Ode pour la Valentine :
gredouneTitre : Ton sourire
Cupidon :
babydracky Couple/Personnage : Neville/Severus
Rating : PG
Nombre de mots : 604
Disclaimer :L'univers de Harry Potter, est à J.K. Rowling.
Mot de la Valentine : J’espère que cette petite drabbles te plaira. Pour ma part, je n’ai que fort rarement écrit sur Neville et Severus est loin d’être un personnage avec lequel je me sens à l’aise, alors ce pairing !, tu peux imaginer que ce fut un défi!
Personne ne souhaitait rentrer dans cette chambre.
Neville était un médicomage depuis à peine quelques semaines quand on lui avait confié ce patient. Il avait été honoré. Jusqu’à ce qu’il comprenne pourquoi c’était à lui qu’on avait confié la survie et les soins de ce malade. On l’envoyait au coupe-gorge. Personne ne voulait se charger de prendre soin de ce prétendu allié de dernière minute, de ce Mangemort intouchable. Certains disaient qu’il avait combattu du côté du bien, c’était après tout le Sauveur, Harry Potter, qui avait pris sa défense lors de son procès, toutefois, pour tous, il restait coupable.
Tous le craignaient.
Mais personne autant que Neville.
Le jeune homme savait que son ancien professeur, son bourreau, avait eu la confiance du professeur Dumbledore et à présent celle de Harry et cela lui suffisait amplement. Mais il n’en restait pas moins qu’il le craignait toujours autant que le premier jour. Un seul de ses regards avait toujours suffi à le terroriser !
Et pourtant, aujourd’hui, depuis des mois où il s’occupait presqu’exclusivement de lui, Neville aurait tout donné pour que son patient, Severus, ne fasse que le regarder, même pour arracher son âme de son regard haineux et condescendant. Severus avait survécu au sacrifice que lui avait imposé son « maître » mais il ne vivait plus. Il n’avait tout simplement plus de raison de vivre. Il avait fait ce qu’il considérait son devoir, il avait expié ses crimes comme il avait pu. Mais il savait que le pardon ne lui serait jamais accordé, que son âme ne cesserait de le torturer jusqu’à son dernier souffle et il devait espérer que sa mort fût plus douce que la vie.
Mais Neville ne pouvait pas le laisser partir. Pas son premier patient. Pas quelqu’un qui avait besoin de lui. Alors il s’était occupé de lui au mieux, ne laissant personne d’autre que lui prendre soin de Severus. Tous les jours, patiemment. Il gardait espoir.
Et même si Severus ne devait jamais revenir ; il ne le laisserait pas seul. Personne ne devait être seul. Il ne se souvenait que trop bien de chacune de ses visites auprès de ses parents, eux aussi n’étaient plus là et pourtant…pourtant…quelque part il serait toujours leur fils et tout deux, s’ils ne le savaient plus, le sentaient.
Si Severus sentait qu’il était lui, Neville Londubat, il devait être furieux… Et étrangement cette seule pensée le fit rire. Cela faisait un bien fou, cela faisait si longtemps qu’il n’avait ri ainsi. Un vrai fou rire.
« Pourquoi riez-vous ? » Soupira une voix lasse à la fenêtre.
Neville cessa de rire sur-le-champ quand il comprit, quand il reconnut la personne à qui elle appartenait.
« Severus ? » Tenta-t-il et il vit au froncement de sourcils que son ancien professeur n’acceptait guère la familiarité. Pourtant, après toutes ces semaines de lutte, il était devenu son ami, Severus.
« Qui d’autre ? » le railla son patient « N’êtes-vous pas habituellement parti à cette heure-ci ? »
Cette voix aurait pu être cinglante, mais à l’oreille de Neville, elle ne l’était plus. Severus avait raison toutefois. Il aurait dû partir il y a de cela une demi-heure mais il avait voulu terminer le conte qu’il lui lisait, « Les potions du sorcier », certain que son patient devait l’aimer étant petit.
« Je termine ce conte et je te laisse te reposer » sourit-il.
Severus ne lui répondit plus. Mais Neville savait qu’il était là, l’avait toujours su.
Et maintenant, il lutterait encore plus fort. Severus n’était pas au bout de ses peines, mais jamais plus proche de sa guérison.