Ode pour la Valentine :
selphie451Titre : Nouvelle lune
Cupidon :
babydracky Couple/Personnage : Remus/Tonks
Rating : PG-13
Nombre de mots : 455
Disclaimer :L'univers de Harry Potter, est à J.K. Rowling.
Mot de la Valentine : J’espère que cette petite drabble te plaira. Pour ma part, je n’avais jamais écrit sur Remus et je n’ai pas vraiment d’atomes crochus avec le personnage mais j’espère ne pas m’en être trop mal sortie.
Toujours la même douleur. Toujours la même souffrance. Toujours la même solitude.
Des années et des années que son corps subissait ce même traitement, cette transformation, ce déchirement de sa chair, de son être, de son âme. Et il souffrait toujours autant que ce premier jour où les crocs de ce répugnant loup-garou s’étaient refermés sur lui. L’avaient déchiré en petits lambeaux. Plus jamais il n’avait été lui-même. Plus jamais il ne le serait. Une partie de lui serait toujours affamée de choses qu’elle ne devrait pas avoir et une autre de ce qu’elle ne pourrait avoir. Le sang et l’affection.
A Poudlard il avait trouvé des amis. Des personnes qui l’avaient accepté tel qu’il était devenu. Le monstre de la pleine lune. Bien plus que l’accepter, ils avaient embrassé sa destinée. Partageant son sort. Son chagrin. Sa souffrance.
Morts. Ils étaient tous morts.
La souffrance. Celle-là même qui se nourrissait de ses entrailles, celle qui se brisait dans sa gorge dans des cris déchirant la nuit, celle qui se mourrait dans des larmes qu’il ne versait plus. Cette souffrance ne suffisait pas à annihiler la douleur du fardeau qui le mutilait sans jamais l’achever.
Pourquoi continuer se demandait-il parfois ?
En ces instants le visage du jeune Harry Potter lui revenait, des images qui avaient remplacé le visage de ce poupon si souriant qu’il avait bercé jadis et il avait la réponse à ce cri désespéré. Pour lui, il devait aller de l’avant. Pour lui, la pleine lune ne devait pas vaincre. La bête devait être muselée.
Mais il restait une âme esseulée, un loup solitaire.
Il sursauta quand il sentit des mains chaudes essuyer les larmes qui avaient inondé ses joues creuses sans qu’il en prenne conscience. Il fixa un long moment cette silhouette encore trop juvénile, ces cheveux plus rose que de la barbapapa, et cette petite fossette sur ces joues d’un rose velouté. Un sourire unique. Sincère et aimant.
Nymphodora Tonks.
Il ne la connaissait pas vraiment. Il ne l’avait croisée qu’à quelques rares réunions de l’Ordre. Une bouffée de joie de vivre. Un petit électron libre. Une étincelle vivifiante de magie pure.
« Un steak ça te dit ? Je meurs de faim ! » Et son sourire ne pouvait être que contagieux.
Il hocha la tête et se saisit de cette chaude main qu’elle lui tendait.
« Saignant pour le monsieur ! » Le taquina-t-elle alors qu’ils quittaient cette cave humide où il avait trouvé refuge.
Pour la toute première fois depuis des années le sourire qu’il rendit à cette boutade fut sincère et il sentit à nouveau son cœur battre dans sa poitrine.
Avoir un rayon de soleil dans sa vie, voilà ce qui lui avait toujours manqué.