Titre : The Girl Who Stole the Stars
Fandom : Fairy Tail
Genre : Romance/ Future fic
Rating : R
Bêta :
eliyahm Note : Pas de spoilers sur les derniers scans, juste quelques spéculations de ma part.
Le titre a été emprunté à l'OST du jeu Chrono Cross.
Lucy Heartfilia était la plus grande mage stellaire de son époque. Avec le temps, elle avait réussi l'exploit de détenir les douze clés d'or. A présent la grande majorité des clés lui appartenait. Nul autre avant elle, en dehors du Roi des Esprits, créateur des clés, ne pouvait revendiquer cette prouesse. Et pourtant en tant que Constellationniste, son pouvoir magique ne la plaçait pas parmi les meilleurs. Elle pouvait certes invoquer plusieurs Esprits à la fois, mais elle s'épuisait rapidement. Sa force venait de la manière dont elle traitait ses Esprits. Elle ne les considérait pas comme des objets, mais comme des êtres vivants et ses amis. Elle ne supportait pas que quelqu'un les maltraite. Elle avait prouvé à maintes reprises qu'elle pouvait tout sacrifier pour s'assurer de leur bien être. Son amour pour eux n'avait pas de limite. Il était fier d'être à son service.
C'est d'ailleurs cet acharnement qui avait permis à Loki d'obtenir le pardon de son Roi, alors qu'il était condamné à disparaître dans la honte et le déshonneur. Lorsqu'il croisa son regard ce jour-là, il sut qu'il l'aimait. Dans ses yeux on pouvait voir la force de son esprit. Oh bien sûr, il avait pour habitude de faire des déclarations de passion grandiloquentes à toutes les filles qu'il croisait. Mais pas depuis le début de son contrat avec Lucy Heartfilia.
L'amour entre un Esprit Stellaire et son maître était tabou, mais il savait qu'il n'était pas le premier. Il soupçonnait plusieurs Esprits de Lucy d'éprouver plus que de l'affection pour elle. Qui pouvait les blâmer ? Dans l'univers qu'elle composait avec soin, ils étaient les étoiles illuminant son ciel. Des astres qu'elle avait subtilisés à d'autres cosmos. Et elle se trouvait au centre, entourée par les petites planètes de ses amis de Fairy Tail qui orbitaient autour.
Mais son dernier ajout ne convenait pas du tout à Loki. Une météorite folle avait fini sa course dans son système et gravitait à présent autour de sa maîtresse. Une étoile filante dont il souhaitait tous les jours la désintégration. Car de tous les astres qu'elle aurait pu choisir pour faire flamboyer son ciel, elle avait choisi cet insupportable gigolo, Hibiki Leithis. Ce mage de seconde zone qui appartenait à Blue Pegasus, une guilde rivale. Qui tournait déjà autour de sa précédente maîtresse. Et qui lui en voulait encore d'être responsable de sa mort. Autant dire que leur relation ne partait pas du bon pied. Et puis Loki s'arrangeait pour utiliser sa capacité à franchir librement la Porte des Esprits pour le surveiller.
De tout ceux qu'elle aurait pu choisir, pourquoi lui ? Même si il en aurait autant souffert, pourquoi ne pas sortir avec un des mages de leur guilde ? Entre Natsu, Grey, Luxus ou Bixrow le toqué, elle aurait pu trouver son bonheur. Une des filles à la rigueur. Il aurait aussi supporté qu'elle fréquente un mage de Lamia Scale. Mais pas lui. Rien que de les imaginer ensemble, Loki avait envie de lui faire ravaler son sourire à coups de poings dans sa gueule d'ange. Ce type lui filait de l'urticaire. Quoi qu'il fasse, cela se terminait toujours par une envie de l'étrangler. Et cette voix mielleuse... A vomir ! Le pire étant qu'il continuait avec les deux autres branquignols de séduire les filles à tout va ! N'avait-il donc aucun respect pour sa petite-amie ?
Non, il n'était pas hypocrite. Ni jaloux. Il voulait juste ce qu'il y avait de mieux pour la personne qui comptait le plus pour lui, quel mal y avait-il à cela ?
Sortir avec un mage n'était pas facile, surtout lorsqu'on on en était un soi-même. Les choses se compliquaient si l'on appartenait à deux guildes différentes. Mais avoir pour petit-amie une mage de Fairy Tail relevait de l'exploit. Il fallait s'habituer à leur surexcitation permanente et leurs bagarres constantes. La pagaille qui régnait entre leurs murs. Leur côté sans-gène. Pas moyen non plus de se voir lorsqu'ils le souhaitaient. Toujours à grappiller du temps ici ou là pour pouvoir se croiser. Leur guilde passait toujours en premier. Les missions se succédaient et les semaines sans se voir aussi.
Et s'ils y parvenaient, les quelques instants volés finissaient avant même d'avoir commencé. Car ses « amis » interrompaient toujours les choses. Au pire moment. Évidemment.
Comment réussissait-il à tenir ? Il se posait régulièrement la question. Mais le sourire de Lucy balayait tout ses doutes. Elle en valait largement la peine.
Hibiki comptait bien se rattraper cette fois-ci. Les membres de son équipe étaient tous en mission et ne reviendraient pas avant plusieurs jours. Il fallait en profiter. Il l'intercepta sur la route de la guilde et l'entraîna à sa suite. Tout se déroulait comme prévu.
A peine la porte de chez elle refermée, Lucy avait retiré fébrilement ses vêtements pour les semer sur son chemin avant de l'attirer vers son lit. Où elle le poussa sans ménagement. Puis la jeune femme l'embrassa sauvagement tout en lui retirant sa veste et sa chemise. Au passage, la plupart des ses boutons avaient fait un vol plané. Uniquement vêtue de sa petite culotte, ses cheveux ruisselaient sur son torse. Il jeta alors un œil au dessous aguichant et ne put retenir un gémissement : de la tulle transparente et brodée. Et il pariait un mois de loyer qu'un joli nœud ornait l'arrière. Cette fille ne faisait pas dans le subtil. Il allait se souvenir de ce moment.
Hibiki se redressa pour l'embrasser puis l'attrapa par les reins pour la coller un peu plus à lui. Ses cheveux lui chatouillèrent le visage tandis qu'il lui mordillait la lèvre supérieure. Elle noua alors ses mains derrière son cou pour ne pas perdre l'équilibre.
- Pas que je ne sois pas ravi face à tant d'attentions, mais pourquoi cet empressement ?
Elle plissa le nez et poussa un soupir exaspéré avant de répondre.
- Juste la désagréable sensation que si je ne profite pas de toi maintenant, nous risquons d'être interrompus une fois de plus.
- D'accord, rétorqua-t-il en riant. Tu peux continuer à me dompter alors.
Ce qu'elle s'employa à faire avec beaucoup d'enthousiasme. Alors qu'elle s'énervait sur sa ceinture et le bouton de son pantalon, il couvrit son cou de baisers papillons. Puis passa sa langue sur la peau fine de sa nuque, lui provoquant des frissons. Et il planta délicatement ses dents juste en dessous de son oreille, un de ses points sensibles. Elle se cambra au-dessus de lui, oubliant sa tâche pour un moment. Puis elle se rapprocha encore plus de lui, collant sa poitrine contre son torse et pencha la tête pour lui faciliter l'accès à sa zone érogène. Hibiki continua ainsi jusqu'à ce qu'il puisse l'entendre clairement gémir. Elle n'était pas très bruyante lorsqu'ils faisaient l'amour, ce qui contrastait avec son attitude quotidienne. C'est pourquoi il éprouvait la plus grande satisfaction à écouter ses inintelligibles murmures.
Mais elle avait apparemment d'autres plans en tête. Il se laissa faire lorsqu'elle le repoussa contre le matelas et souleva les hanches pour l'aider à retirer pantalon et sous-vêtements. Il se contenta de jouer avec une mèche de ses longs cheveux. Alors qu'elle commençait à retirer sa culotte, il interrompit son geste.
- Garde-la, demanda-t-il tout en parcourant du bout des doigts les broderies qui l'ornaient. J'adore te voir ainsi. C'est comme ça que tu es la plus excitante.
A cause d'elle, il était devenu un fétichiste. Il en gardait même quelques unes dans un de ses tiroirs. Mais pour sa défense, ses sous-vêtements illustraient parfaitement le mot érotique. Il ne pensait pas que quelque chose puisse encore le faire rougir. Pourtant à chaque nouvel effeuillage, elle le faisait mentir. Et juste après cette pensée, son cerveau arrêta de fonctionner.
Les mains chaudes de Lucy caressaient sensuellement son corps et descendaient toujours plus bas. Son corps s’enfonçait de plus en plus dans le matelas et une douce chaleur s'installait dans son corps. Il cessa de respirer alors qu'elle atteignait son membre durci. Puis délicatement elle entoura son sexe de ses paumes et commença de lents mouvements de va-et-vient.
Les paupières mi-closes il la contempla. Son air d'intense concentration le fit fondre. Elle avait le front plissé et s'évertuait à lui procurer le plus de plaisir possible. Il subsistait toujours chez elle une once de doute sur ses capacités. Elle tentait de combler ses lacunes en étant la plus active possible. Alors il se laissait faire. Il ne ressentait aucune gêne à cela.
Son souffle se fit de plus en plus court alors qu'une chaleur brûlante se propageait dans son corps. Un peu ébranlé, il mit plusieurs secondes avant de se rendre compte que les mains avaient stoppé. Se redressant sur ses avants-bras pour mieux voir, il découvrit Lucy les cuisses écartées juste au-dessus de son sexe dressé. Il attrapa d'une main sa hanche et de l'autre saisit sa verge pour mieux la guider. Lorsqu'elle se laissa lentement descendre, il crut défaillir. Ils restèrent immobiles quelques instants, le regard plongé l'un dans l'autre. C'était si exquis, ce corps qui l'enveloppait de sa moiteur et de sa chaleur.
Et puis elle commença à se mouvoir. D'une lenteur calculée. Observant avec avidité la moindre réaction. Hibiki ne chercha pas à être discret. Et lorsqu'elle trouva le bon angle, il ne retint pas son râle de plaisir. Mais ce n'était pas assez. Il en voulait plus. Maintenant. Alors il agrippa ses fesses, accompagnant ses mouvements, pressé d'atteindre enfin l'extase.
Leurs mouvements devinrent erratiques. Son corps brûlait. Ils étaient si proches. Brusquement, Lucy se raidit et fut prise de tremblements. Elle planta ses ongles dans ses avants-bras. Il accompagna son orgasme de solides coups de reins, avant de se figer à son tour. Sa bouche s'ouvrit sur gémissement rauque.
Il soutint Lucy, alors que ses forces l'abandonnaient. Elle se laissa aller dans ses bras, nichant sa tête au creux de son épaule. Il caressa ses cheveux, rassemblant les mèches folles. Puis déposa un baiser sur le sommet de son crâne.
- On devrait toujours faire comme ça.
- Si je peux éviter les démonstrations affectives embarrassantes, je suis pour.
- Quoi, répondit-il faussement outragé. Tu n’apprécies pas mes subtiles déclarations d'amour inconditionnelles ?
- Je les apprécierais peut-être plus si je n'avais pas l'impression d'être la millième à qui tu les fait.
D'un geste brusque, Hibiki la fit basculer sur le dos et pencha son visage à quelques millimètres du sien. Il chercha son regard et ne le quitta pas lorsqu'il dit :
- Je me moque bien des autres et de ce qu'ils pensent. Mais ce que je te dis lorsque nous sommes ensemble est sincère. Et uniquement pour toi. Ne doute jamais de ça.
- D'accord.
Et c'est à ce moment là que son Esprit léonin « favori » débarqua à grand fracas. Jamais seuls, hein ? Pour une fois, ils n'avaient pas été coupés en pleine action.
Mais contrairement à d'habitude, Lucy ne le renvoya pas immédiatement. Elle se leva, s'enroula dans un de ses draps et entraîna Loki derrière elle. Mais avant de refermer la porte elle lui lança :
- Je crois que je vais prendre un appartement plus grand.
Hibiki cala sa tête contre les oreillers. Il était temps de poser ses bagages.