Ode pour la Valentine :
ChatonweasleyTitre : De Noir au rose
Cupidon :
camille_mikoCouple/Personnage : Sirius
Rating : PG
Nombre de mots : 1000
Disclaimer :L'univers de Harry Potter, est à J.K. Rowling.
Mot de la Valentine :Chère Chatonweasley, j’espère que cette série de drabbles te plaira. Ta Valentine.
Chaussette
Poudlard avait quelque chose de magnifique. C’était un endroit où l’on pouvait rire, chanter, courir, sans risquer plus que des gros yeux de la part des professeurs. C’était aussi le lieu où l’on pouvait parler le soir tard devant le feu, où l’on s’échangeait bonbons ou desserts contre nos préférés. On pouvait même venir chaparder aux cuisines, si un creux nous prenait la nuit.
Mais Pourdlard, c’était surtout l’endroit où Sirius ne devait pas maintenir sa chambre impeccable de propreté et de rangement, où des chaussettes pouvaient traîner sans risquer les punitions parentales, tout au pire, une vengeance de Remus.
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Chien
Il avait toujours bien aimé les chiens. C’était des animaux fidèles, sincères, qui ne trompaient pas leurs maîtres. Contrairement aux elfes de maison et surtout ceux comme Kreattur. Ils étaient heureux du bonheur de leur propriétaire et le paradis s’ouvraient dès l’instant où l’on pouvait leur dégotter un os encore un peu gras, ou du bon fromage.
Aujourd’hui, il était heureux de pouvoir être Padfoot. Des Détraqueurs avaient moins de prises sur lui. Il arrivait à mieux les supporter et se transformer en Animagus lui permettait d’oublier un peu. Harry. James. Lily. La trahison de Peter. Le regard de Remus.
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Sœur
Il avait toujours espéré une sœur. Il avait un frère, mais, c’était différent. Il ne s’était jamais senti proche de lui. Qui plus est, il avait quitté Grimmauld Place, à seize ans. Sincèrement, même s’ils n’avaient qu’un an d’écart, Sirius n’était pas arrivé à avoir un lien avec Regulus. Alors, il s’était convaincu qu’il aurait préféré une sœur. Sauf qu’il avait vu les sœurs Black. Andromeda, Narcissa et Bellatrix. En fait, il les avait vu bien avant, mais là, il avait comprit en les voyant à Poudlard.
Une sœur n’aurait pas été mieux. Ce qui lui aurait fallu n’existait pas.
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Bottes
Elles étaient belles et classes. Il était très fier de son achat du Pré-Au-Lard. Il cherchait de quoi s’habiller pour le Bal d’Halloween. Il avait eu un coup de cœur dessus. Elles étaient noires et allaient avec ses vêtements de soirée qu’il avait choisi. C’était la première fois qu’il payait quelque chose avec son propre argent. C’était grisant. Il avait eu du plaisir à le faire.
Il était capable de faire seul, les choses. James et ses parents ne l’avaient pas aidé. Il pouvait être autonome. Comme si rien, ni personne ne pouvait lui ôter son futur. Autonome.
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Lune
Elle était belle et ronde. Pâle et blonde. Pour tous les autres, elle était symbole de romantisme, de nuits d’escapades amoureuses, de grandes passions et de jolis paysages baignés par elle. Pour Remus, c’était un enfer, une épée de Damoclès au dessus de lui qui revient tous les mois. Pour James, elle était trois nuits sans sommeil.
Pour lui, c’était une offense. Un échec face à celle-ci. Incapable d’adoucir celle de Remus. Incapable de faire céder la douleur de la lune. Mais il avait trouvé comment la rouler, la duper cette horrible lune. Il deviendrait un animagus parfait pour Remus.
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Sorcière
A la naissance, on lui avait dit que c’était un titre d’honneur, que c’était une fierté. Il avait pensé qu’il portait un nom fait de fierté, qui en imposait. Il avait porté son nom jusqu’au bout des cheveux, qu’il aimait long, noir et brillant. Après il y avait eu Poudlard et il avait juste aimé la couleur de ses cheveux. Elle était belle, mais il était toujours fier d’être un sorcier.
Un jour, James s’était marié avec la belle Lili et, à son mariage, il avait découvert dans la bouche de Petunia, que « sorcière » pouvait aussi être une insulte cruelle.
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Plante
Remus était furieux. Avec James, ils avaient séché le cours de Botanique pour aller se balader sous leurs formes d’animagus dans la Forêt Interdite. Il avait entendu parler de leur absence pendant tout le cours. On lui avait dit qu’il était en tort en tant que préfet. Il avait envie de crier qu’il n’était pas capable de les gérer et de les forcer à venir.
Lili était intervenue en disant que c’était à elle de le faire. Depuis qu’elle avait découvert sa double nature, elle l’aidait quand la lune était trop proche.
Sur son lit, Sirius avait posé des fleurs.
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Futur
Il avait toujours cru qu’il aurait un grand futur. Un peu, parce qu’il était un Black, il est vrai. Beaucoup parce qu’il leur avait tourné le dos, qu’il s’était tourné vers ceux qui protégeaient le Monde Sorcier, qu’il était rentré chez les Aurors avec James. De toute façon, il devait avoir un futur exceptionnel, vu qu’il avait un filleul parfait, merveilleux.
Sauf que James et Lili étaient morts. Il n’avait plus aucune nouvelle de Harry. Remus l’accusait. Peter avait trahi. Les Aurors le poursuivaient pour le meurtre de son meilleur ami et de son épouse. Sirius n’avait plus de futur.
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Obscurité
Azkaban était telle une boite où l’on enfermait ses résidents dedans pour les oublier à jamais. Une fois dedans, l’on n’en sortait plus jamais. Peu à peu, on perdait l’honneur de soi-même. Puis, on s’oubliait au fur et à mesure. Plongé perpétuellement dans le noir, sans rien entendre d’autre que les râles, les gémissements des autres oubliés de la boîte noire.
Le plus souvent, on entendait le bruit de la pluie battante qui régnait tout autour de l’île. Le souffle froid des Dementors glaçait jusqu’aux os. Le noir engloutissait tout. Le plus simple était encore de se fondre en elle.
***
Rose
Il avait toujours cru qu’il y avait quelque chose derrière la mort. Cela lui apportait un peu de chaleur en se disant que James, Lili, tous les morts de ces guerres et même Regulus avaient un lieu où ils n’étaient plus les pantins de destins injustes. Il avait espéré qu’il aurait pu s’excuser envers son frère pour ces années perdues.
Il n’aurait jamais pensé qu’il n’y aurait rien. Ou presque. Juste cet éclair rose, comme si on lui arrachait tous ses sens, avant de sombrer dans l’absence. Juste le temps d’espérer que cela venait juste de l’arche qu’il avait traversée.
Fin.