Préface
Avant que tout ne commençât, il y avait Chronos (le Temps) et Anankè (la Nécessité). Ils n’étaient que deux dans l’Univers et plus personne d’autres, et ils décidèrent de s’unir.
De leur union naquit Chaos. Il était sombre et n’avait pas de repaires, mais pourrait-il être mieux dans de telles circonstances?
Or, plus tard, de ce Chaos béant, fût le commencement. La divine Gaïa (la Terre), généreuse et puissante fût la première à surgir. A son tour, venait de s’éclore la force vivifiante, Eros (Amour). C’est avec l’aide de son esprit que Gaïa est devenue féconde et a donnée naissance à Ouranos (le Ciel), Ouréa (les Montagnes) et Pontos (la Mer). Ils furent les ascendants d’Hélios (le Soleil), de Séléné (la Lune) et de tous les puissants dieux de l’Olympe.
Voici nous y sommes au sommet de siège céleste gouverné par Zeus. Il est le Dieu des dieux et de toutes les divinités olympiennes. Dans cette demeure suprême emplie de lumière, Zeus est assis solennellement sur son trône d'or, entouré d’une pléiade de dieux. Juste à côté de lui se trouve Héra, son éternelle épouse. Tous les dieux et tous les mortels sur Terre se lèvent et s’inclinent devant la grande patronne du mariage et la grande Déesse de l’Olympe qui est Héra. Si les tous se souviennent encore la colère de Zeus et la punition qu’il a fait subir à sa femme, tout le monde sait aussi que Zeus respecte Héra et il écoute son opinion.
Juste à côté du couple de gouverneurs céleste se trouvent les Heurs, les régulatrices de la vie humaine : Eunomie (la Législation), Dicé (la Justice) et Eiréné (la Paix). Elles veillent sur les mortels et protègent la nature et les saisons. Parmi d’autres il y a les divinités que les nombreux auraient aimé rencontrer sur leur chemin de vie : Charités (Créativités), Orthosie (la Prospérité), Antéros, (Amour Réciproque).
Tous les dieux sont puissants et possèdent beaucoup de pouvoir divine, mais aucun d’eux n’est à l’abri de regard vaillant de Thémis qui veille sur le respect de la loi, et des Moires qui dispensent le destin.
I
Paris, France. Edition du journal "Presse Info."
En marchant le long du couloir du département éditorial, Paloma Jeroen saluait ses collègues qui lui répondaient amicalement à travers les cloisons vitrés de leurs bureaux.
- Paloma, tu peux venir pour quelques instants, j’ai une affaire pour toi - a entendu Paloma la voix aimable de Louis Wojkowice.
- Je vous écoute, - a répondu-t-elle en rentrant dans le bureau du chef.
- Aujourd'hui, je viens d’apprendre une triste nouvelle: il y a quelques jours a disparu une jeune femme, résidente du quartier. Elle n’est pas rentrée du travail et ne répond pas au téléphone. 23 ans, sans antécédents familiaux suspects.
- Ecoutez, chef, je peux comprendre que vous êtes au courant de cet incident, mais je ne comprends pas pourquoi l’enquête a été ouverte, vu l’âge de la jeune femme et les délais de sa disparition.
- Ses parents ont signalé immédiatement, mais l'enquête a commencé, après qu’un habitant de la banlieue d’une ville frontalière a trouvé le sac de la jeune femme. Selon une enquête préliminaire, l’enlèvement est fait avec le but de meurtre. Bianca Spezzalio, elle a travaillé pour notre journal en freelance, tu t’en souviens?
- Bianca? Oui, bien sur, je souviens d'elle et sa ponctualité et sa soif de précision dans la transmission des événements. Quelle horreur, Bianca a disparue! - a dit Paloma, totalement abasourdie. - il y a des indices?
- A ma connaissance, elle a reçu le permis de travaille en Suisse et a signée le contrat avec une agence de publicité là-bas.
- Qui ira ?- a demandé Paloma.
- J’ai pensé proposer à Ben - a dit Wojkowice pensivement, - j’ai l’idée de faire un reportage sur les femmes étrangères travaillant illégalement à Genève et aux alentours. Tu veux aller?
Paloma pouvait refuser. Pour la plupart du temps, elle ne traitait pas les sujets de faits divers, mais elle a connue Bianca, cette jeune femme plutôt discrète et réservée sur sa vie personnelle. L’investigation sur la disparition de son ex-collègue était considérée par Paloma comme responsabilité professionnelle, bien qu’elle n’ait nié pas la présence du sentiment de solidarité féminine.
- Je suppose que vous avez déjà pris une décision, - a demandé-t-elle.
- Le rapport sur les femmes disparues et les données statistiques sur ce sujet seront les bienvenus. Si possible, une entrevue avec le ministre de l'Intérieur Suisse. Tu as toujours été en mesure de préparer un tel matériel. Boire du café avec moi? - a dit Wojkowice en roulant grossièrement le « r » et jouant avec la conjugaison. Il pensait que derrières ces distractions vocales il cachera bien son inquiétude, mais toute la rédaction connaissait l’attitude presque paternelle de Wojkowice à l’égard de ses collègues.
- Non, merci, mais posez moi cette question quand je serai de retour, - a répondu Paloma.
Bianca Spezzalio était quelqu’un de discret, réservé et en même temps elle était très aimable sans réticence. Ses longs cheveux qu’elle n’attachait jamais donnaient une certaine subtilité au visage et aux yeux bruns expressifs. En adoptant son style vestimentaire, elle portait des vêtements qui lui allaient certes, mais derrière lesquels, on dirait, elle a voulu se cacher : les larges et long pulls en grosse maille, les jupes atteint presque les chevilles ou les pantalons suffisamment larges pour y comprendre qu’ils faisaient plus que sa taille. C’est ce que souvenait Paloma de son ex-collègue.
Seulement les proches de la famille Spezzalio savaient que les parents de Bianca travaillaient beaucoup et ne connaissaient pas vraiment un tel luxe que de passer le temps avec leurs enfants qui ont été, toutefois, élevés dans l'amour et l'affection. Plus tard, Bianca a obtenu un diplôme dans l'histoire de la littérature française ce qu’a rempli les cœurs de ses parents de l'estime de soi.
Après l'obtention du diplôme, Bianca n’a pas trouvé le travail stable, mais était ravie de publier les articles de fond en free-lance pour plusieurs magazines et journaux. Elle travaillait aussi d’un temps à l’autre comme serveuse dans un restaurant de Paris, espérant d’assurer un revenu régulier dans les plus brefs délais.
Paloma souvenait que Bianca avait une énergie et un optimisme inépuisables. Mais aujourd'hui, tout cela a disparu, tout est resté dans le passé! Soudain, Paloma a ressentie la peur à l’envahir et la suspicion à l’entourer. Qui a donné le droit, - pensait-elle, - de posséder la vie de quelqu’un? Que peut-on prouver avec le meurtre? Quelle errance d’esprit pouvait conduire à une telle tragédie?
Des questions soulevées, dont Paloma ne trouvait pas des réponses immédiates, provoquèrent une tempête d'émotions dans le labyrinthe de sa pensé.
En quittant la rédaction, Paloma se dirigeait vers le jardin des Tuileries où la poésie de la beauté ambiante lui procurait habituellement le sentiment de sérénité et d’harmonie. Étendue royal de l'allée centrale, les pelouses adjacentes, les statuts, la fontaine, enfin le tout éveillait en Paloma la joie qu’elle n’expliquait pas. Elle vivait le moment présent. Paloma aimait regarder les passants, les touristes pour la plupart, comme elle l'était autrefois. Elle pensait à sa ville natale, son enfance heureuse, ses parents dévoués et bienveillants.
Mais aujourd'hui, elle pensait à son ex-collègue disparue. « Non, Bianca n’était pas une mauvaise femme, et elle n'a certainement pas causé la tort à personne. »
II
Paris. France.
Paloma est une jeune femme vaillante. Son apparence mettait en évidence l’agilité de sa pensée et la droiture de son jugement. Alors qu'elle était encore écolière, elle savait déjà qu’elle se consacrera au journalisme.
Paloma avait 25 ans quand elle a commencé à travailler dans la rédaction d’un magazine local de sa ville natale. Passionnée par son travail, elle ne pensait pas vraiment à sa vie personnelle. Elle habitait toujours avec ses parents avec lesquelles elle s’entendait à merveille et n’imaginait pas une seconde de quitter son nid familial. C’est en cette période-là de sa vie qu’elle a rencontré son futur mari. Ils étaient deux êtres semblables, mais ils ne le savaient pas au départ. Ils ont fait connaissance dans un café avoisinant la rédaction de Paloma et le bureau d’Alexis Jeroen où il faisait la comptabilité pour une compagnie d’assurance. Ils venaient avec leurs collègues respectifs pour se réunir autour d’une tasse de café. Ce ne pas tout de suite que Paloma a prêté l’attention à cet homme un peu réservé, mais au fil du temps Paloma a commencé à apprécier le regard profond et le sens d’écoute exemplaire d’Alexis, cet homme digne de confiance et, comme elle a appris, célibataire. Sinon, elle ne se permettra pas de l’approcher. Il était l’un de ceux qui savent attraper au vol chaque phrase que vous formulez et l’un de ceux qui sont bienveillants en conversant avec vous. En effet, Alexis ne cherchait pas votre faute morale, ni à contrandre, mais, avant tout, il cherchait à vous comprendre. Il disait que c’est importent pour apprendre à connaitre la personne.
Paloma se plaisait dans les questions d’Alexis. Elle était heureuse de lui parler de son enfance, des années passées à l'université, de ses points de vue sur l’avenir personnel et celui de la société entière. Alexis, quant à lui, était attentif à ce que disait sa nouvelle amie, il aimait apprendre et en même temps il aimait partage ses connaissances aussi. Quelques temps plus tard, Paloma s’est aperçue que la présence d'Alexis est vraiment importante pour elle. C’est comme respirer pour vivre. Encore plus tard, Paloma a ressentie le sentiment nouveau et agréable à l'égard d’Alexis. Quant à lui, il avait le sentiment réciproque. Mais ils n’avouaient pas leurs ressentis, comme s’ils craignaient de les voir dissiper et prenaient le temps pour mieux se connaitre. Paloma, devenait plus en plus confiante dans son désir de lier sa vie avec Alexis et a décidée d'être patiente, imaginant que la première déclaration d’amour devrait provenir de l’homme.
Et ce jour est venu! Paloma ne pouvait pas dire qu’elle était surprise, puisque elle s’y attendait presque, mais ce moment attendu tant fut tellement magique que les larmes de joie sont apparues sur son visage illuminé d’un sourire heureux. Pour eux, une nouvelle vie commençât.
Depuis ils ne se séparaient plus. Ils eurent un garçon, Victor.
-Tu penses qu'il comprend déjà quand je lui parle?" - a demandé Alexis à sa femme, quand Victor avait un mois.
Au lieu de répondre, Paloma a raconté une légende indoue qu’elle aimait beaucoup.
« Une mère a amené son enfant à un savant et lui demanda : « Sage, dites s’il vous plait, à quelle âge je peux commencer l'éducation de mon enfant ?
- Quelle âge a votre enfant? - s’interrogea le savant.
- Six mois, - répondit la mère.
- Et bien, - dit le savant, - Vous êtes en retard avec votre question exactement la moitié d'un an. »
- C’est une très belle légende, - immédiatement tout devient clair.
- Savais-tu que selon les études de psychologues, la moitié de développement mental d'une personne se forme à l'âge des 3-4 premières années de sa vie, mais en l'absence de recettes toutes faites de l'éducation il faut tenir compte des caractéristiques individuelles de l'enfant.
- Tu es une mère formidable, - a dit Alexis, embrassant tendrement sa femme.
III
Les dieux immortels de l'Olympe ont créé la première race humaine heureuse, ce fut l’âge d'or. Les gens à cette époque ne savaient pas de douleur, ni de soucis. Tous étaient sereins, jeunes et forts. Pendant l’âge d’or la terre, elle-même, donnait des récoltes abondantes épargnant ainsi les gens de travail et de la fatigue. « En l’absence de tout justicier, spontanément, sans loi, la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées.» (Ovide)
Mais l'âge d'or du monde fut terminé. Zeus a transformé les gens de l'âge d'or, après leurs mort, en bons esprits qui ont protégé la vérité, attribué la richesse et puni le mal.
- Je crois que dans ma vie précédente j'étais le bon esprit de l’âge d'or, - a dit Paloma en fermant le livre, visiblement captivée par le sujet.
- Ceci est quelque chose de nouveau dans ton lexique, ma chère Paloma, explique-moi l'histoire plus en détail - a prononcé Alexis en embrassant sa femme.
Paris. Édition du journal "Presse Info."
Paloma entra dans le bureau de Louis Wojkowice, rédacteur en chef de "Presse Info."
- Tu es superbe après les vacances. En fait, comme toujours, - murmura dans sa moustache Wojkowice, qui n’était jamais à l’aise à faire des compliments. - Paloma, je pense que tu es déjà au courant de la suite de l'affaire de Bianca Spezzalio .... Tout à coup, si je peux dire, est apparu un témoin, ou plutôt, une témoin, une jeune femme, la trentenaire.
- Non, je ne suis pas au courant, il faut la rencontrer?
- Je ne sais pas si tu pourras le faire, je te conseille de prendre contact avec son avocat.
- Que voulez-vous dire, chef?
- Le témoin a déposé une plainte au commissariat au sujet des coups et des menaces de la part de son petit ami, - a précisé Louis Wojkowice - et lors d’un interrogatoire de ce dernier est sorti le nom de l’un de ses copains et ce n'est personne d'autre qu'un certain M. Mil. C’est bien lui qui a vu Bianca Spezzalio pour la dernière fois.
- Quand est-ce que tu penses partir? - a posé la question Wojkowice, faisant interrompre les pensées de Paloma.
- Ai-je le choix? - a répondu Paloma, connaissant à l'avance la réponse de son patron et l'importance de l'affaire. Elle se leva et se dirigea vers la sortie - Nathalie va bien?
- Tout va bien, elle est allée chez notre fils aîné pour quelques jours. C’est l'anniversaire du petit-fils, tu comprends, et moi, je dois me résilier à tout faire tout seul!
- Louis ... Votre femme est déjà votre ombre, or l'anniversaire du petit-fils est très important pour la famille. Embrassez-les pour moi. A plus tard, je vous contacterai, si j’aurai besoins quelques donnés supplémentaires.
En rejoignant son bureau, Paloma pensait au sujet de «témoin inattendu." - Pourquoi son ami l’a menacé? Ne s’agit-il pas de l’attitude qu’aurai pu employer M. Mil à l’égard de Bianca ? Je me demande quelle position a adopté l’avocat, car cela est très importent pour la suite de l’affaire.
Paloma décidât de rencontrer en premier lieu Sophie Perret, devenue le témoin malgré elle dans l’affaire Spezzalio.
Clermont, France
Parmi tous les vols Paris - Clermont, Paloma a choisie celui du matin, le plus pratique pour elle, car ainsi elle disposait le temps pour déjeuner et ensuite rencontrer Sophie Perret, qui a donné son accord pour ce rendez-vous. En sortant de l'aéroport, Paloma a pris le taxi qui l’a amené à l’hôtel en centre-ville qu’elle réservé la veille. En laissant quelques affaires dans la chambre, Paloma est partie à la recherche d’un restaurant avec une bonne table en espérant bien qu’en centre-ville ses recherches ne seront pas longues, ce qui est devenu vrai. Ce jour-là le ciel était clément et le soleil brillait. Paloma déjeunait sur la terrasse en attendant Sophie Perret avec laquelle Paloma s’est entretenue au téléphone hier. Sophie semblait être très réservée et la question de Paloma « pourquoi elle a porté plainte ? » répondue seulement qu'il n'y a pas de vengeance, comme son ex-compagnon l’affirmait.
-Venger quelqu'un n’est pas une attitude réellement distinguée, mais venger la personne que nous aimons serait trop lâche et sans cohérence, - tranchât-elle.
« La personne que nous aimons », répétât Paloma les mots de Sophie. Amour, c'est un sentiment, autrement dit, la réaction biologique de l'organisme de long terme, contrairement à l’émotion qui est éphémère. Paloma pensait souvent à ce sentiment naturel à l’égard de nos êtres chers, de Dieu, de travail ou encore à l’égard de la nature, de notre planète Terre. En fait, Paloma était convaincue qu’amour, cette grâce bienfaisante, nous rend meilleures et encore plus forts. Ce sentiment quand il est réciproque permet de vivre une évolution commune de la vision du monde, mais aussi une évolution personnelle.
Si le sentiment d'amour nous conduit à des résultats si-grands et si-nobles, alors, Paloma espérait rencontrer une jeune femme confiante et sincère.
- Bonjour, Sophie, je vous remercie d'avoir accepté ce rendez-vous, - a dit Paloma à la jeune femme qui venait d’arriver. - Installez-vous, je vous en prie. Vous vous sentez capable d’en parler?
- Tout cela est très difficile d’évoquer - s’éclater soudainement en larmes cette jeune femme, belle et soignée aux cheveux de couleur brin lumineux et au regard pétillant, - mais néanmoins ma décision est mesurée, - a dit Sophie en se reprenant de ses émotions.
- Comment votre relation avec lui a évoluée pour en ni arriver à une telle fin?
- Voilà ce que je ne peux pas comprendre. Pendant ces quelques années, il y avait des épisodes contradictoires, mais je crois que la combinaison de certaines circonstances a menait à cette fin. Promettez-moi de ne rien publier, surtout que vous avez dit qu’il s’agit d’une autre affaire.
- Je vous le promets, a répondue Paloma, - pouvez-vous me parler d'avantage de vous, de lui et éventuellement de son entourage. L’un de ses amis s’appelle M. Mil, vous le connaissiez ?
En écoutant Sophie qui inspirait le respect et la confiance, Paloma comprenait au fur et à mesure qu’à la suite de cette fameuse combinaison de circonstances, la perception de la jeune femme ne lui permette pas de donner une appréciation claire sur sa relation avec son ex-compagnon. Après une longue conversation, Paloma a comprit que Sophie souhaite à se libérer de quelque chose qui l'envahi, mais aussi elle est à la recherche de la restauration de son intégrité. Et puis Paloma pensât à Bianca, avait-elle aussi eu une de ces relations destructrices ?
Quant au M. Mil, Sophie ne le connaissait pas. Ou, peut-être, elle n’a pas souhaité à le dire.
En fin d’après-midi, Paloma a appelée l’avocat de Sophie.
-Je ne pense pas que l'affaire ira devant le tribunal. C’est une histoire d’amour qui s’est terminé mal. Voilà, ce que je peux vous dire, - a conclu l’avocat.
Déesse de la conscience et de la justice ont quittés le peuple de notre l'âge du fer. Dans leurs robes fluides, elles ont quitté aussi la Terre pour l’Olympe où habitent les dieux immortels, laissant aux gens le mal et la tristesse. Où chercher la protection dans de tels cas, si même les dieux ont apostasié ?
-Maitre, vous avez peut-être raison, bien que ce soit tôt à dire, - raisonnât Paloma, - mais vous savez mieux que d’autres que les femmes ne soient pas toujours entendues. Faites votre mieux, maitre,- demandât-elle.
-Madame Jeroen, parmi mes clients il n’y a pas que des femmes et j’essaie entendre les tous.
-Les droits de l’homme sont fondamentales, je vous comprends.
-Comprenez aussi que ma cliente n’arrive pas à se positionner, or quand on porte une plainte, il vaut mieux savoir à le faire.
- Ça peut se comprendre, non ? Nous connaissons des nombreux cas différends et réellement significatifs où, notamment les femmes, ne portent plaintes du tout. Comprenez bien, maître, je ne suis une féministe, mais je suis pour le respect de l’autre. Dans une relation il y a toujours l’autre, qui est complémentaire et qui logiquement se trouve dans la position plutôt de l’ami que de l’ennemi. Êtes vous d’accord avec moi ? Or, si la complémentarité est sérieusement déséquilibrée ou absente, si l’un des deux n’est pas ou plus dans la position d'ami, cela doit interpeller. Surtout quand il y a des dommage. Qu’en pensez-vous, maître? C’est pour cela je vous aie demandé de faire votre mieux.
-Je comprends votre position, je tiens compte. En revanche, n’oubliez pas, je suis conseil juridique et médiateur, - a répondue l’avocat l’aire plutôt conciliant, - et si vous permettez, nous arrêtons là, je dois travailler, - sollicitât-elle.
-Bonne continuation, maitre, - répondit Paloma.
Paris, Édition du journal "Presse Info."
- Louis, je besoin de temps pour traiter l'information de Clermont et il serait mieux, si nous attendons avec la publication. Je crois qu'il serait logique de rencontrer d’abord M. Mil, - a proposé Paloma.
- Je te donne une totale liberté dans la préparation de ce matériel, mais tiens-moi au courant de tous les événements, - a dit Wojkowice en regardant son employée d’un air presque paternelle. Il savait qu’il peut lui faire confiance.
Après quelques recherches, Paloma a découvert que M. Mil est l'une des personnes respectables de Genève avec une bonne réputation, célibataire, mène une vie discrète et très solitaire. Paloma avait beaucoup de questions qu’elle souhaitait lui poser et ce que n'est pas moins important, d'avoir les réponses, mais une question lui taraudait l’esprit plus que toutes autres : quel lien pouvait rapprocher Bianca et M. Mil, s’ils n’étaient pas du même univers?
IV
Avant de se rendre à Genève, Paloma décidât de rencontrer les parents de Bianca. Heureusement, ils n’ont pas refusé, en disant que leur fille a tenu le journal personnel et que peut-être ils peuvent aider à éclaircir quelques questions.
-Tenez, - la mère de Bianca a tendu la main avec le journal décoré de dessins. Paloma se souvint les journaux de son adolescence où elle notait les événements importants ou parfois faisait des simples notes. Ouvrant au hasard l'une des pages, Paloma a lu :
"... Il est le seul homme de ma vie et je ne peux pas imaginer mon avenir sans lui..."
Paloma ne savait évidemment pas à qui Bianca a adressé ces paroles, - peut-être à M. Mil, mais ce n’est qu’une hypothèse.
Genève, Suisse.
Tôt dans la matinée Paloma a pris le train Paris-Genève laissant derrière elle une ville splendide, où elle aimait se réveillé tôt les matins pour aller chercher les croissants encore chauds pour le petit déjeuner avant que la journée ne commence pleinement. Paloma aimait aussi prendre son vélo les week-ends pour aller au marché ou faire une ballade en famille au bord de Seine. Elle aimait siroter le mojito entre amis en terrasse replie de soleil ou encore aller voir en avant-première un nouveau film.
- Puis-je prendre cette place? - a entendu Paloma la voix d’une femme.
- Bien sûr, ce n’est pas occupé, asseyez-vous, - a dit Paloma - vous allez à Genève?
- Oui, ma fille sera là à la sortie du train, elle est mariée à un Suisse, - a dit la femme.
- Vraiment? Elle se plait à Genève?
- Je vais récupérer les petits-enfants, - a dit la femme sans avoir répondu à la question, - ma fille est en instance de divorce avec leur père, - confia la femme visiblement préoccupée.
Paloma, profondément compatissant à cette femme pensait que les choses vont pas toujours dans le sens que nous avons souhaités. Dans ces cas-là et selon les circonstances, il faut soit accepter le fait, soit tenter de reconstruire nos vies avec beaucoup d'espoir de ne plus jamais perdre notre chemin.
-Madame, je ne sais pas, si je pourrai vous être utile, a dit Paloma, et pour vous rassurer, mais il n’est pas rare que le couple se réconcilie par amour ou pour les enfants et quand ce n’est pas le cas, il faut avancer quand même la tête haute. Notre privilège en matière de famille est de pouvoir choisir notre avenir, le contraire ne sera pas humainement juste, - exprimât Paloma ses pensées.
-Pour tout vous dire, c’est moi qui suis préoccupée, mais ma fille et mon gendre non, ils s’entendent bien, malgré leur divorce- expliquât la femme, - On verra, - ajoutât elle.
En arrivant à Genève, Paloma se dirigeât vers le quartier des Eaux-vives, où elle a donné le rendez-vous à M. Mil pour l’interviewer au sujet de son amie Bianca Spezzalio.
Paloma profitait de la beauté des paysages et essayait de se concentrer sur les questions préparées.
En contemplant le jet d'eau magistral au milieu du lac et la myriade de gouttelettes d'eau autour, Paloma n'a pas remarqué celui qui s’approchait d’elle avec une démarche vigoureuse et l’aire déterminé.
- Bonjour, Paloma Jeroen, - a dit M. Mil, - je dispose exactement 30 minutes pour vous parler. Espérons que cela va suffire - a conclut-il.
- Je vous remercie d’avoir accepté ce rendez-vous. Je suis curieuse de connaître votre opinion sur Bianca comme une personne, une femme, vous semblez être son ami le plus proche?
- Vous êtes très poli, Paloma Jeroen, nous étions seulement les amants, - a répondu M. Mil - Je suis désolé que tout s’est terminé ainsi. Nous nous voyions assez souvent, mais seulement quand je suis été à Paris. Je ne sais pas comment je peux vous aider, chère Paloma Jeroen - a dit M. Mil. Sa voix était régulière, son regard était calme.
- A-t-elle vous avouée son sentiment d'amour?
- L'amour n’existe pas, je vous donne ma parole!
- Elle a avoué son amour ou pas? - répétât Paloma sa question.
- C'est si important? - s’étonnât M. Mil, - oui, elle disait qu’elle m’aime...... Je ne le prenais pas au sérieux ... C'est pathétique. Et puis, elle savait très bien que nous n’étions pas un couple ..... Une relation sérieuse se produit tout à fait différemment ...... Je ne sais pas à quel point elle a été sérieuse. Sachez, toutefois, qu’elle parfois m’a demandée de l'argent, mais je n’ai jamais donné, ni proposé. Je n’aime pas tout mêler.
Paloma regarda avec étonnement cet homme au raisonnement glacial. Voilà comment il pense! Paloma espérait éveiller le sentiment de responsabilité pour ses mots : « Vous est jamais venu à l’idée que parler d’argent à son homme est partie de la vie du couple, même si pour vous ce n’était pas un, et que peut-être la disparition de Bianca est lié à l'absence de jugement cordiale de votre part.
-Écoutez, elle avait probablement d'autres hommes, et je ne comprends pas pourquoi vous intéressez à moi? Mais, quoi qu’il en soit, je vous promets d'y réfléchir à ce que vous venez de dire, à prononcé M. Mil visiblement attristé. Pensif, il regarda au loin. Oui, en fait, vous ne savez pas si elle avait d'autres hommes? - demandât M. Mil quelque peu hésitant.
- Elle aimait un homme, c’est peut-être vous, mais je ne vois pas où vous souhaitez en venir et pourquoi ça vous intéresse, si vous ne la preniez pas au sérieux. Après tout, elle était libre dans ses choix, non ? - s’interrogeât Paloma. Elle espérait avoir une conversation beaucoup plus riche en échange, mais elle se résiliât à l’idée que le monde intérieur de chacun est très diffèrent, mais elle était certaine que M. Mil, s’il le désir, peut changer sa convection à l’égard de la grâce suprême, tel que amour, qui survit à travers l’éternité. Et si ce sera le cas, il cherchera Bianca.
Paloma a remercié M. Mil pour son interview et est partie à l’hôtel pour préparer le futur article pour l’édition.
V
Après le petit déjeuner à l'aéroport de Genève, Paloma se dirigeait vers la salle d’embarquement pour le vol Genève-Paris. Elle avait le désir de retourner au plus vite à la maison, près de sa famille, embrasser son fils et de se retrouver dans les bras d’Alexis. Cette vision de l’idylle familiale a procuré à Paloma une immense joie. Elle regardât son téléphone qui signalait la réception d’un SMS : « Je t’aime », - c’est Alexis. Paloma sourit. Elle avait tellement envie de le voir, de lui parler. En effet, les deux amoureux étaient toujours amoureux, tout comme il y a quelques années.
À suivre...
Du Novembre 2015
Elena Sagnol