Fandom : Loveless, Kio/Sobi
Rating : PG-15
Genre : hurt/confort
Warnings identique au manga, trouble psychologique
Pour
azalee_calypso Ils n'en parlent pas. De temps en temps, Sobi débarque sans prévenir chez lui. Au début, Kio a essayé d'extirper plus que des soupirs et des haussement d'épaules. Il a pris l'habitude de laisser une clef derrière le volet, pour ne plus retrouver Sobi misérable devant sa porte close. Pas comme s'il aurait accepté la clef si Kio lui avais donné.
Ils ne parlent pas. Parfois, quand Kio rentre chez lui, Sobi est juste là, assis part terre, le dos rigide. Kio se lave les mains et prends la trousse de premiers soins, il défait les vêtements de Sobi, nettoyant les blessures que l'autre semble découvrir en même temps que lui. Lorsque Sobi retient sa respiration avant même qu'il ne commence à le déshabiller, Kio sait qu'il va trouver des blessures plus grave, des brulures de cigarettes, des cotes fêlées mais jamais rien qui laisse supposer que Sobi se soit défendu.
Rien ne le prépare à la marque barbare autour du cou de Sobi. Celui-ci se contente de regarder devant lui et Kio se déteste d'avoir envie de le secouer et malmener jusqu'à ce qu'il s'explique. A la place, il écoute le souffle de son ami, calque ses inspirations sur les siennes, calme ses mains tremblantes et continue leur rituel. Quand toutes les plaies physiques sont bandées, Sobi se laisse toujours guider sur le futon.
Il ne lui parle pas, mais laisse Kio passer ses mains partout sur sa peau et lui murmurer inlassablement combien il est beau. Sa poitrine se soulève rythmiquement, les mains fraiches sur lui ne cessent de le cajoler. C'est toujours Sobi qui succombe au sommeil le premier, et Kio reste à le regarder dormir jusqu'à être certain que les rêves de l'autre homme sont paisibles. Il s'allonge à ses cotés en retenant son souffle et l'observe. Il est furieux, mais surtout il est jaloux, et il voudrait parfois enfermer Sobi chez lui pour le soustraire à cet autre.
Kio est adulte depuis déjà un bon moment quand Sobi débarque chez lui sans ses oreilles. Il a soudain l'impression que tout l'oxygène de la pièce a disparu, ses poumons le brulent mais il retient son hurlement de rage. Le regard de son ami est assez semblable pour qu'il sache qui est responsable, assez différent pour qu'il sache que ce n'est pas ce que Sobi attendait. Sobi a besoin de lui, besoin d'être soigné, mais lorsque les mains de Kio se tendent vers lui il a un réflexe de recul instinctif qu'il n'est pas assez rapide à dissimuler. Lentement, Sobi va s'assoir sur le futon, sa respiration juste un peu hachée, juste un peu incertaine. Kio s'agenouille gracieusement en face de lui, il glisse ses doigts sur le poignet de Sobi et le tire jusqu'à ce que celui-ci sente le cœur de Kio battre sous sa paume.
Parfaitement immobile d'abord, la main presse plus fort contre la cage thoracique et le sang commence à résonner dans les tempes de Kio. L'autre main de Sobi s'élève tentativement, s'arrête à mis chemin entre les deux corps, il étend le bout de ses doigts qui frolent le cou de son ami toujours silencieux. Kio courbe la tête en arrière, offre sa gorge blanche. Il ferme les yeux et entend l'inspiration brève. Soudain la main est autour de sa gorge, les doigts longs et graciles sont froids, Kio pousse un soupir de soulagement. Presque immédiatement la main se crispe, la pression se resserre autour de ses cordes vocales et de sa trachée. Le sang bat fort là où Sobi le touche, le son de son propre cœur occulte le sifflement de sa respiration. L'air commence à manquer, des étoiles commencent à clignoter devant ses yeux. Il peut sentir la chaleur du souffle de Sobi près de son visage. L'absence d'oxygène empêche son corps de tenir la position plus longtemps et il s'affaisse un peu malgré lui, retenu par les mains qui l'étouffe avec douceur. C'est tout ce qu'il a trouvé pour rendre à Sobi le contrôle.
Lorsque la bouffée d'air salvatrice s'engouffre dans ses poumons, la langue de Sobi l'accompagne dans sa bouche. Encore sonné par le manque d'oxygène, Kio repose son poids contre l'autre homme, docile, malléable. Le baiser s'interrompt soudainement et Sobi fait mine de reculer. Mais Kio abandonne tout son poids contre lui et les envoient tout deux rouler à terre. Il pose une main tremblante mais déterminée sur Sobi. Un soupir lui répond, mais au matin, son ami sera toujours là, et prêt à parler à nouveau.
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