Zack Snyder n'a pas menti sur son CV. Son film est à l'identique de ses films précédents (les bons). Et après un Man of Steel particulièrement laborieux, ça remonte un peu le niveau des franchises DC.
De là à dire que c'est un bon film, il y a une marge. Et celui qui le louera pour ses exploits et sa capacité à se hisser face au marvel unvers sera je pense huer.
Les mauvais points, il y en a pas mal, et helas ils sont tous concentrés sur la fin. Le ralenti, effet favori de Snyder, porte sur le système vers la 30éme minute (et là on regarde la montre, et horreur ! Il reste encore 2 heures !). Point de vue technique, on peux aussi pointé la musique trop forte (qui donne mal au crane sur le premier combat) ou encore la photographie mega sombre qui fait qu'a certains moment, on peine à voir combien de protagonistes sont cadrés !
Le plus gros coup de gueule reste encore l'histoire qui debute un peu façon tantaculaire puis floppe vers la moitié du film de façon spectaculaire. Lois Lane sort son epingle du jeu en gagnant les rares scènes psycho du film. Le reste, snyder passe totalement à coté malgrè un fil conducteur explicité à l'antenne.
Resumons un peu -_-. Au départ, un postulat passionnant : Superman sauve le monde mais en sauvant le monde, détruit des immeubles et tuent des civils. La balance benefice/risque des super heros (et un postulat presque identique à civil war) qui interesse un Bruce Wayne vieillissant. La partie à l'air bien engagé, une commission superman est mis sur pied... Puis la commission explose, literalement. Et là, on bascule dans du n'importe quoi avec Lex Luthor qui ranime Zod (WTF ??), Bruce Wayne qui fait de l'alterophilie et Clark qui regarde au loin, nous ramenant tout droit à la saison 7 de SmallVille.
Grosso modo, le titre du film va devenir réalité pendant 10 pauvres minutes où on altèrne entre Pushing-Ball!Bruce et Pushing-Ball!Clark suivant la concentration de poudre de kryptonite dans l'air.
(Juste comme ça, comment Clark peut respirer de la meteorite sans en mourrir ?)
Là, Cliff du film : la mère de Bruce et la mère de clark s'appelent toutes les deux Martha. Donc Batman redevient gentil et on bascule dans la version light (et sans background) de la ligue des justiciers.
No, Seriously ??
J'ai pu sentir le soupir général de la salle à ce moment là. En plus de la débilité totale de la scène, on sait à ce moment précis que tous les developpements sur le bien, le mal, et les consequences de nos actes, va passer à la trappe. Comme la position de dieu gagné par Superman sans que personne n'en ait decidé quoique ce soit.
Donc voila, il nous reste 3/4 d'heures, 1 heure de film et on sait déjà que c'est juste un gros plantage doublé de publicité mensongère.
Doomsday a été baclé. C'est l'un des mechants mythiques et on le synthétise dans un coin de l'ecran pendant qu'on fait autre chose. Heuresement que Lex a dit qui s'était sinon, je me serai demandé d'ou ils le sortent.
La mort de Doomsday, je ne pourrais pas en parler. C'est ni bien, ni mal mais il y a tout le reste avant donc bon. Je ne parle pas de la mort de Clark : une mort comme ça, j'y crois pas une seule seconde. Suffit de le faire dorer au soleil un moment et il repart.
Si on sort de l'histoire principal, on peux noter quelques trucs :
- Wonder Woman n'est pas anecdotique. Mais elle n'est pas vraiment creusé. Ca fait plaisir pour le geste mais à part ça...
- Robin est un petard mouillé. On en saura pas plus, ni même de quel Robin il parle.
- Le Fan-Service est très peu present et franchement ? Ca manque !
- La pauvre senatrice aura eu une mort tragique et tout le monde s'en fout. C'est con, je l'aimais bien.
- Alfred est OOC mais il est classe. Vu les rames qu'on sort en fin de film, ça fait du bien.
- Lex... Euh, jocker ein ?
Conclusion ? Un film qui ne marquera pas de son empreinte. Il aurai probablement eu son public si il n'était pas si attendu. Dommage