Voilà comme je ne participe pas au cours d'animation j'ai fait un deal avec le prof : je ne viens pas faire d'animation en cours mais en échange je prends sur ce temps pour regarder des films d'animation, lires des bouquins sur le sujet, etc.
Et j'ai décidé de faire partager ces expériences plus ou moins surprenante!
The Christies, Phil Mulloy, 2006, Angleterre, 80’, vidéo numérique
L’histoire suit la vie d’une famille, les Christies, dans leur vie de tous les jours. Divisé en 11 chapitres l’histoire balaie tous les sujets plus ou moins sensible avec humour ou acide : religion, éducation, amour, etc. La force de ce film réside pour moi dans ses dialogues qui reflètent de façon dérangeante la réalité de nos jours. De plus l’animation épurée de ce film ne fait que renforcer l’impacte des discours. En effet les personnages sont le plus souvent représentés par un visage en ombre de profil, le décors et quasi inexistant on ne garde que l’essentiel à la compréhension.
Ce pendant l’histoire s’essouffle avec le temps et les derniers chapitres sont plus durs à suivre que les premiers, ajoutons à cela des passages éprouvant pour les nerfs optiques et l’on obtient une fin en demi-teinte.
Valse avec Bachir, Ari Folman, 2008, 86’
Ari Folman a tout oublié de la guerre du Liban, cependant quand un de ses amis vient lui racontait un des ses rêves faisant référence a cette époque un porte s’ouvre dans sa mémoire. N’ayant qu’un unique souvenir de la guerre Ari Folman décide de poursuivre sa recherche, de retrouver les souvenirs de ces moments là. Pour ce faire il part à la rencontre d’ancien combattant qui se sont battus à ses côtés. Au travers des témoignages, des histoires des ces hommes, Ari Folman va peu à peu remonter le fil de l’histoire et reconstruire ce que l’on nomme aujourd’hui « le massacre de Berhout ».
Ma première impression sur ce film fut très forte, la course effrénée des chiens dans la ville est d’une force incroyable. Je ne suis pas habitué à ce genre d’animation mais elle fonctionne extrêmement bien avec l’histoire et le système narratif. Quelque part je pense avoir fait un rapprochement avec Sin City par rapport aux grands aplats de couleurs et ombres noires.
J’aime le système narratif : recherche d’un ancien combattant, son histoire qui démarre le flashback puis le retour au présent une fois l’épisode finis. Je trouve que ce système d’échange fonctionne bien et place le spectateur en position de scribe, ou dans la position d’Ari Folman dans le sens où nous avions aucun souvenir de cette guerre comme lui et que nous la découvrons au fur et à mesure des échanges.