Adam et Tim! Longue vie à vous! (encore)

Mar 13, 2009 14:09


 
Peu après le nouvel an et le baiser annuel qu’Adam recevait ce jour-là, de la part de Timothy, le blessé rentrait enfin, chez lui. C’était aussi l’un de ces trajets au court desquels Timothy était au commande du side-car. Mais Adam, arriva tout de même sauf et souriant dans son appartement. Assez souriant et assez heureux, pour proposer à Timothy de s’installer avec lui. Timothy a eu peur, d’abord. Il s’est demandé, si tout ça n’allait pas trop vite, puis il s’est rappelé que de toute façon, son but dans la vie, était de la passer avec Adam et qu’ils avaient, tout deux, déjà vécu cinq ans ensemble bien que dans des appartements différents. Alors, il a dit oui. Et ils ont fait l’amour pour célébrer ça. Timothy était inquiet pour Adam et ses brûlures. Comment lui faire l’amour, sans qu’il hurle de douleur? Le dos brûlé d’Adam n’a jamais été un problème pour Timothy. Il a eu peur, au départ, bien sur. Mais peu de temps après, il a compris que même si Adam était défiguré, il l’aimerait jusqu’à sa mort. Pour Timothy, c’était pas le dos, les fesses, les mains, le torse ou la bouche d’Adam qui importait, c’était Adam. Tout simplement. Et un postérieur cramé ne pouvait pas altérer l’amour qu’il avait pour lui. Alors, il l’a aimé. Il lui a fait l’amour comme avant. Il lui a caressé le dos. Il lui a mis de la crème. Il l’a massé. Il l’a embrassé. Comme avant. Une heure après, leurs amis sont arrivés, pour une soirée qui heureusement fut écourtée par le départ prématuré de plusieurs des convives. Adam, extenué, était allé se coucher avant que quiconque ne parte. Timothy, considérant le départ rapide de ses amis et l’attitude de Carl, comme suspects, l’a suivi a peine l’appartement vidé.

Ils en ont passé des nuits, à se serrer l’un contre l’autre. Moins pour se protéger du froid, plus pour ne pas avoir peur d’entendre ces alarmes, encore. Mais, ils les ont entendu. Les allemands ont continué à bombarder. Quand ça n’était pas Londres, c’était d’autres villes. Timothy lisait ça dans les journaux et il avait envie de partir quelque part où toutes ces nouvelles ne pourraient l’atteindre. Mais, ils restaient à Londres. Et lorsqu’une alarme se mettait à sonner, pour annoncer l’arrivée des avions, ils se regardaient et calmement, ils sortaient dans la rue, pour rejoindre l’abris le plus proche. Timothy croyait dur comme fer, qu’il était impossible qu’une deuxième bombe vienne tenter de les détruire. Mais, le 10 Mai 1941, une bombe est encore tombée, là où il ne fallait pas. Eux, ils étaient à l’abris, bien protéger dans leur deuxième chez eux, comme Timothy aimait l’appeler, mais Lou et Michoil, eux, ils ont réussi à se faire prendre sous les bombes. Lou n’est pas mort, bien sur. Mais, il n’empêche que Timothy a eu peur. Timothy n’a pas eu une vie de famille facile et ça lui a pris du temps avant d’avoir des amis et les voir ainsi, que ce soit Lou ou Adam, ça le terrorisait. C’était comme si, il pouvait tout perdre, à cause d’une bombe, d’une guerre. Mais, comme il ne vivait que pour Adam, il ne pensait qu’à Adam, dans ces moments-là. Il s’en est voulu d’avoir, ainsi, oublier Lou et Michoil. Il n’a pas pensé à eux, une seule seconde. Il a juste oublié le monde et serré Adam dans ses bras, pendant toute la nuit. Mais le lendemain, il a appris la nouvelle. Lou avait été coincé sous les gravas d’un immeuble, mais ne s’en sortait, une heure après, qu’avec une jambe cassée et une foulure à la cheville. Mais Michoil, lui, il n’en est jamais sorti. Michoil n’avait jamais été un ami très proche. Il ne connaissait vraiment que Lou et Peter et traînait parfois avec Russell, mais Timothy ne le connaissait pas aussi bien. Mais, sa mort a tout de même, laissé un grand vide dans leur groupe. Russell ne se contentait plus que de boire, n’ayant plus de compagnon, pour dire des âneries, toutes les deux minutes. Lou est parti en vacances avec son frère, sans parler de Michoil, à qui que ce soit, pas même à Carl. Peter perdait le seul véritable ami de son age, qu’il fréquentait. Ann s’est mise à passer plus de temps avec eux, peut-être par peur de les voir disparaître du jour au lendemain, sans avoir pu rire aussi souvent qu’elle l’aurait souhaité. Carl, lui, on ne sait pas vraiment comment il a vécu la mort de Michoil. Il n’a jamais abordé cette perte.

Sûrement, parce que à cette époque-là, un autre drame se jouait. C’est vers la fin Mai, que Timothy l’a appris. Déjà, au retour d’Adam, chez lui, trois d’entre eux, le savaient, mais ils ont attendu avant de partager la nouvelle avec les autres. Avant la mi-Juin, Peter aurait quitté l’Angleterre, pour aller se battre en tant que soldat, sur le sol Français. Timothy connaissait Carl et il avait vu le changement, que la présence de Peter avait eu sur lui. Mais, il ne s’attendait pas à ça. Bien sur, il s’en doutait. Tout le monde s’en doutait. Ils étaient tous d’accord sur le fait que Carl aurait beaucoup de mal à supporter l’absence de Peter, mais il n’aurait jamais cru pouvoir voir Carl, dans cet état. Avec Peter, c’est la bonne humeur de Carl, qui est partie. Personne ne l’a vu sourire, pendant tout ce temps où Peter était de l’autre coté de la Manche. Pas un seul sourire. Lui, qui avait un sourire, si beau. Il est devenu triste, souvent irascible. Mais, tout le monde comprenait, alors personne ne lui en voulait. Un jour, il est arrivé à l’imprimerie après avoir bu autant de bouteilles qu’il restait dans son appartement. C’est là, que Lou et Timothy ont décidé de prendre vraiment, soin de lui, de gré ou de force. Il ne cessait de ruminer dans sa barbe, que Peter était parti sans lui dire au revoir, qu’il ne reviendrait pas parce qu’un allemand allait sûrement le tuer. Il n’est pas devenu fou. Peter est revenu a temps. C’était pour une semaine de permission, mais c’était suffisant. Peter lui a parlé. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble, s’enfermant dans leur chambre, toute la journée. Quand il a fallu que Peter reparte vers la France, il n’y a eu que Carl sur le quai de la gare. En Juin, Peter s’était réveillé et avait quitté l’appartement, sans prévenir Carl. Il avait retrouvé le reste de la bande à la gare, mais Carl ne s’était pas rendu compte assez tôt de la disparition du corps chaud de son amant. Il était arrivé en courant à la station, au moment même, où le train quittait la gare, ne pouvant apercevoir Peter que pendant quelque seconde. Cette fois-là, Carl n’a même pas dormi de la nuit, tenant Peter dans ses bras, espérant ainsi l’empêcher de partir loin de lui. Mais, il fallait qu’il parte de toute façon. Alors, il l’a accompagné. Plus tard dans la soirée, lorsque tout le monde s’était réuni pour lui tenir compagnie, Carl a promis à Timothy qu’il n’avait pas pleurer et qu’il n’allait pas se remettre à pleurer. Timothy l’a cru, parce qu’il savait que Peter avait parlé avec Carl et que Carl écoutait Peter. Parce qu’ils s’étaient aimés, Carl et Timothy se comprenaient, sans trop échanger de mots. Alors, c’est sans mot que Timothy lui a demandé si il allait bien, pendant tout le reste du service de Peter, sous les drapeau. Et c’est sans mot, que Carl lui répondait que non. Les paroles de Peter ont eu un effet, plutôt bénéfique, sur Carl. Il s’est posé des questions sur lui et sur Peter. Il a parlé avec son père, aussi et il a fini par l’écouter. Deux mois après le seconde départ de Peter, Russell et lui se sont mis en tête d’arrêter de boire. Il a réussi, pas Russell. Ils se sont moqués de lui. Le Whiskeytotaler, qui se mettait à boire de l’eau. Il s’est mis à travailler plus et plus longtemps, sûrement pour ne pas rentrer trop tôt, dans un appartement vide. Mais, dans l’ensemble, ça s’est bien passé. Il a fait avec l’absence de Peter, et l’a aimé encore plus, lorsqu’il est rentré, légèrement blessé. Timothy s’est toujours dit que, Adam et lui ne serait jamais comme ça. Il s’était promis qu’il n’aurai pas besoin d’Adam à un tel point que son absence pourrait le rendre fou. Mais de toute façon, il était déjà fou.
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Je t'aime.

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