Le deuxième essaie, toujours aussi peu convaincant...
Thème " Mesures de sécurité"
« Bella, mon cœur, non. »
Encore une fois il me repoussait. Résignée, mais incroyablement frustrée, je descendais de son fauteuil où je m’étais installée à califourchon sur lui.
Nos baisers chastes s’étaient bien vite transformés en baisers passionnés, comme à chaque fois. Mes mains, comme à leur habitude, s’étaient égarées dans ses cheveux, avaient ouvert sa chemise pour parcourir chaque muscle de son torse, de son dos, de son corps si parfait.
Edward, était au supplice, je le savais. Ses doigts froids m’avaient effleurée, caressée, parfois hésitants, d’autres fois intenses et exclusifs, presque jaloux.
Sa peau gelée m’enflammait, je me consumais littéralement de désir pour lui. Dès qu’il me touchait, j’étais parcourue par des frissons d’excitation, d’anticipation.
Mais chaque fois c’était la même déception.
Aujourd’hui ne fît pas exception. S’il ne pouvait pas lire dans mes pensées, avec le temps, Edward avait réussi à mieux appréhender mes réactions.
« C’est, je t’assure, pour ton bien. Je ne suis qu’un homme, enfin presque, mais un homme tout de même. J’ai des désirs. Je te désire. Mais te perdre me serait insupportable. Je ne peux pas me permettre de prendre le risque ».
Cette litanie, je la connaissais par cœur, et malgré cela je ne pouvais empêcher mon cœur de s’emballer à chaque fois qu’il me faisait part de ses sentiments, de son désir. Tranquillement je vins me rassoir dans ses bras, adoptant une attitude sage. C’était ma seule solution pour rester contre lui, et profiter du havre de paix et de bonheur que m’offraient ses bras.
« Ferais-tu sciemment quelque chose qui risquerait de me mettre en danger ? ».
Je fus étonnée qu’il reparle de ce sujet. D’ordinaire, quand nous avions réussi à nous calmer, il changeait de sujet, m’emmenait dans la clairière ou que sais-je encore. Sa frustration, doublée de sa soif, devait être aussi intense que la mienne. Je ne répondis pas, mais me blottis davantage contre son torse marmoréen. Posée dans ce sens la question était idiote et la réponse évidente. Non.
Mais cependant, sans que je pusse me contrôler, une autre question jaillit sur mes lèvres :
« Et toi, me priverais-tu d’une chose qui me frustrerais au point de te provoquer et me mettre en danger ? ».