Ode pour la Valentine :
sev_chanTitre : Derrière les apparences
Cupidon :
piwi_chan Personnages : Les Maraudeurs, POV Peter
Rating : PG
Nombre de mots : environ 700
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K.Rowling.
Mot de la Valentine : Un grand merci à ma béta, comme toujours.
Chère Sev_chan, écrire sur un de tes pairings était un véritable défi car, quoique je choisisse, c'était une grande première pour moi. J'espère n'avoir pas trop sombré dans l'OOC, ne lisant que peu voir pas de fics mettant en scène ces personnages. J'ai vraiment donné une large interprétation de la personnalité de Peter lorsqu'il avait onze ans...
En espérant que ça te plaise,
Ton Cupidon dévoué
Les mains de Rémus tremblèrent légèrement lorsqu’il essaya tant bien que mal d’attraper sa tasse de chocolat chaud lors du petit déjeuner.
Peter n’arrivait toujours pas à comprendre comment on pouvait aimer le chocolat à un tel point et il ne pouvait dès lors qu'émettre de maigres suppositions à ce sujet, mais il était sûr d’une chose, ces tremblements n’étaient pas dus à l’anticipation ou au plaisir cette fois, non, Rémus allait vraiment mal, et il avait l’impression que leurs deux autres compagnons de chambrée n’avaient rien remarqué.
D’un côté, connaissant les deux lascars, ça n’avait vraiment rien d’étonnant. Autant il les appréciait et leur vouait une admiration sans bornes, autant il se devait d’admettre leur principal défaut. James, qui provenait d’une famille qui l’avait toujours chéri et aimé n'avait que trop l'habitude d'être sous les feux de la rampe et avait tendance à être uniquement centré sur sa personne. Quant à Sirius, à l’inverse de James, il était issu d’un milieu peu aimant et faisait dès lors son possible pour grappiller le peu d’attention qui était disponible. Dans la quête qu’il avait entreprise pour combler son manque d’affection, il avait peu de temps pour se soucier des états d’âme de ses amis. Encore une fois, leurs motifs n’étaient pas tellement égoïstes, c'était plutôt une question d’éducation.
A peine quelques mois s'étaient écoulés depuis leur admission à Poudlard, et pourtant Peter avait réussi à cerner deux des compagnons qui partageaient le même dortoir que lui. Et bizarrement, malgré certains comportements axés principalement sur leur petite personne, il les appréciait énormément et les enviait, d’une certaine façon. Ils étaient fascinants à leur manière, charismatiques, et n’avaient jamais beaucoup de difficultés pour créer facilement des liens avec les autres élèves, à l'inverse de lui-même.
Mais en ce qui concernait Rémus, tout était vraiment différent. Derrière son regard doux et son désir de toujours vouloir rendre service se cachait visiblement un garçon à la santé fragile, qui souffrait apparemment d’une maladie chronique. C’était la seule explication qui était venue à son esprit pour le moment, mais Peter était bien résolu à parler à Rémus au sujet de ses visites fréquentes à l’infirmerie. Il était son ami, et c’était dès lors son rôle de s’assurer de son bien-être.
Peter continua son petit déjeuner d’un air songeur tout en regardant Rémus du coin de l’œil, avant que la table des Gryffondors ne commence à éclater de rire suite à une pitrerie de Sirius. Son hilarité rejoignit celle de la tablée, de manière quasi automatique.
Le mois passa et il ne trouva jamais l’occasion d’aborder Rémus au sujet de son problème de santé. Et si c’était suffisamment grave pour qu’il n’ait pas envie d’en parler ? Peut-être qu’il avait peur de voir de la pitié dans les yeux de ses amis lorsqu’il leur apprendrait l’horrible vérité, et qui sait, une issue fatale ? Peter ne pouvait s’empêcher de se poser ce genre de questions et plus il y songeait, plus il devenait indécis quant à la façon d’aborder le problème avec Rémus. Il ne voulait pas que ce dernier soit fâché envers lui, car cela entraînerait également un froid avec James et Sirius. Et Peter voulait éviter cela ; leur amitié était bien trop précieuse à ses yeux.
Ce fut lorsque Rémus passa quelques nuits de plus à l’infirmerie le mois suivant que Peter prit une décision. Il attendit que Rémus rejoigne sa chambre au petit matin d’un pas vacillant pour s’approcher sans bruit du lit dans lequel ce dernier venait de s’écrouler à l’instant. Il sanglotait.
Alors Peter fit la première chose qui lui passa par la tête, il se pencha et prit Rémus dans ses bras.
« Chuuut Rémus, je suis là. Tout va bien. Il ne peut rien t’arriver. »
Sa main posée sur son dos semblait apaiser les tremblements.
Oui, Peter était là et même s’il ne savait pas vraiment la nature du problème de Rémus, une chose était certaine, il le soutiendrait quoi qu'il arrive si ça pouvait lui permettre de garder son amitié pendant ces quelques années à passer à l'intérieur de ces vieux murs...
Fin