de maintenir une bienheureuse distance de sécurité entre eux et lui.
Il s’en était procuré tout un tas - des qui piquaient, des qui mordaient, des qui crachaient, et même une qui criait lorsqu’on l’approchait d’un peu trop près - et s’employait depuis maintenant près de trois semaines à les placer stratégiquement pour éviter le drame permanent dans lequel semblaient vivre les autres élèves de sa Maison.
Il y en avait une sur sa table de chevet bien sûr, une attrape-mouche tout ce qu’il y a de plus moldu qui se contentait d’effrayer ceux qui se seraient encore risqués à le réveiller trop tôt, et puis une qu’il déplaçait aléatoirement dans le dortoir pour garder Wayne, Ernie et Justin toujours en alerte, une Catopsis magique qui aspergeait d’eau gelée n’importe qui aux alentours - celle-là même que Wayne n’avait pu éviter ce matin-là.
Il en avait aussi caché quelques-unes dans ses affaires, et puis il y avait celle qu’il emmenait avec lui dans la Grande Salle - qu’on lui parle le matin, ça devrait tout simplement être illégal - celle qu’il agitait devant le nez d’Hannah et de Megan le soir dans la Salle Commune…
Et évidemment, il y avait sa chouchou, celle dont il ne se séparait jamais et qu’il avait passé des heures à modifier avec l’aide enthousiaste de l’innocente Professeur Chourave et qui se trouvait…
« Aaaargh ! » hurla Justin en retirant vivement sa main du sac de Zacharias.
« Tu as trouvé ma plante cobra on dirait ! » s’enthousiasma Zacharias en plaçant au coin de son livre d’Arithmancie le petit pot dans lequel sa plante vert vif s’agitait en sifflant comme un véritable serpent. « Je crois qu’elle n’est plus venimeuse, mais qui sait, si ta main double de volume, c’est peut-être qu’elle l’était encore. »
Justin et Susan échangèrent un regard paniqué et se levèrent d’un même mouvement pour quitter la bibliothèque et foncer à l’infirmerie, alors qu’Ernie empilait à toute vitesse tous ses volumes de Sorts et Enchantements devant lui pour mettre le plus de distance possible entre lui et la plante.
Zacharias poussa un petit soupir de satisfaction et se remit à sa lecture, serein. Au moins, il allait être tranquille pour un bon bout de temps maintenant.