The last Hope chap 05

Jul 17, 2009 22:00

Bonsoir à tous!!!
Vous l'attendiez et bien le voila, le chapitre 05 de "The last Hope ".
Un énorme merci à Nandra qui m'a fait une correction en béton armée,ce qui m'a fait le plus grand bien d'ailleursxD Je posterais demain sur ff.net, là j'ai pas le courage. Bonne lecture, et n'hésitez pas à me donner vos impressions.


~Chapitre 5 : Retour~

« « Tu es sûr de toi ? » Demanda pour au moins la troisième fois, le brun au blond.

« Oui Kuro-chan, parfaitement sûr… N’as-tu pas confiance en moi ? » Répondit-il avec un grand sourire malicieux sur les lèvres.

« Ce n’est pas la question », objecta le brun.

« Bien sûr que si… Si tu penses, alors que je ne suis pas encore parti, que je ne peux pas réussir, alors c’est que tu n’as pas confiance en moi. »

« Ce n’est pas ça… je ne voulais pas t’induire en erreur. C’est juste que… »

« Tu es vraiment mignon Kuro-chan. »

« De… quoi ?! Je ne suis pas mignon d’abord !! »

« Si, tu t’inquiètes pour moi… et c’est vraiment mignon »

« Tss. » Grogna le guerrier.

Kurogane détourna les yeux pour cacher sa gêne. A peine quelques heures plus tôt, il avait été mis au courant du plan que le blond et sa reine avaient concocté, et l’idée de laisser Fye partir seul ne lui plaisait guère. Bien sûr, par le passé, il n’avait pas été plus en sécurité qu’il n’allait l’être à présent. Mais maintenant qu’il n’était plus drogué, il s’était découvert une force insoupçonnée. Il était désormais devenu un homme qui prenait sa vie en main, et qui ne laisserait plus les choses lui échapper, quoi qu’il puisse advenir. Voila pourquoi Kurogane s’inquiétait. Si leur ennemi s’en apercevait, ne serait-il pas en danger ?

Qui le protègerait alors ?

Mais visiblement, le blond semblait contrôler la situation. Kurogane soupira, il n’avait pas le choix, il devait le laisser faire comme il l’entendait et attendre, même si l’attente serait sans doute aussi douloureuse. Le blond sentant le malaise qui s’agitait en lui, passa ses bras autour de sa taille et lui sourit.

« Tout ira bien Kuro-chan, d’accord? »

« Ouais… Je te fais confiance. Mais je te préviens, quand sera venu le moment, c’est moi qui me battrai contre lui. »

« Bien sûr. Allez, je dois y aller » finit- il en l’embrassant doucement.

Kurogane le laissa quitter son étreinte, malgré la sensation de froideur qui l’envahit alors. Le blond monta sur un cheval alezan et laissa sa main glisser entre ses mèches brunes, une dernière fois. Il avait le cœur serré à l’idée de partir mais il n’avait malheureusement pas le choix. Il ne lui restait plus qu’à compter les jours dans l’attente de le revoir enfin. Derrière eux se tenaient la reine Amaterasu et sa sœur, la prêtresse Tsukuyomi. Elles étaient restées en retrait pour leur laisser la possibilité de faire leurs adieux en paix. Le jeune roi ne put cependant s’empêcher de jeter un dernier regard en direction de la reine, qui lui souriait doucement, comme pour lui communiquer toute sa détermination. Sur un dernier signe de la main il fit partir son cheval à un petit trot.

Il descendit un petit chemin de terre, il traversa des prairies verdoyantes, apercevant sur sa gauche, à distance raisonnable, les abords de la forêt qu'il avait traversé à son arrivée. Un léger frisson parcourut son corps à ce souvenir. Sans l’œil averti de Kurogane, il serait sans doute mort dans ces bois, la tête fracassée contre un rocher, pour finir dévoré par les loups. Très réjouissant en somme. Secouant la tête pour chasser ses idées noires et surtout les images peu ragoûtantes qui lui venaient, il se concentra sur son chemin, même s’il n’y avait rien de bien compliqué.

Bientôt, la route descendit en direction de la rivière qu’il avait traversée quelques jours auparavant. Il s’arrêta un instant pour regarder autour de lui, comme pour graver dans sa mémoire les lieux, mais surtout pour se rappeler les incidents de ce jour-là. En y repensant du recul, il trouva qu’il s’était vraiment montré stupide et imprudent ; il était sérieusement passé à un cheveu de la mort. Plus jamais il ne ferait la même sottise ; désormais il se montrerait réfléchi et prudent.

Une fois le cours d’eau traversé, Fye fut de retour dans ses terres. Pourtant, le paysage ne changeait pas autour de lui. La rivière étant le seul élément du décor qui séparait les deux régions. Le cours d’eau semblait en réalité n’être qu’une frontière factice, comme si, à l’origine, les deux pays n’avait fait qu’un. Il faudrait qu’il étudie la question en rentrant, même si une fois la paix rétablie, cela n’aurait sans doute plus vraiment d’importance.

Au fur et à mesure les prairies se transformèrent en cultures, de fruits, de légumes, de thé et un peu plus loin vers l’est il savait qu’il y avait quelques rizières. Malgré la guerre, les champs restaient bien entretenus par de nombreuses femmes et leurs enfants, et quelques hommes qui ne pouvaient plus se battre. Certains le virent passer mais ne firent guère attention à lui, une cape leur cachant ses traits. Il passa entre les rangées de théiers, admirant le geste des femmes, dont les doigts agiles couraient de feuille en feuille avec rapidité. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire légèrement triste, mêlé d’une pointe de mélancolie dans ses yeux. Ce n’était pas tant que les gens ne l’avaient pas remarqué, c’était surtout qu’ils étaient résignés à leur sort. Plus rien d’autre ne comptait à leurs yeux qu’entretenir leurs champs, tandis que cette épée de Damoclès menaçait de tomber sur eux à tout instant. Parce que si la guerre contre les Suwa étaient perdu, leurs terres seraient brûlées et ils n’auraient plus rien.

Fye raffermit sa prise sur les rênes de son cheval. Il ne restait plus longtemps à attendre . D’ici un mois, le conflit s’achèverait enfin. Trente jours… C’était ce qu’il avait décidé le matin même avec la reine de Suwa. Passé ce délai, il retournerait là-bas avec une suite pour signer un traité de paix. D’ici là, il n’y avait plus qu’une seule chose à faire : trouver le traître qui se cachait dans sa maisonnée, le démasquer et le mettre hors d’état de nuire une bonne fois pour toute. Mais avant cela, il faudrait aussi qu’il remette les pendules à l’heure à la plupart de ses conseillers auxquels il avait permis visiblement, beaucoup trop de choses. Une discussion avec son prétendu médecin s’imposerait d’ailleurs. Un sourire malicieux se dessina sur son visage. En vue de l’ampleur de ce qu’il avait à faire, il aurait dû se sentir découragé mais ce n’était pas le cas. Bien au contraire, il avait hâte de rentrer, de faire le ménage chez lui et de rappeler à ses conseillers qui était le chef de clan. Oui. Son changement de comportement allait sûrement en dérouter plus d’un. Et ça, il le devait à Kurogane qui lui avait, mine de rien, mis un magnifique coup de pied aux fesses.

Plusieurs heures passèrent avant qu’il n’aperçoive enfin les fortifications de bois et de pierre qui entouraient la ville principale, cœur de son petit pays. La fondation de la muraille était composée par des rochers couverts de mousse glissante par temps de pluie. Ils soutenaient des troncs d’arbres taillés en pointe à leurs extrémités. Hauts de plusieurs mètres ils empêchaient quiconque de pouvoir les escalader. C’était d’ailleurs ces roches effondrées qui lui avaient permis de passer au travers de la défense de la muraille, et partir au pays de Suwa. Malheureusement, beaucoup de personnes connaissaient ce passage, puisque l’information avait réussi à monter jusqu’à ses oreilles. Les Suwa étaient-ils au courant de ce détail ? Sans doute pas, sinon ils auraient sûrement pris la petite cité depuis longtemps pour dénicher le meurtrier de leurs précédents seigneurs. A moins que finalement ils l’aient toujours attendu. Attendu de voir s’il allait enfin sortir de son cocon, ou bien s’il allait commettre les mêmes erreurs que ses prédécesseurs et refuser de regarder la vérité en face.

Seule une entrée donnait accès à l’intérieur de la ville, une tourelle de chaque coté permettant d’interroger tout nouveau venu. Le blond se mordit un instant la lèvre. Il n’avait pas spécialement envie que sa présence s’ébruite, d’autant qu’il ne savait pas comment ses conseillers avaient géré sa disparition. Il était cependant hors de question de faire la même chose qu’à l’aller, il avait besoin des affaires que portait sa monture.

« Qui va là ! ? Cria l’un des gardes, tandis qu’il s’arrêtait à quelques mètres de la double porte fermée.

C’est alors qu’il eut une idée… Oui, il connaissait un soldat à qui il pouvait faire confiance pour garder le silence. Gardant la tête baissée pour que les gardes ne puissent discerner ses traits ou entrevoir sa chevelure blonde, il demanda :

« Le général Kusanagi est-il là ? Je voudrais lui parler... »

A l’annonce de son nom, un homme s’approcha des sentinelles en criant : « Je suis ici ! Que me voulez-vous !? »

« Pourriez-vous descendre s’il vous plait ? C’est très important, » répondit le jeune roi.

Kusanagi fronça les sourcils en reconnaissant le timbre de voix de l’inconnu. Non, il refusait d’y croire, de penser que cette voix pouvait appartenir à la personne à laquelle il songeait… Hochant brièvement la tête, il ordonna à ses hommes d’entrouvrir les portes pour le laisser passer, puis descendit rejoindre le jeune homme. Une main sur la garde de son épée, prêt à dégainer au moindre signe suspect, il s’approcha de lui. Calme et serein, Fye n’avait pas esquissé un seul geste. Quand le général fut arrivé à sa hauteur, il releva la tête, dévoilant ses traits à l’officier qui resta figé, pétrifié de voir son seigneur devant lui, à cet endroit. Alors qu’il ouvrait la bouche pour dire quelque chose, le blond posa un doigt sur ses lèvres, lui intimant le silence.

« Vous comprenez mieux pourquoi je vous ai appelé ? Personne ne doit savoir que c’est moi, » murmura-t-il.

« Je comprends… Peu d’entre nous sommes ont été mis au courant de votre disparition… Je saurai me montrer discret. »

« Merci, je savais que je pouvais compter sur vous. » répondit le roi en souriant. Kusanagi détourna un bref instant les yeux, quelques peu gêné. A dire vrai, il ne connaissait pas plus que cela son seigneur, celui-ci ayant toujours été très distant vis à vis des autres. Comme s’il avait voulu que personne ne l’approche, ne le touche, ne lui parle. Mais il était à présent différent, plus sûr de lui, plus accessible et en même temps, incroyablement fier et royal. Ses yeux, autrefois vides, reflétaient à présent une force et une détermination insoutenables, à tel point qu’il aurait donné cher pour en connaître la source. Finalement peu importait. Il était général et son devoir était d’obéir. Tant que Fye suivrait les préceptes que ses ancêtres lui avaient transmis, en retour, il le servirait de toute son âme.

« Je vais vous faire accompagner jusqu’au palais. »

« Non, s’il vous plait je… »

« Je connais quelqu’un de très discret et compétent, elle a toute ma confiance. »

« Bien, puisque vous insistez,» céda le blond.

Le général tourna la tête en direction de ses soldats et ordonna qu’on ouvre davantage les portes pour lui permettre de passer. Puis il se retourna et pénétra à l’intérieur de la cité, suivi de Fye, les portes se refermant tout juste derrière lui. Une fois à l’intérieur, il chercha des yeux l'officier qui avait disparu, retourné vraisemblablement à ses occupations premières. A la place se tenait une jeune femme. Brune, la peau tannée par le soleil, ses yeux d’un noir de jais regardaient impassiblement le jeune homme. A son approche, elle se contenta de s’incliner légèrement et attrapa les rênes de son cheval, pour le guider à travers la ville.

« Mon nom est Soma, je suis honorée de vous escorter jusqu’au palais. »

Fye décida de garder le silence et se laissa guider par la jeune femme, qui se taisait tout autant. Calme et posée, aucun signe chez elle ne dévoilait ou trahissait ses pensées. Sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, il sentait qu’il pourrait confier sa vie à cette femme sans le moindre risque. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas grand-chose des rues que son guide lui fit traverser. Parfois il entendait les voix des passants, tantôt joyeuses, tantôt colériques, comme dans n’importe quelle cité. Il passa dans des rues plutôt animées, où la voix des commerçants essayant d’attirer leur client résonnait à lui en crever les tympans. Mais il les ignora vite, il avait bien d’autre chose à penser, le palais apparaissait de plus en plus proche. Arrivé à sa hauteur, il jeta un dernier regard à Soma qui le salua brièvement avant de s’éclipser. Les choses n’allaient sûrement pas s’arrêter là entre eux. Si elle était aussi discrète et sincère qu’elle le paraissait, il aurait sans doute besoin d’elle très prochainement.

Fye descendit de son cheval, donnant les rênes à un garçon d’écurie. De lourdes portes barraient encore sa route, mais plus rien ne pouvait le décourager à présent. Posant doucement ses mains dessus, il les poussa de toutes ses forces, un son tonitruant envahissant l’intérieur de la salle, faisant sursauter tout ses occupants. Le vent s’engouffra derrière lui, faisant voleter ses cheveux en tout sens, malgré le lacet de cuir qui les maintenait attachés. Sa cape voltigea autour de lui, tandis que ses bottes claquaient sur le sol lisse et poli, si net qu’il pouvait y voir son reflet. Autour de lui les serviteurs murmuraient, reconnaissant sans peine ses traits. Certains semblèrent se demander si ce n’était pas plutôt son frère qui était revenu d’entre les morts, tant il semblait avoir changé en si peu de temps. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Cette idée lui plaisait ; qui sait, peut être que de là où il était, son frère l’observait et lui communiquait toute la force qui l’avait rendu si populaire pendant son règne trop bref.

Bientôt son trône fut à portée de ses yeux, ses conseillers à ses pieds, tournés dans sa direction, tout aussi stupéfaits que les serviteurs. Ses pieds quittèrent le sol poli pour trouver un tapis bleu roi, sans doute très moelleux pour ses conseillers qui devaient y rester assis pendant parfois des heures. Passant entre eux, il gravit les quelques marches de l’escalier, fit tourner d’un geste presque théâtral sa cape pour ne pas la coincer sous son poids par mégarde et s’assit, les jambes et les mains croisées. Ses yeux cobalt transpercèrent du regard chaque homme. Ceux-ci ne savaient plus vraiment où se mettre, tant ils étaient choqués par le retour de leur seigneur, qui semblait s’être métamorphosé pendant son absence. Un nouveau sourire fendit ses lèvres, un sourire qui ne présageait rien de bon, alors que ses mains se posaient sur ses genoux.

« Messieurs, nous avons beaucoup de chose à nous dire... »

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